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La nuit est un labyrinthe de saphir. Elle recèle de noirceur, trouble la vision et exacerbe tous les autres sens. Elle scintille de doutes et se drape de secrets. La nuit est un espace d'initiation. A la campagne ou en ville, au crépuscule ou à l'aurore, dans la nuit de l'âme ou dans l'éclat d'un feu follet, la nuit se faufile en nous et colore notre vécu d'un cobalt incandescent. Elle intensifie nos expériences et offre un écrin de brume, le creuset de tous les mystères.
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Seitenzahl: 64
Veröffentlichungsjahr: 2022
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VELOURS DE LA NUIT
CLAIR-OBSCUR URBAIN
PIERRERIES
ÉLÉMENTAIRES
SPECTRES ÉCARLATES
MÉLANCOLIE OU LA FÉE BLEUIE
SOMBRE SAUVAGERIE
INITIATION SORCIÈRE
VELOURS DE LA NUIT
la nuit est entrée...
je me dédie à la nuit
lové dans le rubis
les sirènes de mes songes
Étoile tutélaire
CLAIR-OBSCUR URBAIN
je veux Collioure pour moi
Abbot Kinney
il ne manque à Paris que...
Je Cherche un Vampire
Paris, Dix Mille Pas Par Jour
PIERRERIES
Ambre
Améthyste
Pierre de Lune
Saphir
Grenat
alcôve de grenat
ÉLÉMENTAIRES
le lit aux secrets
A l 'ombre de mon cèdre
rue de la Bardère
automne
tramontane
déposer son âme à la rivière
océan
anatomie de la pensée nomade
le sentier des nuées
sel
atelier des rêves
je suis une forêt
La forêt me parle
Dimanche matin
j'invoque la tempête
SPECTRES ÉCARLATES
triangulation fantomatique
éclats
stichomythies nocturnes
Le Parfum
impromptu
géminides
comme un coquillage, mon cœur fait des vagues
la lune
MÉLANCOLIE OU LA FÉE BLEUIE
sa peau n'a pas de frontières
dionysiaques profondeurs
l'oubli de Pandore
nous soliloquons tous
mélancolie collée
tu te rappelles ?
sigil
SOMBRE SAUVAGERIE
Je Viendrai Te Hanter
Odi et Amo
à Layne Staley et à tous les rêveurs compulsifs,
INITIATION SORCIÈRE
Sauvage, sombre et solitaire.
Anthropomorphon
les fées dévêtues
elle rêve
Je veux être initiée
Eau de Feu
Diablesse
Poème alchimique
La Papesse
Imbolc
Références
plonger dans le bleu de la nuit,
le cobalt duveteux d'un ciel encore timide,
embrasser le saphir scintillant pointillé de géminides,
minuit safre s'offre sous le drapé des affres célestes,
si lestes des larmes du jour,
vague à l'âme de velours.
la nuit est entrée dans mon salon,
elle a avalé tout le mobilier,
et m'a enveloppée de sa robe de jais.
drapée de rosée, je pérambule
sous une timide lune,
ce soir je danse sous un nuage
de pipistrelles
ourlant la nuit de sombres dentelles.
le ciel est pigmenté
de pointes adamantines effilées,
mes vœux emplissent l'empyrée.
sous le cèdre qui me relie à l'au-delà,
je laisse la nuit me ravir,
et la brise suave me saisir,
je donne mon corps au nocturne consulat,
jasmin, hiboux, bombyx,
la nuit est entrée en moi.
quand le voile du temps se pose
comme un linceul étanche et morose
sur le chemin de ma vie
entre devoir et déni,
alors,
je me dédie à la nuit.
quand le soleil ne brille plus assez,
et que de gris le jour se revêt,
noyant les passants et les amants
dans des marais de soupirs lents,
alors,
je me dédie à la nuit.
quand le sens s'évapore et n'est plus
qu'un disque d'argent élimé par la nue,
alors je m'agenouille et le vénère,
l'orbe versatile devient repère,
je me dédie à la nuit.
fourrure de feu zébrant la nuit,
tu fends l'air de ton museau affûté,
perles d'ambre phosphorescente,
à coup d'éclairs rutilants,
illuminent ton trajet,
pattes de taffetas,
tu dessines ton avenir sur quelques entrechats,
boussole en panache,
moustaches frétillantes,
sous la rosée de l'aurore,
l'automne s'annonce sémillante,
premiers frimas,
ton pelage s'étoffe et s'alourdit,
paré pour la nuit tu es,
lové dans ta robe d'or et de rubis.
