10 Histoires Trop Sexy - Pauline Costa - E-Book

10 Histoires Trop Sexy E-Book

Pauline Costa

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Beschreibung

Compilation de 10 histoires érotiques par Pauline Costa réunies dans un même eBook !

Retrouvez dans cette anthologie d'exception à un prix exceptionnel :

1. Décadence sur le Parking
2. La Stagiaire Soumise
3. Une Bande de 3 Frères
4. Surprise et Bien Baisée
5. Première fois avec ma Psy
6. Les Plaisirs de la Bourgeoisie
7. Formée par son Professeur Particulier
8. Soumise par ma BOSS
9. L'Auto-Stoppeuse
10. Les Voyeurs

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COMPILATION EROTIQUE

10 Histoires Coquines 

Pauline Costa

  

  

  

  

  

  

 

 

 

 

  

  

Décadence sur le PARKING

Ce devait être le match de l’année ! Du moins selon le journal des étudiants du campus Hilton de Plymouth. Lena et moi avions décidé de nous y rendre alors que la météo s’annonçait déjà des plus torrides.  

C’était en plus nos derniers moments sur ce campus mythique qui nous avait vu évoluer depuis nos vingt ans, âge où nous étions arrivée. Aujourd’hui j’en avais vingt-cinq et Lena, elle, en avait vingt-quatre.

  

C’était une authentique petite pétasse mais je l’adorais. Elle avait ce côté énergique et hystérique de la jeune femme en fureur de vivre. Cela posait d’ailleurs bien des problèmes à notre époque car, la Seconde Guerre Mondiale s’étant terminée quelques années auparavant, les mentalités étaient encore puritaines et conservatrices.  

Une jeune femme devait absolument se tenir tranquille et apprendre le plus possible à satisfaire son futur époux. Et cela commençait avec le père qui ne manquait jamais une occasion de vous donner le rôle de la petite bonniche.  

  

Finalement, Lena devait être en avance sur son temps. Pour ce match, elle avait décidé de porter un pantalon qu’elle avait volé à son père ainsi qu’un petit blouson de cuir à pointe appartenant sans doute à un de ses ex et sous lequel était noué juste sous les seins un t-shirt blanc de la plus basique des conceptions.  

Le match ne devait avoir lieu qu’aux alentours de vingt et une heure et pourtant, elle avait insisté pour que nous nous rencontrions au plus tôt. Elle voulait d’abord rejoindre Springfied Hill afin que nous y buvions une petite bouteille de whisky toutes les deux avant d’envisager le reste de la nuit.  

Elle avait réussi à négocier avec son père pour qu’il lui prête, le temps de cette soirée, sa Corvette C1 toute neuve. Allez savoir comment elle s’y était prise …  

  

Elle vint me chercher en klaxonnant à plusieurs reprises devant le petit pavillon de mes parents chez lesquels j’habitais encore par souci d’économie. Ma mère grogna évidemment, en me reprochant de traîner avec ce genre de fille et loua son époque et sa chasteté. Quelle barbe, elle me prenait autant la tête que lorsque j’étais plus jeune et que Bobby avait tenté de se rapprocher de moi derrière les quartiers du pasteur, près de l’église.  

-Quelle tenue ! Tu comptes séduire qui que ce soit avec ça ? Me lança-t-elle.

-Qui te parle de séduire ? Répondis-je

-Allons ! la vie est trop courte pour se laisser mourir seule !

  

Je pris donc place à ses côtés et elle fit vrombir le moteur de l’imposant véhicule. Tout le monde se retournait sur notre passage tant elle était un personnage à elle seule ! Cependant je ne comprenais toujours pas pourquoi ma jupe jaune moutarde et mon chemisier blanc à flanelle lui posait autant problème… Une pétasse je vous dis !  

  

Nous nous arrêtâmes à un drug-store en chemin et nous achetâmes de quoi nous occuper en attendant l’heure prévue de ce match. Boire n’était certes pas nécessaire, mais beaucoup plus amusant. Mais lorsque nous passâmes en caisse, deux lourdauds venus de leur campagne nous prirent à parti :  

  

-Et bien mesdemoiselles, que faites-vous dans ce trou paumé sans nous avoir tenu au courant ? Commença le premier.

