Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
Les expressions idiomatiques et les locutions adverbiales donnent de la couleur et de la saveur à une langue. Elles représentent l'aspect le plus fascinant et enrichissant dans l'apprentissage d'une langue étrangère. Elles sont le reflet d'une manière de penser unique, propre à une communauté linguistique et c'est ce côté unique qui les rend difficiles à traduire d'une langue étrangère à l'autre. Traduites mot à mot dans une autre langue étrangère, elles risquent de perdre leur sens, car elles ont un rapport très étroit avec la culture véhiculée par la langue dont elles font partie. Il y a une forte corrélation entre langue et culture. Les expressions idiomatiques sont comme le miroir de pensée et de vie d'un peuple. Chaque langue exprime la réalité selon sa manière de voir les choses. Ce dictionnaire ne se veut pas exhaustif, loin de là. Il se limite aux expressions et locutions les plus courantes, encore utilisées dans le langage de tous les jours. Cette liste d'expressions n'existe qu'à titre de banque. Ce n'est pas un chapitre clos dans le développement des langues, nous sommes conscients que de nouvelles expressions naissent chaque jour, que ce soit chez les marins, les pilotes, les techniciens, les étudiants, les artisans. Les expressions idiomatiques et locutions gagnent à être utilisées stratégiquement , elles expriment un état d'esprit du locuteur qui, avec un minimum de mots, atteint un effet maximum. Les expressions et locutions contenues dans cet ouvrage peuvent être utilisées dans n'importe quel contexte ou milieu social sans risque de choquer l'interlocuteur. Le dictionnaire s'adresse aux lycéens, aux étudiants ainsi qu'aux adultes souhaitant aborder l'étude d'une langue étrangère sous un autre aspect et par là enrichir leurs connaissances du français, de l'anglais ou de l'allemand. Nous remercions par avance celles et ceux qui nous feront part d'éventuelles remarques ou suggestions susceptibles d'améliorer la qualité de l'étude.
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 487
Veröffentlichungsjahr: 2023
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
À DADOU,
This one’s for you and you might know why
AVANT PROPOS
Chapitre A
Chapitre B
Chapitre C
Chapitre D
Chapitre E
Chapitre F
Chapitre G
Chapitre H
Chapitre I
Chapitre J
Chapitre K
Chapitre L
Chapitre M
Chapitre N
Chapitre O
Chapitre P
Chapitre Q
Chapitre R
Chapitre S
Chapitre T
Chapitre U
Chapitre V
Chapitre W
Chapitre X
Chapitre Y
Chapitre Z
Expressions idiomatiques anglaises courantes utilisant un nom d’animal
Expressions idiomatiques allemandes courantes utilisant un nom d’animal
SOURCES
Liste des expressions
Les expressions idiomatiques et les locutions adverbiales donnent de la couleur et de la saveur à une langue. Elles représentent l’aspect le plus fascinant et enrichissant dans l’apprentissage d’une langue étrangère. Elles sont le reflet d’une manière de penser unique, propre à une communauté linguistique et c’est ce côté unique qui les rend difficiles à traduire d’une langue étrangère à l’autre. Traduites mot à mot dans une autre langue étrangère, elles risquent de perdre de leur sens, car elles ont un rapport très étroit avec la culture véhiculée par la langue dont elles font partie. Il y a une forte corrélation entre langue et culture. Les expressions idiomatiques sont comme le miroir de pensée et de vie d'un peuple. Chaque langue exprime la réalité selon sa manière de voir les choses.
Ce dictionnaire ne se veut pas exhaustif, loin de là, il se limite aux expressions et locutions les plus courantes, encore utilisées dans le langage de tous les jours. Cette liste d'expressions n'existe qu'à titre de banque. Ce n’est pas un chapitre clos dans le développement des langues, nous sommes conscients que de nouvelles expressions naissent chaque jour, que ce soit chez les marins, les pilotes, les techniciens, les étudiants, les artisans…
Les expressions idiomatiques et locutions gagnent à être utilisées stratégiquement, elles expriment un état d’esprit du locuteur qui, avec un minimum de mots, atteint un effet maximum. Les expressions et locutions contenues dans cet ouvrage peuvent être utilisées dans n’importe quel contexte ou milieu social sans risque de choquer l’interlocuteur.
Ce dictionnaire s’adresse aux lycéens, aux étudiants ainsi qu’aux adultes souhaitant aborder l’étude d’une langue étrangère sous un autre aspect et par là enrichir leurs connaissances du français, de l’anglais ou de l’allemand.
Nous remercions par avance celles et ceux qui nous feront part d’éventuelles remarques ou suggestions susceptibles d’améliorer la qualité de l’étude.
L’auteur Jean Piètre-Cambacédès est né à Marseille en 1946. Après des études en linguistique générale, en allemand et en anglais à l’Université d’Aix en Provence et plus tard à l’University of London, il a enseigné l’allemand, l’anglais et le français en République Centrafricaine, en Allemagne et en Angleterre. Il était Head of Faculty/Directeur des études dans un lycée de la banlieue de Londres jusqu’en 2001.
Un grand merci à Christian Meunier qui a participé activement et patiemment à l’élaboration de ce livre. Sans lui, ce livre serait resté sous forme de manuscrit au fond d’un tiroir.
L'origine de cette locution viendrait du domaine militaire, plus précisément du fait de battre du tambour « à bâtons rompus », c'est à dire donner deux coups successifs de chaque baguette, sans produire de roulement continu.
Anglais:
a casual conversation, to talk about this and that
Allemand:
ein zwangloses Gespräch, sich zwanglos unterhalten
L’origine de cette locution date du XVIIe siècle. C’est une menace, un avertissement plus ou moins voilé. Ici, le verbe « entendre » signifie « comprendre », quant au salut, c’est le sens latin « salus » qu’il faut l’entendre, c’est à dire le fait d’échapper à un danger, à un malheur, à la mort. Autrement dit, "celui qui a bien compris trouvera son salut".
Anglais:
forwarned is forarmed/a word tot he wise is enough
Allemand:
wer Ohren hat, der höre!
L’origine de cette locution date du XVe siècle : « à brace de corps ». Elle est en général accompagnée des verbes prendre, tenir, saisir ou porter. Elle sous entend un effort important voire violent. C’est à la fin du XVIIIe siècle que la locution est devenue « à bras le corps ».
L’origine de cette locution date du XVIe siècle, souvent précédée des verbes « frapper, cogner », ici le « bras » est en fait « la manche »retroussée, donc « raccourcie », allusion aux manches qu'on retroussait, donc qu'on raccourcissait, avant de frapper violemment l'adversaire.
