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"Fausse poésie" se présente comme un recueil à la fois intime et universel, divisé en cinq parties qui naviguent au cœur d’une palette d’émotions profondes. Une section complémentaire, dédiée aux cartes majeures du tarot, enrichit ce voyage littéraire par des interprétations poétiques qui révèlent des facettes cachées de l’âme humaine. Chaque texte, reflet de pensées intenses, de blessures secrètes et d’expériences vécues, agit tel un miroir pour les adolescents et jeunes adultes en quête de sens. À travers ses mots, l’auteure tend une main solidaire à ceux qui se battent quotidiennement avec leurs démons intérieurs, à ceux qui, malgré l’adversité, choisissent de continuer à vivre, à ressentir et à espérer. Le lecteur, à chaque page, s’immerge dans une quête de soi où chaque poème incite à la réflexion et à la résonance personnelle.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Celia Moreno a toujours été fascinée par le pouvoir cathartique de la littérature et le réconfort que procure la fiction. L’écriture poétique est devenue pour elle un exutoire, une façon de coucher sur le papier des émotions qu’elle ne parvenait pas à verbaliser ou qu’elle n’osait exprimer en raison de leur intensité ou de leur crudité. Elle signe avec "Fausse poésie" son premier recueil de poèmes.
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Seitenzahl: 61
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Celia Moreno
Fausse poésie
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Celia Moreno
ISBN : 979-10-422-5883-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
j’ai besoin de hurler
à m’en arracher les cordes vocales
je ne suis pas familiarisée avec la colère
mais des fois la nuit,
lorsque je me ressasse ma vie,
j’ai envie de hurler
et de tout exploser
de déchaîner mon enfer
je ne suis pas automatiquement responsable de votre bonheur
simplement parce que nous partageons le même sang
je n’ai pas à me forcer à vous côtoyer
simplement parce qu’après il sera trop tard
ça ne vous a jamais arrêtés
ça ne m’a jamais protégée
dear life,
fuck you.
j’ai l’impression d’exploser
physiquement
et mentalement
de perdre pied
la rage a quelque chose d’hypnotisant,
quelque chose de fascinant et de galvanisant
la rage puise dans l’âme de ceux qui l’expriment
la rage met à nue ceux qui l’utilisent
elle ne connaît ni pitié, ni retenue
elle libère mais réclame son dû
j’ai regardé mon reflet
et j’ai compris
ce que je gardais secret
j’ai donc chassé mon déni
je n’en avais pas réellement envie
mais tu n’as pas aimé ma vérité
alors tu m’as dit :
tu vas le regretter
tu gâches tout
tu gâches notre nous
tu ne veux même pas essayer
tu étais triste et en colère
je comprenais, j’étais désolée
mais je n’ai pas voulu t’écouter
alors tu es devenu amer
le premier à souffrir a été mon ventre
j’ai eu envie de vomir
mon cœur a été le second à connaître
il a pesé lourd, a voulu fuir
je ne voulais pas me battre
tu avais le droit de bouillir
je devais me soumettre
j’étais le méchant du souvenir
mon malaise était piètre
je voulais partir et ne plus revenir
celui qui part
tu étais gentil
tu étais facile
tu étais parfait
tu étais ce qu’il me fallait
mais je ne ressentais rien
je t’aimais bien
mais je n’avais pas de papillon
ni de bon frisson
je t’en ai parlé
tu as changé
tu voulais me garder
alors je devais accepter
tu t’es excusé
m’as dit que je m’étais trompée
tu t’étais mal exprimé
tu as rigolé
j’avais dramatisé
on pouvait continuer
manipulé
je suis bloquée entre te croire
et me croire
tu as insisté avec un « oh, allez »
alors que tu aurais dû t’arrêter
réaction en décalé
tu m’as touché l’épaule
tu m’as regardé dans les yeux
tu m’as serré la main
je savais ce que je voulais
je connaissais mes arguments
j’avais un plan
tu as rendu les choses compliquées
tu ne m’as pas écoutée
tu ne voulais pas me laisser partir
je ne voulais pas de toi
je ne voulais pas de ton toucher
je ne voulais pas de tout ça
ça n’a pas compté
j’étais un pari
une idée
un prix
quelque chose d’imaginé
je ne voulais ni participer ni gagner
mais j’ai cru échouer
je n’aurais pas fait ça
si j’étais toi
tu n’aurais pas fait ça
si tu étais moi
la différence est que je n’ai pas ignoré tes besoins ni tes envies
sais-tu le pire ?
