Brussels Gay Friendly - Christophe Cordier - E-Book

Brussels Gay Friendly E-Book

Christophe Cordier

0,0

Beschreibung

Les lois pionnières en matière de mariage et d'adoption pour les homosexuels ont depuis quelques années permis à Bruxelles de s'afficher clairement comme l’une des capitales les plus gay friendly d’Europe. À travers ses nombreux bars, lieux de sortie, restaurants, boutiques, musées ou événements, Bruxelles vous accueille et vous invite à faire la fête jusqu’au petit matin. Fidèle à la réputation de la capitale, la scène gay bruxelloise est discrète, variée et chaleureuse, comme en témoignent les portraits de Bruxellois repris dans ce Brussels Gay Friendly. Rédigé par Christophe Cordier, collaborateur régulier du magazine Têtu, ce guide répertorie les meilleurs plans « gay » de la capitale mais s’attarde également sur les lieux touristiques incontournables (la Grand-Place, le quartier Dansaert, le Cinquantenaire, le Sablon...). Ce guide est structuré en trois grandes parties : adresses et bons plans « gay » (bars, restaurants, lieux de sortie, shopping, cruising, sport et beauté, événements, logement), infos touristiques et portraits.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 152

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



BRUSSELS

GAY FRIENDLY

Christophe Cordier

préface

Les lois belges pionnières en matière de mariage et d’adoption pour les homosexuels ont depuis quelques années permis à Bruxelles de s’afficher clairement comme l’une des capitales les plus gay friendly d’Europe. Située au centre du rectangle formé par Amsterdam, Cologne, Paris et Londres, Bruxelles offre une valeur ajoutée en ce qui concerne l’art de vivre que nombre de voisins nous envient.

La capitale des 500 millions d’Européens, riche du métissage culturel, est constituée de nombreux quartiers aux personnalités différentes et scindée en deux parties principales, le haut et le bas de la ville.

Dans le bas de la ville, le quartier Saint-Jacques, avec entre autres la rue du Marché au Charbon, est devenu le cœur de la vie gay à Bruxelles, bien que celle-ci soit présente partout dans la ville. À quelques rues de là, le quartier Dansaert est Le quartier de la mode et du design, offrant de nombreuses boutiques de stylistes reconnus mais aussi en devenir. Ceux du Sablon et de la Grand-Place proposent aux visiteurs une multitude d’adresses pour flâner, prendre un verre en terrasse et découvrir l’art de vivre à la bruxelloise. Depuis le Sablon, la rue Blaes et la rue Haute ouvrent le quartier des Marolles et invitent à chiner et se promener sans but à la découverte de la ville.

Le haut de la ville, situé au-delà des boulevards qu’on nomme communément la Petite Ceinture, commence par la frontière faite par le boulevard de Waterloo et ses enseignes de luxe. Un pas plus loin, Matongé, le quartier « black » et avec lui Saint-Boniface où il fait bon vivre. Plus vers le sud, le très branché quartier du Châtelain s’encanaille le mercredi avec son marché jusque tard dans la soirée. Le reste du temps, ce quartier bobo, truffé de bonnes adresses, de galeries et de boutiques à la mode est l’un des must de la dolce vita bruxelloise. Juste derrière et à une encablure du bois de la Cambre qui s’ouvre sur la forêt de Soignes si chère aux Bruxellois, le quartier Brugmann fait parler de lui avec ses expats, ses adresses un peu snobs mais au combien prisées par un public averti.

Laissez-vous conduire par la main, les yeux et le cœur. Découvrez les monuments gothiques, les bulles BD, les façades Art nouveau, le talent des stylistes et des designers, les gourmandises et le surréalisme présent à chaque coin de rue. Bruxelles aux mille facettes vous accueille les bras ouverts et souhaite faire de votre séjour un moment inoubliable, riche de souvenirs qui vous donneront envie de revenir !

