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"Exîles" est une odyssée poétique vers une île imaginaire, un écrin de paix et de sérénité. Dans cet univers enchanteur, les paysages déploient une symphonie de couleurs et les rimes murmurent une mélodie apaisante. Laissez-vous guider vers ce lieu d’exception, où les merveilles de l’île éveillent les sens et adoucissent l’esprit. Ce sanctuaire onirique devient un refuge précieux, offrant à l’âme une harmonie et une félicité infinie.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jeff StPierre puise dans la poésie une source d’inspiration et de réconfort profonde. Parallèlement à ses engagements professionnels, il se sert de l’écriture pour enrichir son existence, exprimer ses émotions et cultiver une relation intime avec la beauté du monde. Pour lui, cet art littéraire constitue avant tout un échange subtil entre le cœur et l’âme.
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Seitenzahl: 20
Veröffentlichungsjahr: 2025
Jeff StPierre
Exîles
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Jeff StPierre
ISBN : 979-10-422-5825-2
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Au loin est mon île silencieuse
Sereine et improvisée
Où chante attristée et mystérieuse
La sirène à l’alizé
Sur l’eau bleue qui psalmodie et s’anime
Danse une barque indécise
Emmenée par l’océan magnanime
Sur sa longue vague grise
Dans le ciel bleu, glissent les bartavelles
Leur vol langoureux m’étonne
Où vont-elles, belles intemporelles ?
Les palmiers déjà frissonnent
Loin, si loin sont mes îles orageuses
Suppliantes et oubliées
Où vont diaphanes et audacieuses
Voiles et âmes liées
Orées sableuses, plages d’aloès
Où parfois, dans son voilage
Apparaît, nébuleuse, une déesse,
Frêle immortelle au sublime visage
Une vague chante, l’autre fredonne
Par cette dame conquise.
La dernière se dresse et s’abandonne
Et pétille d’une dentelle exquise
Qu’inlassablement la vague ne meure
Revive et s’enivre encore,
Passe et s’attarde, mais toujours demeure
Douce parure sonore
Elle se relève, se gonfle et s’étale
Dans sa lumière limpide
Vient s’y mirer une simple vestale
À la peau brune et humide
Île blonde aux matins de porcelaine
Quand le flot lisse chuchote
Et que l’on croit apercevoir, lointaine,
Une nymphe venue prier, simple et dévote
Nulle brise ne vient encore ondoyer
Nulle voile familière
Seuls, deux goélands viennent déployer
Leurs ailes aventurières
La plaine, immensément, est un mirage.
À la pâleur matinale,
J’aime rêver de bleus pâturages
Et de l’ivresse abyssale
Puis, le front baissé sur l’eau cristalline,
Par la tiédeur réjouie,
Je recueille la source diamantine
Dans mes mains, évanouie
L’île, peuplée encore d’un léger songe
S’éveille blanche et candide