Comme va le monde - Jean-Pierre de Deckère - E-Book

Comme va le monde E-Book

Jean-Pierre de Deckère

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Beschreibung

Le monde, soumis aux vicissitudes des pandémies – Covid –, des guerres – Ukraine – et des cataclysmes – Syrie –, se révèle à nous dans toute sa complexité. Il se vit, à la fois source d’émerveillement et de désespoir, oscillant sans cesse entre ces deux pôles opposés. À chaque événement, il nous invite à l’explorer, à le scruter, à en interroger les profondeurs, tout en nous incitant à rechercher un sens qui semble souvent échapper à notre compréhension.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jean-Pierre de Deckère, diplômé de l’Université catholique de Louvain, a d’abord embrassé une carrière d’enseignant avant de se consacrer à l’industrie en tant que chef d’entreprise. À l’aube de sa retraite, il se retire dans un univers créatif, alliant peinture et écriture. Poète depuis sa jeunesse, il cultive une passion profonde pour la versification. Les drames de l’actualité, chargés de douleur et de vérité, nourrissent son œuvre marquée par une émotion sincère et une réflexion aiguë.

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Seitenzahl: 55

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Jean-Pierre de Deckère

Comme va le monde

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Jean-Pierre de Deckère

ISBN : 979-10-422-5639-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.

Lectrice,

Lecteur,

Comment vas-tu ?

COMME VA LE MONDE ?

À en croire les nouvelles quotidiennes, il ne va pas bien du tout ! « Le mal court » comme disait Audiberti. N’irais-tu pas mieux que ce monde frappé par tant d’horreurs qu’on ne peut ni les imaginer ni même les dénombrer ? Notre nature humaine n’est-elle pas aussi énigmatique, ambiguë, critiquable ?

Pour autant…

Sommes-nous autorisés à n’instruire qu’à charge contre ce monde ? Le bien, le mal dans l’homme nous semblent sans limite.

Nous pouvons seulement en faire le constat… exprimer notre doute, nos incompréhensions pousser ce CRI que le grand peintre MUNCH a illustré dans un tableau célèbre, l’un des plus chers au monde, répéter sans cesse « pourquoi »… Pourquoi cette pandémie universelle, pourquoi ces catastrophes naturelles répétitives, pourquoi ces guerres partout sur la planète qu’alimentent l’inégalité des ressources, les replis identitaires, et d’une manière générale la malignité de notre espèce.

Pourquoi cette curieuse destinée qui est la nôtre, la souffrance physique et morale, le temps qui passe, la mort qui rôde et finit par nous emporter sans rémission ou vers quel nouvel horizon … Autant de thèmes éternels que revisitent les textes ici rassemblés.

Mais ne devrions-nous pas également être à la recherche des trésors que recèle la Nature, faire nôtres les avancées intellectuelles et spirituelles de notre époque, les réels progrès de l’humanité, trouver un refuge salutaire dans l’Art ancien comme nouveau qui se renouvelle constamment, suivre autant que faire se peut les exemples de générosité, d’amour fraternel, de dévouement aux autres qui ne manquent pas en ce siècle tourmenté pour avoir au sujet de ce monde une information moins unilatérale, projeter sur lui un regard plus ouvert, moins égocentré, moins angoissé peut-être et finalement plus serein…

Les animaux malades de la peste

C O V I D

Aujourd’hui la pandémie nommée

Covid 19 nous fait penser à la fable

de Jean de la Fontaine

« les animaux malades de la peste »

Un mal qui répand la terreur

venu de Chine pour le malheur

de tous les humains sur la terre

déclare au monde entier la guerre.

Appelé « Covid » (quel drôle de nom !)

Il fait en tous lieux un carton.

Si tous ne vont pas succomber,

beaucoup seront contaminés.

Le sauve-qui-peut est général

C’est la ruée vers l’hôpital !

