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Et si les mots s’inventaient eux-mêmes ? Avec "Chaussures", laissez-vous entraîner dans un univers poétique déroutant, où l’absurde devient art et le hasard, moteur de création. Ce recueil singulier bouscule les codes, explore la langue dans ce qu’elle a de plus brut, de plus libre, de plus sonore. Chaque poème naît d’un élan spontané, sans filet, mêlant l’ironie au vertige, le rire à l’étrangeté. À travers cette expérimentation joyeuse et irrévérencieuse, c’est une autre façon de lire, d’entendre et de penser la poésie qui s’ouvre à vous – affranchie des normes, résolument moderne, profondément libre.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Comédien, musicien, Vincent Cheikh est aussi peintre. Avec "Chaussures", il livre un recueil de poèmes écrit au cœur d’une dépression bipolaire, après dix années d’errance médicale. Plus qu’un exutoire, ce texte brut et lumineux est un acte de résistance, une renaissance artistique, une déclaration de guerre aux tabous. Il est l’auteur de la pièce de théâtre "L’homosexuel et l’enfant – Tome I" et bien d’autres.
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Seitenzahl: 32
Veröffentlichungsjahr: 2025
Vincent Cheikh
Chaussures
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Vincent Cheikh
ISBN : 979-10-422-7303-3
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Aux personnes qui m’ont sauvé la vie
Vous n’avez pas songé
Que j’avais mal aux pieds
Dit Francine
Il y a dans l’air
Un effroi, un beffroi
Et je sens que vous n’êtes pas mon allié
Mais que dis-je
Il y a longtemps que je vous aime
Mange ton pied
Et régale-toi
Du chocolat il n’y en a guère
Et le scorpion était en haut
Mais tu n’as pas laissé ton chat
Danse la serpillière
Et gicle en bas
Comme un caillou
Et n’y a-t-il pas dans ces yeux doux
Un parfum de vengeance
N’y a-t-il pas dans ce sperme
Un goût de volonté
De déjà-vu
Parle à mon fût, ma tête est salade
Il n’y aura pas de fin
Parle la cloche et dort le tanin
Il n’y aura pas de trêve
Pour ce vieux malin
Malin comme un nuage
Et danse la java
Et danse la polka
Natacha n’était pas mère
Ni amère d’ailleurs
Une soucoupe volante avait été identifiée
Comme une espionne
C’était la guerre chaude en ce temps-là
Saint-Pierre l’avait construite
Du pied jusqu’à la cuisse
La folle qu’elle était
Parée sur ses écrevisses
Telle une nymphe des salives
Vide-grenier
Chat vert
Pourquoi n’es-tu pas là
Je danse le mia
Pendant qu’elle disparaît dans sa cuisine
Pourquoi n’est-il pas là
Lui qui m’avait donné sa ville
Il n’y a pas de mystère
Chacun est bien gardé
Parle la folie des femmes
Mais n’entends jamais crier le bête
Il te rendrait sourd à toute démarche
Te collerait un panda là où je pense
Elle avait disparu
Pendant ce temps je te rigolais
En silence et bien caché
Dans les herbes de l’hiver
Tu as tort de me calfeutrer
Car la folie des vers
N’entrera pas de sitôt
Sans culotte
Il n’y a que des avantages
Marqué par le temps
Marqué par le froid
Chapeau pis
Chapeau pas
Voilà pourquoi je me suicidai
Quand reviendras-tu
Des feuilles mortes et des silences jolis
Seul n’est pas tant pis
Neige et plus vieux
L’escorte est escargot
Et le flanc ne dit rien qui vaille
Tête au repos
Branle le puits des souvenirs
La pluie tombait quand il est arrivé
Défais le corps
Défais le pire
Neige d’antan fleurissant d’espoir
L’école de la merde
Puis un chat tout gris léchait le mur
Il ne savait pas lire
Mais devinait les pensées
C’était surtout un crocodile
Un crocodile sans chaussures
Brillant et dégoulinant
Il avançait doucement
Comme un chat sans queue
Le soldat braillait un cri
Un cri sans résonance
Qu’il n’entendit pas lui-même
Dans sa tranchée brillait un cor
C’était la faim et la fin
De tout
Chante la mie chante le destin
Un chocolat c’est pas bien
Mais la carotte
Le feu de désamour
Est entré dans ma chambre froide
Les orteils dépassent
Et le père Noël a fait caca
Mais car ou donc
Qui que quel calque