En finir avec le surmenage mental - Anna Somnis - E-Book

En finir avec le surmenage mental E-Book

Anna Somnis

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Beschreibung

Êtes-vous souvent pris dans des boucles de pensées sans fin ?

Connaissez-vous cette sensation d'être allongé dans votre lit le soir, la tête pleine de pensées qui ne veulent tout simplement pas s'apaiser ? Analysez-vous sans cesse vos conversations, passez-vous cent fois en revue vos décisions sans parvenir à y voir plus clair ? Vous demandez-vous souvent si vous avez fait le bon choix, si les autres pensent du mal de vous, si vous avez oublié quelque chose ? Si votre esprit est rarement au repos et que vous avez l'impression d'être pris dans un tourbillon de pensées, vous n'êtes pas seul.

Ce livre s'adresse à tous ceux qui en ont assez de ruminer sans cesse. À tous ceux qui se rendent compte qu'ils se perdent dans leurs pensées au lieu de vivre l'instant présent. À tous ceux qui sont épuisés intérieurement parce que le fait de ressasser sans fin leurs problèmes soulève plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Et pour tous ceux qui aspirent à retrouver enfin plus de calme dans leur tête et de la légèreté dans leur cœur.

Pourquoi ruminer n'est pas une solution – et ce qui aide vraiment
Beaucoup de gens croient que réfléchir intensément conduit automatiquement à de meilleures décisions. Que l'on se sent en sécurité si l'on réfléchit suffisamment longtemps à tout. Or, c'est souvent le contraire qui se produit. Ruminer épuise, bloque, renforce les peurs et les doutes. Au lieu de clarifier les choses, cela crée un tourbillon de scénarios hypothétiques et de discussions intérieures sans fin. Et l'on oublie une chose : tous les problèmes ne peuvent pas être résolus par la réflexion. Certaines questions ne nécessitent pas d'analyse supplémentaire, mais le courage de les laisser ouvertes.

Ce livre vous montre comment reconnaître, comprendre et briser consciemment les mécanismes de la rumination mentale. Il vous aide à faire la différence entre une réflexion saine et des pensées destructrices. Et il vous donne des outils pratiques pour sortir du piège de la rumination mentale sans vous surmener.

Des stratégies douces plutôt que la pression et l'auto-optimisation
Il ne s'agit pas ici de déconnecter votre esprit ou de réprimer vos pensées. Il ne s'agit pas non plus de vous forcer à penser plus positivement ou à « simplement lâcher prise ». Ce livre vous invite à emprunter une autre voie. Une voie basée sur la compréhension et la pleine conscience. Une voie qui vous aide à être plus bienveillant envers vous-même, à prendre du recul par rapport à vos pensées et à gagner progressivement en liberté intérieure.

Grâce à de nombreux exercices faciles à mettre en œuvre au quotidien, vous apprendrez à ramener votre attention dans le moment présent. Vous découvrirez comment reconnaître les attentes excessives, favoriser une communication ouverte et comment réussir à supporter l'incertitude sans que votre esprit ne prenne le dessus. Et vous découvrirez comment la gratitude et les petits rituels peuvent vous aider à apaiser vos ruminations.

Pour tous ceux qui souhaitent penser moins et vivre davantage
Ce livre n'est pas une théorie aride, mais un compagnon bienveillant pour les personnes qui ont le sentiment de se mettre des bâtons dans les roues. Il s'adresse à tous ceux qui recherchent plus de clarté, plus de calme et une relation plus bienveillante avec eux-mêmes. Que vous réfléchissiez trop de temps en temps ou que vous soyez depuis longtemps empêtré dans vos pensées, vous trouverez ici des impulsions qui vous renforceront, vous apaiseront et vous encourageront.

Si vous êtes prêt à sortir du carrousel des pensées et à faire le premier pas vers un esprit plus calme et une vie plus légère, alors ce livre est fait pour vous.

Sortez dès maintenant de la rumination mentale et retrouvez plus de sérénité, de clarté et de joie. Votre vie n'attend pas.

