Frissons nocturnes - Tome 1 - Bleue - E-Book

Frissons nocturnes - Tome 1 E-Book

Bleue

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Beschreibung

Une initiation particulière...

Adam, vingt-cinq ans, est ingénieur du son pour une émission nocturne de lectures érotiques. Il tombe sous le charme de l’animatrice qui fait tout pour le séduire avec sa voix sensuelle et le choix de ses textes qu’elle concentre autour du thème de l’initiation. Dans une atmosphère feutrée et pleine de tendresse, on suit l’initiation sexuelle et amoureuse d’Adam par Marine, et la naissance de leur histoire d’amour avec un grand A.

Découvrez sans plus attendre cette romance, pleine de sensualité, dans laquelle Adam et Marine vont vivre intensément la découverte de leur amour.

EXTRAIT

Janvier 2018
— Je te ramène ?
En quelques semaines, leurs rapports étaient devenus plus intimes. Il est vrai que passer une heure en début de nuit, à raconter et à écouter des histoires olé olé, ça rapproche. Il n’y avait plus eu de vrai contact physique entre eux depuis la fois où elle avait lu son histoire d’envies. Ses doigts étaient si doux, tellement précis, quand il avait cherché à replacer cette petite mèche de cheveux dans le chapeau de Marine. Elle le regardait avec toujours autant de trouble. Les yeux vert écume balayés de temps à autre par ses longs cils, les paupières closes, le souffle haletant, la poitrine qui se soulève, les jambes qui s’écartent… Tout cela ne faisait que la conforter dans l’idée qu’il avait envie de sexe. Serait-il prêt à succomber entre ses bras, entre ses draps ?

À PROPOS DE L'AUTEURE

Bleue est une artiste qui s’exprime en chansons depuis longtemps et qui n’a pris la plume que très récemment. Elle a un amour immodéré pour les mots, et elle considère que, lorsqu’ils sont lus à haute voix, cela leur donne une profondeur supplémentaire.

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Prologue

Marine

Octobre 2017

Coquineries littéraires, « du piment dans votre ordinaire »…

C’est ainsi que chaque semaine, l’émission animée par Marine, Bleue pour les auditeurs, commençait. Elle avait lieu le mercredi à 23 heures, et était destinée aux amateurs d’histoires osées de plus de dix-huit ans. Des mots coquins, doux, parfois plus crus. Une certaine retenue aussi, mais toujours du sexe…

Les textes étaient choisis par le programmateur de l’émission et Marine n’avait pas à donner son avis sur ce qu’on lui demandait de lire. Elle mettait sa voix au service de grands auteurs de la littérature française tels que Pierre Louÿs, Guillaume Apollinaire et d’autres. Cette voix, si veloutée, elle la laissait traîner sur certains mots, la faisait se suspendre comme une équilibriste sur un fil de désir imaginaire, la rendait tantôt suave, chuchotante, tantôt plus abrupte. Même si elle n’avait rien de pervers, elle prenait un certain plaisir à lire les commentaires de ses auditeurs majoritairement masculins. Un « votre voix a provoqué certains effets sur mon anatomie » lui faisait davantage plaisir que « tu m’excites, salope »…

Les auditeurs, en général, des intellos en mal d’excitation, se gavaient sans états d’âme de ces proses et poésies qui « si elles avaient été écrites par de tels géants ne pouvaient qu’être formidables ».

C’était un peu se cacher derrière les convenances et la rigueur morale alors que non, il s’agissait tout de même, même si les propos étaient léchés, d’histoires érotiques en « bonne et due forme ». Parfois, cela frisait même le porno. Mais ne soyons pas trop regardants au sujet de ce qui se fait ou pas, n’est-ce pas.

