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C'est un treize juin, date hautement symbolique pour la famille Gilon, de l'anniversaire du mariage de mes grands-parents que je rends public cet ouvrage que j'ai mis tant de coeur à confectionner. Hommage à un homme intemporel : Mon grand-père. Deux mille dix huit, sans que personne ne s'en soit douté, le héros de ma vie prend son envol vers ailleurs. Un ailleurs que l'on n'avait jamais fréquenté et que l'on n'avait pas imaginé fréquenter. La vie me prive de ce repère devenu essentiel, et je me retrouve contraint de bâtir de nouveau ces piliers sur lesquels je me reposais depuis quelques années. Ce recueil est comme un hommage, comme les mémoires d'un petit-fils qui veut que toute la planète sache qui était l'homme formidable qui lui a permis de se construire et de devenir celui qu'il est. Alors d'avance, merci. Merci de me permettre, par votre lecture, de raviver la flamme des mots, de faire renaître l'espace de quelques instants la mémoire de celui qui m'a construit en tant qu'homme et m'a transmis les valeurs qu'un grand-père transmet à son petit-fils. Merci, quelques instants, de permettre à Christian Gilon de vivre à nouveau parmi nous. Avec le soutien et la plume de Sandrine, Yvette et Jérémy.
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Seitenzahl: 32
Veröffentlichungsjahr: 2022
Avant-propos
Souvenirs de famille
Souvenirs d’une femme
Souvenirs d’une fille
Souvenir d’un petit fils
Recueil
Onze septembre
Petit frère
La pelouse
Un bout de fromage
Ma batterie
Fenêtre sur la cour
Adieu, Monsieur le professeur
Une fille, une mère
Ce soir, c’est match
“Ça reste entre nous”
Sage m’en d’août
Caravane
En cuisine
Se dire qu’on
Tant de choses
“Oh putain”
Une glace qui coupe
Ta chaîne
Trois mars
Et après ?
Lettre à la vie
Remerciements
Du même auteur
Nous sommes lundi douze mars deux mille dix-huit, il est environ quatorze heures trente, au crématorium le maître de cérémonie laisse son pupitre à celle qui m’a donné la vie. L’émotion se ressent sur son visage, elle tient plusieurs feuilles dans les mains et un teint rouge envahit sa peau. Elle prend la parole et annonce la lecture d’un poème :
Tu m’as appris l’humour et la dignité
Le respect, l’amour, l’appétit, l’amitié.
Tu m’as appris à marcher droit
Courir, nager, pour faire comme toi.
Tu m’as donné tous mes repères
Toujours fier d’être mon grand-père.
Tu étais mon superhéros
Celui qu’on appelle au secours
Celui dont je garde des photos
Qui a mes yeux incarne l’amour
Alors je veux dire ce que je ressens
Même si c’est dur et émouvant
Tu sais que pour moi c’est compliqué,
Je te l’ai d’ailleurs rarement dit
Mais si j’ai le sourire, Papy
C’est que je ne cesse de t’aimer.
Ce texte est celui que j’ai écrit le neuf mars, entre onze heures vingt et une et onze heures trente-six, le cri du cœur d’un petit-fils qu’une mère lisait à quelques mètres du cercueil de son propre père devant une salle comble. L’émotion était palpable dans l’assemblée, mais ce n’était pas de la fierté qui m’envahissait, ce n’était pas de la tristesse non plus, c’était un énervement, une rage, une haine. Ce qui venait de me bousculer était la colère de n’avoir jamais témoigné à mon grand-père toute l’estime que je lui portais. Ce jour-là, je me suis promis de remédier à cela par tous les moyens possibles.
C’est ainsi que ce livre a vu le jour : l’amour d’un petit-fils pour son héros disparu trop tôt ; le témoignage de cette affection, de cette inspiration, de cette image et de ces valeurs qu’il m’a offertes.
En préparant cet humble ouvrage, je voulais non seulement offrir la possibilité au monde de découvrir mon attachement à mon grand-père, ce qui le justifie, mais aussi ce que d’autres peuvent en penser. Je vous propose alors, avant d’entamer la lecture du recueil écrit en son honneur, que trois personnes proches de Christian Gilon vous en décrivent leur souvenir le plus marquant, ce qu’ils souhaitent témoigner au monde, ce qu’ils espèrent voir gravé sur ces quelques pages. J’ai demandé à Yvette, sa femme, Sandrine, sa fille, et Jérémy son autre petit-fils de rédiger, chacun, ce qu’ils souhaitent pouvoir dire, ce qu’ils aimeraient raconter, ce dont ils se souviennent lorsqu’on évoque le nom de mon grand-père.
Je vous ouvre alors la porte vers la mémoire de ces temps, quelques mots bien choisis pour aborder le passé d’un homme discret, authentique et ô combien important pour nous quatre !
« Ce samedi 13 juin 1970, je dis “oui” à la mairie, je réitère mon “oui” à l'église. Oui pour la vie. Mon statut identitaire passe de mademoiselle Cadoret Yvette à madame Gilon. Nous l'avions décidé : un départ en catimini de la salle des festivités pour profiter au plus tôt de notre nid et notre première nuit de mari et épouse.