5 Histoires // Compilation à Plusieurs - Pauline Costa - E-Book

5 Histoires // Compilation à Plusieurs E-Book

Pauline Costa

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Beschreibung

Compilation de 5 histoires par Pauline Costa réunis dans un même eBook !

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1. Partagée devant son Mari
2. Les Plaisirs de la Bourgeoisie
3. Avec un Homme Mûr
4. Au Chalet
5. Sexe en Public

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5 Histoires d'Orgie

Pauline Costa

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partagée devant son Mari

TOME 1

Je m’appelle Zoé, et j’ai 33 ans. Je suis mariée à Tom, qui lui en a 31. Nous sommes tous les deux très heureux ensemble. Mais Tom ne m’a jamais totalement comprise sur un point : ma sexualité.

Tom est un homme vraiment gentil, et il me donne tout ce dont j’ai besoin. Et je sais que je peux passer pour une femme capricieuse à lui en demander plus. Mais je ne peux pas m’en empêcher.

 

Nous nous sommes rencontrés au lycée. J’avais 18 ans, j’étais en terminal, et Tom, lui, en avait 16.

C’était déjà un très beau jeune homme. Ses cheveux étaient légèrement plus clairs qu’aujourd’hui. Je trouvais déjà que ses yeux verts étaient irrésistibles. Il avait le visage plus rond qu’aujourd’hui.

 

Il faisait moins adulte (mais je pense que tout le monde faisait moins adulte il y a 15 ans). Moi, j’étais déjà une petite brune. D’ailleurs, depuis l’époque du lycée, on ne peut pas dire que j’ai vraiment grandi.

 

Je me souviens, Tom et moi nous sommes rencontrés devant le lycée. J’étais assise sous un arrêt de bus, pour me réfugier du léger vent qui s’était levé. Il était très tôt. Tous mes amis étaient en cours, car ils avaient eu la bonne idée de choisir espagnol LV2.

Et moi, évidemment, j’avais pris Allemand… Alors je devais attendre deux heures avant de devoir me rendre en cours.

À cause des horaires des bus, j’étais obligée d’arriver très tôt. (Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais les horaires de bus sont toujours particulièrement embêtants quand on a le malheur de vivre en campagne reculée : un bus le matin, et un le soir.

 

Et si on n’avait cours que dans l’après-midi, et bien il valait mieux avoir prévu toute sorte d’occupation pour ne pas sombrer dans l’ennui). Alors j’étais là, en train de fumer une cigarette. Et Tom est arrivé. Il avait besoin d’un briquet. Je lui ai donc prêté le mien, et il est resté près de moi pour fumer sa cigarette.

 

Nous avons tous les deux entamé la conversation, et en deux heures, nous étions déjà devenus amis. Très vite ; nos deux heures de discussion le mardi matin sont devenues un rituel. Petit à petit, nous avons appris à nous connaître dans les moindres détails.

Et c’est tout naturellement qu’au bout de quelques mois, nous sommes tombés follement amoureux. Je n’avais jamais ressenti ça pour personne (il faut dire que le peu de relations que j’avais connue avant lui ont toutes étaient plus ou moins foireuses).

 

Dès le début, il m’a tout de suite comblée de bonheur. Très vite il nous ai devenu impossible de faire l’un sans l’autre. Ensuite, nous avons poursuivi des études différentes : il voulait devenir informaticien, et moi, après un baccalauréat littéraire, je voulais devenir fleuriste.

 

Mais ça n’a jamais été un obstacle pour nous : il en fallait plus pour nous décoller. Nous nous sommes très vite installés ensemble. Au début, nous avons vécu trois ans dans un petit dix-neuf mètres carrés. Nous étions un peu l’un sur l’autre, mais ça ne nous dérangeait pas.

Même quand l’un de nous devait aller sous la douche, nous n’étions pas obligés d’arrêter notre conversation.

 

Puis, à la fin de nos études, nous avons pu commencer à travailler. Alors nous avons loué un appartement plus grand. Nous étions vraiment bien dedans. Et sept ans après notre rencontre, Tom m’a demandé en mariage. Il m’avait invité dans un restaurant très romantique. À vrai dire, au début je pensais qu’il m’avait invitée pour fêter sa promotion.

Mais, lorsqu’il s’est mis à genoux devant moi, qu’il a sorti la bague, et qu’il a prononcé la phrase magique, j’ai fondu en larmes. Je m’en souviens comme si c’était hier.

 

– Zoé, mon amour, ça fait déjà sept ans que tu fais de moi le plus heureux des hommes. Sept ans que j’ai vus dans les yeux de la petite brune de l’arrêt de bus, qu’elle et moi nous allions vivre une très grande et une très belle histoire d’amour.

Sept ans que je me meurs d’amour pour toi. Me réveiller près de toi tous les matins et la plus belle chose qui soit. M’endormir tous les soirs contre toi, sentir la chaleur de ton dos contre moi, voir ton sourire au réveil, et te retrouver chaque soir après une longue journée de travail, c’est ça qui me rend heureux. C’est ça qui me fait me sentir vivant. Mais aujourd’hui, ça ne me suffit plus.

J’ai envie de pouvoir crier au monde entier que tu es ma femme. J’ai envie d’officialiser notre amour. J’ai envie de m’unir à toi à tout jamais. Alors Zoé, est-ce que tu veux bien m’épouser ?

 

Je me souviens avoir beaucoup pleuré. J’étais absolument bouleversée. J’ai accepté en me jetant à son cou. Ça reste l’un des plus beaux jours de ma vie.

Après le mariage bien sûr. Après sa demande nous l’avons annoncé autour de nous. Dans l’année, nous étions mariés. Depuis, nous vivons toujours un amour intense.

 

Jamais je n’ai eu l’impression que la flamme était en train de s’éteindre. Je suis toujours aussi amoureuse de lui que lorsque j’avais dix-neuf ans. Entre temps, nous avons acheté notre maison. Une magnifique petite maison, très lumineuse, avec un grand jardin. Nous avons aussi adopté un magnifique golden retriever. Nous sommes tous les deux absolument comblés.

