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À travers des textes en rimes,
Dad Blood dévoile avec une intensité poignante ses tourments intérieurs, mêlant le poids de la souffrance et le désir d’échapper à la vie. Ses écrits explorent également les blessures laissées par des amours brisés, des amitiés perdues et une solitude omniprésente. Avec une plume aussi vive qu’émotive, il exprime ses écorchures et transforme sa douleur en poésie.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Dad Blood rédige cet ouvrage pour apaiser son mal-être et chasser les pensées sombres qui l’assaillent sans relâche. Atteint de schizophrénie, il trouve dans l’écriture une véritable thérapie lui permettant d’exprimer ses souffrances à travers les mots.
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Seitenzahl: 54
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Dad Blood
Ante mortem
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Dad Blood
ISBN : 979-10-422-6017-0
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J’entends ma première berceuse,
elle est déjà douloureuse, que vais-je faire,
adoubé par l’épée de la colère je rampe à terre
j’ai l’allure d’un ver de terre.
Pas de symbiose, juste ces douleurs moroses qui m’ankylosent.
Parents, je viens à vous dans l’espoir de vous reconnaître.
Deux êtres qui se donnent du mal pour mon bien-être
Qui aurait pu prédire ça la déchéance dans vos bras quand pour me cajoler je n’eus qu’envie de pleurer.
Bébé est grand, perd encore ses dents, demande de l’attention,
à chaque chute de tension.
Je brandis le tisonnier qui écrase le feu pour se réchauffer.
Ici froid polaire j’ai l’air d’aimer ça, sans bannière,
je détruis la terre et ces jours d’angoisse solaire.
Pour ressentir la vie dans mon âme,
je dis enlevez la couenne tout ce gras qui me tuera.
Mon âme ressemble au soleil impacté de trous infâmes.
Je n’éprouve plus rien aux épreuves de demain je laisse la main.
J’ai tout d’un crétin ignare et con, sale jamais bien, sauf Ricard en main ou Temesta coca.
J’éclate ma cervelle pour que vous puissiez voir le bordel qui m’emmène de mes premières mamelles, celles qui m’ont nourri.
Aux dernières qui m’ont tant réjoui
du petit lait de la maternité, innocent, on passe au sexe lubrifié
dansant un héritage de sang jusqu’à autre engagement, celui d’aimer
je te pleurerai même après.
L’envie de mourir est si présente si pressante si puissante que je me demande comment je fais acte de présence, la mort est mon essence.
Alors voilà j’aimerais tout dire pour retranscrire, mais c’est impossible tout ce que j’ai eu à bâtir ?
Un rien du vide de sourire, du noir de jouir, du mort plaisir.
Je suis allongé bien décider à terminer, mais il me reste à achever.
Dire, mettre des mots sur mes maux, enfin que l’on comprenne ce qui m’importe dans la haine j’ai des chaînes meurtrissures souterraines à l’abeille revient le miel, au cadavre revient l’éternel.
Tu l’auras compris la seule lumière est dans mon cimetière.
Je rêvais d’aimer, mais c’est trop dur de ne pas se torturer quand aimer rime avec unicité j’ai envie de tout quitter ne m’aide pas je suis désespéré.
J’écris mes plus beaux étés, dans le pire de mes hivers.
À chaque genou une écorchure j’ai glissé sur ma terre.
Les blessures que j’ai eues là-bas m’accompagnent ici.
Nous tous c’était pour la vie, oui mes frères, mes amis.
En route pour l’inconscience, les bénédictions en effervescence.
Celle de l’adolescence de nous, réunis sous le signe de la vie.
Même si la mort était à nos points, la vie et l’amour cognaient si loin putain !
Que même dans le pire des états je te savais là et que la vie était là seulement entre toi et moi.
Je revois ces champs d’or de blé léché par la rosée sous le soleil éclaté.
Je sens cette odeur qui me remplissait à mon arrivée.
Les trois coups de klaxon devant chez toi pour te dire je suis là.
Tu te souviens de nos virées, nettes ou alcoolisées, qu’importe, l’important c’était notre amitié scellée à jamais.
Les amis de là-haut sont mes souvenirs les plus beaux. Mais là je suis seul à couler sous les flots.
Des flots de larmes de celle qui me noie, m’ont emporté jusqu’à loin de toi.
Mes larmes sont des lames, elles coulent et je les prends pour me trancher les bras.
Si loin de toi, je t’expose, vous expose, amis, d’enfance, votre loi que vous avez érigée en reine l’ignorance, celle-là même qui me renvoie à mon errance aux tréfonds de ma démence. Souvenez-vous des 400 000 coups, jeunes marrants, un rien méchant, mais quand ça bouge l’un est blessé, les autres voient rouge.
Je suis si fier de vous avoir eus, je n’aurais pas cru pouvoir vivre ça et pourtant vous m’avez élevé au rang de séquoia.
Mais de notre déchirure qu’une chose cogne en moi, quelle ordure j’ai pu être, pour ne plus faire partie de nos lois. Anarchie, métal, punk, création, passion, musique, une envie, un pétard, un peu junk, se battre, désillusion, Armageddon,
des rebelles aussi pieux, que ces demoiselles prêtes à dériver dans le péché pour la couleur d’une prunelle.
Mes frères voyez les miennes, elles sont percées liquéfiées noires de désespoir et pourries d’humanité passée.
Mes frères, je vous aime même si vous êtes partis, rien ne m’empêchera d’écrire vos louanges amères, mes anges de l’enfer. C’est l’âme à terre que je termine ce minable texte.
Je vais en écrire plusieurs pour qu’à mon heure vous sachiez que vous m’avez insufflé du bonheur.
Je me rappelle de toi Alexia six lettres qui ont transcendé mon être et m’ont rendu dingue de toi j’ai l’intime conviction que tu es mon âme jumelle.
Tu étais si parfaite le même humour les mêmes angoisses les mêmes rêves tout était parfait, mais dès notre premier baiser je me suis senti happé dans les méandres de la jalousie, de cette envie d’ubiquité pour ne jamais être séparé.
Dans ces rues du Puy nos après-midi parfois sublimes parfois bourrées de mon spleen,
quand je sentais les rides sur mon cœur recouvert d’or grâce à ces aurores où je savais que je te retrouverais, là dehors devant ces marches d’escalier où nous nous sommes rencontrés.
Le parchemin
s’est inscrit de notre histoire a fini par devenir noir.
Sale et tu m’as quitté dans un appel téléphonique nous avions 17 ans je croyais en nous, mais tu m’as quitté j’ai hurlé de douleur je me souviens j’étais avec ces lâcheurs qui n’ont à me proposer qu’une chose de l’alcool.