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Lilly, une jeune trentenaire parisienne, déteste Noël, qui doit toujours se dérouler dans sa "formidable" famille, tradition oblige. Cette année, elle avait pourtant anticipé pour être à la hauteur de sa soeur et de son frère. Mais rien ne se déroule comme prévu. Et le compte à rebours va commencer. Il ne lui reste plus que dix petits jours pour retrouver un conjoint et dénicher des cadeaux pour tout le monde. Mission impossible ! Mais c'est sans compter sur sa meilleure amie qui va tout faire pour la booster avec des idées plus originales les unes que les autres.
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Seitenzahl: 65
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Noël J-10
Noël J-9
Noël J-8
Noël J-7
Noël J-6
Noël J-5
Noël J-4
Noël J-3
Noël J-2
Noël J-1
Noël Jour J
Note de l’auteure
DE LA MEME AUTEURE
Page de copyright
Je ne sais pas pour vous, mais, me concernant, je déteste Noël. Les décorations, le sapin, les guirlandes qui scintillent, le papa Noël accroché au balcon (si on a la chance d’en avoir un, de balcon), les cadeaux… c’est sympa. Je pourrais aussi ajouter les faux sucres d’orge, les faons, les peluches en tout genre (j’en suis fan), les ours illuminés, tout comme les rennes ou les bonshommes de neige. La liste n’est pas exhaustive. Mais, tout le reste ?
Chez nous il faut fêter Noël en famille et c’est bien là le problème ! Comme on a coutume de le dire, on ne choisit pas sa famille ; j’essaye de bien choisir mes amis.
Je me présente : Lilly (avec deux « l », pour m’envoler je ne sais où), pure Parisienne, trentetrois ans, célibataire et chômeuse. Je vais cette année encore me retrouver au milieu de mes parents, mariés depuis des lustres, de ma soeur et de mon frère, tous deux casés avec d’extraordinaires bambins. Je suis en fait le vilain petit canard ou le mouton noir, au choix. Je fais littéralement tache au sein de cette fratrie. Vous comprendrez pourquoi au fil de mon histoire.
Cette année, qui s’annonce encore pire que d’habitude, voici mon premier problème : je n’ai pas annoncé mon licenciement. Pour une raison que j’ai bien du mal à admettre puisque je déteste l’injustice et, dans mon cas, j’en suis la parfaite victime. On ne communique pas trop par téléphone et quand bien même, je n’aurais pas eu l’idée de glisser cette information de première importance entre deux discussions. Chez nous, on ne parle pas de ce qui fâche.
Un problème n’arrivant jamais seul (ça s’appelle « la loi des séries ») : j’avais prévenu mes parents au cours d’une réunion familiale que, cette année, je viendrai accompagnée. « Enfin ! » s’était exclamée ma mère. J’étais censée débarquer avec l’homme de ma vie, le seul, l’unique, l’inclassable, l’inespéré. Sauf que je me retrouve aujourd’hui célibataire et vous imaginez facilement le drame.
L’adage « Jamais deux sans trois » étant fait pour moi, je dois bénéficier d’un karma pourri ou avoir commis des horreurs dans une vie précédente. Peut-être ai-je offert une pomme empoisonnée à quelqu’un, ou que sais-je encore. Le troisième problème est le suivant : je dois trouver des cadeaux pour tout le monde.
C’est bien beau, cette histoire de père Noël, mais il ne va pas m’être d’une grande aide : à mon âge, je sais pertinemment qu’il n’existe pas. Donc qui va se coltiner la corvée ? La reine des cruches qui n’anticipe et ne retient rien ! Et pour couronner le tout, je ne me rappelle pas l’âge de mes neveux et nièces ! On se voit si peu, pas évident pour choisir quoi que ce soit.
Tout cela n’est vraiment pas gagné, surtout si j’ajoute qu’il ne me reste que… dix petits jours avant cette date formidable ! Enfin, pour certains.
Je pense que vu l’exposé de ma situation, vous êtes facilement en mesure de comprendre pourquoi je commence à m’affoler.
Heureusement que je peux compter sur ma meilleure amie, Clara, une très bonne conseillère dans tous les domaines et qui ne me laissera jamais (au grand jamais) tomber. Je l’espère vivement, particulièrement en ce moment.
J’ai du mal à comprendre comment je me retrouve célibataire et sans emploi pile au moment où la plupart des femmes mènent de front carrière et enfant.