 

Et jamais en quinze ans nous n’avons failli à la fidélité que nous nous sommes promise. Je suis la seule femme que Tom ait connue en quinze ans. Et Tom est le seul homme que j’ai connu depuis quinze ans. Je pense que je peux dire que nous sommes ce que nous appelons des âmes sœurs.

 

Au-delà de mon couple, je m’épanouis totalement dans mon métier. J’ai toujours aimé le jardinage lorsque j’étais petite. Et de façon générale, j’ai toujours beaucoup aimé les fleurs.

J’aime voir un beau sourire sur le visage d’un homme ou d’une femme lorsque je leur livre des fleurs de la part de leur moitié. J’aime conseiller de jeunes amoureux sur les fleurs à choisir en fonction du message qu’ils souhaitent faire passer.

 

Et j’aime composer des bouquets. En fonction des saisons, en fonction des arrivages, essayer de composer de magnifiques bouquets frais, festifs, des bouquets qui pourront égayer des personnes et illuminer des visages.

 

Et j’aime prendre soin des plantes en pot. C’est facile de s’occuper d’une plante, et ça m’a toujours beaucoup détendue. Au début je travaillais dans une grande enseigne de jardinage, mais je me suis très vite rendu compte que je n’aimais pas le côté industriel et en chaîne de ce type de grand magasin.

Alors, dès que j’ai pu, je me suis précipitée sur un poste dans une petite boutique. La patronne était vraiment adorable avec moi. Elle m’a appris presque plus de choses que je n’en avais apprises en cours.

 

C’est vrai que durant mes études, on m’a surtout appris à composer des bouquets, et à gérer une boutique de la manière la plus commerciale qui soit. Mais la patronne, elle, m’a montré qu’il était possible de mettre tout son cœur dans la composition florale. Lorsqu’elle a dû fermer boutique à cause de son état de santé, j’ai été vraiment triste.

Et ça a été une période assez compliquée pour Tom et moi. J’ai eu beaucoup de mal à retrouver un poste. Actuellement, je suis dans une petite chaîne de fleuriste.

 

Ce n’est pas aussi intime que la dernière boutique dans laquelle j’avais été, mais ce n’était pas aussi commercial que dans la chaîne dans laquelle j’ai travaillé la première fois. C’est un juste milieu. Mais je songe de plus en plus, et très sérieusement à ouvrir ma propre boutique.

 

Comme ça je pourrais tout gérer comme je l’entends, et je pourrais créer un petit cocon dans lequel je me sentirais comme chez moi, et dans lequel les clients seront heureux de venir. Je veux créer une sorte de bulle qui serait loin du temps, loin des tracas de la vie, loin du stress, et loin de toutes les obligations.

 

J’aimerais vraiment créer un endroit unique, où les gens viendraient avant tout pour le plaisir, et pas seulement par obligation pour offrir un bouquet à leur petite amie ou à leur mère. Mais pour l’instant, je n’en suis qu’au stade de rêve. J’en ai déjà plusieurs fois parlé à Tom, et il me soutient complètement. J’ai beaucoup de chance de l’avoir.

 

Mais malgré toutes ces choses qui semblent faire de ma vie une vie parfaite, je dois bien avouer qu’il y a quelque chose qui me manque dans ma vie.

C’est quelque chose dont j’ai plusieurs fois parlé à Tom. En réalité, j’ai une sorte de fantasme : j’aimerais faire l’amour avec un autre homme. La première fois que j’en ai parlé à Tom, il s’est vraiment choqué.

 

Il pensait que je ne l’aimais plus, et que je n’avais plus envie de lui. J’ai dû longtemps lui expliquer que ça n’avait rien à voir avec l’amour que je lui porte. J’ai juste envie de pouvoir coucher avec un autre homme.

 

J’aime Tom de tout mon cœur, mais c’est vrai que n’avoir eu qu’un seul partenaire sexuel à 33 ans, c’est un peu dommage.

Enfin, dommage n’est pas vraiment le mot. C’est juste que j’aimerais avoir eu plusieurs partenaires sexuels, j’aimerais voir ce que c’est que de faire l’amour avec quelqu’un d’autre, car je n’ai aucun point de comparaison avec Tom.

 

Et j’aimerais découvrir de nouvelles choses. Mais pour autant, je ne voulais absolument pas quitter Tom. Je suis folle amoureuse de lui, et ça ne risque pas de changer de sitôt. Mais malgré mes explications et mes supplications, Tom avait refusé.

 

Et je ne voulais pas le faire sans son consentement. J’aurais eu l’impression de le tromper, je l’aurais trahi, et je lui aurais probablement brisé le cœur, et ça, il en était absolument hors de question.

 

Mais je lui ai tout de même reposé la question plusieurs fois, même depuis notre mariage. Je n’insiste jamais vraiment, mais je me dis que peut-être qu’avec le temps, il a pu changer d’avis et vois les choses autrement. Même s’il n’a toujours pas accepté, j’ai l’impression qu’il prend la chose beaucoup moins mal et beaucoup moins à cœur. Je ne désespère pas. Peut-être qu’un jour il acceptera. Mais j’avoue que je commence un peu à perdre patience…

 

Aujourd’hui est une très belle journée. Je me suis réveillée de bonne heure, parce que j’ai beaucoup de choses à faire.

J’ai un jour de repos, et j’aimerais en profiter pour passer dans un magasin de jardinerie, et j’ai quelques colis que je dois aller récupérer.

 

Tom s’apprête à partir travailler. Il dépose un doux baiser sur ma joue, et s’en va. J’allume la télé, et je la regarde distraitement, tout en surfant sur mon téléphone. Je prends mon petit déjeuner devant les dessins animés.

