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"400 sentiments" est un recueil de poèmes qui explore la profondeur des luttes contemporaines, à la fois personnelles et collectives. À travers une introspection intime, il invite les lecteurs à ressentir et à réfléchir sur les questions essentielles de notre existence, en interrogeant ce que signifie vraiment « être spectateur et complice » d’une société imparfaite. Un voyage poétique émouvant, où chaque vers pousse à la réflexion sur notre rôle dans un monde en constante évolution.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Petrouska Gondjout s'est lancée dans l’écriture dès son jeune âge. Initialement écrits pour elle-même, ces vers sont devenus des appels de détresse, mais aussi des témoignages de réalités universelles. Elle a rapidement réalisé que ces mots, nés de ses luttes personnelles, méritaient d’être partagés, car ils touchent des vérités humaines qui résonnent à travers le monde.
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Seitenzahl: 91
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Petrouska Gondjout
400 sentiments
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Petrouska Gondjout
ISBN : 979-10-422-6817-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À mes parents,
sources intarissables
de ma motivation
et ma quête de réussite.
À mes frères et sœurs,
qui embellissent mon quotidien.
À mes ami(e)s fidèles,
aux élèves
et enseignants de la Terminale B
du Cours Secondaires Ambourhouet
(2019\2020).
À ceux aussi qui ne le liront pas,
à ceux qui sont partis trop tôt
et à ceux qui s’en iront tôt ou tard.
Préface
Au nom du Père, du Fils et de la Poésie…
Je viens d’une jungle en béton, soit on rase les murs,
soit on fait des bras de fer
Je viens d’un lieu où la désillusion est palpable
Où l’argent clôt tout au préalable
Où la musique stridente s’entend à chaque coin de rue
Où la mortalité s’est accrue
Ce lieu où l’échec semble familier
Où pouvoir rime avec homosexualité.
J’appartiens à une jeunesse téméraire
Qui se nourrit de vices, de violence, de sévicesamers
Cette jeunesse qui s’adonne à l’alcool
Et espère toucher des billets violets sans faire l’école.
Je suis d’une religion maîtresse
Cette Religion
Où révérends et prêtres peuvent faire paître
Les fidèles comme des moutons
Où ils peuvent abuser des enfants
Sans aller en prison.
Je viens d’une société où « les hommes sont égaux »
Mais je sais que l’égalité avec mon sexe et ma couleur
De peau,
N’existe que par des mots.
Mais… où puis-je me mettre ?
Quelle place puis-je occuper ?
Outre être spectatrice, que puis-je être ?
Faire ? Excepté observer comme devant un écran animé ?
Suis-je vouée à l’alcool, la drogue et autres dépravations ?
Où suis-je appelée à m’adonner aux Placements ?
Devrais-je rester ici ou tous les coûts ont flambé ?
Quand ailleurs la guerre menace de tout miner ?
Mais comment changer les choses ?
Question essentielle !
Quand mes aînés intègrent des loges
Voulant sauter les étapes existentielles.
Mais quand est-il de l’amour ?
Devenu un sombre mirage
Lui qui nous a été laissé par le Fils
Qui s’en est allé… en voyage.
Dimanche 11 août 2019
14 : 20
Dans l’ombre d’une pandémie sans fin,
La Covid a frappé, semant le chagrin.
La vie s’est figée, dans une quarantaine,
Nos cœurs prisonniers d’une réalité malsaine.
Les rues désertes, les villes silencieuses
Les visages masqués, respiration étrangleuse
Les sourires cachés derrière un voile
La solitude lourde comme une étoile.
Les héros masqués, en première ligne
Bravent l’ennemi, leur courage nous imprègne.
Les soignants, les travailleurs, les anonymes,
Leur dévouement éclaire nos nuits intimes ;
La quarantaine nous a fait réfléchir,
À chérir chaque instant, à se redécouvrir
Les liens se sont renforcés malgré la distance
L’amour et l’empathie ont trouvé résistance.
Et lorsque la tempête s’apaisera enfin
Quand nous sortirons de cet état incertain
Souvenons-nous de ces jours sombres
De la Covid, de la quarantaine, de l’ombre.
Mardi 24 avril 2020
13 : 33
Drôle de familles africaines
Où la sincérité est aussi rare que les « je t’aime »
Où les aînés se déchargent de leurs responsabilités
Où les petites sœurs jettent des fœtus dans les poubelles.
Drôle de familles africaines
Où les belles-familles spolient l’ancienne épouse
Pour s’accaparer des ressources
Laissé par la moitié de sa chaire.
Drôle de familles africaines
Où l’on attend le plus friqué tardant
Au détriment du sage manquant
De papiers volants.
C’est cela la triste réalité de nos grandes familles
Les enfants grandissent, touchent des sommets épiques
Et laissent leurs géniteurs dans la famine
S’investissent dans leurs nouvelles familles apostoliques.
C’est cela la triste réalité de nos grandes familles
Celle où les oncles regardent leurs nièces d’un regard désireux.
Celle où les tantes regardent nos mères d’un regard envieux.
Dimanche 19 décembre 2021
19 : 00
Voici ces hommes et femmes
Vivant constamment dans l’insalubrité
Jetant les ordures au sol
Et revendiquant à l’État leurs conditions de misérabilité.
Voici ces hommes et femmes
Qui voient l’étranger s’enrichir et en sont complexés
Qui avec l’esprit bureaucratique
Méprisent les « sous métiers ».
Voici ces hommes et femmes
Ô Éternel !
Qui se réfugient dans les églises « de réveil »
Investissent temps et francs
Au profit d’un « prophète »
Les étouffant dans un profond sommeil.
