Émotions - Enzo Gallice - E-Book

Émotions E-Book

Enzo Gallice

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Beschreibung

Étoile est en proie à un perpétuel questionnement existentiel. Sous le couvert de ses pensées pulsionnelles avec émotion, désir et peur, il vit une réalité auréolée de mystère quand, soudainement, une danseuse apparaît comme une lumière salvatrice…


À PROPOS DE L'AUTEUR


L’idée d’écrire est venue tout naturellement à Enzo Gallice, comme une étincelle, avec pour envies de bousculer les pensées des lecteurs. Qu’ils se retournent, s’introspectent, réfléchissent mais aussi qu’ils suivent le cours d’une histoire, tout en se posant des questions philosophiques.

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Seitenzahl: 71

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Enzo Gallice

Émotions

Roman

© Lys Bleu Éditions – Enzo Gallice

ISBN : 979-10-377-5965-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.

Il m’aurait fallu écrire ces trois livres pour en sortir. Toutefois, ceci marque bien la fin des maux de mon adolescence.

Qu’est-ce qui t’est passé par la tête ?

Chapitre 1

Crise

C’était une pensée vaguant le long de ma marche sur ce sentier sableux. Elle me contrôlait à vrai dire, c’est ce que je pensais. Je ne détournais jamais le regard, pourtant je ne me trompais jamais. Le temps était frais, presque tiède. La couleur de ces yeux, je les revois, bleu comme les miens, à refléter la couleur du soleil, qui doucement tente de reprendre sa place au milieu du ciel. Il m’est arrivé, encore hier soir, de pleurer sur ces pensées rongeuses. Mais maintenant, je les laisse filer. Je ne me tords plus de souffrance à essayer de les comprendre ou à essayer de les contrôler. Elles me saisissent à présent, maintenant à pleines mains.

Mon esprit qui autrefois s’étirait forme une sphère parfaitement ronde.

Mais il ne faut pas voir ceci comme le résultat d’un long train de vie bouddhiste.

C’est peut-être même tout l’inverse.

Mais j’évite de penser à tout cela.

Je vis.

Tu vis.

Nous vivons.

C’est comme cela.

Alors j’essaye de profiter de ces paysages argentés et de cette mer encore calme.

Il m’arrive de sortir voir l’horizon la nuit, quand je n’arrive plus à me reposer.

C’est donc lors de cette balade sauvage que mon esprit de fauve s’apaise. C’est ici que je pense être réellement moi-même, ou du moins, la version de moi qui me plaît le plus.

Je m’en rends compte en écrivant, cela permet d’avoir les yeux encore figés.

Ce n’est pas simple de se confier, et sûrement, qu’on me reprochera ceci comme le moyen de me libérer de mes émotions. Comme un journal intime. Toutefois, j’aimerais tant pouvoir écrire sur un personnage un peu plus charismatique ou heureux, mais je pense que c’est impossible. J’écris ceci en pleine vogue d’âme, à l’heure où les deux aiguilles du soir se croisent.

Je ne peux m’empêcher de penser à cette fille et à sa nuque encore fraîchement mouillée, à sa robe qui flotte dans les airs et à son collier de fleurs.

Ce ne sont peut-être plus ces balades qui m’animent après tout.

Ne serais-je donc bon qu’à être ce flâneur ?

Mais je retomberai dans l’angoisse et la folie si je continue. Mais si je ne le fais pas, c’est l’accumulation qui me tuera.

Je préfère ne donner aucun nom ici. Retenez simplement que je suis moi.

C’est ainsi que vous devez m’imaginer : une ombre qui doucement, marche. Qui lui semble être ce qui lui plaît, en direction de cet idéal qu’il ne pourra jamais atteindre.

La fatigue me prendra sûrement, mais je continuerais jusqu’à m’en écrouler.

Vous ne semblez pas tout comprendre ?

À vrai dire ce n’est pas nécessaire. Moi non plus.

Mais chaque Homme à sa part de folie pas vrai ? Seulement, chacun à un degré différent.

Puis si je deviens fou, qui viendra à mon secours ? Cette mère, ce père, cette sœur, cette chaleur, mon tombeau ?

C’est donc toujours dans ce but que je m’efforce de marcher, concourir, lutter, tenter ? Je devrais, et il serait préférable de tout stopper à présent. Ce n’est plus utile, d’ailleurs rien ne l’est vraiment.