 

Et oui, même à mon âge, les dessins animés du matin peuvent être très agréables. J’ai l’impression de retomber en enfance. Après mon petit déjeuner, je vais prendre une douche rapide, puis je me prépare à partir.

 

J’aimerais avoir fini tout ce que j’ai à faire ce matin pour profiter de mon après-midi pour bouquiner un peu. J’ai acheté pas mal de livres récemment, et ils me font de l’œil chaque soir. Alors je vais essayer de me plonger dans l’un d’eux.

 

Je sors de la maison, et j’allume le moteur. Ah, je n’ai plus d’essence. Bon, et bien je vais devoir passer à la station essence. Voilà qui me fera faire un petit détour.

Mais ce n’est pas grave, il faut beaucoup trop beau aujourd’hui pour se laisser miner par quelque chose de si futile. Je me mets donc en route pour la station essence.

 

Une fois arrivée, je fais le plein, et je me dirige vers le guichet pour aller payer. Quand je rentre, il y a déjà un homme qui est en train de payer. Il est très grand, et a les bras couverts de tatouage.

 

D’ailleurs, il a l’air d’être vraiment musclé… Alors qu’il a fini de payer, il se retourne vers moi pour sortir. Mais il s’arrête dans son mouvement, et il me fixe intensément. Un peu troublé par l’insistance de son regard, je finis par détourner les yeux.

 

Mais il ne s’arrête pas pour autant. Je passe devant lui pour aller payer mon essence. J’entends qu’il sort de la boutique. Alors je me retourne. Il est juste devant la porte, en train de s’allumer une cigarette.

 

Quand le vendeur me tend mon ticket de caisse, je le glisse dans mon portefeuille, et je sors. L’homme me suit du regard.

Alors je prends mon courage à deux mains, et je me dirige vers lui. Je ne remarque que maintenant qu’il est vraiment beau gosse. Une mâchoire carrée, des cheveux bruns très foncés, et des yeux noirs. Je sors une cigarette de mon sac à main.

 

– Excusez-moi, est-ce que vous auriez un briquet ?

Il me regarde quelques secondes en tirant une bouffée sur sa cigarette, et il me sort un briquet.

– Merci beaucoup.

 

J’allume ma cigarette, et je lui rends son briquet. Il me sourit. C’est vrai qu’il est vraiment craquant.

– Excusez-moi, je suis désolée, mais est-ce qu’on se connaît ? Vous m’avez beaucoup regardée tout à l’heure et… Je ne sais pas, votre visage ne m’est pas totalement inconnu, mais je ne suis pas capable de dire où est-ce que j’aurais pu vous voir.

– Oh, on me dit ça souvent. Je dois avoir un visage très passe-partout. Non, on ne se connaît pas, enfin, en tout cas je ne pense pas. Je suis désolé si je vous ai troublée en vous regardant comme ça, mais c’est juste que… pardonnez-moi si je vous semble un peu direct, mais vous êtes vraiment magnifique.

 

Je sens que je me mets à rougir. Et je pense qu’il a dû le remarquer, car son sourire s’agrandit. Puis il jette un coup d’œil à ma bague. Mais il ne semble pas se départir de son aplomb.

– Est-ce que je peux vous demander votre numéro ?

– Oh, vous pouvez me le demander, mais je ne vais pas forcément vous le donner.

 

Nous rions tous les deux, alors qu’il sort son téléphone. Je réfléchis très rapidement. Oh et puis après tout, donner mon numéro de m’engage à rien.

Et cet homme est vraiment sexy. Je ne peux pas passer à côté d’une occasion pareille. Et même s’il ne doit rien se passer entre nous et bien, je pourrais toujours le présenter à l’une de mes copines. Elles seront plus que ravies d’accepter de rencontrer un bel homme pareil.

 

Après lui avoir donné mon numéro, j’ai appris que ce bellâtre s’appelle Ryan. Ryan Delcroix. C’est un ancien des forces spéciales (d’où sa carrure de rêve et tous les tatouages).

Nous avons discuté de longues minutes, et avons fumé beaucoup de cigarettes ensemble. Peut-être que nous aurions dû aller boire un café ?

 

Ça aurait été moins nocif pour notre santé. Mais les cafés dans les stations essence sont rarement les meilleurs… Et je pense pouvoir dire sans trop me tromper que cet homme est attiré par moi. Et c’est totalement réciproque.

 

Et je pense même que nous allons pouvoir nous revoir. En tout cas je lui ai très clairement laissé entendre que ça me ferait très plaisir, et il m’a montré quelques signes qui me laissent penser que lui aussi aimerait bien que nous nous revoyions dans un cadre plus… intime.

Mais j’ai finalement dû partir pour pouvoir aller faire tout ce que j’avais à faire. Finalement je suis rentrée à la maison assez tard, et complètement affamée. Mais je suis suffisamment de bonne humeur après cette rencontre très intéressante, pour ne pas trop y prêter attention.

 

Après m’être fait à manger, je commence un peu à culpabiliser. Est-ce que ce n’est pas un peu… trahir Tom que d’avoir parlé comme cela avec un autre homme ? Mais après tout, Tom ne le sait pas, il ne le saura pas, et je n’ai rien fait de répréhensible avec Ryan. Enfin en tout cas, pas pour l’instant.

 

Quand Tom rentre à la maison, je suis en train de lire. Il vient déposer un baiser sur ma joue, mais je n’y réponds pas. Je dois avouer que je me sens un peu coupable… Même si j’ai passé l’après-midi à me convaincre que je n’ai rien fait de mal (et c’est vrai, j’ai seulement discuté avec un charmant jeune homme), mais je ne sais pas, quand il s’approche de moi, j’ai le ventre qui se sert. Il faut que je lui parle. Si je n’ai plus l’impression de lui cacher quelque chose, je me sentirais moins coupable.

 

– Ça a été ta journée ?