Anglais:
to come down on sb like a tonne of bricks/to come down hard on sb
Allemand:
über jemanden mit voller Wucht/ mit Leibeskräften herfallen
Cette locution a une origine militaire. Lorsqu'on tirait un coup de feu sur quelqu'un à bout portant, on lui brûlait le pourpoint, vêtement masculin qui couvrait le torse, utilisé entre le XIIIe et le XVIIe siècle.
Anglais:
at point blank, just like that, out of the blue
Allemand:
unerwartet, ohne Umschweife
Cette expression était déjà utilisée en latin médiéval, car, à cette époque, le cheval devait son importance au fait qu’il était le seul moyen de locomotion. Critiquer le mauvais état de la bride ou de la dentition d’un cheval offert n’était donc pas de mise.
Anglais:
don 't look a gift-horse in the mouth.
Allemand:
einem geschenkten Gaul sieht/ schaut man nicht ins Maul.
Pour bien comprendre l’origine de cette expression, il faut commencer par définir «la plaque » selon le dictionnaire de l’époque qui serait donc une feuille métallique. Par contre, au milieu du XVI ème siècle, cette plaque en question viendrait dit-on du domaine du tir sur cible pour désigner le panneau à atteindre. Pourtant, « être à côté de la plaque » est une expression assez récente puisqu’elle date du milieu du XXème siècle et serait issue de l’argot des militaires. Selon une autre interprétation, «être à côté de la plaque » serait issu du vocabulaire du monde ferroviaire. Selon le principe du changement de direction des locomotives, il fallait qu’il existe une sorte de plaque tournante pour faire dévier ces wagons. Pourtant la manœuvre n’est pas aisé et avec un seul faux mouvement, le train pouvait déraper au bas du rail et donc à côté de la plaque.
Anglais:
to be wide of the mark, to be way off beam, beside the point
Allemand:
neben der Kappe sein, auf dem Holzweg sein, daneben hauen
Cette expression date du milieu du XVIIe siècle où « discrétion » a le sens de volonté.
Anglais:
unlimited, at will
Allemand:
nach Belieben, nach Herzenslust
L’origine de cette locution remonte au XVIIe siècle avec le même sens qu'aujourd'hui. Cette expression est généralement associée à une histoire ou un conte. Une « histoire à dormir debout » est quelque chose de tellement incroyable que son auditeur finit par s'en désintéresser complètement au point que ses sens ne sont plus du tout en éveil... et qu'il s'endort.
Anglais:
a cock and bull story, a tall story
Allemand:
Ammenmärchen (erzählen), Lügenmärchen
L’origine de cette expression est très ancienne, le « loup » est comparé à un danger ou un risque quelconque. Et "crier au loup « signifie »alerter d'un danger. C’est en fait Esope, fabuliste grec qui aurait vécu au VIe siècle avant J.C., qui mit en fable l’histoire d’un jeune berger qui, pour tromper son ennui, décida de crier inutilement au loup, histoire de voir les villageois venir les secourir, lui et son troupeau. Comme sa plaisanterie avait très bien marché, il la recommença un peu plus tard avec le même résultat. Mais quand le loup se mit réellement à attaquer son troupeau, il eut beau crier, plus personne n’accourut.
Anglais:
to cry wolf
Allemand:
blinden Alarm schlagen
L’origine de cette locution remonte au XVe siècle. « gogo » est une duplication de « go », qui vient de « gogue » et signifie « réjouissance ». Le mot « gogue » a aussi donné « goguenard » et « goguette ».
Anglais:
galore ( ex : food galore=de la nourriture à gogo)
Allemand:
so viel man will (ex:es gab Champagner, so viel man wollte)
L’origine remonte au XVIIe siècle, on disait alors « à la franquette », la forme actuelle n'étant apparue qu'un siècle plus tard. La signification initiale était « en toute franchise », « franquette » étant un mot dérivé de « franc » venu des régions normandes et picardes. Cette franchise s'est progressivement transformée en simplicité pour donner le sens actuel.
Anglais:
a casual, informal meal, a potluck meal/dinner
Allemand:
ohne Umstände
Avec son sens figuré actuel, cette expression daterait de 1872. Mais son origine remonte à bien plus loin dans le temps. L’expression se rapporte aux clés de sol, de fa et d'ut. Leur présence en début de portée, « à la clef », influe sur les notes qui suivent. Ces notes doivent inévitablement être jouées selon la clé qui précède. C'est par extension de ce principe musical de conséquence que l'expression a pris son sens actuel
Anglais:
on top, into the bargain
Allemand:
zusätzlich, obendrein
L’origine pourrait remonter au XIIe siècle, le « leu » étant l’ancien nom du loup, les loups se déplaçaient les uns derrière les autres, donc à la queue d’un « leu » se trouvait un autre « leu » !
Anglais:
in single/indian file, in a crocodile line
Allemand:
im Gänsemarsch
Cette expression puise ses origines dans le vocabulaire du XIVe siècle où la noix comme la nèfle désigne tout ce qui est dénué de valeur. Selon certaines interprétations, « à la noix » serait une déformation d'une autre citation à savoir « cresson alénois » qui servait à relever les salades grâce à son goût piquant et amer. Aussi la salade à la noix était une salade âcre ce qui a fait que l'expression « à la noix » aurait symbolisé tout ce qui était mauvais.
Anglais:
pathetic
Allemand:
bescheuert, wertlos
« Saint » est une déformation de l’ancien français « seing » qui signifiait signal, sonnerie de cloche, voire la cloche elle-même. « Glinglin » vient de « glinguer » qui veut dire « sonner ». Promettre quelque chose à la Saint-Glingin, c'est proposer de le faire à une sonnerie de cloche, sans préciser laquelle, ni une date précise. Ce qui peut mener très loin dans le temps.
Anglais:
when pigs can fly, until the first of never
Allemand:
am Nimmerleinstag, bis zum Sankt-Nimmerleinstag, wenn Ostern und Pfingsten auf einen Tag fallen
Cette expression qui remonte au milieu du siècle qui selon certaines interprétations non démontrées puiserait ses origines dans l’énumération dans le sens inverse des trois premiers chiffres pairs, symbole correspondant à un jeu de hasard. Selon d’autres auteurs, « à la six-quatre-deux » viendrait du domaine de la peinture et se définirait comme étant un portrait bâclé, car les chiffres en question peuvent permettre en étant superposés de représenter schématiquement un visage humain.
Anglais:
sloppily, to do something in a slapdash way
Allemand:
schlampig, aufs Geratewohl
L’origine de l’expression remonte au XVIIe siècle quand le verbe couvrir avait plutôt le sens de dissimuler, cacher. Les mots couverts exprimés ici cherchent à décrire celui qui veut cacher ses intentions ou dissimuler une réalité qui risque de choquer
Anglais:
in veiled terms
Allemand:
andeuten machen, jemandem etwas durch die Blume sagen
Cette expression nous vient du XVIe siècle, elle avait d'abord un sens spatial et signifiait « exactement à l'endroit désigné », et comme une des acceptions d'alors du verbe nommer était « convenir », on aurait assez facilement glissé de « l'endroit désigné » au « moment qui convient » en passant par « l'endroit qui convient ».
