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"Errances poétiques" propose une immersion dans les liens humains, les mystères de la solitude et la puissance éternelle de la nature indomptée. Chaque poème, empreint d’une émotion profonde, dessine avec finesse les contours de relations intimes et de moments d’introspection. Certains vers, tels des hommages délicats, célèbrent des figures marquantes ou des instants précieux, enrichissant le recueil d’une résonance intérieure. Dans une harmonie entre réflexion et intensité, ce recueil livre un regard singulier sur l’essentiel, où chaque mot retentit comme un écho vibrant des beautés et des subtilités de notre monde.
À PROPOS DE L'AUTEUR
ès l’âge de dix-huit ans, l’écriture poétique s’est révélée à
Norbert Bosdeveix-Calla-Greco comme une nécessité, combinant lâcher-prise et quête esthétique pour exprimer une vision du monde à la fois personnelle et universelle. Il voit dans la poésie une source inépuisable d’inspiration, un espace de création unique qui lui permet de transcender les frontières du quotidien et de donner vie à l’indicible à travers des mots vibrants.
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Seitenzahl: 35
Veröffentlichungsjahr: 2025
Norbert Bosdeveix-Calla-Greco
Errances poétiques
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Norbert Bosdeveix-Calla-Greco
ISBN : 979-10-422-5305-9
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Oh combien charismatique et fière
Si merveilleuse, affable
Bien qu’amère
Et ses colères meurtrières
La mer
Dans son écrin de sable et de pierre
Aussi précieuse que le ciel et la Terre
Et ses colères meurtrières
La mer
Poètes, pécheurs et marins la vénèrent
Lui offrent poèmes et prières
Insaisissable, imprévisible, sanguinaire
Et ses colères meurtrières
La mer
Sa générosité et sa force sont légendaires
Elle côtoie pirates et corsaires
Jonques, galions, drakkars, trières
Et ses colères meurtrières
La mer.
Je me souviens d’une sainte en tablier
D’une grand-mère qui jamais ne déçoit
De ses yeux bleus et ses lunettes sur le nez
De son sourire, de ses sabots de bois
Telle une fée dans un havre de paix
Rue du Peyrot entre tendresse et douceur
La saveur des crêpes au grand marnier
D’une Marie-Reine chère à mon cœur
Je me souviens d’un mur où l’on s’assoit
De la cour du bonheur, d’un vélomoteur
Du chant de papa, du cidre que l’on boit
De mon grand-père sous un tilleul en fleurs.
À Marie-Reine et Lucien
L’homme pâle contemple l’horizon sauvage
Vaincu, couvert de sang, il s’éteint doucement
Le vent chaud, bienveillant caresse son crâne blanc
Un aigle royal dans le ciel le dévisage
Inconsolable, armé de haine et de courage
Le sauvage pleure sa femme et ses enfants
Il se relève le corps meurtri, grimaçant
Le scalp à la main, le regard teinté de rage
Il imagine un feu et entend les esprits
La mort rôde autour de lui, le froid l’envahit
Mais malgré la douleur, invincible est son cœur
Soudain une détonation retentit au loin
Encore la mort d’un enfant ou d’une sœur
La cruauté est sans fin, l’aigle en est témoin.
J’ai voyagé pendant mille ans
Bravant les montagnes et les océans
Dans les eaux en furie face à la colère des vents
Défiant sans répit les dieux et les éléments
J’ai croisé mille ans
Construit des cathédrales et des palais
De glace, d’or et de diamants
Voyageur, bâtisseur, vagabond, conquérant
Couvert de sueur et de sang
Une nuit d’hiver, perdu au milieu des mers
Sur un voilier noir austère
J’ai aperçu un vol de goélands
Il y en avait mille, il y en avait tant
Innombrables et troublants
Était-ce vraiment des goélands ?
Ou mille chimères de cette contrée polaire ?
Pour le savoir, je les ai suivis
Pendant des jours et des nuits
À travers la neige, le froid et la pluie
Qu’importe les dieux, qu’importe les éléments
Avançant, toujours persévérant
Ils m’ont emmené dans un endroit sacré
En plein cœur des mers du Nord
Où l’amour prend vie, où l’amour est infini
Ils m’ont conduit jusqu’à toi mon amour
Et je me suis fait roi et je t’ai fait reine
Ils m’ont conduit jusqu’à toi mon amour
Les goélands, les goélands.
Lieu sacré depuis la nuit des temps
Temple sauvage de la neige et du vent
Trait d’union entre le ciel et la Terre
Elle n’a d’égale que la mer
Elle inspire, apaise et impose
Grâce à elle, le poète compose
Pour atteindre ses hauteurs
Il faut du courage et du cœur
Elle peut tuer précipitamment
En vous souriant l’instant d’avant
Le danger est toujours latent
De ses crêtes acérées
De ses plus hauts sommets
Elle est silencieuse, sacrée
Fascinante et glaçante
Veuve éternelle