– C’était la course au boulot, j’ai eu beaucoup d’ordinateurs de la boite à réinitialiser, plusieurs virus qu’il a fallu exterminer, bref c’était un peu dur. Et toi, ta journée de repos ? Tu as pu te reposer un peu ? Je vois que tu t’es enfin plongée dans un de tes bouquins !

– Oui, j’ai enfin pris le temps d’en ouvrir un, et pour l’instant je dois bien avouer qu’il est palpitant. Puis j’ai pu aller récupérer tous mes colis, et j’ai même pris le temps de me balader dans une jardinerie.

– Tiens, et pourquoi est-ce que ça ne m’étonne même pas ? J’imagine que tu y as passé quelques heures, et quand tu as vu le temps qui s’était écoulé tu n’as pas compris parce que tu pensais que tu y étais depuis seulement dix minutes ?

– Tu me connais beaucoup trop bien… Mais au moins cette fois-ci tu n’as pas eu à me supporter, j’y étais toute seule comme une grande. Et ce n’était pas désagréable de ne pas avoir quelqu’un qui me presse pour que nous puissions partir plus vite parce qu’il a soit chaud, soit faim, soit froid, soit mal aux jambes…

 

Nous rions tous les deux et il m’envoie un coussin du canapé dans la figure. Bon, la bonne ambiance est instaurée. Je vais peut-être pouvoir placer un mot sur Ryan.

– Au fait, tu te souviens que je t’ai plusieurs fois demandé si tu accepterais que je fasse l’amour avec un autre homme ?

 

Tom se retourne vers moi et pousse un très long soupir. Aïe, ça n’annonce rien de bon.

– Et dis-moi, comment est-ce que je pourrais l’oublier ? Tu me harcèles avec ça depuis quinze ans, et je n’ai toujours pas changé d’avis depuis quinze ans. C’est quoi ton plan ? Essayer de m’avoir à l’usure ? Parce que je commence à en avoir vraiment marre de tes caprices. Tu ne peux pas juste te contenter de moi, ton mari depuis maintenant six ans ? Non ? C’est trop te demander ? Il faut forcément que tu puisses aller voir ailleurs pour être heureuse ? Et si on inversait les rôles ? Et si c’était moi qui voulais à tout prix coucher avec une autre femme, hein ? Tu as déjà pensé à ça ? Parce que peut-être qu’à force, moi aussi je vais commencer à avoir ce genre d’idées. Peut-être que moi non plus je ne serais plus satisfait de coucher avec une seule et même femme depuis quinze longues années !

 

– Mais tu sais très bien que ce n’est pas ça… Et comment ça, quinze LONGUES années ? Tu trouves que notre mariage dure trop longtemps c’est ça ? Parce que si c’est le cas, tu n’as qu’à me le dire, il n’y a aucun problème, je peux t’aider à raccourcir le temps !

Il baisse la tête et se frotte les yeux puis les temps.

– Tu sais très bien ce que j’ai voulu dire, arrête de jouer les effarouchées, tu me fatigues à force Zoé. Non c’est non. Maintenant tu fais ce que tu veux de ma réponse, mais moi j’en ai marre de me battre toujours à propos du même sujet, je ne veux plus que tu me poses cette question.

 

Il se lève et va dans la salle de bain en claquant la porte. Bon, et bien ça s’est un peu moins bien passé que ce que j’avais imaginé dans mon esprit.

Mais il commence à m’emmerder à la fin ! Si lui voulait coucher avec une autre femme, et bien je serais plus que ravie de lui dire oui, je serais même bien tentée pour les accompagner !

 

Comment est-ce qu’il ne peut pas comprendre que je ne veux pas n’avoir couché qu’avec un seul homme tout au long de ma vie ? Et puis j’aurais de moins en moins d’opportunité à force.

 

Je vais finir par vieillir, puis un jour nous aurons des enfants, et nous allons nous ranger, et dans ce cas je pourrais faire une croix sur ce rêve si je n’arrive pas à le réaliser avant. Mais j’y pense, il m’a dit de faire ce que je voulais de sa réponse.

Et bien j’ai décidé que je n’en tiendrais pas compte. Je ferais comme bon me chante, et j’essaierais juste de faire en sorte qu’il ne soit pas au courant. Après tout, il m’a bien dit qu’il ne voulait plus en entendre parler ? Et bien c’est exactement ce que je vais faire. J’ai l’impression de réagir comme une adolescente, mais bon, tant pis. Je prends mon téléphone, et j’envoie un message à Ryan.

 

« Je suis vraiment ravie d’avoir fait ta connaissance aujourd’hui. J’espère te recroiser un jour…

Zoé, la fille qui devait remettre de l’essence »

 

Je souris à mon écran. J’espère qu’il va me répondre, et qu’il n’avait pas juste besoin de draguer la première fille qui passait pour aider son égo à remonter un peu. Alors que je suis en train de me faire des nœuds au cerveau, mon téléphone se met à vibrer, me signalant l’arrivée d’un message. Je regarde, c’est Ryan qui me répond. Je retiens un petit cri de joie.

 

« Je vois qu’il n’est pas possible de se passer de moi, même pour quelques heures… Je dois avoir un charme fou... »

 

« Je n’aurais peut-être pas été jusque-là… Sinon ça va les chevilles ? Elles ne gonflent pas trop ? »

 

« Dis, tu n’as rien d’autre à faire que de te moquer des honnêtes gens qui ont l’amabilité de prêter leur briquet à une parfaite étrangère ? Quelle idée saugrenue a pu me traverser l’esprit quand j’ai accepté ? »

 

« Eh bien, tu n’as pas pu résister à mon charme envoûtant... »

 

« Ce n’est pas faux. Mais je ne pensais pas que je devrais te l’avouer tout de suite… Je voulais conserver encore un peu de mystère entre nous... »

 

Et nous avons continué de nous parler comme ça toute la soirée. Au bout de quelques heures de conversation, il devenait clair que Ryan n’était pas contre le fait qu’il puisse se passer quelque chose entre nous. Je pense même que lui-même devait y penser autant que moi…

 

Il commence à m'embrasser, et me caresse la nuque. Petit à petit je me détends. Il continue de m'embrasser avec plus d'intensité. Je commence à ressentir un léger tressaillement dans le bas de mon ventre.