Anglais:
right on, it couldn’t come at a better time (ça tombe à pic)
Allemand:
genau zur rechten Zeit, das haut hin, es trifft sich gut
Expression du XVe siècle qui affirme que ce qui est considéré comme malheur peut être envisagé sous un autre rapport comme bénéfice.
Anglais:
every cloud has a silver lining
Allemand:
auf Regen folgt Sonnenschein, wo Schatten ist, ist auch Licht
L’origine date du XVIe siècle et s’appliquait alors à la boisson : le larigot désignant une flûte, et à tire, « d’un seul coup » (du verbe tirer : faire sortir un liquide d’un contenant et notamment en parlant du vin). Quant à savoir comment nous en sommes arrivés à cette expression, la question demeure, et ce, même si les hypothèses abracadabrantes ne manquent pas.
Anglais:
like there’s no tomomorrow
Allemand:
in rauen Mengen, essen/trinken, was das Zeug hält
Cette expression date de la fin du XVIIIe siècle et s'utilise après des verbes indiquant le déplacement comme galoper (à l'époque), rouler, aller...Elle doit être comprise au sens littéral des termes : celui qui roule « à tombeau ouvert » va si vite qu'il y risque sa vie et qu'il va probablement terminer sa course directement dans le tombeau qui l'attend grand ouvert.
Anglais:
at breakneck speed
Allemand:
mit Affengeschwindigkeit
Cette expression date du XIVe siècle sous la forme « à tort », et au XVIe siècle se transforma en « à tors et à travers » signifiant en détours et en traverses, en d’autres termes dans tous les sens. De ce l’expression indique une activité décousue.
Anglais:
indiscriminately, to ramble on, talk off the top of your head
Allemand:
ausschweifen, in der Rede abschweifen
Expression datant du XIIIe siècle, sous la forme « qui mieux mieux », elle ne gagne son « à » qu'au XVe. Orale et populaire, sa première trace écrite remonte au XIXe. Dans le dictionnaire de Bescherelle de 1856, il s'agirait d'une phrase elliptique qui, ramenée à son intégrité, est : « Nous vous aimons à (ce point et de telle façon que celle) qui (de nous deux vous aime déjà) mieux (que l'autre, vous aime encore) mieux ».
Anglais:
each more than the next
Allemand:
um die Wette, durcheinander
L’origine vient du monde paysan, du laboureur. Au XIVe siècle, on disait « à chascun bout de champ », au XVIe, c'était « à tous bouts de champ » et au XVIIe, « à chaque bout de champ ». C'est simplement une métaphore dont le sens original qui se rapportait au terrain labouré sur toute sa surface avec des allers-retours incessants est devenu la description d’une action répétée sans cesse
Anglais:
at every turn/opportunity, time and time again
Allemand:
immer wieder, alle Augenblicke
L'origine exacte de ce proverbe date du Moyen Âge, Les droits de l’ancienne féodalité se divisaient en droits utiles et en droits honorifiques. Les droits utiles consistaient en redevances, prestations sur les récoltes, sur la chasse, et en impôts plus ou moins lourds. Les droits honorifiques se traduisaient en hommages, en encens offert à l’église, etc.
Anglais:
honor to whom honor is due
Allemand:
Ehre, wem Ehre gebühr
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. En effet, le terme « compte » n’a existé qu’au XIIIe siècle, terme qui viendrait du latin » computus » signifiant calcul ou quantité dénombrée. Cette expression dont l’origine remonte au moyen-âge viendrait d’une tradition qu’avaient les riches bourgeois consistant à utiliser un bouclier pour faire leurs comptes. A la fin de ce compte en question, ils faisaient un bilan des rangées de boules pour calculer leur richesse. Bien sur avec le temps l’expression n’a gardé que son sens synonyme de « en conclusion ».
Anglais:
all things considered/at the end of the day
Allemand:
zu guter Letzt, letzten Endes
Cette expression familière utilise ces fleurs modestes et sans valeur pour exprimer la modestie ou le manque de valeur de quelque chose. De par sa définition, la «pâquerette » serait une petite fleur considérée comme la plus petite de l’espèce car dépourvue de queue. De ce fait, tout ce qui serait au ras des pâquerettes serait défini comme étant de niveau très bas ou peu élevé, simpliste au sens figuré. Selon d’autres interprétations, il s’agirait d’une expression sortie droit du vocabulaire de l’aviation où voler au ras des pâquerettes indiquait le fait de voler tellement bas qu’on verrait ces fleurs pourtant très petites.
Anglais:
as low as you can get, the lowest of the low
Allemand:
komplett im Keller sein (tarifs)
Cette métaphore est d'origine météorologique, le "beau fixe" désignant un beau temps stable, matérialisé par l'aiguille du baromètre 'fixée' sur la zone de beau temps et s’emploie aujourd’hui pour qualifier ce qui ne change pas de position, donc établi de manière durable
Anglais:
cheerful, in a buoyant mood, to be set fair (event)
Allemand:
außerordentlich/ überwiegend gut sein, bei bester Laune sein
Cette expression se base sur le fait que l’avarice appartenant selon la Bible aux sept pêchés capitaux, il faudrait faire en sorte de se donner bonne conscience en l’envoyant au diable. Ceci serait effectué de nos jours dans un but loin de toute foi mais plutôt pour assouvir un besoin à savoir celui de craquer et d’acheter un bien selon les envies et non selon la raison.
Anglais:
hang the expense !
Allemand:
was soll der Geiz !
Le mot « vauvert » date du début du XIXe siècle, mais son origine n'est pas claire. Au départ, ce mot banal ne désigne qu'un « vert vallon » ou « val vert ». Selon certaines interprétations, il existait au Xe siècle à Paris une habitation de plaisance située dans un lieu appelé Vauvert. De par l’explication de l’époque vauvert faisait allusion à deux termes latins vallis viridis se traduisant par vallée verdoyante. Cette bâtisse était entourée de carrières et le vent s’y incrustait avec un grand bruit. Ceci n’a pas tardé à enrichir les conversations de l’époque à ce sujet par une population qui croyait dur comme fer aux superstitions et au diable. Il existait également un château de Vauvert à Gentilly qui aurait servi de repaire à des bandits redoutés. Il y avait aussi un Vauvert près de Nimes. Il est donc possible qu'un de ces 'Vauvert' considérés comme éloignés de Paris à l'époque, et dans lesquels des évènements « peu catholiques » se produisaient, a donné naissance à cette expression en le mêlant à « au diable » qui, dès le XVe siècle, voulait déjà dire « très loin ».
