Dame Nature - Martine Bailon - E-Book

Dame Nature E-Book

Martine Bailon

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Beschreibung

" Des vers sereins prennent des allures d'oisillons Les plus longs donnent dans l'élégance " Ce recueil de textes et poésie parle du temps qui passe, de l'amour, de l'attente, de la Nature tant aimée. La peur, la fuite, les envies, les rêves y ont des résonances profondes. Le jour et la nuit, deux existences qui sans cesse nous percutent. Les couleurs et la musique effleurent notre coeur dans une poésie qui s'envole avec des mots simples et drôles parfois. Les fleurs et leur parfum abreuvent et charment notre âme.

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Seitenzahl: 98

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Les mots sont les passants mystérieux de l’âme

Victor Hugo

La poésie, c’est tout ce qu’il y a d’intime dans tout

Victor Hugo

La poésie c’est un des plus vrais, un des plus utiles surnom de la vie

Jacques Prévert

A ma maman qui m’a donné la vie

Et à mon petit-fils de trois ans,

Quatre-vingt-douze ans les séparent

A tout ceux que j’aime, ils se reconnaîtront

Sommaire

A la gloire de mon coeur

Absurde

Adieu

Belle Nature

C’est ainsi, un appel

Champ visuel

Comprendre

Couleur grise

Dans la nuit

Dans le temps de la nuit

De passage

Des mots

Destruction

Dévotion

Elle

En Cotentin

En vacances

Encore des mots

Evasion

Expressions

Fabricant de bonheur

Fin

Froide attitude

Hymne à ma fille

Il en dit long

Impression 1

Impression 2

Impressions 3

Impression 4

Impression 5

Impression 6

Impression 7

Impression 8

Incertitudes

Indépendance et solitude

Inoubliables

Instants

Jacadi

J’ai vu

J’aimerais être la fleur

J’aimerais I

J’aimerais II

J’enrage

Je comprends

Je pense

Je veux être là, pour mon réconfort

Jo

L’automne

L’envie

L’éphémère

L’extravagance

L’immensité

L’inattendu

L’incompréhension

L’incongru

L’inévitable

La couleur d’un jour

La déception

La force

La fuite

La leçon

La lecture

La mesure de la force

La mesure du temps

La musique

La peur

La poésie

La profonde lumière

La voix de la raison

Là, tout près de toi…… Dame Nature.

Lasse

Le bon pasteur

Le ciel I

Le ciel II

Le Con-Finement

Le cri de l’amour

Le grand rien

Le noir charmeur

Le rêve

Le temps

Les libellules bleues

Les mots s’éveillent

Les murs

Les portes

Les soucis de l’amour

Les tourbillons

Les vagues

Les vers de mon père

Les yeux fermés

Lui

Ma bienveillante source de lumière

Ma fortune

Mers les bains

Mes songes

Mon envie

Mon esprit s’envole

Notre sort

Nouveauté I

Nouveauté II

Nouveauté III

Observations

Petit capharnaüm

Pluie

Quelques remarques

Retrouvailles

Sans cesse

Sans titre 1

Sans titre 2

Sans titre 3

Sensations

Soit dit en passant

Soleil d’une nuit

SPMET*

Toi mon auteur

Toujours plus haut

Un air de valse

Un jour la pluie s’ennuie

Un message

Un nouveau jour

Un nuage

Un rouge cœur

Un secret bien gardé

Un trajet

Un univers pas comme les autres

Une odeur

Une partie à refaire

Une vie

Utopie

Vaudreville

Vivre

POLITIQUE DE L’UTILISATION DU RECUEIL

A la gloire de mon cœur

Dis-moi les merveilles de mon cœur, Ses cratères de blé d’or, Ses donjons d’amour enfermés, Ses secrets bien gardés, Ses carrières de lumières…

Toutes ces richesses que je veux avec toi partager, te les faire connaître mieux. Le cœur est ce tabernacle doré qui résonne en chacun et nous, aveuglés par ses résonnantes brillances… Arrêtons-nous sur ses infatigables rythmes dansants, ce tempo de la vie.