Frederick Boutry

Découvrir

Grand-Place

Victor Hugo a écrit qu’elle était la plus belle place du monde.Sa découverte, au détour d’une ruelle, est un émerveillement. Joyau de la ville, la Grand-Place est incontournable. Carrefour, lieu de rencontre, immense agora, on y parle toutes les langues du monde. Prenez le temps de la découvrir en flânant de long en large, tendez l’oreille, écoutez les voix des touristes béats d’admiration, les explications des guides, les crépitements des appareils photos… Même les Bruxellois calment le pas quand ils traversent la Grand-Place. Toujours très animée, elle accueille tantôt un marché aux fleurs, tantôt des fééries lumineuses (durant les Plaisirs d’Hiver, en décembre, mais aussi tous les soirs d’été). Elle devient théâtre lors de l’Ommegang (reconstitution historique de la Joyeuse Entrée de Charles Quint à Bruxelles en 1549, chaque année au début du mois de juillet) ou jardin lorsqu’elle accueille un gigantesque tapis de fleurs (tous les deux ans, années paires). Des concerts et des foires y sont aussi organisés.

À noter que dix jours avant la Gay Pride du mois de mai, une mini-pride escortée par une fanfare et emmenée par les autorités communales part de l’Hôtel de Ville pour rejoindre en cortège le Manneken-Pis tout proche, qui reçoit le petit costume conçu spécialement pour l’occasion ! L’Hôtel de Ville arbore alors fièrement le drapeau arc-en-ciel. On ne vous détaillera pas ici l’architecture de toutes les splendides maisons qui bordent la Grand-Place, mais sachez tout de même qu’elle doit son aspect si cohérent au bombardement de Bruxelles ordonné par l’armée de Louis XIVen 1695. Vu qu’elle était à l’époque le cœur économique de la Ville, l’ensemble a ensuite été reconstruit par les différentes corporations, qui ont rivalisé d’ambition pour édifier la maison la plus remarquable. Le majestueux Hôtel de Ville, surmonté par la statue de saint Michel, patron de la cité, fait face à la Maison du Roi, qui abrite un musée désuet mais intéressant consacré à l’histoire de Bruxelles. La plupart des maisons sont de style Renaissance, sauf l’Hôtel de Ville, évidemment gothique. On peut passer des heures à analyser chaque façade. Une mission que vous pouvez remplir assis par terre au milieu de la place, à la tombée du jour : un moment tout simplement magique.

Galeries Saint-Hubert

Aux portes de la Grand-Place, ces somptueuses galeries témoignent du goût pour les passages couverts au XIXe siècle. Celles-ci furent d’ailleurs les premières d’Europe. L’ensemble a toujours été voué au commerce de luxe, l’accès y était d’ailleurs autrefois payant ! C’était un lieu de prestige et de parade. Aujourd’hui, les galeries comptent 50 boutiques et les étages sont occupés par 70 appartements privés. Si vous rêvez d’y habiter, pensez aux occupants qui ne peuvent jamais ouvrir leurs fenêtres vu la résonnance des galeries ! Mais le lieu reste magique. L’ensemble est géré par une société civile composée de représentants des familles à l’origine de la construction. Six millions de personnes passent chaque année par ici et les gestionnaires veillent à préserver le caractère exclusif de cet espace commercial. Vous n’y verrez jamais de night shop ! Les galeries abritent un théâtre, un cinéma, un ancien théâtre (le Vaudeville) qui abrite aujourd’hui un café-restaurant, des enseignes prestigieuses (la maroquinerie Delvaux, Longchamp, Lagardère), des magasins hors du temps (une coutellerie, une ganterie), des chocolatiers (Godiva, Neuhaus, Corné Port-Royal), une magnifique librairie (Tropismes) ainsi que des restaurants et cafés typiquement bruxellois (Mokafé, la Taverne du Passage).

Sur le plan culinaire, vous ne prendrez pas trop de risques en mangeant dans les galeries. Par contre, méfiez-vous si vous vous engagez dans la rue des Bouchers (il est possible d’y accéder via la Galerie des Princes). Dans ce quartier de l’Îlot Sacré, les restaurants sont nombreux mais pas toujours conseillés ! Certaines enseignes se distinguent heureusement, comme Aux Armes de Bruxelles, un restaurant qui a su conserver son authenticité. En quittant les galeries par la rue de l’Écuyer, vous passerez devant Arcadi, un petit restaurant sympa qui propose un vaste choix de quiches et de salades. Vous n’êtes plus qu’à quelques pas de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule, rénovée en 1999. L’édifice accueille tous les grands événements royaux. La majestueuse église surprend par son style gothique incongru au milieu de ces immeubles modernes et sans âme. Le petit parc aménagé à ses pieds est heureusement une réussite et apporte un peu de verdure dans ce quartier bétonné.