c'est dans le bleu de mes nuits que naissent des sirènes.
elles dansent au bord de mes doutes,
fleurissent de coraux et de soie tous mes rêves.
elles n'attendent pas de prince,
elles vivent dans l'élégance brute d'une nature qui se
délecte de sa propre beauté.
les sirènes de mes songes me poussent à nager juste
pour m'envelopper de leurs bras turquoise,
elles m'invitent à sentir, respirer, contempler et aimer
pour le plus simple plaisir que de se fondre dans la
généreuse beauté qui m'est offerte.
elles me disent de m'abandonner,
que si le bleu devient noir,
je n'ai qu'à ouvrir les yeux
et laisser les mots se dérouler,
délier les algues de mes pensées.
et quand je les rêve, je sais qu'elles me rêvent aussi,
car dans les profondeurs des grottes
et la touffeur des anémones
se cachent de petits miroirs d'argent qui flottent...
de petits miroirs d'argent
et tout un univers de bleu et de blanc
qui n'attend qu'à se reconnaître dans la beauté
l'environnant.
C'est
Dans les alliciantes ocelles
de ton regard orné de dentelles,
Que nichent des engoulevents
Qui rêvent à l'abri des vents,
Des créatures nocturnales
Qui dessinent au creux des hanches
Des oasis liliales,
Où doucement je me penche,
Pour boire l'eau saumâtre
Qui coule et s'épanche,
perles opales sur peau d'albâtre.
Si
Tes épaules sont des narcisses,
Onctueux miroirs du ciel,
Et tes cuisses de tendres lys,
Diaphanes balancelles,
Je souhaite me repaître dans cet éden,
Que l'ambroisie coule dans mes veines !
Mais
C'est depuis ma fenêtre que je t'admire
Mon regard tisse un fil
Jusqu'à ton vacillant navire,
De quartz et de diamant volatil
Oui
Ton étoile a fait croître des ailes
Sur mes épaules, deux bouts de ciel,
Mon encre est mon moteur,
Mais Vénus, tu gouvernes mon cœur.
que ta lumière vespérale jamais ne me quitte
répande sur moi sa frénésie pécheresse
m'enveloppe de nuit éternelle
par ton corps déployé en larmes de détresse
répande sur moi sa beauté démentielle
je veux Collioure pour moi,
de bon matin, entre les frissons de l'aube et la franchise
du soleil,
fracturée par le feu, dégoulinante de sang vermeil.
je veux Collioure pour moi.
dans un silence d'airain, l'astre d'or et les vestiges du
sommeil,
personne autour, le souffle court, en manque d'amour,
seule seule seule, si inspirée, si sereine,
seule seule seule, si excitée si certaine
que la ville recompose pour moi ses couleurs tant
admirées
bues comme des liqueurs polychromiques
par les peintres et ceux qui osent, telle une amante, la
regarder
s'éveiller doucement sous l'ombrage hermaphrodite
d'une église ambiguë qui donne le ton en préambule :
clocher tendu, nef immergée habillée de bulles,
cette ville sera érotique-voilée ou ne sera pas,
je veux tout Collioure pour moi.
je veux Collioure pour moi,
je veux tournoyer, effrénée, dans les rues jaunes,
orangées, roses,
cueillir les rayons de miel
qui zèbrent les toits et réveillent les cimes,
dorent les peaux sous la torpeur sensuelle
d'une ville qui se fond telle une douce anamorphose
dans le vertige ému du tourbillon intime.
je veux Collioure pour moi,
ses ocres, ses vermillons, ses ambres et ses carmins
ses odes, ses trublions, ses anges et ses vauriens,
tout Collioure m'émeut,
sous la promesse de la grande bleue qui veille,
se déroule toute une cape damasquinée de soleil,
tout Collioure me veut,
convulsive, épileptique, elle crie mon nom,
polytptyque psychédélique, elle s'écrie à plein poumon :
toi, à la Saint-Jean, quand la flamme dansera,
rejoins-moi dans le feu sous le ciel incarnat,
cautérise tes hantises et calcine tes craintes
pour brûler à ta guise dans ma torride étreinte.
se perdre à Abbot Kinney.
manger des fleurs pour le midi.
se fondre entre plage et ciel
l'estomac léger, les chevilles cousues d'ailes,
se noyer dans le pointillisme étincelant
des vagues rugissant.
s'endormir sous la brise marine,
dans un clair-obscur dansant,
lampe de sel amarrée à mes souvenirs,
phare projeté sur l'étendue bleu klein,
nuit constellée de parfums salins