Nous sommes ses admirateurs divins et lui offrons des fleurs en guise de bonheur et reconnaissance, des fleurs colorées, vivaces et vitaminées. Il est là, unique, un ami sur qui compter, nuit et jour, jour et nuit, jour après nuit, nuit après jour… Cet infatigable ami, le gardien de nos mille et une nuits, ce livre en or qui chaque jour, inlassablement, tourne les pages de notre vie.

Mon cœur est cette vague solitaire et magique qui s’étire, se brise et s’efface, aux abois d’un meilleur moi. Jamais il ne dort et c’est là son bon droit, il pense toujours à moi.

Dans mon corps protégé puisais-je te chérir d’un amour sans nul pareil ? Avec mes yeux tu apprécieras la fraîcheur du torrent, du désert la beauté. Souvent exposé à des contraintes, des ennuis, des courses folles, peines, chagrins, souffrances, tu mènes la garde et deviens le témoin, l’arbitre de mes multiples combats et tu subis les intempéries de mon âme. Tu batailles avec moi, pour moi et nos victoires des arcs-en-ciel génèrent. Te voilà le récepteur et réceptacle de mes humeurs, tu reçois des informations et m’envoies des missives. Notre communication bat son plein.

Je vis un chagrin et tu as le cœur gros, si je suis indécis, tu me donnes un coup de cœur et interviens dans mes choix. Tu as parfois le cœur léger, gros ou bien tu as mal au cœur mais toujours tu me donnes du cœur à l’ouvrage.

Tu finis par t’adapter à des états d’âme qui vont et viennent, de-ci de-là, …, tu retrouves ton ancrage et si je suis d’une humeur glaçante, tu es toujours chaud. Il t’arrive parfois de te déchaîner, de t’emballer, de faire preuve de folie et je prends cela pour avertissement.

A l’écoute de ta voix, de l’écho de ta voix qui résonne en moi, je me mets en peine de t’épargner, de t’éloigner des mauvais traitements, vigilante et amoureuse, je veux t’écouter, te parer d’une beauté interne et sans retenue, t’offrir un bonheur dû. Je prends à cœur d’entendre vibrer tes cordes, battre l’instrument qui pour moi joue sans relâche et je sais que tu as plusieurs souffles à ton arc, tes cordons longs se distraient en jouant du violon. La voix de mon cœur pure et enjôleuse dessine le cor d’un cerf, je lui ouvre mes bras mais elle ne peut pas, sa voix me transperce et mes mots la troublent.

Tu as des odeurs pourpres qui animent ma bravoure, il y a le feu en toi. Tu es ma huitième merveille, le rubis qui scintille et avec toi je vis une histoire d’amour qui a mon âge ; je te donne mon cœur, ma vie, à toi que je ne connais pas par cœur j’accepte d’être ton accroche-cœur, ton éternel figurant, ton miroir.

Tu es là tout près de moi, tu t’imposes à moi pourtant, je ne peux te voir ni te toucher. Seul un amoureux a posé sur toi l’oreille et entendu des fonds marins. Toi, discret, tu m’écoutes ; nous sommes les miroirs aveugles l’un de l’autre. Je partage avec toi des moments intimistes sans t’apercevoir. Tous deux nous rimons nos vers sereins pour en faire des quatrains et nous avons le même bagage pour entreprendre un long voyage. Tu es mon guide aimant qui vogue dans un inaccessible espace, tu es ma pierre précieuse, mon rubis énergique et énergisant aux mille éclats.

Nos bougeons à l’unisson, de toi je ne peux me défaire, tu es mon passeport aux trente-deux pages indissociables. Je connais un peu de ton identité, je sais le jour où tu as vu le jour.

Tel un navire rouge amarré aux solides cordages, tu me livreras ton trésor rouge sang, dégaineras sans t’attarder le flux qui sera le tien : le bon, le lent ou bien le turbulent.

Tel un marin, le cœur léger, tu pêcheras des poissons bleus dans les eaux rouges de tes deux ventricules et dans tes deux oreillettes, leurs amies.

