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Quel lien entre des thèmes aussi divers que l’amour, l’incendie de Notre-Dame, le Brexit ou l’émotion devant un tableau ? En réalité, ces expériences de vie, ces faits d’actualité et ces sensations fugaces tissent la trame de votre existence. Illustré en noir et blanc, Et si la vie devenait poésie ? ? vous donne à voir votre époque à travers un prisme poétique qui vous séduira par son style tour à tour naïf, romantique et surréaliste.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Adolescent, les poèmes d’Hugo, Prévert et Villon avaient inspiré
Franck Humily. Adulte, la redécouverte des classiques tels que Louise Labé et Baudelaire, ainsi que des contemporains comme Kery James, a ravivé en lui le désir d’écrire et de publier ses propres vers. Aujourd’hui, la concrétisation de ce projet longtemps rêvé est attestée à travers le partage de ce recueil avec le public.
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Seitenzahl: 29
Franck Humily
Et si la vie devenait poésie ?
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Franck Humily
ISBN : 979-10-422-2446-2
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Sur le coteau escarpé
Une maison j’ai rêvé,
De tuiles et de murs empierrés.
Au sommet
Dominant la vallée
Une sentinelle éclairée.
Près des monts ensoleillés
Et du ciel azuré,
Au creux du vieux chêne élevé
La maison fut scellée
Au paysage convoité.
Pour abriter notre destinée
Un lieu riche de siècles j’ai cherché
Les pierres, vous le savez,
Savent tant de choses en vérité
Tant de secrets chuchotés
Et de bonheurs cachés.
Et quand le vent d’été
Souffle sur la maison de berger
Je pense à nous,
Abrités.
Dans cette maison dessinée,
Cette maison de papier
Cette maison sur la toile
Par tes doigts effleurée.
Quand ton ventre s’arrondit,
Et qu’en toi la vie s’épanouit
Le bonheur d’une famille
Ensemble se construit.
Et quand à côté du miracle,
Tel un acteur avant le spectacle
J’ai le trac,
C’est que moi aussi, je sens
Chaque jour dans mon sang
Notre enfant.
Une danse, un murmure,
Un Vermeer sur le mur.
L’escalier dans la cour,
Et le jeu de l’amour.
Près de la ville du soleil,
Des plaisirs et des merveilles,
Par un jour de pluie,
Tu m’as dit oui.
Douze ans ont passé,
Et trois anges tu m’as donné.
C’est donc à toi
Isa,
Que je dédie ce poème,
Pour te dire que je t’aime.
Le ciel plus proche,
Lourd comme un reproche.
La nuit plus noire,
J’attends dans le couloir.
La lumière dans le sas,
Et les heures qui passent.
La vie est en sursis,
Aux urgences de nuit.
Le virus est planétaire,
Il s’insinue dans tes artères.
Respirer, ne pas suffoquer.
L’air dans le tuyau,
L’image du berceau.
Un sourire fugace,
Et la peur qui s’efface.
Fini le pire,
Je te regarde dormir.
Le souffle retrouvé,
Enfin apaisé.
Par la fenêtre, le flot des voitures.
Le quotidien en dictature.
Mais pour nous ce matin,
Le bon goût du pain.
Tu me souris, tu as faim.
Le soleil se lève,