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... Alors oui je suis parfois excentrique Mais c’est aussi de la fausse joie Ne rendons pas tout cinématographique Et laisse sortir la colère en toi J’ai aussi eu peur du vide Mais j’ai quand même sauté Je me suis pris parfois des bides Et pourtant je n’ai rien lâché Si tu me suis dans ma folie Tu verras elle est contagieuse Car si tu arrives et oublies Tu seras d’un coup moins nerveuse.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Initialement attiré par le style de la biographie romancée,
Antoine Leroutier a découvert, en tant qu’animateur en EHPAD, que ses écrits plaisaient particulièrement lorsqu’il en lisait des extraits à ses résidents. Pour leur faire plaisir, il a décidé de créer un recueil entier qu’il pouvait partager avec eux. Sa passion pour la poésie est née après la lecture d’un texte de Rimbaud, qui a éveillé en lui le désir d’écrire des vers différents, inspirés des scènes de vie qui l’entourent.
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Seitenzahl: 45
Veröffentlichungsjahr: 2025
Antoine Leroutier
Au revoir et merci
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Antoine Leroutier
ISBN : 979-10-422-5911-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
L’auteur, mon ami, mon frère, m’a demandé de parler de ce recueil.
Que dire d’autre, à part que j’ai eu la chance d’être là pour la création de tous les textes. Il est bien plus sombre que les deux premiers, mais aussi plus personnel. Beaucoup des textes donnent l’impression qu’il est suicidaire, je dirais plutôt que c’est l’enterrement de son passé sombre et douloureux.
Bon dernier voyage à vous dans cet univers où se mélangent douleur, tristesse, noirceur, mais également une petite touche d’espoir. Laissez-vous emporter par ces textes qui montrent une maturité aussi bien dans l’écriture que dans l’histoire même de mon frère.
Cathie Duvic
J’en ai fait des bêtises
Quand j’étais gamin
J’ai taché ma chemise
Mais ça, ce n’est rien
J’ai répondu aux parents
Piqué les cigarettes
Quand j’étais adolescent
Qu’est-ce que j’étais bête
J’en ai eu des amoureuses
Puis des petites amies
Avant d’avoir la sérieuse
J’en ai embêté des filles
À leur tirer les cheveux
Puis à me moquer d’elles
À jouer les « moi je »
À jouer les ados rebelles
Les années filent, filent, filent
De la maternelle à l’âge des grands
Malgré que ça défile
On est pressé d’être grand
Une fois qu’on est majeur
On se retrouve un peu pommé
Entre les histoires de cœurs
Et le fait d’aller bosser
Mais faut pas tout mélanger
Nous rappelle le patron
Des histoires à arranger
Tu les laisses à la maison
Alors que quand t’es gamin
Tu parles de tout et de rien
Sans te soucier de demain
Et profiter d’un simple câlin
Les années filent, filent, filent
De la maternelle à l’âge des grands
Malgré que ça défile
On est pressé d’être grand.
Quand tu étais minot
Tu voulais y croire
Qu’on pouvait voler haut
À toutes ces histoires
Et puis tu as grandi
Tout est devenu plus réel
Elle est bizarre la vie
Et parfois même cruelle
Ce n’est pas que le soleil
Il y a la noirceur
Et dans un certain réveil
Oublier les rancœurs
Tu ne peux pas avancer
Si tu restes aigri
Des problèmes à gérer
C’est aussi ça la vie
L’âge des responsabilités
Il n’arrive pas au même moment
Selon la personnalité
On a peur de plus être enfant
C’est aussi ça grandir
Voir les nouveautés
Assumer et franchir
Le pas de la maturité
Il y aura des moments
Où le corps et l’esprit
Vont lâcher par instant
Dure épreuve est la vie.
Pourquoi jouer
À qui on n’est pas
Pour pas continuer
Derrière leurs pas
Être des acteurs en public
Jouer à la famille complice
Mais tout se complique
Quand les enfants grandissent.
Il était une fois
C’est le début du conte de fées
Mais attends le chapitre trois
C’est loin d’être terminé
Au début il danse avec elle
Elle entend limite les oiseaux chanter
Elle se sent la plus belle
Rien ne peut l’arrêter
Ensuite viennent les enfants
Toute heureuse d’être maman
Il est là le « ils furent heureux »
Mais c’est juste pour faire des envieux
Car arrive le chapitre trois
Monsieur est de moins en moins là
Les journées sont à rallonge
Tant qu’elle se tape la plonge
Il râle si le dîner n’est pas prêt
S’intéresse pas à sa journée
Ils sont loin les doux baisers
Les danses enflammées
Elle hésite à partir
Se serait-elle trompée d’histoire
Elle se voit dépérir
Doit agir avant qu’il soit trop tard
Ce n’est plus un rêve bleu
Car ils sont sur sa peau
Elle n’a plus de moment joyeux
Et doit changer de château.
Je cherche un sens
À ce monde qui n’en a pas
Et on m’inonde
De reproches que je ne mérite pas
Ce n’est pas du sang
Dans mes veines
Mais de la folie que j’emmène
Partout avec moi
J’emmerde les gens que ça gêne
S’ils ne savent pas se lâcher
Ce n’est pas mon problème
S’ils écoutent la société
Alors oui je suis parfois excentrique
Mais c’est aussi de la fausse joie
Ne rendons pas tout cinématographique
Et laisse sortir la colère en toi
J’ai aussi eu peur du vide
Mais j’ai quand même sauté
Je me suis pris parfois des bides
Et pourtant je n’ai rien lâché
Si tu me suis dans ma folie
Tu verras elle est contagieuse
Car si tu arrives et oublies
Tu seras d’un coup moins nerveuse.
Nous sommes tous des acteurs
Dès que débute notre vie
Et que se met à battre notre cœur
Le scénario est déjà écrit