Donc, Marine, la bouche collée au micro, débitait les mots de ces illustres auteurs d’un autre temps. Elle estimait néanmoins que tous ces… messieurs parlaient de ces choses de sexe avec trop de verve, un vocabulaire trop imagé alors qu’elle, ce qu’elle aimait, c’était la littérature d’auteures actuelles, délicates, contant l’amour et le « cul » avec élégance et sans aucune crudité. Et même si l’une ou l’autre, de temps en temps, faisait preuve de moins de retenue, dans le fond, l’expression des sentiments et la description de leur âme étaient tout de même omniprésentes. C’était sans doute ce qui plaisait tellement à la lectrice.

Alors un soir, elle se lança à l’eau. Elle avait découvert une nouvelle de Clarissa Rivière qui racontait l’initiation du jeune Adrien par sa tante, Sandrine, d’une bonne vingtaine d’années de plus que lui. Elle-même, Bleue, avait cet âge, quarante ans. Cela n’en rendait le texte que plus intéressant : rencontrerait-elle, elle aussi, quelqu’un à initier ? C’était l’un de ses fantasmes…

L’histoire lui avait plu. Il y avait tout un cadre qui faisait que les scènes de sexe étaient partie intégrante de l’intrigue. Il n’y en avait pas trop. La mesure était de rigueur. Et puis, même si c’était imaginaire — mais au fond, elle n’en savait rien —, une telle « aventure » était tout à fait plausible. Le passage qu’elle choisit de lire ce soir-là, c’était le moment où Sandrine, alanguie, nue sur un lit, faisait semblant de dormir, laissant tout loisir à Adrien de l’observer et davantage. Sandrine avait les jambes un peu écartées, elle était couchée lascivement et ne paraissait pas réagir aux regards et aux doux tâtonnements d’Adrien. Celui-ci était de plus en plus précis et de plus en plus hardi. Ils profitaient de la situation tout autant l’un que l’autre.

Si elle avait choisi cet extrait, c’était en grande partie parce que quand elle le lisait « dans sa tête », elle était excitée. Alors, elle s’était dit qu’outre les mots, sa voix susurrant dans le micro jouerait certainement tout à fait le rôle de catalyseur à la stimulation de son public.

Ce fut le début d’une période très excitante : d’abord, parce que chaque semaine, en vue de l’émission du mercredi suivant, elle fouinait sur le Net à la recherche de textes correspondant à ses goûts. Ensuite, parce qu’au fil du temps, elle prenait de l’assurance vis-à-vis de ceux-ci et de ses auditeurs. Il n’était pas rare que l’un ou l’autre lui écrive son ressenti soit sur le blog de la chaîne radio, soit en privé. Cela concernait ses choix de lecture, mais aussi et surtout sa manière de donner vie aux textes avec sa voix… Certains n’hésitaient pas à être moins discrets et parlaient sans retenue de ce qu’elle provoquait de manière… physique : « Bleue, ça frétille dans mon pantalon », ou « Bleue, tu me fais bander. Ta voix est sublime. »

Mais arrêtons là les commentaires des auditeurs. Bien sûr, cela plaisait à la lectrice, mais son ambition n’était pas d’exciter son public de cette manière. Plutôt d’élever leur esprit avec des récits délicats, sensuels, parlant de grands sentiments. Malheureusement, peu dissertaient de ce qu’elle lisait, plutôt de la manière dont elle servait les écrits de son organe « magique ».

Afin de savoir si sa voix avait autant d’effet sur la gent féminine que sur la gent masculine, elle se dit, tout bonnement, qu’elle observerait les gens qui travaillaient avec elle en radio : la dame de l’accueil et celle qui la précédait en studio, Agathe. C’était le nom de la présentatrice des Frissons noctambules qui invitait des « gens de la nuit ». Elle avait une quarantaine d’années, comme Bleue. Et son arrivée dans cette radio datait d’il y a deux ans, comme celle de Bleue. Elles avaient fait leurs armes en même temps. Les deux émissions étaient mises en ondes par le même sonorisateur.

