Des rêves aux mots - Josette Allaire - E-Book

Des rêves aux mots E-Book

Josette Allaire

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Beschreibung

Avec ce premier recueil de poésies Josette Allaire nous entraine dans son univers et nous invite à partager ses passions, ses émotions et ses rêves. Des poésies qui racontent des histoires vécues ou imaginées, portées par le rythme et la musicalité des vers. -"Ailleurs", souvenirs de voyages lointains qui l'ont particulièrement marquée, - "Fantaisies" pour sourire car l'humour est essentiel, - "Réflexions" plus sérieuses sur les hommes et le monde en constante évolution, - Et l'"Amour" qui rythme toute notre vie.

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Seitenzahl: 52

Veröffentlichungsjahr: 2024

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TABLE DES MATIÈRES

Prologue

Réveil

Ailleurs

Les chevaux du vent

Le Wadi Hadramaout

Petra

Déserts

Désert Blanc

L’univers de Gaudi

Fontmerle

La Mariverte

Matin d’été

Rêverie

Fantaisies

Jeux de points

Disparus

Mystérieuses créatures

Une étoile en goguette

Balthazar

Caragouilles

De la claudication des mille-pattes

La vallée des tortues

Chat Pyrrhus

Fable : Le pêcheur et les cormorans

Réflexions

Un regard, un sourire

L’insoumis

A tous les ténébreux

Toi qui rêves d’ailleurs

J’ai vu…

Femmes Afghanes

Sous la glycine en fleurs

Naufrage

L’homme est devenu fou

Qui est ce chef d’orchestre ?

Amour

L’enfant est un trésor

Jeunes parents

Jeux de Dames

C’était un soir d’été

Quand nos regards se noient

Je rêve de toi, mon ange

Un rêve merveilleux

Espoirs déçus

Comme l’espoir est doux

L’histoire d’une vie

Epilogue

Les pages de ma vie

- « La vie n’est supportable que si l’on y introduit non pas de l’utopie mais de la poésie, c'est-à-dire de l’intensité, de la fête, de la joie, de la communion, du bonheur et de l’amour ».

Edgar Morin

Vers l’abîme, éd. L’Herme.

A ma famille,

A tous ceux que j’aime,

Et à ceux dont la rencontre a embelli ma vie.

PROLOGUE

RÉVEIL

Le réveil va bientôt sonner dans mon cerveau brumeux...

Je repousse l’instant en m’accrochant aux rêves énigmatiques

Qui brouillent mes pensées.

Une forme de vide m’enveloppe et m’aspire,

Je flotte et me complais dans cet espace trouble

Aux contours incertains.

Des voix d’êtres connus, à défaut d’être aimés,

Résonnent par moments.

Je ne comprends pas tout, mais c’est très rassurant,

Je ne sais pas pourquoi, je remonte le temps...

Des silhouettes floues comme des hologrammes

Dansent dans la lumière crue de mes étranges rêves.

Pourquoi tant de lumière pour si peu de clarté ?

Un voile me caresse, puis s’éloigne et s’envole,

Comme un oiseau mythique, quetzal iridescent

Dont les plumes ondoient au soleil, lentement.

Des parfums et des sons, des couleurs et des formes

S’emmêlent et s’effilochent

Se dissipant au loin en nuages odorants,

Lambeaux immatériels,

Instants en équilibre,

Corps en apesanteur…

Le réveil a sonné.

Mon esprit chaviré flotte encore un moment

Et s’éloigne en douceur de ce décor troublant,

De ce fleuve d’images bizarres et familières,

Si denses et si fugaces,

Et tellement fragiles,

Et si vite oubliées…

AILLEURS

LES CHEVAUX DU VENT

Suspendus par milliers aux fines cordelettes,

Les drapeaux font penser à des décors de fête

Ondulant dans les airs en longues banderoles,

Semblables à des oiseaux qui prennent leur envol.