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Veröffentlichungsjahr: 2025

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En finir avec le surmenage mental

Comment mettre fin aux ruminations et revenir à soi - pour plus de calme et de paix intérieure

Anna Somnis

Contenu

Introduction

Chapitre 1 : Comprendre l'overthinking

Ce qu'est - et ce que n'est pas - l'overthinking

Ce qui se passe dans ta tête

Les conséquences sur le corps, le psychisme et la vie quotidienne

La rumination comme stratégie de protection apparente

Chapitre 2 : Tes pièges de la pensée

Les cinq pièges les plus courants de la rumination

Catastrophisme et réflexion sur le "si".

Perfectionnisme et peur de prendre des décisions

Obsession de contrôle et rumination du passé

Test d'auto-évaluation : Dans quel piège te trouves-tu ?

Chapitre 3 : D'où vient ton overthinking

Empreinte, éducation et vieux schémas

Pression sociale et sur-stimulation

Le lien avec le doute de soi

Des sentiments que tu préfères écarter

Chapitre 4 : Décider au lieu d'hésiter

Pourquoi les décisions sont si difficiles à prendre

La peur de se tromper et de faire fausse route

Des méthodes pour prendre de bonnes et rapides décisions

Exercices pour une meilleure prise de décision

Chapitre 5 : Aide immédiate en cas de crise de rumination

Arrêter immédiatement de tourner en rond

Techniques physiques pour sortir

Des questions qui interrompent les pensées

Stratégies SOS pour les situations quotidiennes

Chapitre 6 : Le calme dans la tête - stratégies à long terme

Journaling pour clarifier les idées

Réduire le flux d'informations

Mettre de l'ordre mental

Chapitre 7 : Renforcer l'estime de soi

Pourquoi les ruminations sont souvent dues à l'insécurité

Identifier et modifier les croyances

Exercices pour une meilleure acceptation de soi

Parler plus gentiment à soi-même

Chapitre 8 : La pensée excessive dans les relations

Arrêter de lire dans les pensées et d'interpréter

Une communication ouverte plutôt que des ruminations

Clarifier les attentes - y compris envers soi-même

Exercices pour des rencontres claires

Chapitre 9 : Apprendre la sérénité

Résister à l'incertitude sans ruminer

Lâcher prise - ce que cela signifie vraiment

Gratitude et focalisation sur l'instant présent

Petits exercices pour le quotidien

Mot de la fin

 

Introduction

 

Connais-tu ce sentiment, lorsque ta tête n'arrête pas de penser ? Lorsqu'une seule pensée en entraîne cent autres, lorsque tu te perds dans des réflexions, que tu envisages des scénarios, que tu pèses les arguments et que tu n'arrives pourtant à aucune conclusion ? Lorsque tu es allongé dans ton lit le soir et qu'au lieu de laisser ton esprit se reposer, le carrousel de tes pensées s'accélère ? Aurais-je dû dire cela autrement ? Ma décision était-elle vraiment la bonne ? Et si quelque chose tournait mal ? Et si j'avais négligé quelque chose ? Et tandis que les heures passent, tes pensées tournent toujours autour des mêmes thèmes, des mêmes doutes, des mêmes soucis.

 

Si cela te semble familier, tu n'es pas seul. Beaucoup de gens vivent exactement cela : ils pensent trop. Elles s'accrochent à des ruminations sans fin qui les fatiguent, les privent d'énergie et paralysent leurs décisions. Ils planifient, analysent, réfléchissent. Mais au lieu d'y voir clair, les questions se multiplient, les doutes s'amplifient, l'incertitude grandit. Ce phénomène est appelé overthinking - une pensée excessive et circulaire qui ne mène pas à des solutions, mais à une agitation intérieure.

 

Dans notre monde, la réflexion est considérée comme une vertu. Celui qui réfléchit beaucoup est considéré comme intelligent, responsable, réfléchi. Et bien sûr, il est utile de réfléchir aux décisions et aux situations. Mais il y a un moment où la réflexion saine bascule. À ce moment-là, elle cesse d'être productive. À partir duquel elle tourne en rond sans avancer. C'est précisément là que commence l'overthinking - la décomposition sans fin des possibilités, la rumination d'hier, l'inquiétude pour demain. C'est une pensée qui ne clarifie pas, mais qui bloque. Une pensée qui te garde prisonnier dans ta propre tête, alors que la vie continue à l'extérieur.

