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Deux cents poèmes comme autant d’étapes d’une quête intérieure, tissés au fil des épreuves, des silences et des élans du cœur. Écrits pour apaiser les blessures invisibles, ces textes deviennent des refuges, des respirations dans le tumulte. Portée par l’amour, l’espoir et une profonde humanité, cette poésie agit comme un baume sur le temps : elle adoucit la douleur, éclaire les zones d’ombre et invite à une lente réconciliation avec soi-même.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Hugues de Roquefeuil, atteint d’un handicap moteur évolutif, a trouvé dans l’introspection et la poésie une source de force et d’expression depuis l’enfance. Aujourd’hui, il se consacre pleinement à l’écriture, avec plusieurs projets en cours.
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Seitenzahl: 118
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Hugues de Roquefeuil
Création
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Hugues de Roquefeuil
ISBN : 979-10-422-7577-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Le sonnet a de nombreuses qualités. Il offre un cadre équilibré à l’expression d’une idée, sans nécessité de trop longues digressions. Il est facile à lire tout en conservant une part de mystère. Pour le décrypter, une grande attention est indispensable. Découvrir les sens cachés devient un jeu au fil des relectures. Chaque mot peut contenir de multiples interprétations offertes en pâture aux lecteurs. Il m’a fallu plusieurs années pour écrire ce livre, inspiré d’un retour d’expériences inconscient venu titiller mon goût pour l’écriture poétique. Parmi les deux cents poèmes proposés, nombreux sont ceux, issus d’une écriture automatique venue d’ailleurs. J’espère du fond du cœur que ce livre vous procurera autant de plaisir qu’à son auteur. Éditer est le rêve ultime de tout écrivain. Je me sens partagéentre un sentiment de joie, doublé d’une appréhension, me semble-t-il, légitime. Soyez certains de ma reconnaissance si vous prenez le temps de lire ces lignes. Elles sont l’expression d’un cheminement sur le cours d’une vie. Cette rivière enchantée m’a accompagné depuis mon enfance. Les mots ont suivi son cours sans se lasser pour composer une mélodie mystérieuse et envoûtante.
Ces vers ne m’appartiennent plus. Je vous souhaite de les apprivoiser afin qu’ils vous parlent autant qu’à moi.
Oh ! Notre dame verbe des cieux écoutez-nous.
Au fond de l’âme gagne le feu, si grâce à vous,
Nos yeux éteints voient de nouveau le sens des mots.
Par votre main, ce sont nos défauts qui tombent à l’eau.
Toi qui connais, oh ! Notre dame tous nos secrets,
Tu as plongé au cœur de l’âme la vérité.
Sois notre guide et n’ai pas peur de bousculer
La chair, et puis le verbe de l’humanité.
Reste présente et bienveillante, oh ! Notre dame.
Et si je chante une ode lente, vivante et calme,
C’est par amour de ton image et de ses dons.
Que Dieu, ton Fils et le Saint-Esprit te protègent,
En exauçant tes vœux sans y glisser de piège,
Comme le fut la croix pour le bien des démons !
Sensibilité exacerbée par l’envie,
Épreuves insoutenables, vécues et subies.
Accidents douloureux, bien ancré dans l’esprit.
Effacer deviendra le plus grand des défis.
Ils sont nombreux les accidentés de la vie.
Ils ont perdu l’espoir, avant de repartir.
Avec le temps ils ont oublié leurs cris,
Ils redécouvrent un monde à conquérir.
Par la beauté du temps, il faut se définir,
Donner un sens à tout, apprivoiser le pire.
Apprendre, approcher, appréhender, gravir.
Puis, un beau jour, il faut partir pour l’inconnu.
De ce voyage peu d’hommes sont revenus.
L’âme en paix, munie de la Foi, la peur n’est plus.
Mauritanie, Libye, Niger, Tchad et Soudan.
Algérie, Égypte, Maroc et Tunisie.
De cette Afrique du Nord, maquillée de printemps,
La culture ancestrale par vent d’Est est meurtrie.
L’enfance est le moteur de ces hommes bronzés,
Habitués au soleil et maîtres du désert.
Engluée dans l’immense filet de l’enfer,
Fabriquée sur les continents de l’étranger.
Plus au sud, c’est l’air de la faim et de la soif.
La venue de la nuit est la seule qui décoiffe,
C’est à perte de vue que le sable se pose.
C’est sous les dunes que les âmes se reposent.
Les guerres et les tributs garderont cette terre,
À l’écart d’évolution, avec leurs repères.
Dans un monde nouveau,
Le soleil est plus beau.
Il sait briller ailleurs,
Mais de nous il a peur.
De l’amour à la haine,
De l’estime au mépris,
La montagne gravie,
On descend dans la plaine.
Le silence savoure son succès,
Le calme règne sur la paix,
La vie coule sans souffler.
Ne pas rattraper la folie
D’un soupir qui s’enfuit,
Puis d’un détour faire un nid.
Amour d’esprit, amour de corps, amour de cœur.
Amour d’une vie, amour de mort, amour d’une heure.
L’amour est grand, il est petit, il est vivant.