Anglais:
in the middle of nowhere
Allemand:
wo der Pfeffer wächst, wo sich Fuchs und Hase gute Nacht sagen
Afin de mieux comprendre les origines de cette expression française, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent. En effet, le terme « dam » est très vieux et viendrait de la langue latine et se prononçait alors « Damnum » qui voulait « dommage » ou « préjudice ».Tout en gardant le sens latin, « dam » est ensuite devenu « damage » vers 1080, puis « domage » et « dommage » vers 1160. Toutefois, contrairement à « dommage », « dam » a disparu du vocabulaire depuis le XVIème pour ne subsister que dans cette expression.
Anglais:
much to the annoyance of, to someone’s great displeasure
Allemand:
zu jemandem grossen Leidwesen,
L'origine remonte au XVe siècle et est issu d'un mélange de "sous le nez" et "à la barbe" pour indiquer une proximité immédiate. Au nez et à la barbe exprime un acte que le témoin désapprouve ou tout simplement qui lui est hostile
Anglais:
Right under somebody's nose
Allemand:
vor jemandes Nase, Augen
« Bonheur » est un mot qui nous vient en fait du qualificatif « bon », précédant le mot « heur » qui date du XIIe siècle, et qui désignait le hasard et la chance. On dit encore « par bonheur » pour dire « par hasard ». D'après Littré, l'expression apparaît au XIXe siècle. Enlevez le qualificatif « petit » et vous obtenez « au hasard » ou, autrement dit, « en laissant faire la chance ». Le « petit » sert à conjurer le sort, à éliminer l'hypothèse du hasard malencontreux, en souhaitant qu'on aura bel et bien de la chance, même si ce n'est qu'un petit peu. Quant à « la chance », parfois ajoutée à la suite, ce n'est que pour renforcer le souhait que le hasard n'aille pas dans le mauvais sens.
Anglais:
haphazardly, trusting to fate/luck
Allemand:
auf gut Glück, auf Geratewohl
L’origine remonte au XVe siècle et s'employait au début sous la forme « à pied levé » pour s'adresser à quelqu'un au moment où il s'apprêtait à partir en ayant déjà le « pied levé » par image de celui qui est prêt à avancer. Elle s'est ensuite généralisée au milieu du XVIème siècle à toutes les situations où quelqu'un est pris à l'improviste et devient « au pied levé ».
Anglais:
at short notice, at a moment’s notice, off the cuff
Allemand:
aus dem Stegreif, für jemanden in die Bresche springen (remplacer quelqu’un)
Au XVIe siècle, on disait « borgne est roy chez les aveugles ».Mais, bien avant, il existait déjà le proverbe latin "Beati monoculi in terra caecorum". Cette expression illustre une évidence à savoir que parmi les incapables, celui qui fait preuve d'un talent même limité fera aisément son chemin.
Anglais:
in the kingdom of the blind, the one-eyed man is king
Allemand:
unter Blinden ist der Einäugige König
Basée sur l'adverbe « aussitôt », cette expression témoigne d'une action réalisée sur l'instant. À peine dite, elle a déjà été réalisée.
Anglais:
no sooner said than done
Allemand:
gesagt, getan !
Expression très archaïque qui remonterait à la fin du XVe siècle. L’expression doit être comprise dans le sens où si une possibilité de faire quelque chose existe, alors il faut mettre tout son possible pour le faire.
Anglais:
within the realms of possibility, as far as possible, to the extent possible
Allemand:
so weit wie möglich
Cette expression d’origine latine, traduite littéralement de « tot capita tot sensus » se baserait sur le fait qu’il n’existerait pas deux opinions qui seraient exactement les mêmes.
Anglais:
too many cooks spoil the broth
Allemand:
zu viele Köche verderben den Brei
Locution qui puise ses origines dans le milieu des militaires et viendrait d'une autre expression plus ancienne à savoir « au temps pour les crosses » pour parler de la non synchronisation des bruits des crosses, les soldats se devaient de revenir au temps précédent pour recommencer la manœuvre de maniement des armes. Dans un sens plus figuré, «au temps pour moi» signifierait donc reconnaitre ses erreurs avec l'idée de suggérer une reconsidération de la question. Selon d'autres interprétations, cette expression serait transcrite «autant pour moi »et qui signifierait qu'il y ait reconnaissance de la faute mais qu'elle serait permise par le fait que tout humain a droit à l'erreur.
Anglais:
my mistake !
Allemand:
mein Fehler !
Ici « nez » veut dire « flair ». Quand quelqu’un a du « flair », on dit qu'il a de l'instinct, une certaine aptitude à prévoir ou deviner. C'est de cette notion de « deviner » ou mesurer au jugé grâce au « flair », le «nez » qui est à la base de cette locution. Mais la vue reste indispensable pour juger, c'est donc « à vue de nez » qu'on fait une estimation.
Anglais:
at a guess, by rule of thumb
Allemand:
frei nach Schnauze, über den Daumen gepeilt
Expression proverbiale française qui essaye d’expliquer par une métaphore que suite à des suppositions, tout devient possible. L’ironie émise montre l’absurdité quant à l’émission d’hypothèse pour parvenir à une conclusion sur mesure et arrangeante. Selon certaines interprétations cette expression est très ancienne et viendrait d’un ancien adage gaulois où avec des si, on mettrait Lutèce en amphore.
Anglais:
if ifs and ands were pots and pans, there would be no work for tinkers’ hands
Allemand:
wenn das Wörtchen “wenn” nicht wär, wär mein Vater Millionär
Anglais:
with bag and baggage
Allemand:
mit Kind und Kegel
Cette expression utilise le nom d’un objet pour désigner un signe monétaire. La « bouchée de pain » correspond à l’idée d’un minimum de nourriture ce qui se définirait par un transfert du domaine de la nourriture à celui de valeur pour restituer les réalités de la survie dans l’expression de la faible valeur d’échange.
Anglais:
to buy something for a song
Allemand:
etwas für einen Apfel und ein Ei kaufen
C'est au tout début du XVe siècle que cette expression est apparue. Le mot « poche » désignant ici un sac, le sens de l'expression est facile à comprendre.
Anglais:
to buy a pig in a poke
Allemand:
die Katze im Sack kaufen
Il n’est pas besoin de beaucoup réfléchir pour comprendre le sens de cette locution verbale.
Anglais:
to get to the bottom of things
Allemand:
den Dingen auf den Grund gehen
Cette expression vient du début du XIXe siècle. Le rapprochement d'une pièce d'habillement et d'un animal est depuis longtemps utilisé pour exprimer non seulement le ridicule de celui qui s'habille très mal, mais aussi, par extension, l'association de deux objets qui n'ont rien à faire l'un avec l'autre.