-C’est vrai ça, on aurait pu être bien gentils avec vous deux, vous voulez pas nous suivre ? Y’a un petit motel à quelques miles d’ici, on pourrait vous montrer deux-trois trucs …  

-Si c’est de l’animal à demi-mort et puant comme un cadavre que tu gardes enfouis sous une couche de poils poussiéreux dont tu parles, je pense qu’a défaut de manquer quelque chose de très amusant, nous nous préservons des cauchemars. Lança Lena.  

-Hein ? Dit le premier en hochant bêtement la tête.  

-T’as très bien entendu gras du bide. Maintenant toi et ton pote le dieu de l’impuissance vous prenez votre corned-beef bas de gamme, vous rentrer dans le trou à merde qui vous sert de maison et vous vous branlez un coup en pensant à ce que vous n’aurez jamais. Ça vous calmera peut-être.  

  

Une telle envoyée n’était absolument pas prévue et encore moins envisageable de la part d’une jeune femme et dirigée vers deux hommes aussi corpulents. Ils auraient pu les massacrer que personne n’aurait bougé.  

Cependant, ne comprenant visiblement pas grand-chose, ils se regardèrent et sortirent de la boutique. C’était pour ce genre de situation que je l’adorais … Instinctive, vivante, sans peur, presque inconsciente d’ailleurs !

  

Springfield Hill était un point superbe et prisé par les couples. À cette heure-ci il n’y en avait pas encore cependant.  

Elle gara la Corvette le museau dirigé vers le vide. Nous nous allongeâmes sur le capot et, devant nous, s’étendait Plymouth avec ses quartiers résidentiels parfaitement alignés et son petit quartier d’affaire amené à se développer. Je pris la bouteille de whisky dans son sac et en fit tourner le bouchon avec précautions. L’odeur sembla me déboucher le nez et me piqua les yeux.  

Nous bûmes chacun notre tour et toussèrent à l’unisson. Nous n’étions pas si habituée à ce goût fort qui brûlait la gorge finalement. Nous avons beaucoup ri, de toute comme de rien. Tantôt singeant nos parents, tantôt nous chamaillant avec complicité.  

  

L’alcool montait doucement dans mon cerveau et au comportement de Lena, je sus que dans le sien également.  

Derrière nous, il y avait une antenne de télécommunication posée sur un petit local électrique. Nous entreprîmes (dans notre grande clairvoyance) d’escalader cette antenne. J’eus une petite appréhension que Lena trouva le moyen de guérir en me faisant passer la première.  

  

À mesure que je gravissais les mètres me séparant du sommet, le vent se faisait de plus en plus fort et mes cheveux châtains virevoltaient autour de mon visage. Jetant un œil vers le bas je vis que Lena me suivait de près, sans aucune peur comme je vis la hauteur qui me séparait du sol et qui m’inquiéta il me faut bien l’admettre.  

Quand je fus en haut, la vue était surprenante, on voyait encore plus loin et on pouvait même distinguer une chaîne de montagne à l’horizon.  

  

Lena était toujours sous moi et ne pouvait pas me rejoindre, le pic de l’antenne étant trop petit pour deux personnes. Une nouvelle bourrasque de vent emporta mes cheveux et je dus me tenir très fort pour éviter de chanceler. J’entendis la voix goguenarde de mon amie, en dessous :

-Eh avec ce vent je vois des choses beaucoup plus intéressantes que Plymouth !

-Ne regarde pas garce ! Ne profite pas que ma jupe se soulève !  

-Ah je ne dois pas regarder hein ? Alors je vais toucher !

  

Contre toute mes protestations, elle toucha du bout du doigt la mollesse de mon intimité à travers mes sous-vêtements. Ce n’était pas si désagréable … Le contact de cette main étrangère qui glissait sur ma peau.  

Elle releva ma jupe (en précisant une nouvelle fois qu’elle était moche) et baissa ma culotte qu’elle enleva et jeta en contrebas. Le vent l’emporta par-dessus la voiture et elle disparût dans le couchant.  

  

-Lena !  

-Oh allez c’est pas si grave ! Ça te libérera un peu.  

