Existencia - Reine Chauvage - E-Book

Existencia E-Book

Reine Chauvage

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Beschreibung

La poésie c'est le vagabondage de l'âme. EXISTENCIA est un recueil de poèmes ou se mêlent les grandes réflexions de l'existence, de l'amour, la souffrance, la joie, nos questionnements existentiels, ou tout simplement le fait d'être un être humain. La poésie c'est voyager par les mots, leurs sens, leurs couleurs, leurs rythmes, leurs émotions. Vagabonder en poésie, c'est parcourir différemment une autre dimension de la vie, de sa substance, de son aboutissement. EXISTENCIA en est le résultat.

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Seitenzahl: 33

Veröffentlichungsjahr: 2022

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« Lux umbra Dei. »

La lumière est l'ombre de Dieu.

« Animis nostris excruciati et perditi ;

per servitutem nostram esse ; ad turpem

et absolutam considerationem ; accipere

necesse est quasi perdita luxu ; mundi

poeta fies ; evigilas monumenta »

A nos esprits tourmentés et perdus, par l’esclavagisme de nos existences, à la considération immonde et absolue, d’accepter le nécessaire comme un luxe perdu, tu deviens le poète du monde, tu réveilles les tombes.

Sommaire

LA CHAMBRE.

L’ORIENTALE.

CHATS.

BEAUTE CRUELLE.

A JACQUELINE S.

AU DELA DU DELA.

AMOUR PERDU.

HYENES DE PENSEES.

APPARITION.

DEMAIN.

DE TOI.

L’INCONSTANT AMOUREUX.

LE MAUVAIS COTE.

RENONCEMENT.

LE COUPLE.

MON MONDE.

PASSIONS.

MA PLACE.

DEPUIS TOI.

JE TE PARLE.

JE ME PLAIS A…

MASOCHISTE.

J’AIME.

LE MAT.

ATTENTE.

FOI.

QUI SE SOUVIENDRA DE MOI ?

LE DEPART.

LE MAGICIEN.

EXICTENCIA.

LA CHAMBRE.

Le soleil est lourd et en lave,

S’écoulant dans cette chambre framboise,

Je dors belle et grave,

De mille rêves, en ce village d’ardoises.

Je n’ai pas minaudé mon beau,

Seuls ont suffi mes yeux de braise et ma peau,

Le silence de ses cris a tué les mots,

Dans l’instant immobile, à fleur de sel de nos

égos.

Et ! Nos vêtements, à la hâte, jetés au feu,

S’embrasent nos mains éthérées,

Nos âmes liquides baignent nos yeux,

De nos corps, subsiste l’essence de vérité.

Je sens la tige de vie, grossir en mon sein,

À l’ultime point, je m’envole au lointain,

Tel le chat repu et serein,

Je m’endors dans la campagne étoilée de foins.

Je frôle ces millets de blé,

Murissant nos promesses écarlates,

Flottant sur ces vents d’été,

Comme des lucioles acrobates.

Ah ! La hâte de te retrouver saoule de nos

étreintes,

Mélanges subtils de sucs éthyliques,

Loin des jeux et des feintes,

Tes soupirs d’or deviennent reliques.

Dans la chambre framboise, aux pourtours

orangés,

Les pépins, fruits agrestes de nos récoltes

d’amour,

Labourées tambour battant par les farfadets,

Germent de nos linceuls fourvoyés, d’autres

jours…

L’ORIENTALE.

Encore un jour à compter ma misère,

Et, je me plais à rêver,

Mon corps froid dans ce lit glacé,

En, orientale.

Ma peau blanche lactée,

Rehaussée d’une crinière d’henné,

Aux senteurs de jasmin et d’ambre fumé.

Prélassée sur un sofa en velours doré,

Parée de coussins de soie finement brodés,

Mon corps nuptial sacralisé aux couleurs

d’Ingres,

Hypnotique, aux quêtes effrénées d’aventuriers,

Insaisissable irréalité des mirages d’oasis, tu ne

peux m’échapper.

Au derrière de fenêtres acumines,

D’un seul rayon de soleil, plongeant sur mon

regard félidé,

Sous des taffetas gonflés rouge sang,

Parés d’or en filament,

Les huiles d’amandes et d’iris,

Se déversent dans un océan de diamants,

S’échouant sur l’écume de mes lèvres, au

contour fondant.

Mes paysages humides, de monts et merveilles,

De suaves grottes ondulées,

Nichés dans des forêts impalpables,

Happe le sultan à s’y rendre à l’instinct animal.

Il forcera les frontières avec hargne et violence,

Ne niera pas avoir rencontré le diable,

Joué avec cupidon perché sur son cœur affable.

Et, mon corps deviendra drogue,

Effervescence de tous les sens,

Où s’installera folie et démence.

Dégustée sous des langues de friandises

sucrées,

A l'haleine de menthe glacée,

Je foulerais de mes pieds lacés de rubis,

Ces mosaïques fraîches de patio à fontaine de

chèvrefeuille,

Où tu te rouleras, toi, l’aventurier comme

César et Antoine,

Dans ce doux élixir suprême de la paresse et de

la chair,

Tu entendras le son de l’oud, en fond,

lancinant,

Tomber en goutte à goutte sur mon front

d’orientale.

CHATS.

Ils frôlent et chatouillent mon âme,

Que je ne connais pas,

Tels des magiciens, il la dépose,

Sur cette table ornée de lys de Casablanca.

Leurs yeux d'Agathe d’or, aux pelages soyeux,

Où se mêlent race et élégance,

Me sautent au visage de leur dédain,

Pour qui, en somme, je ne suis rien.

Ils miaulent leur savoir divin,

A qui sait entendre,

Ils griffent l’invisible,