Ton double peut montrer ses dents ou avoir du baume au cœur, sentir le vent souffler dans ses veines et t’insuffler les mélanges colorés de la vie. Il peut être à l’image de mon ciel bleu, porter la fleur de mon humeur ou bien se montrer sulfureux, arrogant, tout feu tout flamme et engendrer des tempêtes.

Frida Kahlo a peint Les deux Fridas, deux autoportraits, deux cœurs à l’âme déchirée, sortis de leur antre et reliés par une longue veine si fragile que son Diego, funambule, au cœur voyageur, ne s’y aventurerait pas.

Ce double-portrait, la Frida d’avant et la Frida d’après, toutes deux montrent ostensiblement un cœur brisé, brisé par la souffrance physique et aussi par une récente souffrance morale, celle de la séparation. Un amour perdu, c’est un cœur blessé dans les abîmes de son moi.

Francis Bacon ferait de toi un écorché vif, longiligne, écartelé entre deux carcasses de bœuf, aplati comme une chauve-souris suspendue dans une grotte, une marionnette par un élastique retenue, étirée à l’excès et ton double émettrait un grand cri, le cri de l’horreur, le Cri de Munch, le cri de l’univers.

Jérôme Bosch, lui, te prendrait en laisse avec une de tes veines et te ferait une injection de botox, te gonflerait comme un ballon de baudruche et te mettrait ensuite à bouillir dans un chaudron afin de rassasier des convives affamés de l’enfer.

Revenons à des considérations plus luxuriantes et moins excessives. Tant que tu es rouge, mon inquiétude est vaine, tu es mon saint spirituel et mise tout sur toi. En mon sein tu poursuis tes battements d’ailes, en toi je mets mes espoirs de long chemin, de chemins longs. Tu es singulier et tes accents pluriels.

Avec moi, tu ne t’ennuies pas ; je te confesse mes peines de cœur, tu es mon confesseur, mon éternité, mon horloge éternelle, le fruit qui témoigne de ma vie et le registre de mes émotions.

Mon baromètre te sert de guide. Tu es mon wagon et nous allons bon train.

En hiver tu frissonnes mais la froideur ne te fait pas peur, tu bats posément dans l’attente d’un réchauffement, les jours tristes tu portes ton habit de pluie. Ton sourire te retrouve à l’apparition du printemps, tu transpires en été et te dorlotes à l’automne venu. Quand je suis en perte de vitesse, tu me donnes des coups d’accélérateur. Tu vis dans le grand bain de mon quotidien, tu es le spectateur de mes moments de jouvence et de désespoir.

Si tu étais une fleur, tu serais un coquelicot, une musique un morceau de piano, une œuvre d’art un Picasso. Si tu étais une étoile toujours tu me guiderais.

A l’image d’un arbre tu prendrais l’allure d’un if ou bien d’un cyprès, à l’image d’une montagne les Pyrénées tu serais.

Tu as un goût sucré et les effluves de ton parfum sont celles d’un beau matin. Tu es ce mage qui m’apporte le message d’un jour sans ombrage.

Je ne veux pas te voir pleurer des larmes carminées, tu es le must de mon créateur, l’enfant qui en moi achève sa croissance. A tous ceux qui m’habitent : entrailles, appareil digestif, respiratoire… Je leur dis respect pour ce cœur qui aurait dû être féminin et la rate masculine comme la souris l’est et le rat non.

Toi, le château d’eau de mon corps, la peine s’abat sur moi et tu éclates de douleurs, répands l’effroi et l’incompréhension autour de toi. Des envies de vengeance t’envahissent mais tu refuses de baigner dans ton sang. Tes convictions me séduisent et je les fais miennes, tes empreintes me font du bien et la séduction atteint son paroxysme.

Pour prendre des nouvelles de ta santé, je dois passer un test à l’effort, un examen clinique nommé électrocardiogramme mais qu’importe, cela me rassure.

Tu détiens ma responsabilité, sans toi je ne suis rien. Tu es royal, tu es ce roi qui gouverne dans mon domaine, un infiltré qui remplit sa mission et m’accompagne dans le sillon de ma vie. A l’heure de ma mort, nous n’aurons peut-être pas le temps de pleurer ensemble, la matière grise ne pourra peut-être pas échanger avec la mer rouge.