  

Elle me regardait maintenant avec un regard différent de celui qu’elle avait auparavant. Celui-ci était plus lubrique et demandeur de faveur. Pour lui montrer ma bonne volonté, j’écartais un peu les cuisses afin de la contenter. Elle le remarqua et dans un grand soupir, elle plongea sa tête toute entière dans mon entrejambe.  

Elle embrassa mon sexe avec passion et y appliqua sans aucun ménagement des coups de langues rageurs, signe d’une attente qui avait dû être trop longue. Elle avait passé ses bras derrière la structure métallique de l’antenne afin d’assurer son appui et empoignait mon cul à pleines mains.  

  

-Ton petit air si chaste … C’est sa faute ! Jouer la sainte Nitouche ça te réussira pas … Ta peau est si douce !  

-Lena, Lena ! Et je veux que ça reste entre nous !

-Ça oui, tu es à moi, c’est mon moment et à personne d’autre.  

  

Elle continua encore longtemps de remuer le bout de sa langue entre mes lèvres et contre mon clitoris. Bien que je me tenais fort, je tremblais de plus en plus. Puis je jouis avec force au bout de la langue de ma meilleure amie, à 25mètres au dessus du sol, à moitié ivre et pleinement satisfaite. Lorsque nous fûmes en bas, elle m’attrapa par le menton et m’embrassa avec tendresse.  

  

-Allons voir ce match maintenant.

  

Notre petite sauterie ne nous avait absolument pas empêché de nous amuser de rire ensemble. Nous étions même à l’unisson. La voiture filait à une vitesse folle sur la route en zigzag qui serpentait de Springfield Hill jusqu’au cœur de Plymouth. Nous traversâmes la ville à une vitesse terrible et je priais secrètement pour qu’aucun policier ne nous repère.  

  

Lorsque nous arrivâmes devant le stade, sur le parking du public, celui-ci était déjà plein à exploser. Certains mangeaient même au pied de leur voiture. Ils embaumaient l’atmosphère d’une odeur de hamburger grillé et de frites huileuses. Ils riaient avec leurs voisins, leurs collègues, leurs amis et buvaient des litres de bières ensembles. C’était une bonne ambiance, simple, conviviale, sans recherche.  

Ça avait le goût d’une authenticité qu’on ne retrouverait sans doute plus dans les années à venir. Je fus surprise de constater que Lena ne se dirigea pas vers le parking public mais contourna le stade. Elle prit conscience de mes doutes.  

  

-T’en fait pas, je connais James, le buteur principal de l’équipe ! Il voudrait bien m’avoir dans son lit alors il me passe tous mes petits caprices.  

  

Et en effet, lorsqu’elle se présenta comme la future petite amie de James auprès du gardien, celui-ci la laissa entrer et lui désigna même une place ou garer la Chevrolet. Nous entrâmes alors dans le stade et trouvâmes rapidement nos places , en plein centre de la tribune nommée Thompson. L’ambiance à l’intérieur était électrique et le bâtiment était presque plein. J’hélais un petit marchant de hot-dogs et nous en acheta deux ainsi que deux bières « large » moyennant 1,10$.  

  

Lorsque les joueurs entrèrent dans le stage, la clameur du public résonna dans nos têtes et nous nous regardâmes en riant de plus belle. Impossible de distinguer un son connu, c’était un énorme brouhaha qui semblait ne jamais vouloir s’arrêter. L’arbitre donna le coup d’envoi et les vingt-deux joueurs se rentrèrent dedans.  

  

Pendant plus de deux heures, les deux équipes, l’une en bleu et l’autre en rouge, jouèrent d’habilité et de dextérité afin de se montrer les meilleurs possibles. Le ballon ovale ne cessait de parcourir le terrain dans un sens, puis dans l’autre, en se faisant parfois écraser dans les buts adverses.  

  

Lorsque l’équipe bleu des Tigers marquait un but, Lena se levait et hurlait des félicitations à pleins poumons. Lorsqu’ils étaient en difficulté, elle hurlait aussi pour les encourager de toutes ses forces. Elle comme moi étions égales sur nos connaissances en football, c’est-à-dire inexistantes. Cependant, elle était bien meilleure supportrice que je ne l’étais !  

