Cœur à corps - Éléonore Reboul - E-Book

Cœur à corps E-Book

Éléonore Reboul

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Beschreibung

« Nous lions nos temps, les ajoutons l’un à l’autre pour le rallonger. C’est en ces moments bien particuliers que l’on se met à espérer un don d’heures supplémentaires, un don de temps pour vivre plus longtemps. Pour user la vie jusqu’à ses coutures et coudre le cours du temps sur nos cœurs abîmés. L’amour est amer en ces temps qui courent mais courir après l’amour use la vie. Le dilemme infini où nous devons choisir, si nous sommes sujets à l’amour ou sujets de l’amour, dans un espace-temps prédéfinit où chaque instant ne passe que plus vite quand il est compté. Alors usons le temps pour nous aimer, prenons ce toujours à jamais.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Comme un exutoire, Éléonore Reboul écrit cet ouvrage pour retracer ses amours éphémères, ses moments de prise de conscience, ses réussites, ses coups de cœur et les empreintes laissées durablement dans son parcours. Ce psychologue en mots reflète le tempo imposé par l’amour dans la vie de chaque individu.




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Éléonore Reboul

Cœur à corps

Différencier l’amour du verbe aimer

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Éléonore Reboul

ISBN :979-10-422-2208-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

aux amours éphémères d’une vie de passage

à l’amour qui marque si fort qu’il en a créé des lignes. Merci de m’avoir aidé au travers des maux à créer ce qui est simplement mon apologie de l’amour.

Alors merci d’avoir été, le temps d’un passage ma définition de l’amour, qu’elle soit bonne ou mauvaise, je vous laisse écrire la vôtre, et je retourne écrire la mienne auprès de celle qui termine

– je l’espère – ce beau voyage.

Construire des toujours qui durent un jour et sans cesse

recommencer pour être sure(s)

que pas un seul ne soit prononcé

sans

être

Pensé

Phase 1

Il y a chez toi

Il y a chez toi, mon projet tout entier, tu es tout ce que j’aurais voulu créer, sans jamais, oh non jamais recommencer

Tu étais chrysanthème et je t’ai fait ma rose, si l’on n’offre pas de fleur aux fleurs, je t’offrirais ce bouquet de proses

Certes bancales, hésitantes, et parfois sur joué

Mais tu sais mon amour, pour toi rien n’est surfait

Une perfection dans son imperfection,

une fissure si belle qu’on n’oserait

à peine la réparer

Tu es ce que je gribouille dans ma mémoire depuis des années, tu es la distraction de mes plus belles passions, à croire que c’est à toi qu’on devrait consacrer des chansons

Alors je continue à te dessiner en attendant de te voir

Tu es toujours flou sur mes dessins, tu es le plus beau mystère que la terre m’ait créé, je demande sans cesse si t’es réelle, mais personne n’a jamais entendu parler de toi

Pourtant je te jure tu sais, tu m’habites comme nulle autre personne n’a pu le faire, je suis dépouillée de toi dès que le jour se lève

Il t’efface de mes songes et te plante dans mes yeux, obligé d’affronter ton regard douloureux.

Mais l’amour n’a pour peur que le verbe aimer

Et dans tes yeux, il prenait sens

Il y avait toi, il y avait moi

Mais dans tes yeux surtout, il y avait nous

J’aurais donné la terre entière pour pouvoir rentrer dans ton regard

Capturer cet amour si pur pour le glisser sur un miroir

L’admirer encore et toujours, pour ne pas oublier de quoi est fait l’amour

Car si l’amour craint le verbe aimer, on aurait pu le réinventer.

Un ange dansant dans la nuit

Puis je t’ai vu,

comme un ange qui danse dans la nuit,

comme une lueur qui nous appelle,

nous aspire

et nous protège.

Je t’ai vu bouger, j’admirais ton corps se mouver, chaque courbe étant parfaitement à sa place, tu étais la création, tu étais la définition même de la rose que j’avais créée.

Ils avaient donc raison, tu existais, tu étais là devant moi, tu bougeais, tu parlais et tu souriais, oui tu souriais, tu remplissais la pièce de ton bonheur, tu envahissais l’espace avec ta chaleur.