 

Peut-être connais-tu trop bien ces boucles angoissantes. Peut-être te demandes-tu souvent pourquoi tu as tant de mal à prendre une décision ou à laisser une idée en suspens. Peut-être as-tu déjà entendu des phrases telles que : "Ne réfléchis pas trop à tout cela". Plus facile à dire qu'à faire. Car l'overthinking n'est pas un signe de faiblesse ou de paresse. Il s'agit souvent d'un schéma acquis, né d'un profond désir de sécurité, de contrôle ou de perfection. Un schéma qui te fait croire que tu peux envisager toutes les éventualités, éviter toutes les erreurs, résoudre tous les problèmes - si seulement tu y réfléchis suffisamment longtemps.

 

Pourtant, c'est le contraire qui se produit. Plus tu réfléchis, plus l'incertitude augmente. Plus tu cherches la réponse parfaite, plus elle te semble inaccessible. L'overthinking ne mène pas à la solution, mais au blocage. Cela coûte du temps, de l'énergie et de la joie de vivre. Et cela t'empêche de prendre des mesures courageuses, de faire des choix, de profiter de la vie.

 

Ce livre veut te montrer comment sortir du carrousel de la pensée. Il veut t'expliquer ce qu'est l'overthinking, pourquoi il se produit et comment tu peux y mettre fin. Il ne s'agit pas d'arrêter de penser ou de diaboliser la pensée. La pensée est importante. Mais elle doit te servir - et non pas te dominer. Ce livre est une invitation à utiliser à nouveau la pensée pour ce qu'elle devrait être : un outil qui t'aide à y voir plus clair, à prendre de meilleures décisions et à être plus serein avec toi-même et ton environnement.

 

Tu apprendras à reconnaître tes propres pièges à rumination et à comprendre pourquoi ils se referment toujours sur toi. Tu apprendras quelles habitudes et quels schémas de pensée renforcent ton overthinking - et quelles stratégies t'aident à sortir de ces schémas. Tu recevras des techniques qui t'aideront en cas d'urgence, lorsque les pensées tournent en rond. Et tu apprendras des moyens de garantir un plus grand calme intérieur à long terme.

 

Ce livre ne veut pas être un point de plus sur ta liste de choses à faire, dont tu dois t'acquitter. Il ne veut pas te dire comment tu dois être. Il veut plutôt t'inviter à te rencontrer d'une nouvelle manière. Avec compréhension, avec compassion et avec le courage de laisser tomber les vieux schémas. Car la vie ne se déroule pas dans ta tête. Elle a lieu ici et maintenant. Et elle t'attend.

 

Chapitre 1 : Comprendre l'overthinking

Ce qu'est - et ce que n'est pas - l'overthinking

 

L'overthinking est un terme de plus en plus utilisé ces dernières années, mais on ne sait pas toujours ce qu'il recouvre exactement. Pour beaucoup, cela signifie simplement que l'on réfléchit beaucoup, que l'on s'occupe intensément des choses ou que l'on est particulièrement consciencieux. Mais ce n'est pas si simple. L'overthinking n'est pas une simple réflexion. Il ne s'agit pas d'évaluer soigneusement les possibilités, de réfléchir de manière planifiée avant de prendre des décisions importantes ou de réfléchir consciemment à son propre comportement. Tout cela fait partie d'une gestion saine et sensée des propres pensées. L'overthinking commence là où la pensée perd sa véritable fonction et devient une auto-course qui ne contribue plus à la résolution d'un problème, mais qui se propulse toujours plus loin.

 

Alors que la réflexion productive nous aide à y voir plus clair, à répondre à des questions ou à trouver des pistes, l'overthinking nous bloque. C'est une pensée qui ne va pas de l'avant, mais qui tourne en rond. C'est une analyse sans fin, une mise en pièces de chaque possibilité, une plongée toujours plus profonde dans les soucis, les doutes et les éventualités. Souvent, il ne s'agit même plus de trouver une solution, mais seulement d'envisager des scénarios. Encore et encore. Les pensées commencent à devenir autonomes. Une simple pensée devient une chaîne de pensées, chaque nouvelle pensée amène de nouvelles questions, de nouvelles incertitudes, de nouvelles peurs. Au lieu de s'éclaircir, la situation devient de plus en plus opaque. Un problème en devient dix autres. Une petite incertitude devient une grande inquiétude.

