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L'accord du participe passé, en particulier avec l'auxiliaire avoir, est une difficulté majeure de la langue française. Le Bescherelle désigne même cette règle grammaticale comme "la plus artificielle de la langue française".La règle d'accord du complément d'objet direct qui précède le participe passé serait une "tradition" qui nous viendrait des copistes du moyen-âge. Les moines copistes qui utilisaient la plume pouvaient aisément faire l'accord avec le complément s'il précédait le verbe, mais plus difficilement lorsqu'il se retrouvait beaucoup plus loin dans la phrase. Il était donc fréquent que l'accord soit omis, d'où la règle qui veut que l'accord se fasse avec le participe passé lorsque le complément direct est situé avant le verbe. La fameuse règle du participe passé aurait été décrétée par Clément Marot, un poète français à l'époque de la Renaissance qui, durant sa vie, fut également le poète officiel du roi de France, François Ier. Le roi demanda à Marot d'établir une règle qui régirait l'accord du participe passé. Marot, qui était fortement influencé par l'Italie et sa langue, utilisa une règle d'accord des participes inspirée par la grammaire italienne et qui s'apparente à celle que nous appliquons encore de nos jours : l'accord se fait avec le nom ou le pronom qui précède le verbe. La règle entraînera une multitude de complications, ce qui fit dire à Voltaire: "Marot a ramené deux choses d'Italie: la vérole et l'accord du participe passé. Je pense que c'est le deuxième qui a fait le plus de ravages". Le but de ce petit guide non exhaustif et de permettre, aux étudiants ou toute autre personne intéressée de maîtriser les règles et particularités les plus courantes concernant l'accord du participe passé, de savoir le conjuguer et l'accorder à bon escient. Pour chaque singularité sur laquelle les puristes n'ont pas pu se mettre d'accord, nous avons essayé de retenir l'opinion moyenne, c'est-à-dire l'usage le plus courant.
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Veröffentlichungsjahr: 2019
Avant-Propos
Chapitre 1 : La formation du participe passé
Chapitre 2 : L’accord du participe passé avec l’auxiliaire ÊTRE
Chapitre 3 : L’accord du participe passé avec l’auxiliaire AVOIR
Chapitre 4 : L’accord du participe passé des verbes impersonnels
Chapitre 5 : Le participe passé précédé du pronom « EN »
Chapitre 6 : Le participe passé suivi d’un infinitif
Chapitre 7 : L’accord du participe passé avec un adverbe de quantité
Chapitre 8 : Cas particuliers (1)
Chapitre 9 : Cas Particuliers (2)
Chapitre 10 : L’accord du participe passé des verbes pronominaux
Chapitre 11 : Cas particuliers (3)
Chapitre 12 : L’accord du participe passé en un coup d’œil
Chapitre 13 : A vous de jouer. Exercices
L’accord du participe passé, en particulier avec l’auxiliaire avoir, est une difficulté majeure de la langue française. Le Bescherelle désigne même cette règle grammaticale comme « la plus artificielle de la langue française ». La règle d’accord du complément d’objet direct qui précède le participe passé serait une « tradition » qui nous viendrait des copistes du moyen-âge. Les moines copistes, qui utilisaient la plume, pouvaient aisément faire l’accord avec le complément s’il précédait le verbe, mais plus difficilement lorsqu’il se retrouvait beaucoup plus loin dans la phrase. Il était donc fréquent que l’accord soit omis, d’où la règle qui veut que l’accord se fasse avec le participe passé lorsque le complément direct est situé avant le verbe. La fameuse règle du participe passé aurait été décrétée par Clément Marot, un poète français à l’époque de la Renaissance, qui, durant sa vie, fut également le poète officiel du roi de France, François 1er . Le roi demanda à Marot d’établir une règle qui régirait l’accord du participe passé. Marot, qui était fortement influencé par l’Italie et sa langue, utilisa une règle d’accord des participes inspirée par la grammaire italienne et qui s’apparente à celle que nous appliquons encore de nos jours : l’accord se fait avec le nom ou le pronom qui précède le verbe. La règle entraînera une multitude de complications, ce qui fera dire à Voltaire : « Marot a ramené deux choses d’Italie : la vérole et l’accord du participe passé. Je pense que c’est le deuxième qui a fait le plus de ravages ». Le but de ce petit guide non exhaustif est de permettre aux étudiants ou à toute autre personne intéressée de maîtriser les règles et particularités les plus courantes concernant l’accord du participe passé, de savoir le conjuguer et l’accorder à bon escient. Pour chaque singularité sur laquelle les puristes n’ont pu se mettre d’accord, nous avons essayé de retenir l’opinion moyenne, c'est-à-dire l’usage le plus courant.
L’auteur
Jean Piètre-Cambacédès est né à Marseille en 1946. Après des études en linguistique générale, en allemand et en anglais à l’Université d’Aix en Provence et plus tard à l’University of London, il a enseigné l’allemand, l’anglais et le français en République Centrafricaine, en Allemagne et en Angleterre. Il était Head of Faculty / Directeur des études dans un lycée pilote de la banlieue de Londres jusqu’’en 2001.
Un grand merci à Christian Meunier qui a participé activement et patiemment à l’élaboration de ce livre. Sans lui, comme d’habitude, ce livre serait resté sous forme de manuscrit au fond d’un tiroir.
C’est une des difficultés de la langue française : un certain nombre des règles régissant l’accord du participe passé sont parfois ignorées voire chahutées à l’écrit comme à l’oral.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de rappeler brièvement à quoi sert le participe passé et comment il se forme.
Le participe passé est utilisé pour former les temps composés de la voix active ou passive. On l’utilise avec les auxiliaires être et avoir :
Il a
dormi
toute la nuit
Cette pièce de théâtre est
appréciée
par les critiques.
Le participe passé peut aussi être utilisé sans auxiliaire. Il prend alors la valeur d’un véritable adjectif comme dans l’exemple suivant :
Les choses pensées ne valent pas les choses dites.