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Des rêves et des maux est un recueil de poésie lyrique regroupant plusieurs textes ayant une dimension onirique, inspirés de notre rapport à la vie et à la contemplation. Alternant légèreté et intensité, cet ouvrage à l’écriture intimiste explore avec pudeur des thèmes universels tels que la solitude, le temps, la maladie et le deuil. L’auteure nous y propose une lecture sensitive des mots sur nos maux, pour les adoucir, les questionner, les mettre en lumière dans une quête de sens, entre élégie, modernité et romantisme.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Initiée très tôt à la littérature et à la beauté des mots,
Émilie Naalamene considère l’écriture comme un refuge. Son premier recueil de poèmes, Des rêves et des maux, témoigne de sa résilience face aux réalités difficiles et désenchantées de l’existence.
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Seitenzahl: 30
Émilie Naalamene
Des rêves et des maux
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Émilie Naalamene
ISBN : 979-10-422-2608-4
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L’écumede la mer aramené l’épavedu Géant
Désossé,désespéré,ila100ans
Il porte sur lui les traces de sa perdition
Dontl’échoserépèteàl’infini,àl’horizon
Jusqu’ausoirlesdébriss’amoncellent
Bercés doucement par la mer de sel
Et le tourbillon se fige
Et le trou se referme
LalumièreduGéants’estéteinte
Lentement,froidement
Éternellement…
Loindespassionsetdesnuages,
Decesquestions,detonmirage,
Je pense à toi.
J’aiviolél’éclatdesétoiles
Pourexorciserlesombresdu mal.
Pourtanttumemanques toujours
Etjetecherche,chaquejourqui passe
Merappelantsanscesselanostalgiedesbeauxjours.
Les souvenirs me pèsent, le temps me lasse.
L’horreurs’estfigéedansl’antredemafolie.
Elle hurle sans cesse sa rancœur à l’infini.
Leslignesdemamainsesouviennent
Dessoupirsdetonâme,destracesdema haine…
Regarde comme je me meurs
Enfermée,glacéeparlatorpeur
Chaque heure qui passe est une offense à mon labeur.
Commeuninstantquerienn’efface
Il est parti l’horizon fugace
Loindessoupirs,despicsdeglace
Quesurlarouteplusriennetrace.
Les stèles de leurs chants s’enlacent, doucement,
Exposantleurvéritéquemêmenotreombrenedément
Et leurs cœurs se souviennent
Del’orblancquesanscesseilssèment…
Etsi unjourl’espoirrevenait,
Exaltantlagloiredenosarchesperdues
Alors toi aussi tu reviendrais
Panserlesplaiesdema liberté.
Surlesailesdutemps,latristesses’envole
Déjà la douleur se fait moins sourde.
Le vent lentement adoucit les traces
Quisuiventleparcoursdetonlinceul
Mais les fleurs pleurent…
Tesyeuxperdentleurardeur.
Ilsneréfléchissentplusl’éclatdetespensées.
Reste, pour que plus rien ne meure…
Votrefauxdieualaissémourirmoncœur,
Sa douce douleur s’est atrophiée.
L’horizon même s’efface
Souslescoupsdel’horreur.
Mélancolieamère,tusèmesmatorpeur,
Et si tu pouvais m’oublier un peu,
J’allégerai un peu ton souffle…
Ivre,monbateaus’isole
Et s’enlace autour de ton spectre.
J’ainoircilespagesdemespensées,
Sa tache ne veut plus s’effacer.
Lestombeauxs’ouvrent
Et viennent les morts.
Leursregardsternissentleschaînes
De désespoir et de haine.
Plusloinl’auroresubsiste,
Il essaie d’insuffler la vie
À notre faim d’espoir…
Cielvide,tonfilétrange
Ne cesse de m’isoler.
Mêmelamernerépondplus.
Sesvaguesneviennentplusmourir
Sur les rivages de ton souvenir.
Et je suis le cours de ton absence,