L’amour d’avant, du choix d’un nid, amour gagnant.
Amour en fuite, amour éclair, amour sincère.
Amour détruit, amour sommaire, amour de fer.
L’amour a tout, il est sur terre amour divin,
L’amour est fou et sans repère, amour défunt.
Flot de vers sur un mot, chant sans fin de l’homme seul.
Il recherche son do et découvre un linceul,
Fleuri des sons d’une mélodie en sous-sol.
Combien j’aime la chaleur de ces mots enflammés,
Qui se jouent du brasier comme pluie en été,
Pour finir en poème sans le moindre bémol.
Pour livrer bataille, il faut se préparer.
Qu’elle soit douce ou violente, il faut l’anticiper.
Regarde ton passé et ses nombreux écueils,
Bien loin de la philosophie de l’écureuil.
Avance sur ta vie sans jamais regretter
La douce chanson des errements du passé.
Ils te regardent fiers de ton évolution,
Car il faut du temps, pour construire sa maison.
Ne livre ton cœur qu’à ceux qui en sont dignes,
Ils te décrypteront puis te feront signe.
L’histoire d’une vie n’est jamais qu’une ligne.
Lorsque ton dernier jour viendra te réveiller,
Ne tourne pas les yeux, il faut en profiter.
Ces instants feront de toi un homme complet.
Laminée par le temps, elle toussote sa vie.
Fatiguée des printemps, elle apprend l’automne.
Tout naturellement, elle change et s’étonne.
Elle rêve et invente de nouvelles envies.
L’impensable est souvent de mise ici-bas.
Certaines destinées donnent goût au trépas.
Choisir la direction souvent ne suffit pas,
Pour jouer les notes, il faut trouver le La.
Il faut souffrir, la symphonie est à ce prix.
Et peu importe les orientations choisies,
Se protéger n’apporte aucune garantie.
Le chef d’orchestre a beau se cacher, il est là.
Lui seul connaît notre destination là-bas,
Ce mystérieux endroit que l’on ne connaît pas.
C’est la fin de la nuit, c’est le début du jour.
Précéder l’aurore lui donne le pouvoir,
D’accompagner les mots, de préparer l’amour.
Elle fait don aux terreurs de la nuit, d’un espoir.
Clarté blanchâtre devance le jour naissant,
La ligne d’horizon annonce le soleil,
Il viendra achever le cycle du réveil.
Les parfums de la nuit s’estompent gentiment.
Les premières lueurs du soleil s’annoncent,
Les yeux sont embués, les sourcils froncent,
Le déclin du sommeil s’étend sur le vivant.
La fraîcheur et la rosée épousent le temps,
L’aube est là, près de nous, elle caresse nos corps.
Elle vient nous extirper d’une petite mort.
Si un ciel étoilé rend la nuit plus belle,
La brume du matin réveille nos âmes.
Puis la rosée se dépose comme une arme,
Elle transforme la terre en tapis de larmes.
Dominées par le temps, nos vies ne pèsent rien,
Elles coulent telles des ombres sans lendemain,
Dans l’océan de nos désirs inavoués,
Puis s’évanouissent pour ne plus exister.
La chaleur du soleil vient nous faire oublier
Le charme de ces moments d’éternité.
Il fait naître l’espoir dans nos cœurs enfermés.
Ces instants cachés dans nos pensées
Agrémentent nos vies sans jamais se lasser,
Perdus dans l’océan, ils recherchent l’été.
Dans une année c’est l’embellie du mois d’avril,
Qui donnera la paix aux combattants dociles.
Puis le froid gentiment prend le temps de partir,
Il fait ses valises et doucement se retire.
Quand la neige cohabite avec le soleil,
Lorsque les poissons vous apportent le bonheur,
Ne vous y trompez pas, il sort de son sommeil.
Le printemps sera là pour réchauffer les cœurs.
Ils symbolisent l’attente de jours meilleurs,
Les belles retrouvailles avec la chaleur,
Le retour des sourires et la fin des malheurs.
Comment ne pas aimer ce nid de la chance,
Cet unique berceau de la renaissance,
Il nous invite à retourner dans la danse.
Chaque jour que Dieu fait, mes prières sont pour toi,
Elles parcourent le silence par le son de ta voix.
Le sentiment jaloux d’un amour exclusif,
A balayé le flou d’un détour excessif.
Partir loin pour aimer et comprendre la vie
Besoin d’humanité, de s’éloigner du bruit,
La nature donne le ton et l’envie d’exister,
L’homme casse la maison par le biais du progrès.
Il ne peut s’arrêter de courir à sa perte.
Rien ne sert de crier, il n’entend pas l’alerte.
Il repousse l’échéance et défend son présent.
Le présent a son nid, parfois bien camouflé,
Il appelle et s’appuie sur son jardin secret,
Sans forcer, sans un pli, la pensée en apnée.
Elle contemple ses pieds un miroir devant elle,
Il dessine son rêve à travers un reflet.
Pour écouter son cœur, elle ne fait plus la belle,
Poursuivi par la peur, il occulte le vrai.