je ne t’aimais même pas
je n’ai jamais dit « non »
simplement qu’on devrait arrêter
je me souviens de chaque son
que j’en étais dégoûtée
d’avoir compté en silence
attendant que tu finisses
que tu t’éloignes d’entre mes cuisses
je n’avais pas d’autres défenses
j’étais trop bourrée
je ne savais pas ce que je faisais
je t’avais laissé entrer
offert les libres accès
tu m’as dit « comme si tu n’y avais pas pensé »
il était 4 h, je voulais surtout me reposer
puis je t’ai convaincu de dormir
et je me suis réveillée avec l’envie de vomir
soirée de trop
j’entends encore chaque parole
chaque phrase que tu as murmurée
je les éprouve à en être folle
pensais-tu être romantique ? être adoré ?
je ressens encore mon inconfort
quand tu as dit « c’était mon rêve »
j’espérais que ce n’était que métaphore
je suppliais pour une trêve
je suis encore dégoûtée
que ta réponse ait été « c’est complexe »
c’est ce que j’avais redouté
alors que je te rappelais que ce n’était pas une ex
je suis encore paniquée de tout ça
d’avoir senti le fil me glisser des mains
je ne voulais rien de toi
pas que tu m’embrasses, que je sois pantin
mais est-ce que cela importe pour qui tu me fais passer ?
ce que je voulais ? ce que tu m’as imposé ?
tu n’as pas changé
le lendemain j’ai tout lavé
tu étais partout où je ne voulais pas
tu n’avais pas le droit
de tout graver
tu avais mal agi
tu n’avais pas le droit de le faire
quand je t’en ai parlé tu as ri
enfin tu l’as pris à la légère
tu détournais la conversation
m’accablais d’accusations
je ne voulais pas te voir simplement t’écrire
alors tu as envoyé des vocaux
j’ai dû entendre ta voix en rire
alors que je suis encore hantée de tes mots
de ton corps tout près
de mon décompte silencieux
de mes mots secrets :
« laisse-le avoir ce qu’il veut »
tu as pourtant reconnu
je n’avais rien voulu
tu n’avais pas mal compris
ce que j’avais dit
mais ça ne m’a pas aidé
tu ne t’en voulais pas
tu ne voyais pas le problème rien que l’idée
alors que tu étais ce qui n’allait pas
j’ai ri en vous avouant :
« je mentais, je partais pleurer »
vous avez souri en me répondant :
« on savait »
j’ai pensé :
« mais vous n’avez rien fait »
i once read :
« i didn’t deserve better, i deserve better from you »
did you think that from me ?
because i do for you
un cadenas a été placé
ma bouche désormais scellée
je ne peux dire mes pensées
ce serait vous déranger
feminine rage
is more dreadful
and rightful
than man’s
because their voices have been shut down
because their problems have been minimized
because their angers have been criticized
feminine rage
is more beautiful
and necessary
than man’s
l’on m’a appris qu’être humble était une vertu
que connaître ses défauts amenait à la perfection
qu’admettre ses faiblesses était la seule option
qu’il valait mieux être petite et passer inaperçue
chacune devait respecter ce mantra
c’était ainsi
ce n’était que le b-a-ba
c’était notre vie
alors je n’ai pas compris pourquoi
l’on avait appris aux hommes la confiance en soi
oh Ophélie
qui vogue sur les flots