Il commence à faire glisser ma fermeture éclaire le long de mon dos. D'un coup de pied, j'enlève mes escarpins que j'envoie voler un peu plus loin. Lentement, il fait glisser ma robe en bas de mes chevilles.

 

C’est la première fois que je vais coucher avec un autre homme que mon mari. J’angoisse un peu à cette idée, mais je vois une lueur fauve qui s’est allumée dans les yeux de Ryan. Il a l’air d’avoir très envie de moi.

 

Cette pensée me met en confiance. Je me relaxe, et j'enroule mes bras autour de sa nuque. Il enlève très vite sa chemise, et vient appuyer son corps chaud contre moi. Je sens son cœur qui bat vite sous sa peau douce.

Il embrasse mon décolleté, et reviens se coller à moi. Il est très doux avec moi. Il appuie son bas ventre contre le mien.

 

Un frisson me parcourt le corps. Je ressens une chaleur dans mon entre jambes. Je commence à respirer fort. Il me regarde et me souris. Lentement, il descend sa main vers mon clitoris, et se met à faire des petits ronds avec ses doigts.

 

Une douce sensation commence à s'emparer de moi. Lentement, il approche ses doigts de mon vagin, et fait lentement entrer son index dedans. Je me crispe légèrement, puis il se met à faire de légers vas et viens dedans. Je me détends de plus en plus, et je commence à apprécier la sensation. Puis, il va de plus en plus vite.

 

Ma respiration s'emballe de plus en plus, et j'écarte un peu plus les cuisses. J'appuie mon bassin contre sa main pour qu'il s'enfonce encore plus en moi. Puis il y met un autre doigt. Je dois avouer que la sensation est vraiment délicieuse.

Je commence à pousser de petits gémissement. Il me regarde avec un sourire vorace, comme s'il avait envie de me dévorer. De sa deuxième main, il dégrafe mon soutien-gorge.

Tous ses tatouages sur ses bras le rendent vraiment sexy. Il prend l'un de mes seins dans sa main, et se met à le caresser lentement. Il est en train de me faire tourner la tête. Il descend un peu sa tête, et se met à me suçoter les tétons. Je pousse un gémissement de plaisir. Il me regarde et sourit.

 

– Fais-moi l’amour Ryan !

 

Je lui dis ça dans un souffle. Son sourire s'agrandit encore un peu, et il enlève sa main de ma culotte. Puis il enlève d'un geste expert son pantalon.

Il revient s'allonger sur moi. J'ai le temps d’apercevoir son érection à travers le fin tissu de son caleçon.

Il vient la coller contre mon vagin, et je commence à avoir vraiment très chaud. Il se remet à m'embrasser, et avec beaucoup de douceur, il enlève ma culotte.

 

Je ne réfléchis plus à rien. Tout le stress qui a pu m'atteindre au début m'a complètement quitté. Je tire sur son caleçon pour essayer de lui enlever.

Il finit par me donner un coup de main. Une fois son caleçon enlevé, il enfile très vite un préservatif, qu'il avait apparemment posé sur la table de chevet. Je ne m'en étais pas rendu compte. Mais ce n'est pas important. Je sens son pénis entre mes jambes.

 

J'avance mon bassin vers le sien pour qu'il comprenne que j'ai très envie qu'il vienne en moi. Il me mordille le cou, tout en glissant lentement son sexe dans le mien. Tout doucement, il commence à faire de légers vas et viens en moi. Puis il va de plus en plus vite.

 

La sensation est de plus en plus bonne. Je m’agrippe à ses cheveux tout en l'embrassant. Sa respiration est courte, et il pousse des grognements. J'ai tellement chaud, c'est tellement bon, j'ai l'impression que je vais exploser.

Je pousse des cris de plaisir, puis soudain, j'atteins l'orgasme. Je pousse un grand cri de plaisir. Il continu de faire de lents vas et viens, puis finis par s'arrêter. Tout doucement, il se retire de moi. Il jette le préservatif, et viens s'allonger près de moi. Nous restons comme ça, en silence pendant quelques minutes.

 

 

Ça fait déjà quelques jours que Zoé et moi nous sommes disputés. Enfin disputés… J’ai plutôt eu l’impression que c’était une discussion (certes un peu désagréable, mais il n’y a eu aucun cri).

Mais apparemment, Zoé ne voit pas les choses comme moi. Parce que depuis ce soir-là, elle ne m’adresse presque plus la parole. Et elle reste des heures et des heures sur son portable.

Je ne l’avais jamais vu comme ça. Je pense que je l’ai vraiment vexée. Mais en même temps, je ne vais pas faire une croix sur mes valeurs juste pour un de ses caprices ! Je ne suis vraiment d’accord avec ce genre de pratique, le libertinage.

Je l’ai prévenue très vite, alors elle n’a qu’à pas insister… Mais je ne comprends pas pourquoi elle m’en veut autant. Et comme je la vois froide et distante, forcément, je culpabilise. Et vu que je culpabilise, forcément je refais tourner en boucle la conversation dans ma tête.

Et plus je fais tourner la conversation, plus je trouve que j’ai peut-être eu un peu tort de lui répondre aussi violemment. Elle rentre très tard du travail, elle est souvent de sortie… J’ai l’impression qu’elle m’évite… Peut-être qu’il faudrait que je lui fasse une petite surprise ? Ça pourrait lui faire plaisir.

 

Ça fait longtemps que nous ne sommes pas sortis tous les deux. Je pourrais peut-être aller la récupérer au boulot, et l’emmener au cinéma ? Ça nous ferait sûrement du bien à tous les deux de sortir un peu, et de nous voir en dehors de l’appartement (où d’ailleurs nous ne nous voyons que le matin pendant le petit déjeuner qui se fait en silence, et le soir pour manger devant la télé avant que Zoé aille se coucher). Et encore, il arrive qu’elle mange avec ses amis le soir, sans même me prévenir, alors je me retrouve assez seul la plupart du temps. Je pense que cette fois j’ai vraiment dû la vexer. Je vais faire ça.