Une bougie qui ne brûle pas, mais une lumière qui nous passionne. Voilà ce que tu étais, la passion de mes passions, la raison de mes passions, tu étais cette chanson.

Tu étais un mélange de constellations,

mais je ne me doutais pas

que les étoiles qui brillent devant nous

sont déjà éteintes

depuis bien longtemps.

Je ne pensais pas que leur présence n’était que purs mensonges et qu’elles brillent encore uniquement pour nous faire croire en l’espoir.

Tu as été la plus belle constellation qui puisse exister, bien que fausse, tu brillais,

tu brillais tellement fort

que j’aurais voulu te garder.

Garder cette lumière avec moi, parce qu’elle me plaisait tellement, parce que les nuits n’étaient plus aussi sombres, parce que j’avais l’impression de faire sens,

d’appartenir au monde, de le comprendre et de l’apprécier, mais c’est peut-être

juste parce que tu l’éclairais.

Mais chaque lumière qui brille finit par s’éteindre, comme font si bien les roses – elles fanent – tu as fané ma douce, tu t’es arrêtée de briller pour mon si grand malheur et tu m’as renvoyé dans la noirceur qu’est le jour.

Après tout, ça aurait été narcissique de vouloir garder une si belle étoile près de moi. Il faut savoir partager le monde avec les autres, et te laisser une chance de briller près d’eux. Mais ton visage hante toujours mon esprit, la douceur de ton rire fracasse encore mes nuits et parfois je me surprends à serrer dans le vide là où était ta main.

On n’oublie jamais vraiment, lorsque l’on a aimé, et j’aime à croire que de cette façon l’amour ne meurt jamais vraiment. J’en viens à croire que pour exister l’amour doit être raté, pour exister l’amour doit blesser, blesser si profondément que la seule issue serait d’arrêter d’aimer.

Mais jamais, il n’a été possible pour moi de comprendre, comment il était possible d’arrêter d’aimer, comment on pouvait spontanément décider d’arrêter d’éprouver.

Se débarrasser,

effacer,

oublier,

tirer un trait,

abandonner,

Tant de mots, qui pour moi ne veulent rien dire, qui n’ont aucun sens lorsqu’on les apparente à l’amour.

Lorsque mon monde tournait tout entier autour de tes sens, lorsque le temps d’un moment, tu étais tout ce que j’avais de plus beau et que tu étais ce que j’avais vu de plus beau, à ce moment-là, la mort me semblait si insignifiante tant j’étais éprise par tes mots. Je n’avais plus peur, c’est si cliché et si banal à dire, le genre de phrases qu’on voit dans les livres pour ado en manque incessant d’amour, pourtant je ne vois pas comment dire les choses autrement, je ne vois pas comment expliquer différemment à quel point l’invincibilité m’avait touché de plein fouet.

Les dimanches semblaient moins effrayants, j’ai toujours redouté les dimanches soir, comme s’ils signifiaient une fin, et que chaque lundi matin il fallait tout recommencer, tout réapprendre, tout séduire de nouveau.

Avec toi, je ne craignais plus les dimanches soir, parce que je savais que lundi matin tu serais encore là. À vrai dire, maintenant non plus ils ne m’effrayent plus, car chaque lundi, ton absence persiste.

Apprendre à aimer sans personne en retour ? Entretenir un amour qui ne sera jamais rendu ?

Mais il y a quelque chose que je cherche encore à comprendre, aimer serait alors un terme sans fin et il semblerait n’y avoir aucune fin à l’amour. On pourrait le voir comme quelque chose de divisible, partageable et infini. Chaque amour serait une nouvelle fleur que l’on plante et que l’on fait pousser, mais si l’on continue de faire vivre cette fleur alors l’amour que l’on a donné ne meurt jamais vraiment. Comment imaginer tuer un amour, tuer ce cadeau si beau que l’on a un jour, nourri comme la plus belle des choses ?

L’incontrôlable pulsion de l’amour donné un jour pour toujours.

Alors si l’amour

n’a pour peur que le verbe aimer,

je crois qu’aimer

ne doit pas être associé

qu’au mot amour.

Un jour, un bouquet