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Cri de paix est un presque monologue lyrique , théatral et mélodramatique. Parce que l'héroïne de l'ouvrage_nommée Kalipso se perd infiniment, elle renaît infiniment à la vie. Du gouffre, Kalipso entame sa remontée créatrice vers la Beauté. Dans Cri de paix, Kalipso, une femme afro-antillaise désespérée et en quête d'amour se met en scène. Sur sa route, elle affrontera la nuit noire de l'âme et c'est sur l'île du hasard que malgré elle, elle renaîtra à l'amour de soi, à la paix en soi... Cri de paix est une pièce de théâtre dont le style d'écriture poétique nouveau fait vibrer d'émotions les mots d'une femme en mal de vivre.
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Seitenzahl: 34
Veröffentlichungsjahr: 2023
Acte I
Les personnages
1. Chapitre
2. Chapitre
Acte II
1. Chapitre
2. Chapitre
3. Chapitre
4. Chapitre
5. Chapitre
Acte III
1. Chapitre
2. Chapitre
3. Chapitre
4. Chapitre
5. Chapitre
6. Chapitre
7. Chapitre
Me sachant aimée…mon cœur est en paix.
Kalipso : femme noire de presque quarante ans
Le bourreau : l’amant silencieux
Souffle du vent : l’intuition de Kalipso
L’écho du monde : les gens
Assise sous l’arbre fromager à l’abri du regard, Kalipso fixe le vide sous l’emprise de sinistres perspectives. Sa trouble respiration dénote avec le calme de la végétation compatissante. Perdue dans la mélancolie de ses pensées, elle perd pied. Une douce brise vient lui caresser le visage…
-Souffle du vent –
Cesse donc là tes idées sombres
Cesse de suite tes tremblements
Si tu veux la paix
Prépare-toi à la guerre
La paix ne se décrète pas, elle se conquiert
Arme-toi de courage
Et apprends de ce chemin qui mène de Toi vers le vrai Toi
Qui mène de Toi vers la réalisation de tous tes espoirs
Ce ne sera pas facile
Oui ce sera difficile
Mais c’est la conquête qui est belle
En menant cette lutte avec toi-même
Le monde se transformera peu à peu
Le monde se pacifiera
-Kalipso –
Je t’entends Souffle du vent mais je tangue noire de confusion. Saoule de mes lamentations dociles, je demande à réfléchir. Quels sont donc ces conseils que je peine à entrevoir ? Que dois-je donc maintenant apprendre que je ne comprenne pas encore?
La dernière fois, à tes mêmes mots, moi Kalipso j’ai séché mes larmes et j’ai fait ma révolution, ma minuscule révolution. Une révolution douce et discrète mais vaillante quand même. J’ai commencé à planter dans mon cœur des fleurs de toutes les couleurs :
- des tiges de balisiers jaunes, des anthuriums, des alpinias roses et des touffes de plumbago.
Puis décidant de faire corps avec une rengaine si longtemps récusée-l’important est d’accepter ce qui ne peut être empêché- j’y ai aussi planté des fleurs toutes blanches d’obéissance, espérant qu’en fin de compte, il y aurait quelque bon de faire preuve de soumission.
Continuant ainsi ma quête de la meilleure des recettes, en dernier recours, je me suis procurée de l’amour en pot au marché d’à côté. Je l’ai déposé enthousiaste à l’endroit même où les battements m’affectionnent. Mais au premier coup de sang, mes fleurs d’amour se sont fanées. Desséchées, elles se sont laissé tomber.
Alors, j’ai recommencé…
J’avais appris de ma première entreprise qui avait été guidée par le plus beau de mes principes : où règne l’amour, il y a la paix ; va à la rencontre de l’amour et tu trouveras la paix. Si je voulais une vie de femme paisible, il me fallait trouver un mari. Et c’est bien ce grand principe qui m’avait conduit à m’investir sans préavis partout où l’amour s’était rendu disponible. Sans doute, il avait manqué quelques ingrédients…
L’avertissement me semblait bien clair. Pour obtenir ce que je désirais, il fallait que ma hardiesse se déchaîne, il fallait que je sue peine et stratagème.
Si c’était un chemin certes difficile, ce n’était pas un chemin impossible. Je devais juste faire preuve d’un peu plus de convoitise. C’était le prix à payer pour voir fleurir l’amour dans ma vie.
Je suis donc retournée au marché du coin.
En plus des fleurs d’amour en pot, j’ai emporté du courage assemblé par lot. J’ai fait aussi un long détour pour me rendre dans un endroit mystère. J’y ai cueilli un bouquet garni, jolie thérapie puis je l’ai serré très fort sur mon cœur, sur ma vie, comme pour l’emprisonner dans un sablier. Mais quelques semaines après, le vingt mai, la même chose s’est produite : un coup de chagrin mêlé à un peu de crainte a tout bousculé. Mes fleurs plus vraiment fraîches sont de nouveau tombées, tombées, tombées…