Anglais:
to fit like a round peg in a square hole
Allemand:
wie die Faust aufs Auge passen
Expression française basée sur une métaphore simple à interpréter. Elle rappelle le bateau qui se laisse emporter par le vent en errant sans but pour voir où le courant mène. Cela rappelle de fait d’errer sans plan ni rigueur, de manière désordonnée et naturelle.
Anglais:
a happy go lucky hit or miss approach, to do something in a haphazard/ slapdash way, any old how
Allemand:
irgendwie, schlampig
Quand on dit à quelqu’un d’aller se faire voir chez les Grecs, on lui souhaite plutôt d’aller subir des relations non consenties … Mais pourquoi chez les Grecs? Il faut remonter il y a bien longtemps, à l’époque de la Grèce antique, où la pédérastie faisait partie des mœurs de la société. Alors quand on propose à quelqu'un d'aller chez les Grecs, c'est parce qu'on veut rapidement s'en débarrasser et qu'on lui souhaite « bien du plaisir » une fois arrivé là-bas.
Anglais:
to be told to get lost, to go to Hell
Allemand:
dahin gehen, wo der Pfeffer wächst, rutsch mir den Buckel ‘runter (va voir ailleurs si j’y suis !)
Cette expression existe sous différentes variantes depuis le Moyen Âge. Au XVIe siècle, l'eau qui vient au moulin était associée à un profit ou un avantage, ce qui s'explique parfaitement puisque lorsque le meunier avait de l'eau à son moulin, il pouvait travailler et s'enrichir. Au XVIIe, lorsqu'on se procurait ou procurait à quelqu'un un avantage matériel, on disait amener de l'eau à son moulin. L'expression ne s'utilise plus actuellement que pour des débats ou les joutes verbales ou pour désigner des arguments qui étayent une thèse.
Anglais:
to bring grist to someone’s mill
Allemand:
Wasser auf jemandes Mühlen / Mühle sein
L’origine de cette expression date de début du XXe siècle. Il n'est pas besoin de beaucoup réfléchir pour comprendre la métaphore. C’est le côté incongru, malvenu qu’il faut retenir.
Anglais:
to turn up at the awkward moment, like a horde of ants at a picnic
Allemand:
ungelegen kommen
Le carême désigne la période de quarante-six jours, de mardi gras à pâques où excepté les dimanches, les catholiques se devaient d'observer le jeûne et delà, le mois de mars ne pouvait faire autrement que tomber pendant le carême. De ce fait, dire au XIVe siècle de quelqu'un « qu'il arrivait comme mars en carême » insinuait qu'il survenait de façon régulière, prévisible et infaillible. A partir du XVIIe siècle, cette expression prit le sens de « arriver à propos » passant de l'idée d'un moment inévitable à celui d'instant propice.
Anglais:
as sure as night follows day
Allemand:
so sicher wie das Amen in der Kirche
C'est au XIIIe siècle que le mot « tournant » désigne d'abord « un endroit où un corps présente une courbure » puis, très peu de temps après, un endroit où une voie tourne. C'est ce dernier sens qui est resté aujourd'hui et qui nous intéresse. Or, à un tel tournant, il est facile de se cacher et de surprendre quelqu’un. Voilà pourquoi, avec un sens figuré, notre expression existe depuis le milieu du XXe siècle.
Le « tournant » désigne ici l'occasion où il sera possible de surprendre la personne et, dans le cas où on lui veut du mal, de lui faire subir la vengeance souhaitée.
Anglais:
to be waiting for a chance to get even with somebody
Allemand:
es jemandem bei erstbester Gelegenheit heimzahlen
L’origine la plus probable vient d'une ancienne signification de « couleuvre » qui désignait aussi une insinuation perfide, une hypocrisie mensongère, le genre de chose à laquelle il n'est pas toujours simple de répondre et qu'on doit alors subir sans piper mot.
Anglais:
to swallow the pill, to bite the bullet, to eat crow
Allemand:
in den sauren Apfel beiβen müssen, die Kröte schlucken
Cette expression est facile à comprendre. C'est sur le dos qu'un homme peut porter de lourds fardeaux (sac de ciment, gros fagot de bois, sac à dos bien rempli...).
Celui qui a bon dos, c'est celui qu'on charge indûment de la responsabilité d'une faute qu'il n'a pas commise.
Anglais:
to have broad shoulders
Allemand:
einen breiten Buckel haben
Au XVe siècle, la mine était employée pour parler de l'apparence, ou alors simplement du visage. L'expression « avoir bonne mine » est donc apparue pour parler de gens dont le teint rosé laisse présager de leur bonne santé. L'expression négative « ne pas payer de mine » arrivera un peu plus tard.
Anglais:
to look healthy, well
Allemand:
gut aussehen
L’origine de cette expression vient du XVIIe siècle et s’applique plus généralement à une personne âgée. Avoir « bon pied », c'est à la fois être stable en position debout et pouvoir marcher rapidement. Avoir « bon œil », c'est avoir une très bonne vue. Celui qui combine les deux est donc assurément en bonne santé. Mais si le sens d'aujourd'hui paraît clair, on peut noter que le Dictionnaire de l'Académie de 1694 indiquait :« On dit au figuré « bon pied bon œil » pour avertir un homme de prendre garde à lui. Et, que « il faut avoir bon pied bon œil avec quelqu'un », pour dire, que « il faut être extrêmement alerte pour s'empêcher d'en être surpris ». Autrement dit, si la notion d'une personne alerte était déjà bien présente, c'était plus pour favoriser la vigilance et la capacité à échapper aux mauvais coups.
Anglais:
to be as fit as a fiddle
Allemand:
fit wie ein Turnschuh
Au XVIIe siècle, lorsque l'on voulait figurer que quelque chose n'était pas grave, on disait « qu'il n'y avait pas de quoi fouetter un chat ». C'est de cette expression que provient « avoir d'autres chats à fouetter » qui signifie que l'on a des préoccupations beaucoup plus importantes. La métaphore du chat dans cette expression reste cependant inexplicable.
Anglais:
to have other fish to fry
Allemand:
Wichtigeres zu tun haben
Au XVIIe siècle, l'expression s'appliquait exclusivement aux femmes, les « restes » désignant ce qu'il « reste » de la beauté passée d'une femme ayant atteint un certain âge, après que le temps a fait ses ravages. De nos jours, on peut dire exactement la même chose d'un homme.
Anglais:
to look young, to be well preserved, still have what it takes
Allemand:
noch ganz gut beieinander sein
Cette expression, qui date de la première moitié du XIXe siècle, vient simplement des picotements que l'on ressent, principalement dans un membre, lorsqu'une mauvaise position gardée pendant trop longtemps bloque la circulation sanguine normale.