 

L'overthinking se nourrit de l'illusion qu'une autre pensée, une autre analyse, un autre point de vue pourrait enfin apporter la sécurité tant attendue. La prochaine pensée pourrait fournir la réponse parfaite, pourrait dissiper l'incertitude, pourrait empêcher qu'une erreur se produise. Mais cette sécurité ne se présente pas. Bien au contraire. Le fait de tourner sans cesse en rond nous fatigue, nous épuise, nous prive d'énergie et de temps. Cela nous paralyse pour prendre des décisions, car aucune option ne semble assez bonne. Chaque possibilité est tournée et retournée jusqu'à ce qu'elle paraisse inutilisable. Et c'est ainsi que l'on reste souvent dans un état d'hésitation, d'attente, de persévérance. Il en résulte une prison intérieure, construite à partir de ses propres pensées , qui empêche de faire simplement un pas, quelle que soit la direction.

 

Overthinking n'est pas la même chose qu'une réflexion intense. Celui qui réfléchit intensément à quelque chose travaille sur une question, examine les possibilités, pèse le pour et le contre, prend une décision. Il y a un but, une fin, un point où la réflexion est terminée. L'overthinking, en revanche, ne connaît pas de fin. C'est le fait de rester dans la boucle. Il ne s'agit pas d'une réflexion consciente sur une situation, mais d'un cercle obsessionnel autour d'un thème, sans que rien ne progresse. Souvent, on ne sait même pas de quoi il s'agit vraiment. Les pensées vont et viennent, parfois il s'agit d'un souci, parfois d'un autre, souvent les thèmes ne sont pas directement liés, et pourtant ils s'entremêlent en un réseau impénétrable. On ne trouve ni début ni fin. C'est comme si votre propre tête devenait un adversaire qui vous confronte sans cesse à de nouvelles questions au lieu de vous soutenir.

 

Parfois, l'overthinking se déguise en sens des responsabilités. Cela ressemble à du soin, de la prudence, de la minutie. Mais en réalité, c'est souvent la peur qui se déguise en raison. La peur de faire une erreur. La peur de ne pas être à la hauteur. La peur de passer à côté de quelque chose d'important. La peur d'être déçu ou de décevoir les autres. Au lieu de ressentir la peur et de la nommer, le cerveau se met à travailler. Il produit des pensées, il analyse, il planifie, il évalue. Mais à ce moment-là, la pensée n'est plus un moyen de résoudre le problème, mais un mécanisme de protection contre le sentiment désagréable. Le résultat n'est pas la clarté, mais un brouillard de plus en plus épais de réflexions qui ne fait que masquer davantage le véritable problème.

 

Overthinking n'est pas non plus la même chose que le simple fait de s'inquiéter. Bien sûr, nous nous faisons tous du souci de temps en temps. Cela fait partie de la vie. Les soucis ont même une fonction importante lorsqu'ils nous aident à prendre conscience des dangers ou nous incitent à la prudence. Mais l'overthinking est bien plus que cela. C'est une rumination constante des mêmes pensées, souvent à propos de choses sur lesquelles nous n'avons aucune influence. Il s'agit de ruminer des événements passés depuis longtemps ou des scénarios d'avenir hypothétiques qui ne se produiront peut-être jamais. Cela ne se limite pas à un bref moment de réflexion. L'overthinking est un martèlement qui dure des heures, un monologue intérieur qui ne se calme pas. On se sent prisonnier de ses propres pensées, incapable de prendre du recul ou d'arrêter le manège des pensées.

 

De nombreuses personnes pensent qu'en réfléchissant intensément, elles peuvent prendre le contrôle de leurs peurs. Ils espèrent qu'en réfléchissant à toutes les possibilités, en identifiant tous les risques, en planifiant suffisamment longtemps, ils pourront éviter toutes les erreurs. Mais la vie ne se laisse pas contrôler, et surtout pas par la seule pensée. Et c'est là que réside le piège. Plus on essaie de prendre le contrôle par la pensée, plus sa propre vie intérieure devient incontrôlable. Car les pensées ne sont pas des solutions. Les pensées sont des offres, pas des vérités. Si l'on croit que la prochaine pensée apportera enfin le soulagement, on risque de ne jamais sortir de la boucle de la rumination.

