Le mythe - Enzo Gallice - E-Book

Le mythe E-Book

Enzo Gallice

0,0

Beschreibung

Le mythe retrace l’histoire de Mako, un jeune homme à la recherche de lui-même. Dans la lutte qui l’oppose à ses démons, il essaiera désespérément de combler sa soif insatiable de réponses. Seulement, réussira-t-il à satisfaire toutes ces attentes ?


À PROPOS DE L'AUTEUR

Enzo Gallice écrit non seulement pour se connaître lui-même mais aussi pour insuffler son cheminement vers le bonheur et son raisonnement.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 53

Veröffentlichungsjahr: 2022

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Enzo Gallice

Le mythe

© Lys Bleu Éditions – Enzo Gallice

ISBN : 979-10-377-7751-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Aimer c’est reconnaître la valeur de ce qu’on ne pourra jamais connaître.

Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

« Dire que j’ai naïvement cru à la fin.

La Lutte ne s’éteint finalement peut-être jamais. »

La forme (de cet ouvrage) se rapproche de ce qui semble être un essai de moitié, puis de l’autre une nouvelle. Il constitue le quatrième ouvrage de ce que j’appelle La Lutte.

Chapitre I

Le soir, après ma transformation, je redeviens cet homme.

Cet homme sans qui toutes ces idées ne seraient rien. Cet être sensible et si torturé à la fois.

Je pensais, il y a encore peu de temps, que l’enfer n’était que dans les yeux de l’autre. Puis j’ai finalement compris qu’il venait de moi. De mon propre cœur.

Que toutes ces peurs, que j’avais, ne faisaient qu’entacher mes méditations.

Puis que de ces peurs découlaient un rejet etde la haine. Je haïssais l’autre, pour lequel je me forçais certaines fois. Pour lequel, même, je vivais.

Je n’existais alors plus que pour l’autre.

Je me rappelais alors cet adage de la théologie chrétienne. Celui qui nous dit de nous rappeler que nous ne sommes que des poussières.

Alors enchérissaient, après ces peurs, de l’absurde, de l’existentialisme et même du ridicule.

Alors je m’efforçais, pendant trois longs mois, de ne vivre que pour moi.

Je me répétais chaque jour, tu es bien vivant, pense au cogito cartésien. Tu es le premier des principes. C’est de toi que découlent même les racines de la métaphysique et de toutes les pensées du monde. Toutes cellesque tu seras capable d’écouter et, avec un peu de chance ou de travail, de connaître et comprendre.

Ne pense plus aux flammes dans les yeux de l’autre, mais prends ces détresses comme des appels à l’aide. Dans mes beaux jours, je déciderai de venir à leur secours. Puis dans certains plus noirs, je me contenterai de fermer les yeux une nouvelle fois.

Mais si je ne vivais que pour moi, à quoi bon l’autre ?

Alors je pleurais ces nouvelles connaissances que j’acquérais par mon travail en autodidacte.

De froides larmes de savoir sur les draps d’un nouveau mort, un autre trophée à fièrement accrocher. Pourtant, toujours aucun signe de victoire.

Et si, plutôt que des pleurs d’insatisfaction, je n’essayaispas de m’aimer.

Songer à s’aimer n’est-elle pas la plus belle des évasions ? Mais, à force, je finirais bien par sortir de mon propre corps. Je sens qu’il s’échappe. Qu’une part de vide s’empare de moi. L’amour semble se rapprocher, certes, mais ce n’est pas la joie qui semble me traîner. Mais ce terrible refrain.

Que faire entre tous ces maudits airs, quand il s’emporte à nouveau ?

Le démon écrira, seul, pour le sens, il découlera de lui-même.

Comme la traînée ardente d’un feu révélateur.

Je me revois dans ses flammes à sillonner les côtes et à piétiner la boue.

À l’entendre craquer mes os et à piétiner mon cerveau.

Les tambours vibrant. Maudit diable approchant. Pas à pas, grandissant, le cœur débordant. Criant, luttant, frappant pour se protéger. Cruel joueur pénétrant mes moindres bonheurs, n’auriez-vous pas quelques peines pour un cœur grelottant ?

Mais jamais il n’avait eu de peine.

La vie me prouve chaque jour que j’étais ignorant hier. Même parfois que je le serai à jamais.

L’inspiration chantante quelques fois se perd, entre quelques mots amers. Mais sûrement ingénument, je reste croyant du bonheur. Quand viendra la fin des mauvais pleurs ?

Chapitre II

J’admire en ce jour les sureaux noirs de cet arbre à moitié fleuri. Les jardins idylliques de la petite ville de Verrières ainsi que sa scierie, toujours vide. Baladant près de ces murs rongés par le temps et les parasites, je vis cet immense olivier de plusieurs mètres. Me rappelant alors tout cet air, ce bain de fraîcheur, de vent et de vie.

Je me revois encore à contempler la beauté de ces eaux. De ces vagues paisibles et de ces chaudes explosions blanches reflétées dans mes yeux.

Mes poils repoussaient et le sourire se tirait de mes lèvres sèches. Comme un singe, je me mettais à flâner et à rire de cette vie exécrable qui s’offrait à moi comme un cadeau.

Mais la nuit n’était pas terminée.

Elle me tenait en témoin de tout ce mal. Ne pouvant faire autrement qu’écrire pour s’évader. Le soir tard, s’endormir en pensées écrabouillées, par saccades noirâtres et d’âpres saveurs passées. Elles m’enchaînaient, du moins c’est aussi ce que je pensais. Car nous ne sommes jamaisréellement condamnés.

J’avais des rêves, sans user du philtre empoisonné.

Mais pour l’instant, je luttais.

Je me metsau service, à la merci, des mots pour m’évader, de la nécrose qui se propage. Pour que la cruelle émotion s’en aille, baladant à travers des ténèbres qui puent.

Personne ne l’aime pourtant encore trop de gens l’acceptent.

C’est aussi pour cela que je parle de ceci.

Nous ne sommes pas condamnés !

Je suis sorti de mon corps. Ce n’est plus comme avant. Je peux vous le jurer. Mon âme a comme transcendé.

Mais maintenant que je l’admire réellement, j’aime l’Homme à présent et j’aime ces gens. J’aime ces rencontres et ces liens bons qui se tissent presque aussi vite que la haine. C’est d’ailleurs pour cela que l’amour n’a pas encore gagné.

Je déteste les personnes sans goût ni passion, sans personnalité. J’ai besoin de m’entourer de toute cette folie pour me sentir pleinement exister.

Alors je m’inspirerai de ces pensées délirantes, pour le jour conter des absurdités farfelues. Pour tenter de décrocher le sourire des quelques élus.