  

À la dernière seconde, alors que les deux équipes étaient à égalité, un grand blond subtilisa son ballon à l’équipe des Hazes et couru comme un dératé jusqu’aux buts. Pour échapper à un défenseur, il se lança tout entier en avant. Alors qu’il était en l’air, le coup de fin sonna. Lorsqu’il retomba, il attribua le point de la victoire à son équipe. En effet, la fin avait sonnée alors qu’une action avait été entreprise.  

  

C’est une explosion de joie sans précédent qui se fit entendre. Certains supporters descendirent sur le terrain pour aller serrer la main des joueurs et ils leur rendirent avec chaleur et convivialité. Lena décida qu’elle irait voir l’équipe et « son » James à la sortie des joueurs, sur le parking. Ce serait l’endroit parfait.  

  

Quelle ne fut pas notre surprise en voyant le parking d’abord calme et presque désert en arrivant, s’être transformé en l’espace de quelques heures en immense soirée. Des tas de supporters étaient venus et attendaient l’équipe pour célébrer cette victoire avec eux. Aux dires d’un organisateur de cette sauterie impromptue, ils se connaissaient tous et faisaient partie du même lycée.  

Quant à savoir ce qui se serait passé si les Tigers avaient perdu, il se contenta de répondre que la fête les aurait consolés. Logique.  

  

Nous nous dirigeâmes ensemble vers le bar où un jeune homme à queue de cheval nous servit deux bières bien fraîches. Ils avaient même installé des guirlandes de couleurs qui scintillaient dans la nuit déjà présente. Toute la jeunesse en vogue de Plymouth était présente. Les filles avaient cet air libéré et sûr d’elle et les hommes portaient presque tous la banane à la Elvis Presley ainsi que des perfectos en cuir.  

Nous quittâmes le bar après nous être fait resservir et nous allâmes écouter un petit groupe qui jouait du Rockabilly sur une scène improvisée, devant une énorme Buick qui devait être la leur. Ils jouaient des rythmes endiablés en tirant des visages à faire peur.  

  

Finalement, après une petite heure d’attente, les Tigers passèrent la porte sous les acclamations. Ils semblaient ravis de la petite surprise qui les attendait dehors et reconnaissant qu’ils avaient prévu assez de bière pour toute une équipe de footballers américains ainsi qu’un grand nombre de leurs connaissances respectives. À ce propos nous devions être approximativement deux cents sur le petit parking.  

  

-Alexia voici James dont je t’ai parlé ! Me présenta Lena en se cramponnant à son bras. N’est-il pas charmant ?  

-Enchantée, je m’appelle Alexia.  

-Salut ! Tu n’es venue qu’avec Lena ? Tu ne vas pas t’ennuyer si je te l’emprunte ?  

-Pas du tout (« pétasse »), allez-y. Dis-je en esquissant mon sourire le plus hypocrite possible.  

  

Évidemment que j’allais m’ennuyer bellâtre ! Je ne connaissais personne ici ! Je décidais de me précipiter vers le bar afin de réfléchir à la situation. Je demandais au barman quelque chose de plus corsé et il s’exécuta.  

À côté de moi il y avait une jeune fille toute à fait pimpante. Des cheveux platines bouclés à outrance et relevés au dessus de sa tête, un rouge à lèvre si vif qu’il aurait pu éblouir un daltonien et un pantalon de cuir terriblement moulant qui laissait entrevoir chaque muscle de ses jambes.  

  

Elle me proposa une cigarette et m’expliqua qu’elle était la petite amie du batteur du groupe. Elle était passablement éméchée et me détailla calmement que, selon elle, les batteurs n’étaient pas les membres « du-fond-de-scène » d’un groupe par hasard. Selon elle toujours, c’est parce qu’ils manquaient cruellement de personnalité et qu’ils compensaient leur impuissance sexuelle en frappant sur des peaux, histoire de se rappeler l’époque de sauvage où la musique n’était que des percussions et ou l’homme pouvait manger et baiser comme il l’entendait.  

  

Je ne comprenais pas très bien ce point de vue, j’avais remarqué que les batteurs étaient plutôt jolis garçons et la copine du frère de Babeth avait dit, je crois, qu’ils n’étaient pas si mauvais au lit tous comptes faits... Nous en discutâmes en riant de nos exagérations et en buvant quelques verres. Je crois que je l’aimais bien.  