Un mercredi d’octobre, donc, de manière un peu insistante, elle observa les regards des gens sur elle… À l’accueil, une dame d’un certain âge qui, visiblement, ne sourcilla pas quand elles se saluèrent. OK, pensa-t-elle, celle-ci n’est pas choquée. Elle prit l’ascenseur pour se rendre au troisième étage, celui du studio dans lequel ses lectures avaient lieu. Agathe était en train de remercier ses auditeurs pour leur écoute attentive. Quand elle aperçut Marine, elle lui fit un sourire chaleureux. OK, celle-ci non plus ne trouve rien à redire à ce que je lis… Apparemment, on n’était pas choqué par le ton de ses lectures. Cela la rassurait !

Agathe lui laissa sa place. Tiens, pensa Bleue, une nouvelle tête ! Le sonorisateur lui faisant face lui était inconnu. Contrairement à celui qui mettait l’émission en ondes habituellement, celui-ci paraissait plus jeune, moins… expérimenté, peu sûr de lui, limite empoté, et elle se demanda s’il pourrait assurer toute l’émission d’une heure sans être déstabilisé. Peut-être était-il intimidé par le ton de l’émission ? Et s’il était puceau ? Non, les hommes de son âge ne devaient plus l’être. Enfin, quel âge pouvait-il avoir ? Vingt ans ? Vingt-deux ? Certainement pas beaucoup plus. Pratiquement comme l’Adrien de Clarissa Rivière. … Il ne fallait surtout pas qu’il se démonte. De toute façon, il n’y avait que quelques musiques à lancer, basculer « musique — micro voix » et tant que le générique n’était pas fini, ils avaient un peu le temps.

— Avez-vous prévu des musiques d’interlude ?

Sans quitter sa console des yeux, il hocha la tête affirmativement, ne disant mot. Il n’avait vraiment pas l’air à son aise… Il fallait absolument qu’il soit plus détendu. Elle savait que s’il gardait ce visage fermé, cela serait beaucoup plus difficile pour elle de se lâcher en lisant… Mais pourquoi donc le sonorisateur avait- il changé ?

Le générique terminé, elle se lança dans un extrait de Cinquante nuances de Grey. Bof, elle n’appréciait pas vraiment ce truc-là, mais bon, comme le programmateur de l’émission avait choisi ça… Ce qu’elle n’aimait pas, c’était toutes ces répétitions, et puis cette profusion de détails dénués d’imagination. On aurait dit, à certains moments, des copier-coller de scène de soumission. Une espèce de mode d’emploi de sex-toys. Bref, non, cela ne lui plaisait pas. Elle avait lu le premier bouquin pour « faire comme tout le monde ». C’est drôle, tout de même, cette vague sulfureuse qui s’était abattue sur les States d’abord, et ensuite, ici… Cela ne lui était arrivé que peu de fois qu’elle se sente vraiment excitée. Et ce n’était pas les descriptions des scènes de sexe qui avaient eu cet effet, mais plutôt le trouble de l’héroïne et sa découverte de tout ce monde BDSM.

Le sonorisateur, un peu perdu dans les effets de la voix de Bleue, eut du mal à envoyer le premier interlude, mais elle ne lui en tint pas rigueur. Il fixait toujours alternativement sa console et l’écran de son ordi et lui fit signe, quand la musique était pratiquement terminée, de se préparer à entamer sa deuxième lecture.

Celle-ci parlait de saphisme. Un sujet qui ne l’emballait pas vraiment non plus. Elle soupira et reprit sa lecture. Deux jeunes étudiantes s’instruisent au fil de leurs rencontres : elles apprennent tout du corps féminin à force d’observations et d’échanges de fluides…

Deuxième interlude. À nouveau, le sonorisateur avait le visage penché sur sa console. Il faisait mine de s’intéresser à ses boutons, ses doigts les effleuraient de manière infime. Mmm, pensa la lectrice, si ces doigts pouvaient me caresser aussi subtilement… De temps à autre, très concentré, il passait sa langue sur ses lèvres pour les humecter et puis se mordillait la lèvre inférieure. Il ne se rendait absolument pas compte de l’effet que cela produisait sur sa collègue. Elle s’imaginait déjà lire ce qu’elle avait choisi, elle.