Ce n’est pas la souffrance qui manque ici, les mots coulent à flots et l’inspiration me vient en torrent.

C’est parce que l’on ne va jamais totalement bien que j’écris ceci et que j’ai la force de vous le dire. Je me vois mal forcer le courant et cette porte blindée de la pensée dominante. Peut-être qu’il vaut mieux devenir ce mouton que ce loup solitaire après tout.

Mais maintenant, je suis sûr que vous avez saisi mon propos, ou que vous vous rapprochez du but de ce que vous lisez. Ne pensez pas que j’essaye de vous mener en bateau non plus, j’essaye juste de vous faire voyager un peu, en vous laissant entrer dans ma tête un instant. Mais ce qui me fait le plus peur, c’est de me dire que personne ne me croira, quand je dirai que je ne me suis aucunement inspiré de mon « moi-personnel » pour ce que j’écris aujourd’hui. Peut-être qu’on ne saisira pas, et que je resterais à jamais cet oublié. Ou peut-être qu’on saisira, et dans ce cas, c’est sûrement bien plus perturbant.

Il ne faudra pas non plus me reprocher ce qui ne sera plus modifiable. Contentez-vous de me blâmer. Si j’ai encore le courage, j’acquiescerais de la tête.

Je rêve et me couche chaque soir dans ces draps bleu foncé et me disant que ce n’est pas le plus terrible. Que la vie, quand elle ne coulera plus, me glacera. Qu’elle me figera sur Terre, car même si mon âme se perd au Ciel, puis certainement au Paradis, une part de moi restera toujours sur terre avant qu’elle n’explose. Peut-être qu’un bout de ma peau sera à la naissance d’une jolie fleur. En espérant qu’elle devienne trop imbécile pour avoir ce genre de questionnement.

C’est un message de papa, pour toi ma future fleur, ne pense plus, à t’en détruire.

Je t’attendrais.

Jusqu’au jour où vous apprendrez que j’aurais fait le choix d’être incinéré.

Puis que mes cendres seront dévorées par quelque chose, puis digérées, recrachées, malaxées, déformées, puis à la création de quelque chose d’encore sûrement plus complexe que tous ces simples questionnements que je peux avoir.

Non pas que je sous-estime ce qui se trame et que je relate aujourd’hui, mais que ce n’est peut-être pas aussi original que je le pense.

On me décrira sûrement comme étant un grand souffrant, pourtant je n’ai, je crois, rien à redire.

Mais plus les pages défilent et je me dis que tout perd de sens, que je tombe moi aussi dans ces répétitions infinies. Mais j’espère au plus profond de moi que vous ayez les yeux bien figés, tout comme les miens.

C’est donc ceci d’écrire avec le cœur ?

C’est étrange, j’ai l’impression de partir, mais de devenir plus fort à la fois.

C’est comme si je rentrais au plus profond de moi, mais encore plus que d’habitude. Ces questions existentielles, que je pensais être l’essence de mon âme, se révéleraient n’être qu’en fait, une coquille creuse, au cœur crémeux. C’est le but de l’Homme, briser cette coquille.

Mais il me reste encore à penser, certaines plaies ouvertes. Rien n’est physique, mais tout un jour, y jouera indirectement.

On me reprochera aussi sûrement ce manque de clarté et d’organisation. Mais au-delà de ce que j’ai pu subir d’habitude, je pourrais enfin dire que je suis celui qui décide. Que si cela ne convient pas, qu’il ne poursuive pas, et que pour celui qui approuve et accepte, continue le voyage.

Je pourrais parler d’essences qui brûlent en moi, mais ce serait vous mentir. La mer de mon âme n’est pas agitée, et je ne suis pas révolté, loin de là. Je pense avoir passé ce stade, du moins pour un instant. C’est sûrement un des plus beaux moments de ma vie.

Passer le stade du révolté, et rejoindre le bateau de la tranquillité.

Mais peut-être que ce bateau plein de joie et de bonheur ne mène qu’à ma fin, et vous auriez raison. Mais d’ailleurs, je me fiche de cette raison, il n’en ai ici, pas question.

Je refuse de me soumettre, mais sans me révolter, toute la subtilité réside dans ce charisme d’esprit et de ce contrôle de soi. C’est ce que j’essaye d’améliorer de jour en jour.

Je pleure déjà le jour ou l’instant, ou je me sentirais incapable, bien triste et nostalgique de ces belles pensées.

C’est bien, c’est écrit et maintenant ?