Voici ces hommes et femmes
Qui ne vivent que pour les fins du mois.
Qui se contentent de respirer
Comme si c’était cela… exister.
Voici ces hommes et femmes
Respirant le commérage
Les cotisations de mariage
La corruption et les braquages.
Voici ce Peuple vivant au pays de la peine
Ineffable
Souffrant d’un mal pernicieux
… l’imbécillité Africaine.
Jeudi 11 mars 2021
00 : 30
Peuple nègre debout !
Peuple nègre embrasé !
Peuple nègre c’est le tour de notre tour !
Montre ton impavidité !
Les dictatures postcoloniales s’effriteront
Le désamour mourra à l’aube du Grand matin
La liberté…
Mais peuple nègre toujours assis
Peuple nègre toujours manger
Et quand peule nègre mangé peuple nègre content
Même quand sonne l’heure du changement.
Vendredi 21 janvier 2022
13 : 41
Allez dire à ceux d’en haut
Que je meurs de faim
Allez dire à ceux d’en haut
De regarder au loin
Mon petit frère tchadien
Lève sa main.
Allez dire aux voleurs d’âmes
Qu’on a plus peur de la gâchette
Ouvrir le feu ou mourir en levrette
Mais ne jamais baisser les armes.
Allez dire aux oppresseurs
Qui nous comprime dans une caisse ferrique
Elle s’appelle « démocratie », « opposition », « France-Afrique »
Dites-leur qu’ils ne nous font plus peur.
Allez dire aux monstres sous nos lits
De sortir de leurs cachettes
Au tout-puissant qui nous laisse tomber
Que je suis prête.
Allez dire à Sankara que le Burkina glisse
À Mandela que le sud sombre
À N’Tchoréré que je veille sur sa tombe
Que le Gabon flanche sans s’ébranler comme la tour de Pise.
Mardi 09 janvier 2023
16 : 36
Le vrai changement ?
C’est le jour où les menstruations
Seront un motif valable
Pour les femmes de rester à la maison.
Le vrai changement ?
C’est le jour où le papier volant
N’aura plus de valeur
Où la valeur sera le cœur des vivants.
Le vrai changement ?
C’est lorsqu’on accordera du temps
À son prochain souffrant
Sans attendre de cotiser pour enterrement.
Le vrai changement ?
C’est lorsqu’il n’y aura plus de classe
Qu’il n’y aura plus ces boîtes
Où chacun devrait rester à sa place.
Le vrai changement ?
C’est lorsqu’on arrêtera de produire des armes
Pour détruire son prochain
En volant son âme.
Le vrai changement ?
C’est lorsqu’on arrêtera d’épuiser la terre
C’est lorsqu’on arrêtera d’abattre les animaux
C’est lorsqu’on arrêtera de piller nos frères.
Vendredi 30 décembre 2022
17 : 57
Convoité par les plus grands de ce monde
Telle une demoiselle
Je reste le mal pernicieux parmi les hommes
Je me nomme Euro, Dollars, Pesos
Je reste le fidèle ami de Jeff Bezos.
Je suis le phantasme, le trophée
Pour ceux qui me prennent pour finalité
Je suis la cause de vos réveils matinaux
De vos parcours scolaires interminables
De vos pactes, de vos ambitions inextricables
De vos coups d’État inéluctables.
Je suis le papier volant luisant dans sa splendeur
Le pouvoir, la survie dans ce monde d’horreurs
La clef, la liberté
L’indépendance dans cette cellule de prisonniers.
Mardi 2 mars 2022
00 : 05
Je ne vais pas accuser l’État de ma situation
En est-il responsable ? sûrement…
Je ne vais pas accuser les sectes exotériques de ma situation
En sont-ils responsables ? sûrement…
Je ne vais pas accuser l’occident de ma situation
En est-il responsable ? sûrement…
Je ne vais pas accuser les conditions de mes parents
En sont-ils responsables ? sûrement…
Je ne vais pas accuser Dieu de ma situation
En est-il responsable ? sûrement…
Je vais changer ma situation
Sans l’aide de l’État…
Sans l’aide de l’Aide…
Sans l’Aide du ciel…
Jeudi 30 mars 2023
14 : 26
Au Congo, en Ukraine, en Palestine et partout,
La guerre étend son marteau de douleur,
Les larmes des cœurs brisés accourent
Témoignent de l’horreur, de la peur.
Sous les cieux lointains et étoilés,
Les cris des innocents résonnent,
Les vies perdues, les espoirs brisés,
La paix semble si loin, elle résonne.
Que nos prières trouvent écho,
Que la lumière perce les ténèbres,
Que la paix devienne notre credo,
Et que l’amour triomphe célèbre.
Ensemble, unis dans la compassion,
Nous rêvons d’une douce passion,
Où les cœurs retrouvent leur ardeur.
24 février 2024
23 : 02
Dans l’ombre profonde et mystérieuse,
La mort danse, silencieuse et capricieuse.
Elle chuchote aux âmes égarées,
Des secrets sombres et des messages codés.
Ses doigts froids caressent les élus damnés,
Et les emportent vers un monde sans trêve.
Elle ne se nourrit ni de peur ni de regrets,
Nous rappelons que tôt ou tard elle finira par passer
Que tôt ou tard tout finit par s’effacer.
Ses yeux vides scrutent l’invisible,
Guidant les âmes vers l’inconnu indicible.
Elle est l’ultime voyage, le destin inéluctable,
Qui nous emporte dans un tourbillon implacable.
La Faucheuse, énigme éternelle et insaisissable,