  

Nous passâmes une bonne partie de la soirée ensemble. Elle me présenta au groupe qui nous présenta aux joueurs de l’équipe qui n’avaient plus, bien sûr, leurs armures bleues mais des teddy-boy de la même couleur. L’un d’eux regardait dans ma direction avec insistance, m’adressant des sourires quand nos regards se croisaient. Ou bien j’avais trop bu et je m’imaginais des choses. Toujours est-il qu’au bout d’un moment, il se décida à venir m’adresser la parole.  

  

Il n’était pas très intéressant pour être tout à fait honnête avec vous. Mais étant donné mon état, entendre parler de mécanique et de football était bien suffisant et je ne demandais qu’a écouter. Je finis par le trouver assez attirant.  

Il avait une façon adorable de remuer la lèvre inférieure quand il parlait et je crois bien qu’il faisait un effort surhumain pour choisir ses mots avec soin devant moi. Même s’ils étaient infructueux et médiocres, j’aimais qu’on fît des efforts pour ma personne et je me sentis flattée.  

  

Nous avons tous dansé sur le rythme endiablé des musiciens et de la grosse contrebasse dont le musicien jouait en frappant des doigts sur ses grosses cordes. Mon cavalier s’appelait Ed. Je ne me souviens plus très bien de son rôle dans l’équipe mais il était un de ceux qui se cassaient le plus souvent le nez et qui faisait preuve de la force la plus impressionnante. Et en effet, il suffisait de regarder ses bras pour se rendre compte qu’ils étaient bien plus énormes que ceux du reste de l’équipe.  

  

Il me dévorait du regard et j’adorais ça. Je ne pouvais m’empêcher de rouler des épaules comme une pucelle qui découvre l’amour et de lui adresser des petits sourires tout à fait clichés mais ceci fonctionnait à merveille.  

Autour de nous, les convives partaient, égrainés comme les pistils d’une grande fleur dans la nuit américaine. Certains commençaient tôt leur journée le lendemain et d’autres devaient s’ennuyer quelque peu.  

  

Je pris congé de Ed en lui promettant de le retrouver quelques temps plus tard. J’avais envie de marcher simplement et de retrouver Lena qui se faisait désirer. Je fis quelques pas autour du parking et, près du mur du stade, je remarquai deux silhouettes debout l’une contre l’autre.  

En m’approchant, je pus constater qu’il s’agissait de Lena et de James qui avaient dû passer la soirée à se chercher.  

C’était le moment parfait pour eux. Curieuse, je me cachais derrière une voiture et décidais de fumer une cigarette le plus discrètement possible en buvant une énième bière et en regardant ce qui allait se passer.  

  

James semblait bien plus empoté en matière d’amour qu’en matière de sport. Il ne savait pas où mettre ses mains et cherchait sans cesse la bouche de Lena, elle-même assez peu éclairée par les lampadaires du parking. C’est clairement elle qui menait la danse.  

  

Elle déboutonna son pantalon avec dextérité et le baissa jusqu’à ses chevilles en gloussant. Lorsqu’elle se mit à genoux, il posa sa large main sur sa tête. Elle aima ça et l’encouragea à carrément saisir ses cheveux blonds. Elle glissa dans sa bouche la longue queue dont il était doté et commença les mouvements de tête nécessaire à le faire grossir encore. Et dire que cette bouche avait été en contact avec ma propre chatte quelques heures auparavant… Cette pensée me fit instantanément mouiller, portant la main à mon intimité, je me rappelais que je n’avais pas de culotte.  

  

En glissant mon doigt le long de ma fente , je me rendis compte que j’étais effectivement trempée… C'en était trop pour moi, je décidais de me caresser rapidement en les épiant de derrière la grosse voiture, accroupie derrière son capot.  

  

Ses mouvements étaient amples et elle effectuait cette action sans aucune pudeur. Le fait que je les observe ainsi ne l’aurait d’ailleurs certainement pas gênée, mais je trouvais ça particulièrement excitant qu'elle ne soit pas au courant.  