Cette sensation est comparable à celle que provoquerait une armée de fourmis qui grouillerait sur la peau. Par extension, comme il faut remuer pour faire disparaître ces « fourmis », on utilise aussi cette locution pour quelqu'un que l'envie de bouger ou de partir démange.
Anglais:
to have pins and needles in the legs/arms...
Allemand:
Ameisen in den Beinen/Armen haben
Cette expression est facile à comprendre. Une personne qui aurait un ou des oursins dans sa poche ou dans son porte-monnaie, éviterait intelligemment d'y fourrer la main pour en retirer quelque argent.
Anglais:
to have deep pockets and short arms
Allemand:
einen Igel, Stacheldraht in der Tasche haben
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il ne s'agit pas d'une comparaison avec l'animal le lynx, il s'agit en réalité d'un personne de la mythologie grecque du nom de « Lyncée ». L’Argonaute Lyncée qui accompagna Jason à la conquête de la Toison d'Or avait des yeux lui permettant de voir à travers les nuages, jusqu'au fond de la mer ou même à travers les rochers et murs. C'est simplement la confusion entre le nom du compagnon de Jason et celui du félin qui, dans le langage populaire, a provoqué la création de l'expression. C'est donc de ce mythe que vient l'expression avoir un œil de lynx quand on qualifie la vue de quelqu'un de perçante par exemple.
Anglais:
to have eyes like a hawk
Allemand:
Augen wie ein Luchs haben
L’origine de cette expression remonte au XVIIIe siècle et renvoie à des procédés de jugement différents envers quelqu'un ou quelque chose et selon des règles différentes. De ce fait, juger deux cas analogues avec deux poids et deux mesures équivaut à ne pas appliquer les mêmes critères pour l'un et l'autre, d'où l'injustice.
Anglais:
to have, apply double standards
Allemand:
mit zweierlei Maß, Ellen messen
L’expression remonte à la deuxième moitié du XIXe siècle et qui définit le chien dans le sens de coquin et comme insulte désignant quelqu'un que l'on traite avec mépris. Dans ce cas typique c'est plutôt le sens de canaille qui prime, à savoir une femme qui a un certain charme, une beauté intérieure, attirante, fascinante.
Anglais:
to have sex appeal, oomph, to be hot
Allemand:
ein gewisses Etwas haben, Sex appeal haben, scharf , geil sein
Cette expression date de la moitié du XXe siècle et est considérée comme vulgaire, sortie tout droit du dictionnaire argot. Or conformément à cette langue, le « cul » se définissait comme synonyme de chance et pas seulement le postérieur. De plus le « pot » et le « bol » toujours dans le langage argot ont désigné depuis la fin du XIXe siècle à la fois l'anus et le postérieur.
Anglais:
to have a stroke of luck, to be jammy, to be a jammy git (familier)
Allemand:
Schwein haben
L’origine de cette expression remonte au milieu du XIXe siècle. Elle était utilisée pour dire ne pas manquer de ressources, allusion faite au pain qui se conservait longtemps, offrant la possibilité d'en avoir plusieurs d'avance et pouvoir tenir longtemps sans risque de famine. Elle prendra au début du XXe siècle le sens actuel à savoir celui renvoyant au travail difficile du boulanger qui doit pétrir le pain longuement sur la planche ou au pain qu'il faut gagner péniblement.
Anglais:
to have a lot on one's plate, to be snowed under with work, to have hands full
Allemand:
viel um die Ohren haben, alle Hände voll zu tun haben
Expression qui puise ses origines dans le milieu de la marine. En effet, elle compare un homme saoul à un bateau qui vogue sur l'eau poussé par le vent à une destination incertaine. Le bateau qui avancerait face au vent serait obligé de tirer des bords et donc de pencher en avant comme la marche de celui qui est ivre. Ce bateau vogue soumis aux caprices du vent dans toutes les directions comme l'ivrogne qui ne tient plus debout et continue de tituber dans tous les sens.
Anglais:
to be three sheets to the wind
Allemand:
gut, ordentlich einen im Tee haben
Cette expression est attribuée à Diderot qui la cita en premier lieu dans un ouvrage à la fin du XVIIIe siècle. Il faisait alors référence à l’escalier pour montrer que la repartie qu’il aurait dû avoir ne lui était venue à l’esprit qu’une fois arrivé en bas des escaliers.
Anglais:
to be slow -witted
Allemand:
nicht schlagfertig sein
Malheureusement, voilà une expression dont l’origine reste inconnue.
Elle est citée par Joris-Karl Huysmans en 1884 dans "A rebours" mais son origine reste obscure.
Elle se disait aussi autrefois « avoir l'estomac aux talons ».Et il en existait également une version en argot attestée par Gaston Esnault en 1898 : « Avoir l'estom dans les gadins » (les gadins' étaient les souliers à cette époque, signification argotique aujourd'hui oubliée).
Anglais:
to be as hungry as a bear, a horse, a hawk
Allemand:
heiβhunger haben, Kohldampf schieben,Knast haben,einen Bärenhunger haben
La « berlue » viendrait d'un mot provençal (beluga) qui signifie « ébloui ». La berlue est également une lésion de la vue qui fait apparaître des objets qui n'existent pas. Cette expression est donc née de cela et on l'emploie pour une personne qui a cru voir ou apercevoir quelque chose ou quelqu'un.
Anglais:
to see things, to be seeing things
Allemand:
nicht richtig sehen
La bougeotte, c’est tout simplement la manie, l’envie de bouger, de voyager d’un lieu à un autre.
Anglais:
to have itchy feet, to have ants in one’s pants
Allemand:
Reisekribbeln fühlen, Fernweh haben, kein Sitzfleisch haben
Attention, il n'est point ici question de la « côte », mais de la « cote » au sens d'appréciation, de note, de valeur, comme on le trouve dans la « cote d'alerte », la « cote mobilière » ou la « cote » d'une action en bourse, « cote » s'écrivait auparavant « quote » et vient du latin médiéval « quota ». Ici, c'est le sens d'appréciation qui est retenu, quelqu'un qui a la cote étant quelqu'un de très apprécié car, bien que l'expression ne contienne aucun adjectif, la « cote » est implicitement élévée. Une ancienne forme de l'expression était « être à la cote ».
Anglais:
to be the bee's knees, to be very popular
Allemand:
guten Ankratz haben, geachtet sein, Schlag bei jemandem haben
Expression du milieu du XVIIe siècle. Fleury de Bellingen, grammairien du XVIIe siècle, explique l'origine de l'expression par l'extrait d'un conte qui rapporte un dialogue entre le Démon et un charbonnier entêté. En effet, selon l'histoire, le Diable déguisé en ermite demanda au charbonnier en qui il croyait. Ce dernier répondit « à ce que l'église croit ». Le diable non satisfait de la réponse demanda ce en quoi croyait l'église, question à laquelle le charbonnier répartit de la même manière en disant « à ce que je crois ». Autant dire que le « charboniais » de ce conte ne fonde sa foi sur aucun argument théologique ou philosophique. Il croit ce que l'Église lui dit, sans même savoir vraiment de quoi il s'agit, être capable de l'expliquer et de le défendre.
