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Sept années se sont écoulées depuis la mémorable croisière... Après "Débarquez-moi ou je fais un malheur !" et "Aimez-moi... ou je fais un malheur !", retrouvez la famille Nolan avec le retour en force de Gaby, la terrible belle-mère. Clémentin a maintenant vingt-deux ans, les jumeaux (Juliette et Baptiste) ont dix-neuf ans et se cherchent encore. Quant à Charlotte, elle a désormais seize ans et passe son baccalauréat de français. La vie, l'amour, les enfants, les relations entre les membres de la famille, c'est ce qu'explore le dernier opus de cette trilogie où chacun se retrouvera forcément dans l'un des personnages. Prêts à embarquer ?
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Seitenzahl: 94
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Débarquez-moi… ou je fais un malheur ! 2023, roman, tome 1, BoD Éditions
Aimez-moi… ou je fais un malheur ! 2024, roman, tome 2, BoD Éditions
Souvenirs d’enfance 2024, recueil au profit de l’Association Petits Princes, BoD Éditions
Dites-moi que Noël est annulé ! 2024, comédie de Noël, BoD Éditions
« Sème un acte, tu récolteras une habitude ;
Sème une habitude, tu récolteras un caractère ;
Sème un caractère, tu récolteras une destinée ».
Dalaï-Lama
« Écrire, ce n’est pas vivre.
C’est peut-être survivre ».
Blaise Cendrars
1- Qu’on me redonne l’envie
Cinq ans plus tôt…
2- Cabourg, mon amour
3- Ma che cosa fai ?
4- Thomas, ne t’en va pas
5- Tout se joue à l’hôpital
6- La loi de Murphy
7- Ma révolution by Clem
8- Laissez-moi chanter, danser, en liberté
9- Step by step, les études des enfants
10- Gaby : tu pars ou tu pars pas ?
11- Audrey ou comment renaître à la vie
12- Un dîner en amoureux
13- Un aller-simple pour la Bretagne
14- Bye bye Gaby
15- Un plan à mettre en place
16- Audrey prend son indépendance
17- Clem et Steph : confidences pour confidences
18- Gaby, en Bretagne, tu resteras
19- Charlotte et l’amour
20- L’ouragan Steph
21- Trois pour le prix d’un
22- Audrey, la Sagesse incarnée ou pas
23- Secrets de filles
24- Baptiste, mon super héros
25- Baptiste prend son envol
26- Gaby, oh Gaby !
27- L’heure des échographies a sonné
28- L’annonce faite aux papas
29- Charlotte et ses lubies
30- Gaby, le retour
31- Clem et Steph, confidences entre filles
32- Un enfant pour la vie
33- Soir de pleine lune
Épilogue
Remerciements
Je m’appelle Stéphanie, Steph pour les intimes.
Sept années se sont écoulées depuis notre mémorable croisière et cinq autres depuis que mon mari, Thomas, a eu l’accident de voiture qui a failli lui être fatal.
Juliette et Baptiste, nos jumeaux, viennent d’avoir dixneuf ans et cherchent encore un peu leur voie, comme beaucoup de jeunes aujourd’hui.
Charlotte, notre « petite dernière » comme j’aime bien la surnommer, va déjà passer son baccalauréat de français à la fin de l’année scolaire. Je n’en reviens tout simplement pas !
Il est vrai que nous avons traversé une grosse tempête suite à tous ces évènements (dépression de Gaby, ma belle-mère, croisière mouvementée, mon hospitalisation puis celle, beaucoup plus grave, de mon mari).
Mes parents sont restés longtemps à notre domicile ainsi que Gaby, sur une trop longue durée à mon goût en ce qui concerne cette dernière.
Elle m’en a énormément voulu après l’annonce du coma de son fils et m’a même tenue pour responsable de son accident de voiture. Elle ne manque vraiment pas d’air cette femme décidément !
Heureusement que mes enfants et mes parents m’ont soutenue sinon je crois que je n’aurais pas tenu le choc, voire complètement sombré.
