Algèbre de la pente - Jean-Claude Chenut - E-Book

Algèbre de la pente E-Book

Jean-Claude Chenut

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Beschreibung

"Algèbre de la pente" est un recueil où la mer, l’ubac et l’embellie scrutée tissent une trame vibrante, où les mots et la mélodie des phrases plongent dans la mémoire à la recherche de l’oubli ou, plus probablement, du silence, cet espace propice aux rêves et à l’évanescence du réel. Le voyage, le refus, les mirages qui bordent les mots, et cette absence d’un « on-ne-sait-quoi » et d’un « on-ne-sait-qui » résonnent dans un souffle suspendu, tandis que la menace silencieuse de la pente s’avance inexorablement.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Depuis son enfance, la musique et la poésie, puis l’influence de Nerval, Baudelaire, Tristan Corbière et, enfin, Rimbaud ont éclairé le chemin de Jean-Claude Chenut. Auteur de nombreux écrits critiques sur des livres et des expositions artistiques, ainsi que de présentations pour des peintres et sculpteurs contemporains, il a finalement ressenti le besoin de traduire son expérience du monde à travers ce recueil inspirant.

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Seitenzahl: 34

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Jean-Claude Chenut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Algèbre de la pente

Recueil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Jean-Claude Chenut

ISBN : 979-10-422-7037-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du même auteur

 

 

 

– Mot à mort, L.E.P Laënnec-Robidou, 1979 ;

– Le miroir écorché, le Vert-Galant, 2013 ;

– De lèvres et de rostres, Edilivre, 2020 ;

– Ubacs, ou Achronologies, L’Harmattan, 2021.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour Laurence,

la dentellière des embellies

 

 

 

 

 

 

Préface

 

 

 

C’est ce que c’est ou Dedans ce qu’il y a dedans.

Djalâl ad-Dîn Rûmî

 

Le temps arrime l’horloge (…) gorge à vif comme un trou de mémoire soudaine.

Une algèbre se devine : l’issue lorgnée par le poète pour la matière du silence, volcan qui s’apaise parfois, pour d’autres paroxysmes qu’il faut bien vivre.

 

L’ombre d’une vieille médecine trame le recueil comme une alchimie des jours qui restent. L’auteur n’est pas dupe, songe qu’il ne reste rien, après, et que la vie n’est qu’une ciselure à contre-jour, ligne qui ne s’arrêtera jamais qu’à ses confins, semble dire Jean-Claude Chenut.

 

Vivre, gageure forcément.

Ou constat, seulement.

 

C’est un long poème, un souffle rauque comme un cri, pas celui d’un Munch perdu dans la névrose, mais celui d’une certitude : la vie n’appartient qu’aux vivants, et à eux seulement. C’est un cri aussi, de ne plus faire encore, tellement hier jamais ne se réduit à rien.

 

Ce recueil de Jean-Claude Chenut, il faut le regarder comme on s’imagine une écluse, une retenue qui prédit l’océan, ses vagues et ses déferlements. Il est un compendium de nos faibles frontières – et vivre en conscience d’un diable au corps pour compagnon fidèle. Le questionnement reste, forcément, un peu après.

Une toile se tisse, qui piège la longue litanie des jours qui passent. Psallette en somme, où s’entrevoit le prochain psaume.

La poésie de Jean-Claude Chenut est une architecture qui cristallise les sabliers : rien ne se reconnaît plus, écrit-il, l’écho est un enfermement. Aucune autre fenêtre que les miroirs, tout semble dit.

 

Il reste bien quelques corps, qu’il faut célébrer, des passantes aux yeux de vitraux, indifférentes, mais le seuil échoue à voiler le ventre.

À la fin, on le sait, ça finit. D’autres diront qu’un artiste s’essayait à la chute, à la performance du pire et gravait l’eau-forte, en apnée du bout de la langue, comme une kermesse à la fenêtre.

 

On retrouve là quelque falaise d’Ernest Jünger quand il écrit que la volonté est aveugle, la douleur myope. Qui pourtant laisse voir pleinement la beauté immédiate de chaque instant, précise encore Andreï Makine.

On reste destin.

Une toile se tisse qui l’enchâsse dans un jeu d’ombres et de lumières.

Chacun sait.

Chacun attend.

En somme, une géométrie de l’instant pour une algèbre de la pente, pierre de soleil, comme en savait parler Octavio Paz.

À quels regrets prétendre dès lors ?

N’y plus penser, pour que passe mieux l’air dans la gorge et revivre les confins de l’avant.

Ce poème est d’abord une lucidité dans laquelle sommeillent parfois, en filigrane, des gibetsoù flottent des mots.