  

Par moments, elle l’attrapait par le cul, comme elle l’avait fait avec moi, mais cette fois de façon à approcher son bassin plus près de son bassin afin de le faire entrer plus loin dans sa gorge. De loin, je l'entendais s’étouffer et il stoppait son mouvement, précautionneux. Elle se renfonçait de plus belle sur sa queue et il reprenait à grogner de plaisir.

  

Puis, elle enleva rapidement son pantalon mais en gardant son petit blouson de cuir. Elle l’embrassa pendant qu’il caressait ses parties avec délectation. Puis, elle se retourna et plaqua ses avant-bras contre le mur du stade et releva son petit cul afin de se laisser prendre, enfin docile.

  

Il s’enfonça en elle avec délicatesse et releva ses derniers vêtements afin de saisir ses hanches. Il s'activa de plus en plus vite, lui arrachant des petits cris de plaisirs. Il se permit même le luxe de lui appliquer une fessée plutôt brusque, ce qui sembla lui plaire !

  

Frénétiquement, ma main décrivait de petits cercles rapides sur mon clitoris et je ne pouvais réprimer le besoin de mordre ma lèvre inférieure. Et puis cela m’évitait de gémir trop fort devant les acteurs du spectacle auquel j’assistais. Ma peau était parcourue de milles frissons quand leurs têtes tournaient dans ma direction, sans doute par prudence. Les voir ainsi en action était un véritable plaisir.

  

Elle dut sentir qu’il venait car elle se retira et s’agenouilla devant lui en prenant sa queue à deux mains et en le branlant avec conviction.

Je l’entendis soudain jouir et je vis un simple jet (de loin et dans la nuit c’était déjà un miracle) frapper le visage de Lena et sans doute sa langue qu’elle tendait avec appétit. Pour ma part, quand j’eus fini de me caresser, je revins vers la soirée, les jambes tremblantes et l’esprit ailleurs.

  

Un petit remontant me ferait sans doute le plus grand bien. Je commandais donc un whisky et le sirota tranquillement en observant les convives disparaître petit à petit. Bientôt, il ne resta plus que l’équipe des Tigers au complet, quelques uns de leurs amis et la jeune blonde que j’étais rencontré plus tôt. Je lui pris également un verre et me dirigea vers elle.

  

Contre toute attente, elle était comme sobre. J’imagine qu’avec ce qu’elle avait bu cela ne pouvait pas être possible au niveau de son organisme, mais elle se comportait comme quelqu’un qui n’avait absolument pas bu. Sa locution était parfaite et son corps ne se trahissant d’aucun geste suspects.  

Nous eûmes une conversation très agréable à propos de l’éducation qu’elle avait reçu et de ses conséquences sur sa personne. Elle ne jugeait pas ça si mal tout compte fait.

  

Alors que nous discutions, quelqu’un frappa sur mon épaule. En me retournant je constatais qu’il s’agissait de Éd à qui j’avais promis ma compagnie. Je m’excusais avec charme et il me pardonna en me gratifiant d’un sourire plutôt charmant. La jeune fille lui demanda si il pouvait la ramener et il me demanda à son tour si je voulais venir avec eux. C’était les deux seules personnes que j’avais rencontré et puis je n’avais pas spécialement envie de rester. Mais alors que nous nous dirigions vers la vieille Cadillac de Ed, Lena et James firent leur apparition.

  

-Hé ! Vous allez où comme ça ? S’écria Lena en agitant les bras.

-On ramène Sandy ! Répondit Ed. Vous venez ? On prend quelques bouteilles et on fait un feu dans le désert !

  

Nous approuvions tous cette décision certes pas très sage mais nécessaire pour continuer la nuit. L’intérieur de la voiture ressemblait à une foire aux monstres. Nous criions tous avec ferveur et nos rire s'entendaient probablement jusqu’aux cieux et Dieu, dans son grand palais, devait sans doute rire avec nous. Nous étions heureux de vivre tout simplement.

  

Les roues de la Cadillac quittèrent soudainement la route et tracèrent leur propre voie dans le désert pendant quelques kilomètres et Éd la fit s’arrêter en plein milieu de la pampa. Nous étions tous ivre et à ce titre, installer notre feu à quelques mètres de la voiture serait bien suffisant.