La vie a continué pour Clémentine, Charlotte, Juliette et Baptiste. La vie de lycéen, d’étudiant, mais surtout d’humain.
Ils ont grandi beaucoup trop vite avec tout ça.
Je ne vous cache pas que ce fut difficile pour tout le monde.
Si je voulais faire un peu d’humour je dirais qu’aujourd’hui mon mari a un peu « levé le pied » sur sa carrière, enfin je crois, pas certaine du tout. N’a-t-on pas coutume de dire : « Chassez le naturel, il revient au galop ? ». Sans vouloir être méchante : telle mère, tels fils, il me semble.
Je ne suis pas cruelle, je reste juste lucide et ne souhaite cette situation à personne même si, parfois, je ne sais plus où j’en suis. Alors j’évite de me poser trop de questions et tente de vivre au jour le jour. C’est ce que tout le monde devrait faire sauf que l’on ne s’en rend pas compte tant que l’on n’a pas traversé un épisode difficile ; une vraie leçon de vie ces dernières années.
Je n’aime d’ailleurs pas me remémorer l’appel de la police m’annonçant que mon mari était à l’hôpital. Pourquoi avait-il pris cette maudite voiture après une énième dispute ?
Et j’aime encore moins me souvenir de l’état dans lequel j’étais lorsque je suis arrivée aux urgences et que le médecin m’a expliqué qu’il était dans le coma. La police enquêtait pour déterminer si c’était un simple accident, s’il était en état d’ivresse ou s’il y avait eu une défaillance technique. Toutes les hypothèses devaient être envisagées.
La voiture était bonne pour la casse, c’était le moindre de mes soucis. Je m’en voulais tellement de lui avoir asséné aussi brutalement la nouvelle de mon départ pour accompagner des pèlerins sur le chemin de Compostelle.
En y repensant, je n’aurais jamais dû procéder de la sorte. Je m’étais prise pour la nouvelle Maud Ankaoua, la fameuse autrice de plusieurs best-sellers en développement personnel, ou quoi ? Il s’était retrouvé entre la vie et la mort à cause de moi.
Juste après l’accident, les premiers arrivés pour nous soutenir furent mes parents. Ils ne se sont pas posé de question n’habitant qu’à quelques kilomètres de la capitale.
Ils voulaient être à mes côtés pour m’aider avec les enfants, être présents pour nous tous dans cette épreuve.
Il faut que je passe énormément de temps auprès de mon mari puisqu’il paraît que les personnes qui se retrouvent dans le coma ont constamment besoin d’être stimulées.
C’est difficile à vivre car on ne sait pas s’ils nous entendent (de nombreuses expériences ont démontré que si) et la question est surtout la suivante : y aura-t-il un réveil et, si oui, dans combien de temps et dans quel état ?
Selon certaines études, quarante pour cent des personnes se réveillent et parmi elles, la plupart ne gardent que peu, voire pas, de séquelles de leur état comateux. Il faudrait véritablement que j’évite d’aller sur Google pour lire tout et n’importe quoi.
Peut-on s’en empêcher ? Les médecins ne semblent pas trop vouloir se prononcer, je ne peux naturellement que penser au pire et chercher des réponses sur les nombreux forums. Que la personne qui n’a pas fait cela me jette la première pierre !
Mes parents essayent de gérer au mieux la logistique : courses, ménage, devoirs des enfants, notamment concernant Charlotte qui passe son baccalauréat de français, les promenades avec Donut, le petit potager de notre jardin.
Maman ne manque pas de me dire qu’elle est passée mettre un cierge à l’église. Cela m’agace car je ne crois plus du tout en Dieu avec toutes ces épreuves, moi.
C’est sa façon à elle d’avancer, d’y croire pour nous tous. Elle va aussi très, même un peu trop, régulièrement à la messe : deux soirs par semaine ainsi que le dimanche matin. Personne ne veut l’accompagner, même mon cher papa sature. Au départ, il acceptait son engagement catholique ; aujourd’hui il pense comme moi, sans oser le dire à ma mère bien sûr.