Anglais:
to have blind faith
Allemand:
Köhlerglaube haben
Anglais:
to be full of beans
Allemand:
super drauf sein, in Form sein
Cette expression daterait du XVIIIe ou du XIXe siècle. La gueule désigne la bouche devenue aussi sèche que du bois.
Anglais:
to have a hangover
Allemand:
einen Kater haben
Nous connaissons tous l'expression « avoir la main » pour dire que quelqu’un est habile dans un domaine particulier. Lui ajouter le mot vert, cela ramène à la couleur des plantes, des herbes, des végétaux... le sens exprime l'habilité d'une personne avec les plantes.
Anglais:
to have green fingers
Allemand:
einen grünen Daumen haben
La poix était une sorte de colle visqueuse fabriquée à partir de résine de pin, de résine de sapin ou de goudron de bois. C'est de cette substance qu'est né le verbe 'poisser' (enduire de poix) au XVIe siècle et de ce verbe que la 'poisse' a été tirée avec, dans son sens figuré de « malchance » (au début du XXe siècle), une allusion à cette matière dont on n'arrive à pas à se défaire, comme on n'arrive pas à se dépéguer (comme ils disent en Provence) d'une malchance tenace.
Anglais:
to have rotten luck, to be jinxed
Allemand:
Pech haben, ein Pechvogel sein
L’expression est facile à comprendre. L'image de cette tête posée à cet endroit, bien centrée et bien en équilibre, a été à l'origine de cette idée de personne équilibrée car la tête est le siège de l'esprit : celui dont l'esprit est à sa place est symboliquement quelqu'un de sensé.
Anglais:
to be level headed, to have one’s head screwed on
Allemand:
mit beiden Beinen auf der Erde stehen
C'est une expression imagée afin de qualifier quelqu'un qui a tendance à rêver. On imagine que sa tête se situe dans les nuages et donc qu'il n'a aucun sens des réalités qui l'entourent.
Anglais:
to have one’s head in the clouds
Allemand:
in den Wolken schweben, ein zerstreuter Professor sein
L’origine de cette expression est inconnue, mais on l’explique souvent par les trois définitions possibles du bourdon : soit celle liée à l’insecte à cause du bruit produit par celui-ci et qui pourrait être identique à celui que l’on a dans la tête quand on n’a pas le moral, soit par l’explication typographique (oubli d’un mot), soit par la définition d’une grosse cloche qui carillonnait lors des graves événements nationaux.
Anglais:
to have the blues, to be moody, to mope
Allemand:
Grillen fangen, trübsinnig sein
Le mot « bras » est depuis longtemps utilisé comme un symbole d'autorité, de puissance (« le bras de la justice » ou « le bras de Dieu », par exemple). Et, bien entendu, plus ce « bras » est long, plus son rayon d'influence est grand.
D'ailleurs, lorsqu'elle a écrit : « Voyez comme Mme de La Fayette se trouve riche en amis... elle a cent bras, elle atteint partout », Mme de Sévigné n'a pas manqué de souligner l'importance du « bras » pour obtenir des avantages.
Littré utilise une forme au pluriel (« avoir les bras longs »). Pourtant, lorsque le mot est utilisé dans des expressions évoquant la force, la puissance, comme ici, le « bras » reste au singulier.
Anglais:
to wield a lot of influence, to pull strings
Allemand:
den längeren Arm haben
Le mot « chamade » vient de l’italien « ciamada », qui signifiait « clameur, appel ».
La chamade est un roulement de tambour ou une sonnerie de trompette qui était utilisée au cours des batailles ou des sièges pour indiquer qu'on souhaitait se rendre ou qu'on demandait une trêve pour ramasser ses morts.
Anglais:
to have butterflies in one’s tummy/stomach
Allemand:
Schmetterlinge im Bauch haben, das Herz schlägt mir bis zum Hals
L'expression date du XVIIIe siècle et fait référence au cœur en tant que siège des émotions. Elle figure qu'une personne a le cœur, donc les émotions et les sentiments, sur la main, autrement dit qu'elle est prête à offrir. On imagine également une main tendue, symbole encore plus puissant de solidarité et de générosité.
Anglais:
to be big-hearted, open-handed
Allemand:
gutherzig sein
Le compas permet d'avoir une information précise ou d'exécuter quelque chose avec précision. Avoir le compas dans l’œil, c'est avoir un œil capable de remplacer un instrument de mesure, de juger avec précisions des longueurs, des volumes et diverses autres choses mesurables. Pour un marin, c'est aussi pouvoir estimer le bon cap sans instrument.
Cette expression semble apparaître pour la première fois au XVIIIe siècle chez Saint-Simon dans ses Mémoires.
Anglais:
to have an accurate eye
Allemand:
ein gutes Augenmaβ haben
Auparavant, la première forme de cette expression était « mettre le couteau sur la gorge », ou encore « mettre le pied sur la gorge ». L'image utilisée est celle d'un homme écrasant son adversaire du pied en signe de victoire. Il en est de même avec le couteau posé sur la gorge, geste très menaçant et qui signifie que l'on est en position de faiblesse. L'expression a gardé ce sens d'être menacé.
Anglais:
to have a knife to your throat
Allemand:
das Messer sitzt mir an der Kehle
Expression du XIVe siècle qui puise ses origines dans les croyances populaires de l'époque. En effet, depuis toujours, les gens ont accordé au diable des pouvoirs extraordinaires. De ce fait si ce démon tendait à s'emparer du corps humain, celui-ci se remplirait d'une vivacité surnaturelle.
Il est à remarquer qu'au début du XXe siècle, au cours des années 1920 appelées années folles, avoir le diable au corps prend une connotation érotique en assimilant le corps à la chair et le diable au désir.
De ce fait, cette expression tend à prendre plusieurs insinuations en fonction de son intonation: Admirative pour la personne vivace, sévère envers la turbulence d'un enfant et contenant de la désapprobation envers l'adultère.
Anglais:
to be a real handful, a real devil
Allemand:
den Teufel im Leib haben
Voilà une expression tombée en désuétude dont le sens est un peu variable selon les dates et auteurs, mais avec une image pourtant constante de confort et de plaisir.
