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"Ce qui lie" recueille les élucubrations d'un terrien, entre ses liesses et ses détresses, entre ses mouvements intimes et ceux du monde. Ce troisième opus rassemble avant tout les pensées et les émotions d'un homme, qui vit ses liens, en crée de nouveaux dans a joie et l'espoir, en coupe d'anciens ou en défait les noeuds comme il peut. Une âme qui, se livrant, se délivre pas à pas de ses maux. Des partages qui, sans nul doute, résonneront à la lecture, et s'accorderont à l'unisson de votre carillon intérieur.
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Seitenzahl: 47
Veröffentlichungsjahr: 2024
Du même auteur
Epuisettes et cartes postales
Editions BoD 2021
Cartes postales d’âme à âmes
Editions BoD 2022
A Arthur et Solon
mes fils en chemin
Avant-propos
Ce qui est oublié
Tout a déjà été dit
Le conteur
Vertical horizon
Mudra et Ogham
Et si aimer c’était…
Science et poésie
Automne japonais
Cathédrale végétale
Alphabet
Déboulonner les statues
Epingles
Vues du ciel
Je
Un jour
Rêveries
Toucher
A toi, l’homme vulnérable
Voyage
Messages
Carte
Stupa
Delta
Dérive
Mai
Nous
Quand nos âmes dansent
Tu as éteint la lumière
Nuits noires
Géographie intime
Liens anciens
Un trou dans la palissade
Feuille froissée
L’homme gui et la femme lune
Aimer
Corsaire
Le temps du silence
Cache-cache
Ce qui est lié
Chemins
Premiers
Délier
La frontière entre les mondes
Lourd matin
Nœuds
Terre
Par-delà les murailles
J’aimerais
Bal d’âmes
La baleine et l’icerberg
Horus
Le bruit des cacahuètes
Remerciements
« La vraie vie, c’est en premier lieu l’épanouissement du je dans un nous. C’est aussi la qualité poétique de l’existence, qui nous donne enthousiasme, participation, communion, fraternité » dit Edgar Morin dans son dialogue avec Pierre Rabhi1. Le je pousse à survivre dans la nourriture des besoins premiers quand le nous invite à vivre dans la relation à l’autre pour y grandir mutuellement. Dans la conscience de cet équilibre, l’humanité progresse et s’élève. Quand le je se dilue dans le nous, ou quand le nous est sacrifié sur l’autel du je, l’humanité boite et trébuche. Oui, elle trébuche et, comme les pieds pris dans une racine, elle s’élance, folle et chaotique, pour éviter de s’affaler par terre. Et cette racine c’est la Terre, la Nature, la Vie, leurs cycles, leurs lois ; c’est l’interdépendance oubliée, le lien tranché ; c’est cette place de l’humain dans le vivant dont il s’est démarqué et dissocié avec vanité. Aujourd’hui, il trébuche.
Dans ce lien oublié de bénéfice mutuel et réciproque entre je et nous, même le périmètre du nous reste flou, étendu à la communauté de nos proches, nos connaissances, nos collègues, oubliant la fraternité humaine. Pas facile de la considérer cette fraternité humaine au regard des agissements innommables de certains de ces membres, de leur je exacerbé. Pourtant…
Quand il n’y a plus de sacré, quand il n’y a plus d’émerveillement, tout est à vendre. Restaurer le beau, par l’art poétique, dans toutes ses déclinaisons, est un acte militant, résistant. Ce troisième recueil de poésies verse modestement sa goutte dans ce ruisseau presque asséché pour qu’il gonfle et gorge l’océan du beau, de la contemplation, de ce qui est oublié, de ce qui est lié, de ce je et de ce nous. De ce Un qu’est la Vie dans toutes ses facettes. Il y a des coups de gueule, des déclarations, des messages, des tableaux, des instants, du triste, du joyeux, ce qui alimente une vie, ce qui alimente le lien. Ce lien que ces poèmes tissent avec celles et ceux qui les lisent. Ce lien invisible entre je, nous, vous qui rallume quelques lumières, montre un miroir, depuis les premières cartes postales jusqu’à celles-ci.
Dans cet épanouissement du je dans le nous, il y a, à titre personnel, le je poète (Guille Oom) que j’ai décidé de ne plus dissocier du nous que je suis, de ma singulière pluralité. Ce recueil est donc signé de mon nom complet, contrairement aux précédents, offrant ainsi la possibilité d’unifier mes univers, mes facettes de scientifique, de musicien, d’homme… Cela me semble, collectivement, une étape cardinale pour chacun de nous de pouvoir prendre la mesure de sa propre diversité individuelle et de ne plus la camoufler, autorisant ainsi des passerelles et des communications inédites.
Dans ce recueil, je vous propose donc un parcours de ce qui lie, des liens oubliés à ceux révélés ou évidents. Que je dise, je ou nous, je parle autant de moi que de toi qui me lis. Lire et lier, deux verbes dont les conjugaisons portent des homophonies captivantes, assurant que la lecture est un lien, entre l’auteur ou l’autrice et le lecteur ou la lectrice, entre un univers offert et un univers reçu, entre une intention et une interprétation.
Merci d’être là, lecteur, lectrice, fidèle à mes textes ou les découvrant ici.
Belle lecture.
1 Edgard Morin, Pierre Rabhi, Frères d’âme, l’Aube, 2021.
Comment venir après les mots
Que d’autres ont posés avec tant de beauté ?
Depuis l’invention du verbe,
Tout a déjà été dit
Et toujours il continue
A façonner nos pensées,
A sculpter notre écologie intérieure,
A nous ouvrir les possibles
Et restreindre nos imaginaires.
Tout a déjà été dit,
Toujours nous dépeignons le monde
Au filtre de nos sens,
De nos entrailles,
De nos vies enfouies
Qui jaillissent en des lieux inattendus,
Comme des sources cachées,
Comme si nous avions tout oublié.
Tout a déjà été dit,
De mille façons, pourtant,
Le verbe est un soleil
Qui chaque matin se lève,
Eclaire le monde
Comme jamais,
Comme toujours.
Merci Mr Bobin
Il n’était connu que par son prénom.
La vie entre monts et vallées
Ne vous laisse qu’une seule peau,
Et l’amour au fond des yeux.
Il était de ce paysage, entièrement,