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En ville ou au bord de la Laïta, Olive le Masne nous partage le regard unique d'un enfant, petit elfe de la nature. Ce récit en vers libres nous emporte dans une danse légère et poétique au sein d'un royaume où la fragilité est une grâce.
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Seitenzahl: 19
Veröffentlichungsjahr: 2023
Fais de ta vie un rêve,
Et d’un rêve une réalité.
Antoine de Saint-Exupéry
Grâce
Automne
Au parc des merveilles
Promenade
Rêves
Immuabilité
Hiver
Beauté du ciel
Confidences du soir
Miroiter
Printemps
Zone humide
Silence
Reine
Bruine
Féérie
Penser ses pas
Balade
Temps suspendu
Trésor inestimable
Sanction
Eté
Exotisme
Royaume
Symbiose
Pipistrelle
Magie
Constellations
Un soir de septembre,
Je le vois courir dans ma direction.
L’enfant ne regarde que la lumière
Qui se reflète
Dans les feuilles mordorées.
Plus léger qu’une biche,
Il ne pose pas ses pieds au sol mais
Bondit,
Apparaissant par vagues successives.
Une de ses mains,
Gracile,
Se tient légèrement relevée
Comme l’aile d’un oiseau en vol ;
L’autre porte une longue ramure
Qui apparait soudain
Si vivante…
Il l’agite en s’envolant vers la digue.
Paladin, il file comme une flèche,
Petit bermuda, polo marin, visage fin,
Ivre de liberté.
Ce spectacle aux abords de la rivière Laïta,
Scintillante sous le soleil couchant
Est d’une fulgurante beauté.
Quelques mois plus tard
Je t’observe du haut de mon salon.
En contrebas,
Le jardin.
C’est toujours avec le même mouvement de danse
Que tu sembles habiter ton univers.
Sauter entre les fleurs du bosquet central.
Les effleurer,
A peine.
S’agripper à une branche du bouleau,
Glisser entre les hortensias fanés.
Griffure légère.
Butiner une fleur perdue,
Nez couronné de pollen.
Attraper une feuille,
Courir dans l’enclos des poules.
Quelle est l’organisation de tes jeux ?
Que te racontes-tu dans ton langage
A peine audible,
Ponctué de divers bruitages ?
Tes bras fins s’agitent un peu,
Ton corps se lance dans un équilibre
Précaire.
Les gallinacées sont effrayées.
Petits gloussements.
Tu en plaques une au sol.
Tu la caresses,
Délicatement.
Tu poses ta joue sur ses plumes douces,
Tu lui susurres des mots connus de toi-même.
L’escalier de pierres rosées guide notre regard
Vers les odorantes lavandes en rangées droites,
Puis vers les pins maritimes surplombant
De tendres pittosporum.
Notre escapade se poursuit au pied de sequoias géants aux troncs rouges
Savamment composés d’écorces hexagonales.
Splendide création qui s’élance vers le ciel,
Pure et sans défaut.