 

L'overthinking a de nombreux visages. Parfois, il se manifeste par une remise en question permanente des décisions. Parfois comme une planification perpétuelle sans jamais passer à l'action. Parfois comme un besoin de toujours tout assurer jusque dans les moindres détails . Et parfois aussi comme une rétrospective de ce qui s'est passé depuis longtemps, toujours avec le sentiment lancinant que l'on aurait pourtant dû faire les choses différemment. Mais dans tous ces cas, une chose reste la même : la pensée nous éloigne de l'action. Elle nous éloigne du moment présent. Elle nous maintient prisonniers d'une construction de questions et de doutes qui se maintient en vie.

 

Comprendre ce qu'est l'overthinking et ce qu'il n'est pas, c'est la première étape pour le briser. Il ne s'agit pas d'arrêter de penser. Il s'agit de reconnaître quand la pensée perd sa fonction et quand elle commence à travailler contre toi. Il s'agit de sentir la différence entre une réflexion saine, qui apporte des solutions, et une rumination destructrice, qui te bloque. Ce n'est qu'en reconnaissant cette différence que tu peux commencer à te libérer du carrousel de pensées. Non pas en combattant la pensée, mais en la remettant sur la bonne voie. En reconnaissant que les pensées ne sont pas la vérité, mais simplement des pensées. Et que tu peux décider si tu veux les suivre - ou s'il est temps d'en sortir.

 

Ce qui se passe dans ta tête

 

Lorsque la pensée commence à devenir autonome et à basculer dans des boucles de rumination, il ne s'agit pas d'un simple hasard ou d'une faiblesse personnelle, mais d'un processus complexe dans ton cerveau, qui suit certaines règles. Ta tête ne travaille pas contre toi, même si elle en a souvent l'impression. Ton cerveau essaie plutôt d'accomplir une tâche pour laquelle il a été construit au cours de l'évolution : il veut résoudre des problèmes, il veut te protéger, il veut mettre de l'ordre dans un monde plein d'incertitudes. Mais ce qui est censé être une fonction utile peut facilement se transformer en une boucle permanente si les mécanismes qui la sous-tendent sont déséquilibrés.

 

Ton cerveau est un système très complexe composé de milliards de cellules nerveuses qui échangent, évaluent et traitent en permanence des informations. Ce processus est en grande partie automatique et inconscient. Dans ce contexte, certaines zones de ton cerveau jouent un rôle particulièrement important dans l'overthinking. L'une de ces zones est le cortex préfrontal, c'est-à-dire la partie avant de ton cerveau, juste derrière le front. Le cortex préfrontal est en quelque sorte le centre de contrôle de ce que nous connaissons comme la pensée consciente, la planification et la prise de décision. C'est là que les informations sont triées, les priorités établies, les conséquences évaluées et les plans d'action développés. C'est la partie de ton cerveau qui est responsable de la résolution de problèmes complexes, de la régulation de tes impulsions, de la réflexion structurée.

 

Normalement, le cortex préfrontal travaille en équipe bien rodée avec d'autres régions du cerveau. L'amygdale, une zone petite mais extrêmement importante située au cœur de ton cerveau, est particulièrement importante. L'amygdale est le centre de l'évaluation émotionnelle et est surtout responsable de la reconnaissance et de l'évaluation des dangers. Elle décide à la vitesse de l'éclair si une situation est considérée comme menaçante ou non. Cette évaluation se fait souvent avant même que tu puisses y penser consciemment. L'amygdale est ancienne dans l'évolution, elle fonctionne selon des principes très simples : Danger ou pas de danger, attaque ou fuite.

 

Lorsque l'amygdale sonne l'alarme, elle envoie des signaux à d'autres régions du cerveau, qui mettent alors le corps et l'esprit en état d'alerte. Des hormones de stress telles que le cortisol et l'adrénaline sont alors libérées, ce qui permet à ton corps de se préparer à une éventuelle menace. Ton rythme cardiaque s'accélère, tes muscles se contractent et tes sens s'aiguisent. Tout cela est essentiel à la survie en cas de danger réel. Mais à ce niveau, ton cerveau ne fait pas la différence entre une menace réelle, comme un animal qui attaque, et une menace mentale, comme la question de savoir si tu vas faire une erreur lors de la présentation de demain. Pour l'amygdale, le stress est le même, qu'il soit déclenché par un bruit fort, un bus qui fonce sur toi ou l'idée que quelqu'un pourrait te critiquer.