Manneken-Pis

La Belgique, dit-on, est un pays surréaliste. De par son organisation politique mais aussi pour ses audaces artistiques (c’est le pays de Paul Delvaux et de René Magritte) ou pour son humour décapant. Comment expliquer sinon que ce petit garçon incapable de se retenir d’uriner face aux passants soit devenu le symbole de Bruxelles ? Au départ de la Grand-Place, vous le trouverez au bout de la rue de l’Étuve (à gauche de l’Hôtel de Ville). Il est là, sur un coin, et votre première réaction sera sans doute de vous exclamer : « Qu’il est petit ! » Hé oui, 55,5 centimètres seulement ; mais bon, il n’y a pas que la taille qui compte, non ? Il est là depuis 1619 et a été réalisé par Jérôme Duquesnoy l’Ancien.

Cemanneken(petit garçon, en dialecte bruxellois) symbolise la liberté de pensée des habitants. Plusieurs légendes circulent à son sujet. Il aurait, en urinant, éteint la mèche d’une bombe qui menaçait de détruire Bruxelles pendant le siège de la ville au Moyen Âge. Selon une autre histoire, il s’agirait du fils d’un bourgeois qui se serait égaré lors d’une procession. Paniquée, la suite du garçonnet l’aurait finalement retrouvé en train d’uriner au coin de la rue de l’Étuve. Une autre version raconte l’histoire du jeune duc Godefroid emmené par son père sur un champ de bataille. La vue du garçonnet en train de pisser tranquillement alors que le combat faisait rage aurait alors galvanisé l’armée. On ne vous racontera pas toutes les histoires : il y en a une bonne dizaine ! La fontaine a connu une histoire mouvementée : pas très difficile d’imaginer l’humour graveleux dont la statuette fait l’objet… On vous déconseille quand même franchement de tenter de boire à la fontaine. Depuis le XVIIesiècle, il est de tradition que les délégations étrangères de passage à Bruxelles offrent un costume au Manneken-Pis. La garde-robe du petit jeune homme est donc particulièrement riche et variée (tenues de sport, de gala, costumes folkloriques…). De quoi vous rendre vert de jalousie. Une grande partie de son dressing est visible au Musée de la Ville de Bruxelles, sur la Grand-Place. À l’occasion de la Gay Pride en mai, il revêt un très seyant petit ensemble de cuir orange. Mais même s’il est habillé, le Manneken ne dissimule pas l’outil de travail qui fait sa célébrité et ne rechigne jamais à la tâche. Dans le quartier, des boutiques déclinent à l’infini la thématique du garçonnet pour des souvenirs plus kitsch les uns que les autres.

Sablon Marolles

Attention, quartier bobo-branché ! Le Sablon, c’est le coin des antiquaires et des galeries d’art, mais aussi des chocolatiers (Pierre Marcolini, Godiva et Wittamer) et des créateurs (citons les boutiques d’Elvis Pompilio et de Jean-Paul Knott). À noter qu’il y a deux Sablon : le Grand (la place qui descend au départ de l’église gothique) accueille un marché aux antiquaires les samedis et dimanches matins tandis que le Petit (derrière l’église) est un agréable jardin orné de statues représentant des savants et des humanistes. À l’arrière se trouve le Palais d’Egmont, jouxté par le parc du même nom. Il est très agréable l’été et le resto installé dans son orangerie propose des brunches sympas le samedi et le dimanche.

