Quel avenir pour notre passé ? - Enzo Gallice - E-Book

Quel avenir pour notre passé ? E-Book

Enzo Gallice

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Beschreibung

Découvrez Quel avenir pour notre passé ?, une aventure littéraire captivante qui explore les relations entre la France et l’Algérie à travers les yeux de la jeunesse. Hamza Agha et Enzo Gallice nous guident dans un voyage au croisement de deux cultures, abordant les moments clés de leur histoire commune tout en envisageant un avenir de coopération et de compréhension mutuelle. Plus qu’une simple exploration historique, ce livre est un plaidoyer pour une relation franco-algérienne renouvelée.


À PROPOS DES AUTEURS

Hamza Agha allie curiosité intellectuelle et passion pour la compréhension du monde. Considéré comme un voyageur de la géopolitique à une époque où l’information circule à la vitesse de la lumière et où les médias sociaux dictent très souvent le rythme de la narration, la nécessité d’écrire ce livre se révèle à lui plus cruciale que jamais.

Après de nombreuses lectures, Enzo Gallice a décidé d’écrire ce livre pour bousculer les pensées des lecteurs. Qu’ils se retournent, se remettent en question, réfléchissent, mais surtout qu’ils puissent aussi suivre une histoire, tout en se posant des questions philosophiques.

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Seitenzahl: 92

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Hamza Agha & Enzo Gallice

Quel avenir pour notre passé ?

Essai

© Lys Bleu Éditions – Hamza Agha & Enzo Gallice

ISBN : 979-10-422-0486-0

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Hamza Agha

À mon père

À mes soutiens

Chapitre I

Deux pays aux Relations proches

et indissolubles

La France et l’Algérie sont deux pays dont l’histoire est profondément liée.

Les deux pays partagent une histoire récente, profonde et indissoluble.

Cette relation a commencé il y a près de 200 ans, lorsque la France s’est rapprochée des côtes de Sidi Ferej, au nord du pays avec l’événement qui allait marquer à jamais l’histoire des deux pays, à savoir : la colonisation de l’Algérie.

C’est de cette relation dont j’ai envie de vous parler aujourd’hui, cette relation que j’observe, que j’analyse depuis des années et qui m’incite à en faire une projection ambitieuse, honnête et sincère.

Pendant 130 ans, l’Algérie est restée une colonie française.

Au début, la colonisation française était limitée à la côte nord de l’Algérie, mais elle s’est rapidement étendue à l’intérieur des terres et a été caractérisée par une politique de peuplement, qui visait à remplacer la population autochtone par des colons français.

Au cours des années qui ont suivi, la France a consolidé son contrôle sur l’Algérie, établissant un régime colonial basé sur la domination et l’exploitation économique. La population algérienne a été soumise à des politiques sévères, notamment en matière de propriété foncière et d’accès aux ressources naturelles.

Les années 1950 ont marqué un tournant dans l’histoire entre la France et l’Algérie.

En 1960, sous la pression internationale et les mouvements indépendantistes algériens, la France reconnaît la nécessité d’accorder l’autodétermination à l’Algérie. Les négociations entre les deux parties commencent à la fin de l’année 1960 et aboutissent aux accords d’Évian en mars 1962, mettant fin à la guerre d’Algérie et accordant l’indépendance à l’Algérie.

Le 5 juillet 1962, l’Algérie devient officiellement indépendante et les deux pays établissent des relations diplomatiques. Toutefois, cette période est également marquée par des tensions entre les communautés françaises et algériennes, notamment en raison de l’exode massif des pieds-noirs et des harkis vers la France.

Le mot « harki » est un terme utilisé pour décrire les Algériens qui ont servi dans l’armée française pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie. Les harkis étaient principalement des soldats auxiliaires recrutés localement pour aider les forces françaises à maintenir le contrôle sur l’Algérie, qui était alors une colonie française.

Le terme « harki » vient du mot arabe « haraka », qui signifie « mouvement » ou « mobilisation ». Il a été utilisé pour décrire ces soldats en raison de leur rôle de soutien aux forces françaises pendant le conflit.