Pour s’occuper, il prend soin des plantes de notre jardin et surtout du mini potager que nous avons mis en place il y a quelques années de cela. Au début c’était parti d’une lubie de Clem qui, je vous le rappelle, un jour était végétarienne, voire vegan, et le lendemain plus du tout.
Dernièrement, Charlotte, enchantée par cette initiative, a même décidé de rapporter du fumier de cheval pour faire de l’engrais. Les jumeaux ont été horrifiés tellement ça sentait mauvais, mais, après recherches, il s’est effectivement avéré que le fumier de cheval se révélait riche en éléments nutritifs : un engrais naturel de qualité pour un jardin ou un potager.
Mon père, qui l’emmène à l’équitation, se voit dorénavant en charge de la gestion du fumier ! Il a fallu installer un bac spécifique pour ne pas en mettre partout dans le coffre de son véhicule et rouler fenêtres ouvertes vu l’odeur.
Mais tout ça, c’est la partie plaisante de l’épreuve. Le pire à venir est le retour de… Gaby ! Car, dès l’annonce du drame, elle n’a pas pu s’empêcher de prendre un billet d’avion. Un aller, enfin, plutôt un retour-simple. Elle a planté son Italien, le Lac de Côme, la villa et le Riva. Ce n’était pas nécessaire vu l’état de Thomas.
Comme mes parents sont à mes côtés, elle veut faire de même. Surtout que c’est son fils à elle et que je me retrouve de nouveau dans le rôle de la méchante, même si je ne me suis pas trop étendue sur tout ce qui a précédé le départ de son fils en voiture en pleine nuit. Sinon elle aurait été capable de me décapiter !
Retour à casa mia.
Ma belle-mère n’était pas arrivée depuis une heure qu’elle commençait déjà à tout régenter, j’avais l’impression de faire un mauvais retour en arrière lorsqu’elle avait débarqué de Bretagne plusieurs années auparavant pour une durée-non-déterminée.
Bien évidemment elle pensait être la seule à pouvoir l’en sortir.
La loger fut particulièrement difficile à supporter, mes parents et elle n’ayant absolument pas le même mode de fonctionnement ni les mêmes opinions, sinon totalement opposés.
Mais je ne pouvais en aucun cas lui refuser sa présence chez nous. On a dû se serrer et bien peser chaque mot prononcé, Madame-ma-belle-mère étant tellement susceptible.
Déjà, lorsqu’elle a débarqué à l’aéroport, il a fallu aller la récupérer car elle a tout de suite refusé de prendre un taxi. Un chauffeur voudrait peut-être lui voler ses bagages par le plus grand des hasards ? Ce n’est pourtant pas compliqué de se faire véhiculer de nos jours. Elle n’avait pas confiance… Ben voyons ! À peine arrivée, elle commençait déjà à nous pourrir la vie !
Mon père a rongé son frein, il y est allé, mon brave papa qui ne parle pas beaucoup et qui n’en pense pas moins. Que j’aime son calme, sa sagesse, il faudrait prendre exemple sur lui.
La voiture est grande, il a fallu la mettre en break : il n’y avait pas moins de sept valises ! Je ne sais pas comment elle a fait pour embarquer avec. Mystère, la connaissant, plus rien ne m’étonne.
Et voilà que, dès son apparition, elle nous sert un mélange de franco-italien, pas trop pratique ; tellement drôle pour elle visiblement.
En arrivant chez nous, j’ai vu la tête de mon père, je savais que ça n’irait pas, même en prenant sur lui.
— Je vais de ce pas me reposer dans la chambre de mon fils, merci de monter mes bagages !
— Bonjour Gaby. Cette chambre étant également la mienne, nous vous avons installée dans la dépendance à côté de la maison.
— Quoi ? Vous ne m’accueillez pas chez V-O-U-S ?
— C’est chez nous aussi et vous y serez bien plus tranquille.
— Je ne veux pas être tranquille, je veux que ça bouge, je veux de la vie, moi !
Mon père s’est levé, je lui ai fait signe de laisser tomber, il n’était en aucun cas son majordome. Comment peut-elle se permettre de parler de vie alors que Thomas, son propre fils, est dans le coma ?