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«
Nous n’avons pas trop peu de temps, mais nous en perdons beaucoup.
»
De la brièveté de la Vie (De Brevitate vitæ)
, ce dialogue de Sénèque, philosophe stoïcien, écrit en 49 ap. J.-C. reste d’une modernité déconcertante. L’auteur nous explique comment nous gaspillons notre temps en courant après des plaisirs illusoires et éphémères, en étant esclaves de notre vie professionnelle, de nos désirs... insouciants que nous sommes de la fragilité de nos existences.
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(Lucius Annaeus Seneca, 4 av. J.-C - 65 apr. J.-C)
« Nous n’avons pas trop peu de temps,
mais nous en perdons beaucoup »
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
1 La plupart des mortels, Paulinus, se plaignent de l’injuste rigueur de la nature, de ce que nous naissons pour une vie si courte, de ce que la mesure de temps qui nous est donnée fuit avec tant de vitesse, tarit de rapidité, qu’à l’exception d’un très-petit nombre, la vie délaisse le reste des hommes, au moment où ils s’apprêtaient à vivre. Cette disgrâce commune, à ce qu’on pense, n’a point fait gémir la foule seulement et le vulgaire insensé : même à d’illustres personnages ce sentiment a arraché des plaintes.
2 De là cette exclamation du prince de la médecine : La vie est courte, l’art est long. De là, prenant à partie la nature, Aristote lui intente un procès peu digne d’un sage : il la blâme d’avoir, dans son indulgence, accordé aux animaux cinq ou dix siècles d’existence, tandis que, pour l’homme appelé à des destinées si variées et si hautes, le terme de la vie est incomparablement plus court.