Au pied du Sablon, dévalez la petite rue de Rollebeek, très animée avec tous ses petits restos (hyper touristiques !), tournez à gauche vers l’église de la Chapelle et, de là, empruntez la rue Blaes ou la rue Haute pour partir à la découverte des Marolles. Si vous êtes venus à Bruxelles pour sortir à la Démence, vous passerez forcément par ici puisque la discothèque est installée rue Blaes dans un quartier qui a tendance à se boboïser. Mais l’on y sent encore l’atmosphère du vieux Bruxelles, notamment sur la place du Jeu de Balle où un marché aux puces s’installe quotidiennement. C’est le dimanche qu’il y a le plus d’animation, l’événement se prolongeant bien au-delà de 13h. Les lendemains de Démence, des clubbers fatigués et décoiffés croisent parfois des familles en goguette au petit matin : décalage garanti ! Le quartier regorge de petites boutiques sympas (La Vaisselle au Kilo), de magasins de décoration ou de mobilier (New Dewolf), de restos branchés et de cafés hors du temps (L’Idiot du Village).

Au milieu de la rue Haute, un ascenseur vous emmène au Palais de Justice, le plus grand du monde, conçu par l’architecte Joseph Poelaert et inauguré en 1883. Ce bâtiment mégalomaniaque symbolise la puissance de la justice. Aujourd’hui, le bâtiment est devenu bien encombrant pour l’État, financièrement incapable de l’adapter aux contraintes modernes. Il ne devrait d’ailleurs plus jamais quitter ses échafaudages. Reste un bâtiment impressionnant qui domine la ville. De sa terrasse, la vue porte loin (par beau temps, vous apercevrez même l’Atomium !).

Quartier Royal

La station de métro Parc est un bon point de départ pour découvrir ce quartier qui concentre les principales instances du pouvoir politique belge (Palais de la Nation, Chambre et Sénat). Face au numéro 16 de la rue de la Loi (le siège du Gouvernement fédéral), vous trouverez le Parc Royal, poumon vert du centre-ville. C’est le rendez-vous des joggers… et des amateurs de plaisirs en plein air : à la nuit tombée, les buissons sont souvent très animés ! De l’autre côté du parc, vous découvrirez le Palais Royal (ouvert au public en août). Le roi n’y habite pas, mais il y a son bureau. La monarchie belge n’est pas aussi glamour que celle des Windsor ou des Grimaldi. Elle est moins populaire que par le passé, mais est toutefois indissociable du pays. Pour tout savoir sur la royauté belge, rendez-vous au Musée BELvue situé juste à côté du Palais. Ce sera l’occasion d’en savoir plus sur le prince Amedeo, petit-fils très sexy d’Albert II et Paola, les souverains actuels.

À l’arrière du Palais s’étend la place Royale, aménagée au XVIIIesiècle dans un style néoclassique et organisée autour de l’église Saint-Jacques-sur-Coudenberg. À droite de l’église, la rue de Namur vous conduira vers le haut de la ville. Là, autour de la porte de Namur et de l’avenue Louise, se trouvent de nombreuses boutiques branchées (notamment les récents Abercrombie & Fitch et Superdry). La place Royale est aujourd’hui dédiée à la culture et aux musées. Le dernier-né est le Musée Magritte, consacré au célèbre peintre surréaliste. Grâce à son énorme succès, le musée a grandement contribué à la renommée de Bruxelles. La collection permanente est régulièrement complétée par des prêts venus de l’étranger. Vous pourrez notamment voir et peut-être comprendre des œuvres aussi célèbres queL’Empire des LumièresouCeci n’est pas une pipe. En plus d’un point d’information touristique très complet (le BIP), la place est aussi le siège d’un Musée d’Art ancien. Un peu plus bas, rue Montagne de la Cour, le Musée des Instruments de Musique est installé dans le bâtiment des anciens magasins Old England, chef-d’œuvre de l’Art nouveau. Du restaurant situé au dernier étage (accessible sans forcément passer par le musée), on profite d’une très belle vue sur Bruxelles. Si vous descendez la rue Montagne de la Cour, vous arriverez au Palais des Beaux-Arts, œuvre de Victor Horta. L’acoustique de la salle de concert est remarquable. Le lieu accueille aussi des expositions de grande qualité.