  

Nous ramassâmes quelques morceaux de bois traînant ça et la, éclairés par les phares de la voiture et nous créâmes un petit cercle de feu dans lequel James et Éd allumèrent des feuilles de journaux, allumant par-là même le reste des brindilles puis les branches.

  

Nous prîmes place autour de ce feu qui réchauffait un peu la froide nuit du désert. Sandy discutait avec Éd et je me sentais un petit peu jalouse pour être tout à fait franche. Mais j’étais rassurée car il me jetait parfois de petits regards complices. Lena, James et moi discutions tranquillement en fumant ces Lucky Strikes que la terre entière nous enviait. La soirée s’écoulait tranquillement.

  

Sandy, qui avait cette fois trop bu, partit sur un long monologue. Elle nous expliqua que nous ne devions pas considérer que ce désert sablonneux dans lequel nous jouions nous appartenait.  

Que jadis de grandes puissances parcouraient ces terres et en réglait les moindres détails. De nobles hommes en tenues modestes connaissaient chaque pierre, chaque vent et chaque sillon dans les falaises comme s'ils connaissaient leur propre corps.  

Elle assura que les américains étaient des voleurs de terre et que leurs mains étaient tachées de sang.  

  

-Un discours pareil devant n’importe lequel de nos parents te vaudrait au mieux une paire de gifles et au pire un isolement social certain… dit Éd, avec gentillesse.

-Je sais bien… répondit-elle. Il est trop tard pour réparer nos erreurs mais j’aimerai simplement qu’ils se rendent compte du prix qu’a coûté leur pays qu’ils aiment tant…

-Je suis assez d’accord avec Sandy ! Intervint Lena.  

-Pouvons-nous culpabiliser pour les erreurs de nos ancêtres ? Dis-je. Le fait est que nous sommes ici, à ce moment présent… on ne peut pas faire grand-chose pour changer ce qui a été fait.

  

Tous acquiescèrent sauf Sandy qui était plongée dans ses pensées… je doute même qu’elle est entendu quoi que ce fut. Elle tira de sa poche un petit tube dont le papier autocollant avait été arraché.  

Elle nous expliqua que c’était des benzodiazépine en ampoules. Un médicament dont l’absorption causait les effets propres à une drogue.  

Elle en dilua 6 dans une grande bouteille de bière et nous fit tous boire en nous indiquant qu’il faudrait une petite heure pour que la substance fasse effet. James railla Sandy qui n’était finalement pas prête de rentrer, ce à quoi elle répondit d’un simple clin d’œil.

  

Ce nouveau breuvage avait un goût âcre avec une note d’agrume. Ça n’était pas particulièrement bon mais nous finîmes la bouteille rapidement.  

Au bout d’une heure, nous sentîmes tous nos muscles se détendre complètement, au point que je doutais même qu’ils existaient encore. Je me faisais l’effet d’être une substance sans corps, flottant sans force au dessus du sol.  

C’était comme faire partie de l’air. Au bout d’un moment, nous nous regardâmes tous et constatèrent au même moment de nos airs ahuris, regardant tous un point différent autour de nous et nous étant oublié l’espace d’un instant. Un instant qui avait duré presque 45min selon Lena qui était obsédée par sa montre-bracelet.

  

Elle nous releva tour à tour par la main et nous entraîna vers le désert, abandonnant notre Cadillac derrière nous. Dans le ciel, d’étranges lueurs décrivaient des courbes violacée semblant se mouvoir selon la cadence de nos pas.  

Devant cette anomalie, je décidais de me mettre à courir et de tester leur vélocité. Elles me suivirent fidèlement, sans forcer le moins du monde. Lorsque je m’arrêtais, essoufflée, une large bouche apparut dans les lueurs et me sourit avec gentillesse.

  

Le groupe me rejoignit bientôt et rit de ma course désarticulée dans le sable et les cailloux. Nous continuâmes notre route qui nous amena à l’entrée d’une petite grotte.

-A partir d’ici commença Sandy, plus rien n’existe. Soyez témoin.

  

Un peu inquiet, nous suivîmes notre amie à L’intérieur de la cavité de pierre. À l’intérieur, celle-ci paraissait plus grande qu’elle n’en avait l’air de l’extérieur. Sa composition était surprenante.  