 

Le cortex préfrontal et l'amygdale interagissent alors étroitement. Idéalement, le cortex préfrontal compense l'impulsivité de l'amygdale en examinant, réfléchissant et classant les signaux de menace. Il est chargé de te rappeler que la situation n'est peut-être pas aussi grave qu'il n'y paraît à première vue. Mais lorsque le système est surchargé, lorsque l'amygdale est particulièrement active, il peut arriver que le cortex préfrontal n'exerce plus correctement sa fonction de régulation. L'état d'alerte prend le contrôle et la pensée commence à tourner en rond. Elle n'est plus contrôlée ni dirigée, mais continue à fonctionner automatiquement, poussée par la recherche d'une solution qui promet la sécurité.

 

Un autre mécanisme important dans ce processus est ce que l'on appelle le réseau de mode par défaut, un réseau de régions du cerveau qui s'active lorsque tu n'es pas focalisé sur une tâche spécifique. C'est en quelque sorte le système de mise au repos de ton cerveau, mais dans ce cas, "repos" ne signifie pas que rien ne se passe - au contraire. Ce réseau est responsable du fait que tu divagues dans tes pensées, que tu penses au passé, que tu imagines le futur, que tu réfléchis sur toi-même. C'est un processus tout à fait naturel et important, car sans cette capacité, nous ne pourrions pas assimiler d'expériences, planifier l'avenir, raconter des histoires sur nous-mêmes. Mais c'est aussi là que se crée l'espace pour l'overthinking, lorsque le Default Mode Network prend le relais et que le mental n'a plus de point de mire clair.

 

Ce réseau aime réfléchir aux possibilités, comparer les alternatives, analyser à nouveau les situations passées. Normalement, le cerveau alterne de manière flexible entre le réseau du mode par défaut et le réseau dit "Task Positive", qui est activé lorsque tu te concentres sur une tâche concrète. Mais si cette alternance est perturbée, si ton cerveau retombe sans cesse dans le mode veille de la rumination au lieu de travailler de manière concentrée, le piège de la rumination apparaît. La tête reste bloquée dans le pilote automatique du cercle de pensées, même si tu veux en fait faire quelque chose de complètement différent.

 

Un autre facteur qui alimente l'overthinking est la structure de récompense de ton cerveau. Chaque fois que tu réfléchis à une idée, que tu as soi-disant identifié un risque ou élaboré un plan, ton cerveau libère une petite dose de neurotransmetteurs comme la dopamine. Cette dopamine te permet de te sentir rassuré à court terme, parce que tu as l'impression de maîtriser quelque chose ou d'avoir contribué à résoudre un problème. Mais cela est trompeur. C'est un bref répit qui n'arrête pas les pensées, mais les renforce plutôt, car le cerveau cherche toujours ce petit sentiment de contrôle . C'est comme un automatisme qui s'auto-récompense et qui, de ce fait, pousse toujours plus loin.

 

Ce mécanisme explique pourquoi il est si difficile de mettre simplement fin au carrousel de pensées. Ton cerveau essaie à chaque nouvelle pensée d'apaiser le sentiment désagréable d'insécurité. Il espère que la prochaine réflexion apportera enfin la clarté salvatrice. Mais en réalité, chaque nouvelle pensée ne fait que renforcer l'inquiétude, car le cerveau reçoit toujours le petit coup de dopamine qui permet de maintenir la stabilité du schéma. La réflexion devient une habitude, une stratégie pour faire face au stress intérieur, même si elle ne fait qu'aggraver le stress à long terme.

 

De plus, la mémoire de travail joue un rôle important. La mémoire de travail est l'instance de ton cerveau qui stocke et traite les informations à court terme. Elle a toutefois une capacité limitée. Si elle est surchargée parce que trop de pensées prennent de la place en même temps, il devient de plus en plus difficile de garder une vue d'ensemble claire. Au lieu de prendre des décisions ou de finaliser des plans, les informations sont balancées dans tous les sens, sans être organisées de manière judicieuse. Les limites de capacité de la mémoire de travail sont régulièrement dépassées lors de l'overthinking, ce qui fait que tu te sens épuisé, comme si tu avais effectué un dur travail physique toute la journée, alors que tu n'as "fait que" penser.