 

Ce soir, je vais l’attendre à la sortir du boulot, en espérant qu’elle ne sortira pas trop tard, et je vais lui proposer d’aller voir un film et d’aller manger au restaurant. En plus nous sommes vendredi soir, alors nous avons tout le temps que nous voulons. C’est décidé. J’hésite quelques instants à lui demander si elle a quelque chose de prévu ce soir avant qu’elle ne sorte de la maison, mais j’ai peur de gâcher la surprise en lui posant la question, alors je me tais.

J’espère que ça va nous permettre de nous rapprocher de nouveau. Je ‘n’aime pas quand il y a une distance et une tension comme ça entre nous deux.

 

 

Ça fait déjà plusieurs fois que je retrouve Ryan à l’hôtel. Nous avons sauté le pas la semaine dernière. Et maintenant nous nous retrouvons régulièrement.

Mais j’ai peur que Tom ne se doute de quelque chose, il a l’air déçu de me voir autant sur mon téléphone, et de toutes les fois où je rentre tard. Mais finalement, je m’en fiche un peu, parce que ça fait quinze ans que je ne me suis pas sentie aussi vivante.

J’ai l’impression de vivre une deuxième jeunesse. Et je ne me suis pas trompée, c’est vraiment une bonne chose de coucher avec un autre homme. Je découvre des choses sur mon corps que j’ignorais jusque-là. D’ailleurs ce soir, je dois retrouver Ryan à l’hôtel en sortant du travail. J’ai tellement hâte !

 

 

La journée est passée à une vitesse folle. J’ai profité de ma pause ce midi pour envoyer un petit message à Zoé, pour lui dire que je l’aime, et j’en ai aussi profité pour regarder les fiches qu’il y a à l’affiche en ce moment. J’en ai repéré quelques-uns qui m’ont l’air sympas, il faudra ensuite que je les propose à Zoé, pour qu’elle me dise ce qu’elle en pense.

Il est dix-sept heures, je vais pouvoir me mettre en route dans une demi-heure. Juste le temps d’éteindre mon ordinateur et de ranger mon bureau pour le week-end. J’ai toujours été assez maniaque à ce niveau-là.

 

J’ai besoin que quand je reviens de week-end, mon bureau soit nickel. Sinon ça peut me flinguer le moral de la semaine dès le lundi matin. Et ce n’est jamais agréable de commencer la semaine avec les nerfs en boule.

 

Une fois que j’ai terminé, je me mets en route pour la boutique de Zoé. Je me gare devant. Je la vois à travers la vitrine. J’aimerais bien aller la voir, j’ai hâte qu’elle voie que je suis là, mais je veux que ce soit une vraie surprise, et qu’elle me voie quand elle sortira du magasin. J’attends une demi-heure devant le magasin, et elle finit par sortir.

 

Elle a mis sa jolie robe bleue. Je me souviens qu’elle mettait souvent cette robe au début de notre mariage. C’est tout de même dingue qu’elle rentre encore dedans. Son corps n’a pas changé d’un pouce.

 

Et je ne peux que m’en estimer très chanceux ! Quand je vois tous mes amis ou collègues qui se désespèrent que leur femme/mari devienne gros ou laid, ou prenne moins soin de lui… Je peux dire qu’à ce niveau-là, je suis plutôt bien servi avec Zoé. Elle n’a jamais cessé d’entretenir la flamme.

 

Et moi, comme un con, je l’envoie valser pour des broutilles. Et voilà, ça y est, je m’en veux encore plus qu’avant. Il faut vraiment que j’arrête de culpabiliser comme ça, c’est un vrai cercle vicieux, et ce n’est vraiment pas bon pour mon moral (un peu comme un bureau mal rangé un lundi matin).

 

Mais il faut que je me calme, que je me détende, tout va bien se passer, je suis venu ici pour lui faire une surprise, je vais l’emmener au cinéma, puis je la ferais dîner, nous allons pouvoir discuter, nous ne serons rien que tous les deux, elle ne sera pas distraite par toutes les sonneries qui émanent de son portable, et je vais enfin avoir l’occasion de m’excuser. Elle me dira que ce n’est rien, qu’elle l’a peut-être un peu mal pris, mais qu’elle n’aurait pas dû réagir aussi violemment, et nous allons pouvoir passer une très bonne soirée.

 

Enfin, en tout cas je l’espère, et je vais tout mettre en œuvre pour que ça se passe comme ça. Alors que je m’apprête à sortir de ma voiture pour la rejoindre, je la vois monter dans une voiture qui n’est pas la sienne. Intrigué, j’essaie de voir qui est le conducteur, mais je n’arrive pas à l’apercevoir.

 

C’est bizarre, pourtant elle est partie au travail avec sa voiture ce matin… Et si elle avait eu un problème, elle m’aurait sûrement appelé, ou alors c’est l’une de ses collègues qui l’aurait ramenée. Alors dans un mouvement très irréfléchi, je démarre le moteur, et je me mets à suivre la voiture.

 

Nous roulons une dizaine de minutes, et nous arrivons devant un hôtel. Une boule se forme au fond de mon estomac. Je pressens déjà ce qu’il va se passer. Mais après tout, peut-être que je me trompe, et que c’est juste une amie qui veut lui montrer sa chambre d’hôtel ou… Je suis vraiment un homme très naïf.

Je vois Zoé descendre de la voiture, avec un homme très grand, vachement musclé, avec les bras quasiment recouverts de tatouages.

 

Mais c’est qui ce type ? Je ne l’ai jamais vu auparavant, je crois que je m’en souviendrais. Je sens mon cœur qui s’affole dans ma poitrine. Qu’est-ce qui est en train de se passer ? Je vois l’homme s’approcher d’une porte de chambre au rez-de-chaussée, et il sort une clé.