Les murs étaient tapissés d’une mousse bleue sûrement faite de phosphore. Ceci permettait à une douce lumière d’émaner d’elle et d’éclairer chaque paroi jusqu’à plafond qui semblait très haut.

  

Sur le sol de la caverne poussait de drôles de champignons blancs à points bleus qui crachaient une petite fumée violette quand on leur marchait dessus.  

Éd s’amusa beaucoup à cela jusqu’à ce que l’un d’entre eux ne lui crache des spores au visage. À la vue de sa peau recouverte de poudre bleue, Lena ne pu réprimer ses éclats de rire.

  

Derrière une rangée d’arbres d’un blanc immaculé, il y avait une fontaine depuis laquelle coulait une eau bien plus transparente que cela ne pouvait être possible. On aurait pu croire à du cristal liquide qui scintillait avec une force teintée de douceur.

  

Sandy nous invita à nous pencher au dessus de l’eau. C’est alors que nous vîmes apparaître des visages. Les uns étaient affirmés et fort, pleins de noblesse et de puissance. Les autres, pour leur part, étaient caractérisés par une expression torturée, un air vicieux et un regard bovin emplit de fureur originelle.

  

Un de ces visages, le plus beau et le plus candide d’entre tous, s’éleva hors de l’eau et posa son regard sur moi. Ses mouvements avaient l’air se déployer dans une lenteur si excessive qu’elle semblait composée de milliers de micro-mouvements infiniment plus rapides.

  

C’est avec cette étrange dextérité qu’il s’approcha de moi et caressa mon visage de ses longs doigts blanchâtres.  

Il les laissa glisser sur la peau de mon ventre. C’est alors que je me rendis compte que j’étais totalement nue. Il posa sa main à plat au dessus de mes seins, à la naissance de mon cou et m’embrassa.  

Ses lèvres étaient d’un froid sec, semblable à celui de la mort. Mais en sa présence, je me sentais rassuré et je le laissa faire. Il retira son visage et appuya plus fortement sa main sur ma peau. Je sentis alors tout mon buste avancer vers lui, sans aucun contrôle de ma part. Je perdis connaissance dans cette grotte étrange, régie par des forces incontrôlables et divines depuis des millénaires.  

  

Une douce chaleur sèche me réveilla et le craquement d’un morceau de bois en feu me fit ouvrir les yeux. Derrière les flammes, Sandy me regardait, souriante.  

Les autres semblaient rêver, éveillés, et regardaient autour d’eux sans que je puisse savoir ce qui les fascinait autant. Sandy nous offrit tous une boisson bleue vif qu’elle gardait dans son sac, selon ses dires, pour rattraper à tout moment le contact avec la réalité.  

  

Avec surprise, c’était plutôt bon. Le sucre d’un alcool doux et le côté acidulé d’un fruit exotique. En quelques minutes, nous fûmes remit de notre trip au milieu du désert. Ahuris, nous dissertâmes longtemps sur ce qui venait de se passer et sur les visions que chacun avait pu obtenir sous benzodiazépine.  

Nous remerciâmes chaleureusement Sandy et Lena osa même l’embrasser sur la bouche devant la voiture. Rien de lesbien, seulement une sorte d’offrande reconnaissante.  

  

Nous avons donc raccompagné Sandy jusqu’à chez elle. Alors qu’elle nous saluait sur le pas de sa porte, je cru apercevoir dans son jardin, la silhouette de l’homme de la fontaine. Ce ne devait être qu’un résidu de la substance ingérée plus tôt.  

Nous reprîmes la direction de la soirée organisée pour la victoire des Tigers. L’air frais de la nuit par la fenêtre de la voiture de Ed me fit un bien sans précédant et acheva de me réveiller.  

  

Sur place, la situation n’avait pas beaucoup changé. Les derniers convives n’étaient pas partis et restaient toujours l’équipe au complet ainsi que quelques derniers amis. Ils nous accueillirent mi-heureux, mi-vexé qu’on les aient abandonnés de la sorte mais tout se calma bien vite autour d’une bonne bière au bar improvisé où servait toujours le barman à queue de cheval.