Bruxelles Art nouveau

La Belgique n’a pas échappé aux révolutions architecturales qui ont secoué l’Europe de la fin du XIXe au début du XXe siècle. À Bruxelles, cette recherche d’un nouveau style est qualifiée d’Art nouveau, Victor Horta en est le plus illustre représentant. Les architectes recherchent alors l’harmonie entre la structure de l’habitation, la décoration et le mobilier. Histoire de vous donner une idée de ce que cela donne, on vous conseille de visiter le Musée Horta, rue Américaine à Ixelles, une demeure aérée, chaleureuse et cohérente qui fut la résidence de l’illustre architecte. Ce qui caractérise aussi l’Art nouveau, c’est l’utilisation des matériaux alors en plein développement suite à l’industrialisation : le fer, le verre et le ciment. À Bruxelles, le développement de l’Art nouveau est également lié à l’apparition d’une bourgeoisie soucieuse de son prestige. Celle-ci quitte le centre-ville, trop populaire, et s’installe dans les communes périphériques où de grandes avenues sont tracées.

Le talent des architectes s’épanouit donc à Ixelles, sur l’avenue Louise et dans les rues avoisinantes (rues Defacqz et de Livourne), mais aussi à Saint-Gilles (notamment rue Vanderschrick, près de la chaussée de Waterloo et de la porte de Hal). Schaerbeek compte également quelques demeures remarquables, comme la Maison Autrique, chaussée de Haecht. L’avenue Louis Bertrand, toute proche, regorge d’immeubles intéressants et vous conduira au parc Josaphat, à l’atmosphère très Belle Époque. Le quartier des squares (Ambiorix et Marie-Louise) compte également plusieurs maisons Art nouveau remarquables. Pour les amateurs, il existe des itinéraires spécialement dédiés à ce style architectural. À noter qu’une fois tombé en désuétude, l’Art nouveau a fait l’objet d’une véritable rage destructrice. Si aujourd’hui, ce patrimoine est considéré comme un atout et est soigneusement préservé, il a autrefois été méprisé par les promoteurs immobiliers qui n’ont pas hésité à démolir à la fin des années 1960 la splendide Maison du Peuple, édifiée par Horta au pied du Sablon, pour y construire une tour particulièrement laide. Bruxelles porte aujourd’hui encore les stigmates de ces ravages patrimoniaux (que l’on a même baptisé « bruxellisation » !) mais est soucieuse de sauver ce qui peut l’être. L’ouverture prochaine d’un Musée Fin de Siècle spécialement dédié au développement de l’Art nouveau et à la vitalité créatrice belge à cette époque est d’ailleurs annoncée.

Quartier Dansaert

Voici un quartier qui a connu un destin étonnant. Dans les années 1990, on ne peut pas dire qu'il avait bonne réputation.Pourtant, il est aujourd’hui l’un des plus branchés de la ville ! Au départ de la Bourse, prenez d’abord la rue Jules Van Praet qui vous emmènera à la place Saint-Géry. Fin des années 1990, un investisseur créa ici quelques cafés branchés (le Zebra, le Roi des Belges, le Mappa Mundo) autour des anciennes halles construites en 1881 : un énorme succès ! L’endroit était autrefois un îlot bordé par la Senne, rivière de Bruxelles devenue égout à ciel ouvert, et donc voûtée au XIXesiècle. Il en reste encore un tronçon visible au pied d’un bâtiment privé rue de la Grande-Île. Le voûtement fut effectué en même temps que la destruction des ruelles du Bruxelles médiéval et la percée de grands boulevards de type haussmannien, dont la rue Dansaert est un très bel exemple.

Depuis la Bourse, vous l’atteindrez via la rue Orts. Magnifiquement rénovés, ses immeubles présentent une belle harmonie. Ici, la revitalisation urbaine est due aux stylistes qui ont conquis le quartier avant que de prestigieuses enseignes s’y installent (Olivier Strelli, G-Star, Replay, Diesel, IKKS, Zadig et Voltaire…). Le design y a également droit de cité (Kartell) ainsi que la gastronomie (le premier Pain Quotidien du monde y a ouvert ses portes, on vous recommande également Bonsoir Clara). La rue compte aussi un bar jazz mythique et select : l’Archiduc. Pas étonnant que Monsieur K, esthéticien pour hommes, se soit installé dans le quartier. Non loin de là, la rue des Chartreux compte quelques restaurants sympas et des boutiques improbables où vous adorerez farfouiller. À mi-parcours de la rue Dansaert, sur votre droite, vous apercevrez l’église Sainte-Catherine, construite au XIXe