Source : https://www.herodote.net

Après l’indépendance de l’Algérie en 1962, les harkis ont été largement considérés comme des traîtres par la majorité de la population algérienne en raison de leur soutien à la France pendant la guerre.

Beaucoup d’entre eux ont été persécutés et tués par leurs compatriotes, et des milliers ont fui en France pour échapper à ces représailles.

Le terme « harki » est devenu un sujet sensible et controversé dans les relations franco-algériennes et au sein des communautés algériennes en France. Les descendants des harkis continuent de lutter pour la reconnaissance de leur histoire et pour l’indemnisation des souffrances subies par leurs ancêtres.

À noter qu’une indemnisation à hauteur de 8 758 euros par ayant droit a vu le jour. Avec une enveloppe budgétaire de 50 millions d’euros. (Historia.fr le lundi 20 mars 2023)

L’examen de ces dossiers est soumis au service dédié de l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG), le Département Reconnaissance et Réparation de Caen.

La loi n° 2022-229 du 23 février 2022 portant reconnaissance de la Nation envers les harkis et les autres personnes rapatriées d’Algérie.

L’histoire contemporaine des deux pays est relativement récente, notamment du fait que les acteurs de la guerre d’indépendance sont encore en vie pour la plupart d’entre eux et qu’ils contrôlent toujours le pays en Algérie.

Preuve que l’histoire est récente et n’a pas encore vu la transition de génération entre ceux qui ont fait la guerre et ceux qui se la sont vue raconter.

Les Pieds-Noirs : le difficile pardon

Le terme « pieds-noirs » désigne les Européens, principalement d’origine française, espagnole et italienne, qui ont vécu en Algérie durant la période coloniale française, de 1830 à 1962.

Ce terme est apparu dans les années 1950 et a plusieurs hypothèses concernant son origine.

La plus courante de ces hypothèses étant celle liée aux bottes noires portées par les soldats français en Algérie.

Il faut noter que ce terme n’a aucune connotation péjorative et est utilisé par les concernés même, pour décrire leur situation et leur vécu.

Les pieds-noirs constituaient une partie importante de la population algérienne durant cette période. Ils étaient impliqués dans divers secteurs de la société et de l’économie, incluant des ouvriers, des agriculteurs, des commerçants et des fonctionnaires.

La présence de tensions existait entre les pieds-noirs et les Algériens autochtones, avec des inégalités socio-économiques et des discriminations qui ont contribué à la montée du nationalisme algérien.

Le terme « pied-noir » est aujourd’hui utilisé pour décrire cette communauté et ses descendants. Il continue de susciter des débats et des discussions sur l’identité, la mémoire et l’héritage du colonialisme français en Algérie.

L’histoire des Pieds-Noirs en Algérie reste encore aujourd’hui un sujet sensible qui s’invite souvent dans le débat politique et médiatique.

Pendant plus d’un siècle, les Pieds-Noirs ont vécu en Algérie en tant que citoyens français.

Cependant, les séquelles présentes aujourd’hui prennent racine avec leur présence en Algérie marquée par des tensions avec la population autochtone, qui ont souffert de la colonisation française et d’un mode de vie marginalisé.

Les Pieds-Noirs ont été impliqués dans la guerre d’indépendance algérienne. Forcé de choisir un camp, d’être séparé et même opposé à leurs frères et sœurs avec qui ils avaient grandi et vécu pendant des décennies.

Cette guerre a provoqué des divisions profondes entre les communautés française et algérienne.

En 1962, la guerre d’indépendance algérienne a pris fin avec l’indépendance de l’Algérie. La majorité des Pieds-Noirs ont choisi de quitter le pays, craignant pour leur sécurité et leur avenir. Le départ massif des Pieds-Noirs a été une tragédie pour eux. Quittant tout ce qu’ils avaient bâti et aimé derrière eux.

Leur départ fut marqué par des scènes déchirantes d’adieux et de séparations, souvent définitives. Contraints de laisser leurs maisons, leurs terres et leurs biens. De nombreuses familles ont été séparées, les membres les plus âgés sont en Algérie tandis que les plus jeunes partaient en France.

Ce départ a également donné lieu à des conséquences économiques importantes en Algérie. Les Pieds-Noirs étaient un moteur important de l’économie locale et leur départ a entraîné une chute de la production et des exportations. Notamment dans l’agriculture.