Il l’insère dans la serrure de la porte, la fait tourner, et celle-ci s’ouvre. Non, mais à quoi est ce que je m’attendais ? Bien sûr qu’il a une clé ouvrant l’une des chambres de cet hôtel, et bien évidemment ils vont rentrer dedans.

 

Je vois l’homme disparaître, entraînant Zoé dans son sillage. Je suis en train de trembler, je ne sais pas quoi faire. Je n’avais jamais pu réellement imaginer que Zoé pourrait me tromper un jour. J’ai toujours pensé que si elle me posait la question, c’est justement parce qu’elle n’oserait jamais rien faire avec un autre homme sans mon consentement. Mais apparemment, j’avais tort… Sans vraiment réfléchir à ce que je suis en train de faire, je m’approche discrètement de la fenêtre.

 

Le jour commence à décliner, et ils ont allumé la lumière. Alors je peux presque voir tout ce qu’il se passe (les rideaux des hôtels sont rarement d’une opacité très forte), sans qu’ils ne me voient. Je vois Zoé s’asseoir sur le lit, et elle s’étire.

Elle fait toujours ça quand sa journée de boulot a été fatigante. Est-ce que ce type sait ça ? Je ne pense pas, c’est le genre de chose qu’on ne connaît qu’après de longues années de vie commune.

J’ai envie de rentrer, de défoncer la porte, et de crier à Zoé qu’elle fait une énorme erreur avec ce mec, mais je suis cloué sur place. Mes jambes flageolent, je n’arrive pas à détacher mon regard d’eux. L’homme vient s’asseoir à côté de Zoé, et il commence à l’embrasser.

 

 

Ryan s’abaisse vers moi, et il commence à m’embrasser.

– Tu as dit quoi à ton mari ?

– Absolument rien, comme d’habitude.

– Et tu n’as pas peu qu’il se doute de quelque chose ?

– Non, je ne sais pas, je crois que je m’en fou.

 

Il me sourit, et se remet à m’embrasser. Je lui rends ses baisers. Il passe une main dans mes cheveux, et appuie fortement ses lèvres contre les miennes. Puis soudain, il se relève, et va chercher une bouteille dans le mini bar. Il sort aussi deux verres et il nous sert des verres de champagne, qu’il pose sur la commode.

 

Il se retourne et me lance un regard langoureux. Je sens une sorte d’électricité parcourir mon corps. Je me lève vivement, et je me dirige vers lui.

Puis je me remets à l’embrasser. Alors, sans prendre le temps de reprendre son verre, il me repousse vers le lit, et commence à déboutonner mon pantalon.

 

Puis, il enlève mes chaussures. Ensuite, il retire mon pantalon avec agilité. Je sens une douce chaleur me parcourir des pieds à la tête. J’ai très envie de lui. J’approche mon bassin de lui, j’essaie de le tirer vers moi, mais il résiste.

 

Il redescend vers le bas de mon ventre, et il retire ma culotte. Lentement, il approche son visage de mon vagin. Et avec délicatesse, il se met à me lécher le clitoris. Je passe délicatement mes mains dans ses cheveux.

 

Je sens le souffle chaud de sa respiration dans mon entre cuisses. Je frémis de plaisir. Je sens sa langue qui passe très lentement sur la zone qui me procure le plus de plaisir. Il est vraiment doué dans ce qu’il fait. Il accélère ses mouvements.

 

Je contracte mes cuisses autour de sa tête. Il saisit mes deux cuisses avec ses mains, et il enfonce ses doigts dans ma peau.

Je repasse mes mains dans ses cheveux. Je tire sur sa tête pour sentir sa langue plus fortement contre moi. La sensation devient de plus en plus agréable. Je pousse de petits gémissements de plaisir.

 

J’agite mon bassin contre lui. Je sens que le plaisir monte de plus en plus en mois. Puis soudain, il se relève, et tire sur mes jambes d’un coup sec pour me ramener à son niveau. Je me mets à déboutonner sa braguette.

Il me dépose plein de baisers dans le cou, et le long de la clavicule. Un petit frisson remonte le long de ma nuque.

 

Il m’aide à finir d’enlever son pantalon. Je sens son érection contre moi à travers son caleçon. J’enfonce mes ongles dans son dos. Il fait des mouvements du bassin contre moi. Je sens la chaleur monter en moi. Je remue sous lui, j’ai vraiment envie qu’il me prenne.

 

Ryan, s’il te plaît, ne me torture pas trop longtemps.

 

Il me lance un sourire, et de ses bras musclés, il me soulève, afin de pouvoir enlever mon T-shirt.

Puis, d’une main experte, il dégrafe mon soutien-gorge, pendant que je lui retire son T-shirt. Ses grands bras musclés et tatoués m’enserrent. Puis, il me repose sur le lit, et commence lentement à entrer son pénis dans mon vagin.

 

 

Je vois Zoé qui est en train de se faire baiser par cet homme dans le lit. Quand il a commencé à la déshabiller, j’étais complètement atterrée. Mais finalement, plus je les regarde, plus je suis… excitée. En fait, je ne comprends vraiment rien à ce que je ressens. Il y a encore quelques minutes, j’étais fou de colère.

 

J’avais envie de vomir. J’ai voulu partir, rentrer chez nous, et préparer ses affaires, pour l’attendre assis sur le canapé, et lui demander de s’en aller dès qu’elle serait rentrée. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de rester là.

 

Alors je suis restée là. Je les ai regardés. Et je me suis rendu compte que petit à petit je me mettais à bander. Je suis complètement excité face à cette scène. Je vois que ce mec tatoué est en train de faire des vas et viens en elle.