Cette expression semble dater du XVIe siècle (on la trouve chez Clément Marot en 1531), mais, bizarrement, on en trouve des significations plus ou moins variées au fil du temps ou des ouvrages. Ainsi, la version de 1694 du Dictionnaire de l'Académie Française indique qu'elle désigne des gens débauchés, donc au-delà de simples notions de bien-être physique et alimentaire. La version de 1762 dit qu'elle désigne des personnes qui aiment leurs aises et la bonne chère (il n'est plus question de débauche) et celle de 1832 change encore un peu la signification qui s'appliquerait à des gens qui prennent toutes leurs aises en mangeant (ce qui élargit le sens à tous ceux qui mangent, pas uniquement à ceux qui apprécient fortement cette activité et ce qu'ils ont dans leur assiette).
Enfin, Littré indique que, au figuré, l'expression désigne des gens qui prennent toutes leurs aises, éliminant purement et simplement l'idée du repas.
Anglais:
to sit down comfortably at the table
Allemand:
gemütlich, bequem am Tisch sitzen
Au sens propre, quand on sait que la poupe est l'arrière du bateau, alors que la proue est l'avant, on se doute que, pour avancer facilement, le marin préfère largement avoir le vent en poupe, soufflant depuis l'arrière vers l'avant du bateau, que face à lui.
Donc, quand le vent est dans ce sens souhaité, notre homme de mer peut considérer être favorisé.
C'est ainsi que, par simple extension et au figuré, notre expression a été utilisée, dès le XIVe siècle, pour désigner ceux qui sont aidés par le sort, qui sont favorisés et qui, par conséquent, ont tendance à réussir ce qu'ils entreprennent.
Anglais:
to be on a roll, to have the wind in one’s sails
Allemand:
Aufwind haben
Expression familière dont l'origine n'est pas très claire mais nous pouvons affirmer qu'elle est récente et a été popularisée à la fin du XXe siècle. A l'origine, ces boules désignaient sans conteste les gonades mâles ou testicules. Quant aux glandes, la gestuelle qui accompagne « avoir les glandes » montre qu'elles symbolisent plutôt les amygdales ou des ganglions. Il est à remarquer que cette expression est souvent employée dans les prisons françaises pour dire « avoir le cafard ».
Anglais:
to be shit-scared (peur), to be pissed off, hacked off (énervement)
Allemand:
auf der Palme sein, einen dicken Hals haben, auf achtzig sein (énervement), Schiss vor etwas/jemandem haben (peur)
Au XIVe siècle, cette expression signifiait « avoir faim ». Puis le côté dur et agressif des dents a provoqué une transformation vers le sens qu'elle a aujourd'hui.
Anglais:
to have one’s sight set high, to have drive, to be an eager beaver
Allemand:
sehr ehrgeizig sein, Karrieregeil sein, leistungsorientiert sein
Expression facile à comprendre qui se baserait sur les métaphores des pieds et de la terre pour décrire celui qui est pragmatique car la réalité se définirait comme étant le monde qui nous entoure et donc la terre où les pieds y seraient collés.
Anglais:
to have both feet on the ground
Allemand:
auf dem Teppich bleiben
L’expression est facile à comprendre. Bizarrement, on ne trouve des traces écrites de l'utilisation de cette expression qu'au XXe siècle, alors que l'usage des sabots était déjà en large perte de vitesse. C'est pourquoi certains lexicographes supposent qu'elle est tout de même antérieure.
Anglais:
to have one’s hands tied, to be between a rock and a hard place, to be lacking in initiative, not to know where to stand
Allemand:
nicht richtig wissen auf welchem Bein stehen sollen
Cette expression est attestée par Esnault en 1916.
Il semblerait qu'elle soit tirée du verbe « jeter » au sens ancien de « faire jaillir, sortir de soi » datant du XIe siècle. Ce qui peut se traduire par « évacuer des sécrétions » Ne dit-on pas, en effet, « faire dans sa culotte » lorsqu'on a très peur. On retrouverait alors dans notre expression l'association habituelle de la peur avec l'excrétion fécale. Quant à « trouille », encore une fois un mot qui est lié à notre postérieur! « Trouille » vient du néerlandais « Drollen », qui signifie tout simplement « chier ». On peut rapprocher cette expression de « chier dans son froc », ou « avoir la pétoche » par exemple.
Anglais:
to have the heebie-jeebies, to be scared pantless / shitless, to have one’s heart in one's boots
Allemand:
kalte Füsse kriegen, Schiss/Muffe haben, Fracksausen haben
Vous avez sûrement déjà constaté, dans un moment de grande faim, et face à un plat qui vous plaît beaucoup, l'afflux soudain de salive que provoque dans votre bouche la divine odeur qui se dégage de cette nourriture qui excite votre envie.
Il ne faut pas chercher plus loin pour comprendre le premier sens de cette expression.
C'est ce phénomène réflexe de plaisir anticipé qui, par extension, fait que toute attente de quelque chose qui nous tente ou nous intrigue fortement nous met l'eau à la bouche.
Si la forme actuelle de l'expression n'est pas précisément datée, au XVe siècle, on disait déjà avec le même sens « l'eau en vient à la bouche ».
Anglais:
it makes my mouth water,
Allemand:
da läuft mir das Wasser im Mund zusammen,
D'abord, on notera que, si on parle maintenant de plusieurs cordes, le « plusieurs » sous-entendant « beaucoup » ou, généralement, plus de deux, il faut savoir qu'au XIIIe siècle, l'expression est apparue sous la forme « avoir deux cordes à son arc ». Autant dire qu'elle ne date pas d'hier.
Ensuite, quand on parle de plusieurs cordes, on ne sous-entend nullement « en même temps ». Les cordes supplémentaires ne sont là qu'en secours, dans le cas où l'une ou l'autre casserait, permettant ainsi au chasseur de ne pas rentrer chez lui dépité avec un arc inutilisable, autrement dit d'avoir les moyens nécessaires pour parvenir à son but et ramener du gibier.
C'est bien là le sens de notre métaphore : l'individu qui « a plusieurs cordes à son arc »est capable d'utiliser un autre ou d'autres moyens pour parvenir à ses fins ou réaliser son projet si jamais le premier échoue ou se présente mal.
Anglais:
to have other arrows in his quiver, to have more than one string to your bow
Allemand:
mehrere Eisen im Feuer haben, mehrere Pfeile im Köcher haben, mehrere Lösungen in Petto haben
Cette expression a d'abord été associée uniquement aux vins et autres alcools, ce qui se comprend aisément pour un liquide qui vieillit en bouteille, même si la syntaxe bizarre ne semble pas être expliquée.
Puis, par extension, elle s'est appliquée à tout ce qui vieillit, l'Homme en particulier.
Par analogie avec le vin qui se bonifie, elle s'utilise souvent pour désigner quelqu'un qui a acquis ou va acquérir de l'expérience ou de la maturité avec le temps. Mais on l'emploie aussi simplement en synonyme de « vieillir ».
Anglais:
to become experienced, to be an old hand, to get older and wiser, to get long in the tooth
Allemand:
in die Jahre kommen