60 ans après, la mémoire des Pieds-Noirs en Algérie est complexe et souvent douloureuse. Pour certains Algériens, ils représentent l’oppression coloniale française. Tandis que pour d’autres, ils sont perçus comme des membres de la communauté algérienne à part entière ayant contribué à l’histoire du pays. Ils ont été un des dommages collatéraux des sévices de la colonisation française.

En France, les Pieds-Noirs ont été accueillis de manière mitigée. Certains ont été bien intégrés, tandis que d’autres ont été confrontés à des difficultés et des discriminations. Leur histoire reste un sujet sensible dans les relations franco-algériennes.

Aujourd’hui, les rancœurs restent les mêmes, les générations changent, mais les tensions restent là, alimentées par les récits des aïeux qui inlassablement content leurs histoires bouleversantes aux générations futures.

L’histoire complexe et douloureuse entre la France et l’Algérie, marquée par la colonisation, la guerre d’indépendance et leurs départs massifs dans la précipitation.

Cette histoire continue de hanter les relations entre la France et l’Algérie et de poser des questions sur l’identité et la mémoire des deux pays.

Histoire contemporaine : l’évolution nécessaire des pensées.

Après l’indépendance de l’Algérie, la France a continué à jouer un rôle important en Algérie. Notamment dans le secteur économique, avec les richesses présentes sur le sol algérien. Ces principales richesses étant les hydrocarbures, les minéraux et les ressources en eau.

La France a accompagnée l’Algérie dans sa quête d’être un important producteur et exportateur d’hydrocarbures, notamment de pétrole et de gaz naturel.

Cet accompagnement a permis à l’Algérie de faire partie des géants (dans le monde) de ces domaines.

L’industrie pétrolière et gazière est le pilier de l’économie algérienne et est la majorité des revenus du pays avec 93 % de ces ressources exportées en 2021.

L’Algérie possède également d’importantes réserves de minéraux, tels que le phosphate, le plomb, le zinc, l’or, l’uranium, le fer et le cuivre.

Bien que l’Algérie soit confrontée à des défis liés à la disponibilité et à la gestion de l’eau, elle dispose de ressources en eau souterraine, notamment les nappes phréatiques du Sahara. Ces ressources sont cruciales pour l’agriculture, l’industrie et la consommation domestique.

Cependant, les relations sont souvent tendues en raison de différends politiques, avec un pouvoir en place identique depuis l’indépendance.

Le FLN, le parti unique qui continue en 2023 de gouverner l’Algérie avec les mêmes acteurs de l’indépendance algérienne dans un pays constitué à 75 % de jeunes.

Les événements récents au Niger en août 2023 avec les sentiments anti-français présent sur une partie du continent témoigne des liens fragiles entre la France et de nombreux pays ex-colonisés.

Cela dit, la France laisse également un héritage conséquent en Algérie. Les immeubles haussmanniens à Alger ou à Oran en sont un exemple. Mais aussi la grande poste d’Alger, un bâtiment intemporel des rues du centre-ville d’Alger construit par les architectes Jules Voinot et Marius Toudoire en 1910.

Vous l’avez compris, les deux pays se sont au fil des années et des difficultés, mélangés, côtoyés, aimés et parfois même détestés.

Après ce bref aperçu historique, c’est la période contemporaine qui s’offre à nous avec beaucoup de questions 61 ans après l’indépendance.

Le pouvoir en place en 2023 est le FLN, parti qui a mené la guerre d’Algérie.

Ce même pouvoir en place a ses yeux focalisés sur les rétroviseurs du passé, empêchant toute ambition pour le futur du pays.

Le pouvoir en place en Algérie semble déterminé à garder le pouvoir. À l’image des dictatures africaines qui n’en démordent pas. La passation du flambeau n’est donc pas envisageable, même pour un pays constitué à 75 % de jeunes.

Les membres du FLN se revendiquent en tant que dignes libérateurs du pays, et ils estiment que leur position au sommet de l’État découle de leur légitimité historique.

Alors, comment imaginer un autre discours que celui de la « France coupable » dans les discours pour justifier les problèmes liés au développement de l’Algérie ?