Les images se brouillent et le charme s’enfuit,
Tous les deux ils écoutent à l’abri des regards.
Ils ressentent des choses qu’ils ne veulent pas voir,
Le soleil de l’amour décline sur leurs vies.
Comment ne pas donner à ce jour anodin,
Un sens particulier, un esprit une main,
Capable de guider les armes du destin.
Au détour du chemin, ils ont fait l’unité,
Pour toujours leur destin a choisi le passé,
Par amour un matin ils ont tout effacé.
Endormie, perdue dans le secret des rêves,
Ces gestes inconnus du monde, égarés, ailleurs,
Ne trouble pas le rythme lent, celui du cœur,
Seul à crier, taper, dans ces instants de trêve.
Le berceau n’est plus qu’un souvenir du passé,
Mais il répand dans la mémoire ce parfum d’enfance,
Capable d’envoyer des mots, chargés d’élégance,
Vers ce lieu infini où le cœur a gagné.
Rester calme, continuer,
À dévorer la vertu,
De ce qui n’est plus.
Ces heures feront des jours,
De ces fleuves au long cours,
Où navigue l’amour !
Écrire le dessin pour lui tendre la main,
Graver sur le destin pour ne pas oublier.
Complice d’un réveil, celui de la beauté,
Capable d’exister tout au long du chemin.
Écarter les relations épistolaires,
Privilégier les constructions pour l’avenir.
Envisager sa vie au fil du souvenir,
Travailler la forme pour aimer la terre.
Prendre le temps d’enjoliver le quotidien,
Le regarder avec amour sans concession,
Pour agrandir la vie et lui tendre la main.
Comme l’éphémère doit servir le printemps,
L’éternité de jour en jour fera le temps.
À nous de conforter la valeur du destin.
Le brasier de l’enfer s’installe sur sa vie.
Le souffle des vents contraires se déchaîne.
Elle se bat tous les jours contre tant de défis,
Qu’elle ne prend plus le temps d’écouter sa peine.
L’incroyable fureur est son lot quotidien.
Elle n’a même plus peur, elle avance sans fin.
Le miracle viendra, elle y croit dur comme fer,
Les mauvaises ondes, elle les fera taire.
Elle ne peut regretter la voie qu’elle a choisie.
Elle a donné son sang, veut gagner le défi.
Rien ne l’arrêtera, jusqu’au bout de la nuit.
Cette âme se bat contre des moulins à vent,
Elle n’a pas de raison de changer son présent.
Elle est prisonnière d’un rêve décadent.
Le cœur brûlé par le silence du printemps,
Il voudrait partager ce que l’esprit défend.
Mais les portes fermées éclaboussent les sons,
De cet amour passé, enfermé, en prison.
Livre sans fin grimé de retours incessants,
Le soleil de sa vie a crevé les nuages,
Sans provoquer dans son cœur, le feu d’un orage,
Dont les éclairs se sont perdus au gré du vent.
Qu’il est doux de mimer le retour du passé,
En regardant briller cet amour écorné,
Que le temps va forger, pour toujours en été.
Chambre évanouie, espoir imaginaire.
Le reflet du lit est noir, sans satisfaire,
Le plaisir d’un répit, dans ses bras sur la terre.
Elle n’a d’autre aspiration que le séant,
De cette auguste destinée, elle se contente,
Elle ne souffle pas sur les braises du temps.
Pour sa génération la digestion est lente.
Habillée de feutre et de bois elle se pavane.
Au soleil d’une vie, à l’ombre du présent,
Elle se donne à chacun sans effort apparent,
Ne garde du passé, qu’une peau qui se tanne.
Libérée de l’amour et du temps qui s’efface,
Elle ne veut oublier que l’enfance s’efface,
Au détour d’un revers, où l’illusion trépasse.
Une chaise n’est rien, mais elle a un destin,
C’est bien sur son chemin, qu’un beau jour une main,
Prend sur elle de se taire et d’un geste la casse.
Tu révèles ton cœur, au sang de tes épreuves,
Et ce don est divin, la prière a ses droits.
La souffrance n’est rien, la douleur a ses lois,
L’astre de nuit est loin, le soleil est un fleuve.
Comment graver dans le temps des sons qui t’échappent ?
Comment oublier le vent des larmes d’hier ?
Dis-moi comment effacer, les gouffres d’avant,
Si tu feins d’ignorer le sable des manières.
Quitter le temps, quitter la vie, verra le jour !
L’opacité d’avant engendrera l’amour,
Signe de l’existence du mystère de toujours.
Ses yeux noirs sont perdus. A-t-elle gâché sa vie ?
D’un patient à l’autre, de sa bouche elle sourit,
Mais au fond de son cœur, elle rêve, elle subit.
Notre voûte plantaire apaise ses souffrances,
Enfouie dans ce monde de chaleur et d’absence.
Posés aux pieds du lit, ils soufflent doucement.
Ce doux fumet nous dit, combien est long le temps.
Comme une petite mort, ils donnent à notre corps,
L’absence de remords, le repli de l’effort.
Et puis, tout doucement, la vie prend du recul.
Elle s’efface devant le rempart des calculs.