Bannières érigées sur de hauts mâts de bois,

Longues voiles vivantes dont on entend les voix,

Alignées fièrement sur le bord des chemins,

Près de chaque maison et de chaque moulin,

Et près des monastères aux toitures dorées,

Blanches pour les défunts que l’on veut honorer,

Isolées ou groupées partout dans la campagne,

Au passage des cols, aux sommets des montagnes,

Déployées en couronne autour des reliquaires

Que sont les grands stupas et les chortens de pierre,

Pour guider les vivants et conjurer le sort,

Et après leur trépas, accompagner les morts.

Guirlandes colorées, gerbes de tissus teints,

Bouquets de fleurs sacrées des drapeaux tibétains,

Papillons malmenés à tous vents exposés,

Rectangles de couleur dont l’ordre est imposé :

Bleu de l’éternité, bleu du ciel, de l’espace,

Blanc de l’air et du vent, des nuages qui passent,

Rouge du feu ardent, des prières accomplies,

Vert de l’eau qui s’écoule comme coule la vie,

Jaune-orange de la terre, de l’illumination,

Et jaune du Bouddha selon la tradition ;

Cinq couleurs de lumière pour les cinq directions,

Qui palpitent au gré de leur respiration,

Qui égrènent sans cesse des mantras et des vœux,

Près des gorges profondes, des torrents impétueux,

Sur les ponts suspendus soumis à leur fureur,

Des formules magiques promesses de bonheur.

Oriflammes accrochées dans les lieux inspirés,

Où seul, un jour, le temps pourra les retirer,

Quand les vents, le soleil et les intempéries

Auront déchiqueté ces guenilles blanchies.

Les fiers chevaux du vent chargés des trois joyaux,

Conscients de leur mission, s’élancent au galop,

Emportés par celui qui leur a donné vie,

Pour transmettre à chacun toutes les énergies,

Qu’il soit simple mortel ou bien qu’il soit un Dieu ;

Pour leur donner leur souffle et exaucer leurs vœux,

Répandre dans l’éther ces suppliques sacrées,

Apporter l’harmonie, la richesse et la paix.

LE WADI HADRAMAOUT

Nous roulons lentement sur les roches éclatées

D’un large et haut plateau désert et escarpé

Quand s’ouvre devant nous au milieu des pierrailles

Un immense canyon, une profonde faille

Dont les parois abruptes de terre et de rochers

Avec la perspective, semblent se rapprocher.

Un lit de galets blancs par les eaux amassés

Du wadi asséché, évoque le tracé.

Bordé par des palmiers, oasis de verdure

D’un décor minéral naturelle parure.

Au milieu d’éboulis un chemin périlleux

Nous conduit dans le fond du canyon majestueux.

Des maisons de pisé d’une incroyable hauteur

S’accrochent aux parois dont elles ont la couleur.

Prouesse et élégance de cette architecture

Qui associe si bien construction et nature.

Deux enfants en haillons qui se tiennent la main

Gardent leurs deux chèvres sur le bord du chemin.

Une fillette marche avec difficulté

Sous le poids d’un fardeau qu’elle a peine à porter.

Un homme sur un âne, pauvre bête efflanquée,

S’éloigne en martelant ses flancs avec les pieds.

Une femme voilée entièrement de noir,

Et dont on ne devine hélas que le regard

Nous croise en silence, un enfant dans les bras ;

Nous a-t-elle souri ? Nous ne le saurons pas …

… Le ciel s’est obscurci et chargé de nuages

Et l’on sent que dans l’air se prépare un orage.

Il arrive déjà, il n’y a plus de doute

Un coup de vent violent et puis de grosses gouttes

Qui s’écrasent au sol en larmes poussiéreuses

Avant de se muer en manne généreuse.

Nous courons à l’abri d’un hôtel de fortune

Où les clients parfois dorment au clair de lune

Quand le temps le permet, ou selon la coutume

Sur des nattes étendues dans des salles communes.

Le ciel déverse alors d’un coup des trombes d’eau ;

Pas une catastrophe, mais plutôt un cadeau,

Et des torrents boueux dévalent les ruelles

Où des tranchées se creusent sous la pluie torrentielle.