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L’auteure se livre et se délivre. Elle se souvient, s’enivre, pleure puis se réjouit. Elle pousse un coup de gueule, est à l’an vers, délire, s’évade, étouffe, milite, écrit, raconte, rêve, y croit, se questionne, s’étonne, se projette. Elle voudrait être un chat ou un oiseau et vivre en poésie.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Animée par son riche parcours professionnel et culturel,
Annie-Martine Blanc a déjà enchanté les lecteurs avec des ouvrages captivants tels que Me mailer de ceux qui me regardent, paru en 2012 aux éditions Beaurepaire ; Meuf de pèlerin, publié en 2021 aux éditions Édilivre ; Feu majuscule ou la vieille au moi dormant, révélé en 2023 aux éditions Édilivre. Elle les invite à présent à vibrer au rythme envoûtant des rimes de son dernier recueil, Des fois, le soir…
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Seitenzahl: 28
Annie-Martine Blanc
Des fois, le soir…
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Annie-Martine Blanc
ISBN : 979-10-422-2536-0
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À mes enfants, petits-enfants,
Merci à mon mari
pour son soutien si précieux
et avec qui je partage le goût de l’écriture
De cette chanson douce
que chantait ma maman
qui pensait m’endormir,
mais je faisais semblant
tout en suçant mon pouce.
ça la faisait sourire.
Et toutes ces histoires,
comme la souris verte,
celle des marionnettes,
c’est vrai, je me souviens
de salut les copains.
Moi j’étais la plus belle,
j’aurais voulu danser
avec les hirondelles.
Je me souviens surtout
celle du piano debout.
Quelque chose est tombé
sur les lames de mon plancher.
Je me souviens aussi
de Richard Anthony.
J’entends siffler le train.
On allait chez Laurette,
ensemble, à bicyclette
en chantant le refrain
le soleil et la mer.
Mais il y a quand même
ce souvenir amer
de l’enfance troublée
en pension séquestrée.
Ne pleure pas jeannette,
tu deviendras poète.
Privée de ses je t’aime,
je rêvais de Sissi.
Le souvenir plus doux
des petits roudoudous
mangés à la récré
ou alors échangés
pour des « mistrals gagnants »
Eh Renaud, tu m’entends?
Je me souviens aussi
de Cloclo et Johnny.
J’ai rencontré Sardou
un soir chez Patachou.
Je me souviens parfois
de mon premier amour,
poinçonneur des Lilas
qui m’appelait Cannelle.
J’empruntais des mots bleus.
Que la vie était belle !
C’était les jours heureux.
Je me souviens toujours
de ce raz de marée
du bonheur effet mère,
du départ de mon père.
Je me souviens encore
de mon étonnement
à devenir mamie
L’école était finie.
Dur dur d’être un bébé.
On a beaucoup marché.
Mais oui, je me souviens,
c’était l’été indien,
On partait à l’aurore.
promener dans les bois
chercher tous les trésors
offerts par la nature.
Je me souviens des mûres,
le loup n’y était pas.
Souvenirs souvenirs
de ces belles chansons
qui traversaient ma vie.
Je rêvais de voyage.
Capri c’était fini,
mais avec les rois mages
j’aurais suivi des yeux
l’étoile du Berger.
J’aurais eu un bateau
aux couleurs menthe à l’eau
pour aller écouter
jusqu’en Galilée
la musique klezmer.
Oui, j’aurais pris la mer
et mis dans mes bagages
l’odeur de ces voyages.
Souvenirs, souvenirs
J’écoute encore « Mirage »
Je sais, ce n’est pas sage
mais ça m’aide à vieillir.
Je voudrais vivre en poésie,
Là-bas c’est la vie de poème.
J’habiterais sur une rime.
Je parlerais le vers luisant
mais j’apprendrais aussi la prose.
J’inviterais tous mes amis.