Échappée - Ambre Huguel - E-Book

Échappée E-Book

Ambre Huguel

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Beschreibung

"Échappée" est un recueil de poèmes, composé de cinq parties, qui offre une exploration ontologique à la fois profonde et saisissante. Né de la solitude et du besoin d’exil, qu’il soit physique ou métaphorique, il trace un chemin vers la poésie, érigée en refuge salvateur. Dans cet abri de mots et de désirs, l’auteure puise la force et le courage pour interroger les mystères du ciel et les échos silencieux laissés par ce voyage intérieur.

 À PROPOS DE L'AUTRICE 

Ambre Huguel s’identifie à la devise latine Nulla dies sine linea, « pas un jour sans une ligne », qui la guide depuis l’adolescence. Professeure de lettres dans un lycée du sud de la France, elle fait de la poésie un refuge, et partage l’amour des mots avec ses élèves. Ce premier recueil explore avec finesse le pouvoir rédempteur de l’écriture.

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Seitenzahl: 33

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Ambre Huguel

Échappée

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Ambre Huguel

ISBN : 979-10-422-4646-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À Madeleine,

À Jean-Paul,

À Renée et Rose,

À Michel,

À Romane et Sacha.

Préface

Pas un jour sans écrire depuis l’adolescence. Aimant collectionner les bribes, j’ose enfin les partager.

Je commence par la poésie : véritable amante, elle m’accompagne au quotidien. Elle surgit sans prévenir, souvent la nuit.

Ce recueil révèle à quel point mon identité est inséparable de ce langage. J’y trouve inspiration, épanouissement et refuge.

Connaissant l’exil depuis mon plus jeune âge, elle m’a donné asile.

Elle est ma patrie.

Il est donc important pour moi de révéler le pouvoir extraordinaire de la poésie, déjà évoqué par de nombreux écrivains et de l’ancrer au XXIe siècle.

Intemporelle, sa force est aussi universelle.

Lorsque nous perdons un être ou un lieu qui nous sont chers, lorsque nos repères disparaissent, elle reste présente et ses chants font des miracles.

Le recueil part des origines pour évoquer un voyage ontologique, un voyage du moi vers l’infini du cosmos. Voyage en solitaire où l’âme croise quelques compagnes et compagnons dans sa dérive. La mort et les cendres sont omniprésentes, terre de lave qui se fige après le bouillonnement magmatique. Contempler les ossements n’empêche pas de vivre mais colore le jour d’une solennité et d’une gravité qui cohabitent avec la joie et la légèreté.

Ce recueil est, comme beaucoup d’autres, empreint de deuils et de renaissances.

Que la poésie vous accompagne, toujours !

I

Eau de mère

Mises à sac

Cachée derrière les brumes amères

Aussi souvent que je veuille m’en défaire

Cherchant à jeter par-dessus le remords

Les morsures de ces eaux territoriales

Aussi souvent que je veuille m’en défaire

Je reste prisonnière de ces liens

D’amertume toujours leur encre

Rejaillit sur mes vêtements de ville

Et mes souliers salis par le sel

De longues promenades maritimes

Dégorgent de mots lourds et légitimes

Rimbaldiens compagnons qui miment le ressac

Increvables résistants lors des mises à sac.

La carapace

Si tendre soit la chair, la carapace ne parviendra pas à l’entailler.

Si tendre soit la chair, la carapace ne parviendra pas à masquer ses palpitants émois.

Carapace, coque, coquille, enveloppe rigide,

Sur le sable, je compte mes pas et la plante de mes pieds s’incruste de coquillages nacrés.

Coupures infimes où le sang tarde à jaillir,

Je ramasse un crabe mort dont la chair a fui.

Mère, où es-tu ce matin pendant que je ramasse ces mollusques desséchés ?

Mère, es-tu enfermée là-bas dans cet asile inhospitalier ?

L’eau saline des flaques dormantes pique mes coupures et ma face grimace, devenue laide ce matin.

Mère, où es-tu ?

Ton reflux dure trop longtemps et je m’inquiète de ton absence muette.

J’attends ta houle berceuse mais seules les criardes mouettes occupent l’espace vacant du creux que tu as laissé en

moi

L’île de Groix

Lorsque vos filets s’assèchent

Pleins d’un sel limon de pêche

Et ornent d’une résille

Les quais où passe la fille

J’oublie le ressac amer

Lorsque vos galets s’irisent

D’une palette cerise

Et nappent le crépuscule

D’un flamboiement minuscule

J’oublie le ciel aveuglant

Lorsque vos barques s’arriment

Au ponton que l’eau élime