C’était une histoire de sexe qui se change en histoire d’amour, du moins, c’est ce qu’elle en avait compris. À nouveau, un couple bizarrement constitué : un homme « âgé ». Cette fois, c’est l’héroïne féminine qui est beaucoup plus jeune. Son compagnon, ne pouvant plus assurer au lit, lui fait cadeau de gigolos et arrive ce qui doit arriver : son amie tombe amoureuse de l’un d’entre eux. C’était l’une de leurs scènes d’amour et de baise qu’elle avait décidé de lire. C’était assez court, mais cru et imagé juste ce qu’il fallait. Une histoire de fellation très réaliste. Un peu hard. Et puis, la description d’une position qu’elle adorait.

Bleue n’évoquait jamais ses goûts réels en matière de sexe, mais ça, sucer, c’était vraiment ce qu’elle aimait. Quand elle en avait l’occasion, elle savourait réellement, et ses partenaires, conscients du plaisir qu’elle y prenait, en profitaient également. Sans doute ses goûts seront-ils évoqués de manière plus précise un peu plus tard, mais pour l’instant, laissons-la à ses rêveries.

Toute plongée dans ses pensées, elle ne s’était pas rendu compte que l’interlude musical était terminé. Le jeunot face à elle avait relevé la tête et il la regardait fixement de ses yeux verts, n’osant rien dire, mais se demandant tout de même ce qui se passerait si elle continuait de rêver de cette manière… Après quelques secondes, il se décida tout de même en murmurant : « Hep, c’est à vous » d’une voix un peu sourde. Elle secoua la tête comme pour chasser ces idées délicieuses et reprit pied dans le réel.

Elle le regarda, se dit qu’il avait tout de même énormément de charme et dans un soupir, se pencha sur son texte. Elle commença par le présenter et ensuite, alla droit au but avec un paragraphe qui en disait long sur ce qu’elle aimait. Le débit de ses mots se fit plus lent, sa bouche était sèche et les yeux verts du jeune homme assis en face d’elle la troublaient de plus en plus. La lecture se terminait par la description de cette position qu’elle aimait tant. Elle retardait le moment où elle relèverait les yeux pour regarder son vis-à-vis. Dans quel état serait-il ?

Nicolas enfouit la tête entre les cuisses largement écartées de sa partenaire. Avec agilité, sa langue s’activa entre le clitoris et l’intimité de Camille. Celle-ci sentait prendre un double brasier en elle. Mais c’était si bien dosé que cela ne l’empêchait nullement de s’occuper du membre de son ami. Celui-ci était très dur, à présent. Il investissait totalement sa bouche et l’index de l’homme apportait du renfort à la langue de Camille. Et puis, les mains de Nicolas se crispèrent davantage sur ses fesses. Son sexe devint plus raide encore. Camille sentit l’imminence de l’orgasme et c’est ensemble qu’ils jouirent…

L’extrait qu’elle avait choisi de lire était terminé. Comme un grand brouillard de trouble s’était abattu sur le studio. Le sonorisateur soupira, prit une longue inspiration, comme pour calmer ce qui se passait en lui. Elle saisit la bouteille d’eau se trouvant à côté du micro, l’ouvrit, en but quelques gorgées et puis, timidement, osa un regard… Et là, quel fut son étonnement…

Ce monsieur, si charmant, tellement discret, en avait-il autant… profité ? Il avait les yeux mi-clos, les cils battants, la poitrine se soulevant de plus en plus rapidement, et les mains… Mais où étaient ses mains ? Impossible qu’elles soient ailleurs que sur ses cuisses, pensa-t-elle, il n’oserait pas, tout de même. Il avait l’air complètement hypnotisé par la voix de Bleue. Sa voix ? Ses mots ? Elle aperçut même une petite goutte de sueur qui coulait le long de la tempe du jeune homme. Quand il rouvrit les yeux, il y avait dedans comme une question : encore ? Voudriez-vous m’en donner… encore ?