 

L'interaction entre l'amygdale, le cortex préfrontal, le réseau de mode par défaut et le système de récompense montre clairement que l'overthinking n'est pas un simple processus que l'on peut désactiver volontairement. Il s'agit d'une interaction finement réglée entre différentes régions du cerveau qui a perdu son équilibre. Dans ces moments-là, ton cerveau fait exactement ce pour quoi il a été conçu : Il essaie de te protéger, de trouver des solutions, d'éviter les dangers. Mais dans ses efforts pour t'aider, il échappe parfois à tout contrôle et perd la capacité de tirer à temps le frein d'urgence.

 

Cette connaissance des processus dans ta tête peut t'aider à mieux comprendre l'overthinking, à ne pas le voir comme une tare personnelle, mais comme un schéma biologique qui s'est autonomisé. Cela peut t'aider à être patient avec toi-même lorsque tes pensées tournent en rond. Car ton cerveau ne te veut pas de mal. Il ne fait que ce qu'il a appris à faire pour te protéger. Mais tout comme ce schéma s'est construit, tu peux aussi apprendre à le changer. Non pas en luttant contre tes pensées, mais en comprenant différemment la manière dont fonctionne ta tête.

 

Les conséquences sur le corps, le psychisme et la vie quotidienne

 

Lorsque la pensée ne se repose plus, lorsqu'il n'y a plus de pauses entre les boucles de pensées sans fin, cela ne reste pas sans effet sur le corps, sur le psychisme et sur la vie quotidienne. L'overthinking laisse des traces, souvent bien plus profondes qu'on ne le pense au premier abord. Celui qui est constamment bloqué dans ses pensées ne porte pas seulement cette charge dans sa tête, il finit par la ressentir dans tout son organisme. L'homme n'est pas un être capable de séparer sa tête de son corps, même si nous aimons le croire. Chaque pensée, chaque tension intérieure, chaque souci a des répercussions sur l'ensemble de l'être humain, sur le rythme cardiaque, la respiration, la tension musculaire, la digestion, le sommeil et sur la manière dont nous rencontrons les autres. Le fait de tourner en rond en permanence dans ses pensées devient un état qui non seulement épuise l'énergie mentale, mais aussi les ressources physiques.

 

Beaucoup de gens remarquent d'abord qu'ils dorment mal. Le corps est fatigué, les pensées sont éveillées. S'endormir devient un défi, les réveils nocturnes une règle. À peine les yeux fermés, le cerveau commence à passer en revue les listes de choses à faire pour le lendemain ou à analyser encore et encore les conversations passées. Même lorsque le sommeil finit par venir, il reste souvent superficiel, agité, non réparateur. Le carrousel des pensées continue de tourner, même lorsque la conscience est en pause. Et c'est ainsi que la journée suivante commence déjà avec un sentiment d'épuisement qui se prolonge tout au long de la vie quotidienne.

 

Mais l'insomnie n'est qu'une des conséquences physiques que peut entraîner la rumination permanente. Le corps réagit au stress interne provoqué par les pensées incessantes par des tensions, des problèmes d'estomac, des maux de tête, parfois même des palpitations ou des difficultés respiratoires. Les muscles restent tendus parce que le système nerveux est constamment en état d'alerte, prêt à affronter un danger qui n'existe pas en réalité. La nuque est douloureuse, le dos est tendu, les mâchoires sont crispées. Le corps vit dans une tension permanente qui n'est pas due à des menaces extérieures réelles, mais à des images intérieures produites par la pensée.

 

Le système immunitaire n'est pas non plus épargné par ces processus. Les personnes soumises à un stress permanent sont plus sensibles aux infections, la cicatrisation des plaies est ralentie, les processus inflammatoires peuvent être renforcés. Le corps n'investit plus son énergie dans la régénération et le renforcement, mais dans la tentative de faire face à l'état d'alerte interne. Cet état n'est pas fait pour durer. Il s'agit d'un mode d'urgence qui est utile à court terme, lorsque des dangers réels existent. Mais si ce mode devient permanent, il nuit à l'organisme et l'affaiblit.