 

Et elle a l’air d’adorer ça. Je le vois à son visage. C’est le même qu’elle fait quand je lui fais l’amour. Mais là c’est différent. Ils semblent avoir terminé. Ils ont joui. Je devrais partir de là, je ne veux pas qu’ils me voient. Alors je remonte dans ma voiture, et je démarre le moteur, puis je prends la route de la maison. Il va falloir que je réfléchisse à tout ça.

 

 

 

TOME 2

Après être rentré, je suis totalement chamboulé. Je ne sais plus quoi penser. Est-ce que je dois remettre en doute mon couple avec Zoé ? Après tout, elle a quand même outrepassé mon interdiction, et ça, je ne peux pas le supporter.

 

En fait, c’est surtout sur le principe que je ne suis pas d’accord. Elle m’a demandé plusieurs fois si j’acceptais qu’elle couche avec un autre homme, et j’ai très clairement refusé.

Encore il y a un peu plus d’une semaine, je lui ai très explicitement fait comprendre qu’il était hors de question qu’elle fasse une chose pareille.

 

Et je ne crois pas que j’aurais pu être plus clair. Et finalement, elle l’a quand même fait. Elle a trahi ma confiance, et en toute logique, je pense que je peux dire qu’elle m’a trompée.

Et dire que je m’en voulais, et que je culpabilisais à propos de notre dispute… Je suis vraiment stupide. J’aurais dû comprendre que son éloignement, la distance qu’elle avait mise entre nous, et son côté froid cachait quelque chose.

 

D’habitude, quand elle m’en veut, elle ne reste pas autant de temps sans m’en parler, sans me dire ce qu’elle ressent, ou sans me faire le moindre reproche.

J’aurais dû me douter que son calme apparent n’était qu’une façade qui cachait quelque chose. Quelque chose de terrible. Elle m’a franchement pris pour un con.

 

Je sens la colère monter en moi. J’ai envie de tout casser, je vois rouge quand je me dis qu’elle a osé me tromper. Je pourrais demander le divorce à ses torts exclusifs. Je respire un grand coup, et je tente de me calmer. Je vais dans la chambre, et je fouille dans sa table de chevet pour en sortir un paquet de cigarettes déjà entamé.

 

Depuis le lycée, j’ai arrêté de fumer, mais elle non. Et bien je pense que pour cette fois-ci, j’ai bien mérité de m’allumer une petite cigarette. Je trouve un briquet, et je l’allume. Après avoir tiré quelques taffes, je me sens tout de suite un peu mieux un peu moins nerveux.

 

Bon, il faut que je reprenne mon calme et que je tente de réfléchir. Qu’est-ce que je vais faire ? Quand j’y repense, c’est vrai que j’ai trouvé ça plutôt excitant de les voir tous les deux.

Mais qu’est-ce que je raconte ? Je crois que je débloque. Je tire une nouvelle bouffée sur la cigarette. Je ne peux pas avoir pris du plaisir à avoir vu ma femme coucher avec un autre homme.

 

C’est franchement bizarre et déroutant. J’ai l’impression d’être dans un de ces films pour adolescentes et jeunes midinettes. Ou mieux, j’ai l’impression d’être dans cette série que Zoé regarde tout le temps à la télé.

 

C’est quoi le titre déjà ? Il y en a plusieurs. Le jour où tout a basculé, ou au nom de la vérité. Enfin bref, je crois que je m’égare.

Allez, Tom, essaie de réfléchir un peu. Je tire encore sur le filtre, et je respire profondément pour sentir la nicotine envahir toutes les fibres de mon corps. Bon, il faut que je prenne une décision.

 

Mais qu’est-ce que j’ai fait pour me retrouver dans une situation pareille ? Si on m’avait dit quand j’étais plus jeune, qu’un jour j’aurai ce genre de mésaventure avec Zoé, je n’aurais jamais pu y croire.

 

Et pourtant c’est le cas. Et la situation est bien réelle. Je regarde l’heure. Dix-huit heures. Bon, je pense que j’ai un peu de temps avant qu’elle rentre. Si je me base sur les heures auxquelles elle revenait ces deux dernières semaines (en me basant sur le fait qu’elle était peut-être tous les jours avec ce type), il me reste encore une heure.

Je tire la dernière bouffée sur la cigarette, et j’en allume une deuxième. Puis je laisse un peu mes pensées vagabonder. Je les revois tous les deux, sur le lit, en train de s’embrasser, je revois le visage de Zoé quand ce mec avait la tête entre ses jambes… Je revois les mains de ce type sur son corps… Je frémis.

 

En réalité, c’est vrai que ce n’était pas si désagréable que ça à regarder, une fois le choc passé, et quand j’essaie de prendre un peu de recul, je peux même affirmer que j’ai aimé ça.

Mais est-ce que c’est bizarre de réagir comme ça ? Je suis peut-être en état de choc ? Non, je crois que j’ai vraiment apprécié. Mais je ne peux pas dire ça à Zoé, si ? Je ne sais pas, ça me semble bizarre, même à moi.

 

Elle va penser que je suis complètement malade. Non, je ferais peut-être mieux de ne rien lui dire.

En tout cas pour l’instant, le temps que je prenne le temps de vraiment bien y réfléchir. Quand j’aurais pris une décision, je pourrais enfin lui en parler. Je regarde l’heure. Il est bientôt 19 heures. J’ai fumé l’intégralité du paquet de cigarettes.

Elle ne va pas tarder à rentrer. Je devrais faire à manger, sinon elle va trouver ça bizarre. Alors je me lève, je vais jeter le paquet vide, et je me mets à faire à manger, mais j’ai la tête ailleurs…

 

 

 

Après avoir fait l’amour, Ryan et moi restons quelques instants allongés dans les bras l’un de l’autre. Puis, nous nous sommes rhabillés.

Je vais éviter de trop abuser sur l’heure, j’ai déjà de la chance que Tom n’ait toujours aucun soupçon…

Je comprends. Mais c’est plutôt excitant de vivre caché comme ça… Tu imagines si je rencontrais ton mari un jour ?