Imaginez un peu, j’ai l’âge du Christ au moment de sa mort ! Devrais-je envisager de quitter cette terre avant de fêter mon trente-quatrième anniversaire ? Pas crucifiée, je préfère éviter.
Clara, ma meilleure copine, n’arrête pas de me dire que je suis trop regardante par rapport aux hommes. Vu ses atouts, tout est beaucoup plus simple pour elle, sachant en plus qu’elle a la chance de ne pas s’attacher, alors que moi, je suis un véritable coeur d’artichaut.
Nous ne jouons absolument pas dans la même catégorie. Elle, c’est plutôt « poids plume » et moi « poids lourd », en exagérant légèrement.
Comment sommes-nous devenues aussi proches ? Longue histoire. Promis, je vous raconterai tout, une fois que cette fichue fête sera passée. Si j’en sors vivante, évidemment sinon vous ne saurez rien. Il est coutume de dire que les opposés se complètent, dans notre cas cela se confirme.
Je pense mériter un conjoint pas trop moche, sympa, qui ne ment pas ou qui ne me trompe pas au bout de quelques mois. Serait-ce trop demander dans une relation ? Non, je ne crois pas.
Pour les hommes que je rencontre, si, visiblement. L’amour ne doit pas être fait pour moi car je suis abonnée aux spécimens à fuir et là je suis en mode soft, je tiens à le préciser.
Je ne vais pas vous faire la liste de tous mes déboires (n’allez pas croire que je collectionne les mecs, hein, par contre les désillusions, si). Je dois être une poissarde-née puisque mes histoires d’amour commencent et finissent mal, en général.
Le problème, c’est que pour ma dernière en date, j’y croyais, j’y croyais vraiment. Alors aux dernières Pâques, j’ai eu la bonne idée d’annoncer à mes parents que l’heureux élu m’accompagnerait pour les fêtes.
Ce n’était pas une simple amourette, comme les autres. Exit les tordus, les pervers, les torturés, ceux qui recherchent une deuxième maman. J’avais enfin trouvé le bon, j’étais même prête à publier les bans de mariage et… patatras ! J’ai malencontreusement appris qu’il était déjà marié et que sa femme se trouvait enceinte de sept mois.
Ce fut la double peine. M’étais-je fait des films ? Même pas car, après notre rupture, cet imposteur s’est permis de contester ma vision des choses. Selon lui, j’aurais pu lui poser la question. Comment ? Genre, je suis avec un mec, il me drague, me fait comprendre qu’il a envie de moi, que je suis belle et moi j’aurais dû de suite lui rétorquer : « T’es marié ? » Non mais, quel tordu ! Fallait que ça tombe sur moi, bien sûr ! Il a juste voulu s’offrir du bon temps durant la grossesse de Madame.
Désormais, on ne m’y reprendra plus : je privilégie ma petite technique en regardant d’office s’il y a le moindre signe d’une alliance qui aurait été enlevée avant tout rendez-vous. Cela me semble particulièrement vicieux de draguer une nana en enlevant cette p… de bague à l’annulaire, non ?
D’autant plus qu’il avait des disponibilités certains soirs et week-ends, bien pratique d’avoir un boulot où il est possible de voyager régulièrement.
Horreur, malheur, mon bel étalon s’est évaporé juste avant les fêtes. Mais après que j’ai obtenu un crédit pour lui payer une magnifique bague de fiançailles… Quelle cruche je fais, décidemment.
Comme le dirait mon amie : « Je suis allée plus vite que la musique ». Pourtant je trouvais ça sympa de casser les codes. Pourquoi une femme ne pourrait-elle pas faire la demande ? Que vais-je désormais faire de ce maudit bijou ? J’en ai pleuré durant des semaines, la société Kleenex devrait m’offrir des actions !
Et j’avoue avoir une autre manie : je veux me sentir raccord avec le signe zodiacal de tout prétendant. Désolée, les Gémeaux, je les élimine de suite ! J’ai donné, je ne peux plus. Un coup, c’est blanc, un coup, c’est noir, un jour il t’adore, un jour il te déteste… exténuant ! D’autant plus que tous ceux qui ont croisé ma route, non contents d’être des Gémeaux typiques, se sont en plus montrés experts en méchanceté.
Mon petit coeur fragile n’est plus en mesure de vivre de telles montagnes russes. Je ne sais d’ailleurs pas comment ils font pour se montrer aussi cruels. C’est inné ou c’est acquis, chez eux ? Sans