Il eut toutes les peines du monde à se reprendre pour envoyer le générique de fin tant il était troublé. Son cœur devait battre à tout rompre : Bleue pouvait clairement remarquer sa respiration haleter. Elle aussi, d’ailleurs, était essoufflée. Elle n’avait pourtant pas gravi les escaliers jusqu’au studio en courant et n’avait pas non plus fait une séance de fitness… Ils n’osaient pas se regarder… Pourquoi diable a-t-il les joues si roses ? se demandait- elle, sans se rendre compte que les siennes avaient la même couleur…

Là, elle avait sa réponse. Oui, elle faisait de l’effet. Sa voix, plutôt. Et elle s’en sentait tout étourdie. Faire fantasmer les gens, juste en lisant, c’est tout de même assez déstabilisant, non ?

Le générique prenait fin. Ils étaient seuls. Ils se sentaient tellement gênés : ils ne savaient quelle attitude adopter. Peu importait la suite : une playlist passerait, il suffisait que le jeune sonorisateur la mette en route et c’en serait fini au studio pour ce soir. Quelqu’un d’autre prendrait la relève d’ici une trentaine de minutes et le tour serait joué.

Leurs regards n’osaient se croiser. Le jeune homme enfila sa veste en cuir. Bleue son manteau. Ils se dirigèrent vers l’ascenseur qu’ils seraient bien obligés de prendre ensemble pour redescendre et quitter le bâtiment.

Ensuite…

Adam

Octobre 2017

Garde le contrôle, mon vieux, surtout, ne flanche pas… Elle ne doit pas savoir que… Jamais je n’aurais pu imaginer qu’une voix me fasse un effet pareil.

Elle s’est installée devant moi, les joues rouges : elle avait une minute de retard et j’ai été obligé de lancer le générique alors qu’elle n’était pas encore installée vraiment devant le micro. Heureusement que Radio-Sonique a fait appel à moi, dans le fond. Ils me connaissent : j’ai bossé pour eux il y a un moment, quand j’avais, quoi, dix-huit ans. Je faisais mes études d’ingé-son et certains jours, je mettais l’une ou l’autre de leurs émissions en ondes, comme ils disent. Simplement, je devais être assez attentif pour lancer les génériques, les plages musicales et veiller à ce que les micros soient ouverts au bon moment… Rien de bien difficile.

Donc, on l’attendait… Elle s’est pointée. S’est précipitée sur sa chaise et a commencé à minauder… Ouais, je savais le sujet de l’émission : des lectures olé olé. Moi qui suis assez pudique de nature, j’allais être servi. Elle m’a jeté des regards… Je me demande comment j’ai pu rester comme ça, aussi impassible. Mais peut-être pas, dans le fond. Elle me dévisageait, c’en était gênant…

À mon avis, elle a dû s’apercevoir que je ne parvenais pas à garder mon calme. Je veux bien, mais quand on commence à parler de cul devant moi, ça me fait toujours le même effet. Impossible d’empêcher mes yeux de se fermer ou mes cils de battre comme des papillons… Maudit trouble. En attendant, c’était… chaud à mort.

Et là, on vient de quitter l’ascenseur. Je vais me démerder pour devenir le sonorisateur de l’émission. Ça me botte bien d’écouter sa jolie voix raconter des cochonneries. Elle est un peu vieille pour que je m’imagine qu’il pourrait se passer quelque chose entre nous, mais bon… Ne pas mettre la charrue avant les bœufs, comme on dit.

1 Adam et Marine, les yeux dans les yeux...

De novembre à décembre 2017

On était donc samedi. Elle, Bleue, était devant son ordi, à la recherche d’un texte qu’elle aurait pu lire pour l’émission des Coquineries littéraires