Les vieux tombent comme des mouches

Infectés par tout ce qu’ils touchent

et très souvent si esseulés

que même sains, ils se laissent aller…

et les soignants, soldats sans armes

malgré leurs cris et leurs alarmes

les soignants sont tous dépassés

risquant eux aussi d’y passer !

Nos grands chefs se sont concertés

d’une seule voix ont déclaré :

Pour la commune guérison,

il vous faudra vivre en prison.

chacun chez soi, personne dehors

c’est ville morte, ou cent mille morts !

On peut aller chez le boucher

bouche cousue et nez bouché

la règle d’or : sortir masqué

et de chacun se distancier

Il faudra se laver les mains

à tout instant, soir et matin

Il n’y a plus de liberté

(mais qui en a jamais douté ?)

Chacun cherche à sauver sa vie

consent à brider ses envies

accepte d’être confiné

amis, parents sont écartés

Les enfants tenus à l’étroit

pour les aînés, bosser chez soi

ou plus du tout… chômage forcé

Tant pis pour la promiscuité.

Les petites gens que ça énerve

Voient vite fondre leurs réserves

Plus d’argent, partant plus de paix

Demain se pense à l’imparfait !

Et la misère de s’installer

dans un monde désactivé

dont les faiblesses soudainement

sont apparues trop clairement

Alors les gens qui nous gouvernent

croyant éclairer nos lanternes

Vont nous seriner leur leçon

à tout instant, sur tous les tons :

Ce virus n’est pas tout le mal

Notre malaise est général

Pour surmonter cette infortune

Il faut que chacun, que chacune

Fasse un examen de conscience

se plie aux diktats de la Science

modifie son comportement

oublie la vie facile d’avant

Qu’il renonce à ses addictions

et à sa surconsommation

que pour épater le voisin

il cesse d’acheter ce qui vient de loin

et pour s’offrir le dernier cri

n’ajoute plus au grand gaspi !

Fini d’aller par mer ou ciel

aux paradis artificiels

Fini ruées et démesure

dans les hauts lieux de la Culture

L’excès de foules est destruction

des antiques civilisations

Fini d’ouvrir toutes les frontières

demeurons dans nos taupinières

Et enfin fini d’ignorer

son proche voisin de palier

Car on ne vit pas que pour soi…

L’Histoire nous apprend parfois

Que quand surviennent tels accidents

L’homme est capable de dévouement

Et la sagesse collective

de se plier aux directives !

Comme tout a toujours une fin

Il est probable que demain

Le fléau qui a perturbé

La santé de nos sociétés

non sans causer de grands dommages

Se perdra dans la nuit des âges

Un peu partout, on entend dire

quant au meilleur ou quant au pire

rien ne sera plus comme avant

de l’expérience naît le changement

La leçon de cette pandémie

ne peut tomber dans l’amnésie

Les acquis des scientifiques

vont améliorer nos pratiques

beaucoup de têtes inventives

Multiplient les initiatives

Que d’exemples d’abnégation

d’efficaces collaborations

de sauvetages obstinés

de quasi-miracles opérés

Autant de raisons d’optimisme

pour un renouveau d’humanisme

Oui, mais… relisons La Fontaine

dont les histoires toujours si pleines

de judicieuses observations

préviennent contre toute illusion…

Le bon sens coule dans ses vers

qui s’adressent à tout l’Univers

Quelle serait sa philosophie

tirée de notre pandémie ?

Le monde avant, le monde après

c’est bonnet blanc et blanc bonnet !

Quand on le sort de sa misère,

l’homme retombe vite dans l’ornière

qu’il s’améliore on n’y croit trop

ses défauts reviennent au galop

on voit bien chez beaucoup de gens

sitôt qu’un déconfinement

leur permet de souffler un peu

qu’ils se lâchent à qui mieux mieux

L’impact mondial de ce virus

a pourtant fait qu’un consensus

avait unifié la planète

collaborant pour qu’il s’arrête