Galata Odyssey Tome 2 - L.A. Traumer - E-Book

Galata Odyssey Tome 2 E-Book

L.A. Traumer

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Beschreibung

Depuis des siècles, les Space Rangers défendent la galaxie contre les « sans-lumières », des démons nés des mauvaises actions des hommes. Ils sont l'ultime rempart de l'humanité contre le mal. Suite à sa victoire au tournoi des arts martiaux du lycée, Galata entre enfin chez les scouts au quartier général des Space Rangers. Après un étrange incident lors de son test d'évaluation, notre héroïne commence sa formation, mais elle ne s'attendait pas à une telle autorité de la part du capitaine Sanders, ancienne élève et partenaire de maître Rayzen. Entre ses sentiments pour Bergen qui ne la quittent pas, une nouvelle rivalité et un tournoi de Fightball, Galata aura fort à faire pour atteindre son objectif. Heureusement que les vacances d'été sont là.

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Seitenzahl: 163

Veröffentlichungsjahr: 2020

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Ne l’ignorons pas : la dépression dans ce monde vient du fait que l’on s'avance vers la mauvaise lumière.

L.A. TRAUMER

Table des matières

Chapitre 10 – Test d’entrée

Chapitre 11 – L’incident

Chapitre 12 – La cérémonie

Chapitre 13 — Premier jour

Chapitre 14 – L’enquête

Chapitre 15 – Un tournoi sur la plage

Chapitre 16 — Surprise dans les Profondeurs

Chapitre 17 — Fightball

Chapitre 18 — Préparations

Remerciements

Chapitre 10 :

Test d‘entrée

Le bâtiment était plus imposant que tous les immeubles aux alentours. Entièrement vitré du rez-de-chaussée jusqu’au sommet, c’était une tour ronde et pointue à son extrémité comme un crayon à la hauteur démesurée, ceinturé d’un parc et d’une autre structure tout en longueur qui encerclait le tout tel un rempart.

Avant d’arriver devant la porte d’entrée, Galata avait traversé un immense hall dans le bâtiment circulaire puis une interminable allée de terre, finement ratissée et encadrée de deux grandes rangées d’arbustes pointus à leur cime, qui menait à la tour de verre. La jeune fille n’avait jamais été dans cette partie d’Energy City et se sentait complètement perdue. La majesté des lieux lui donnait même le vertige.

Dans le parc autour, il y avait quelques personnes civiles qui profitaient du soleil et de la douceur de la pelouse verdoyante ainsi que des Rangers qui patrouillaient. Certains parcouraient la longue allée entre le hall et la tour à bord de véhicules motorisés, leur permettant de se déplacer plus vite.

En les voyant passer à toute vitesse, Galata se demanda pourquoi elle et Maître Rayzen n’en avaient pas pris un. Cela aurait pu leur éviter de devoir marcher autant. Elle préféra ne pas lui en parler, car elle savait déjà sa réponse : cela faisait partie constante de l’apprentissage.

Sauf qu’en ce jour, elle ne l’avait pas suivi pour s'entraîner. Elle se rendait au poste central des Space Rangers pour intégrer les rangs des protecteurs de la galaxie. Son rêve se réalisait enfin !

Elle s’était levée très tôt ce matin-là afin d’être prête pour partir à l’heure. Elle était d’une telle excitation qu’on aurait pu la comparer à une puce sautillant de partout, malgré une nuit d’insomnie.

Mama avait tenté de lui faire enfiler une tenue élégante comme s’il s’agissait d’une rentrée scolaire dans une prestigieuse école. Après s’être débattue toutes les deux, Mama avait fini par céder et sa petite protégée avait revêtu une jupe noire qui descendait au-dessus des genoux, un simple débardeur blanc et des chaussures qui auraient parfaitement fait l’affaire pour une randonnée.

— La mode des jeunes d’aujourd’hui est incompréhensible ! avait décrété Mama en la voyant partir ainsi accoutrée. Il va falloir que je remédie à cela…

Et pour couronner le tout, Galata avait sorti une paire de mitaines qu’elle utilisait pour les entraînements de boxe, mais elle ne les avait enfilés qu’une fois hors de la maison. Elle trouvait que cela lui donnait une certaine classe et d’être dans le coup.

Maître Rayzen n’avait rien dit sur son accoutrement. Rien dans le règlement des Space Rangers n’imposait une quelconque tenue vestimentaire pour la présentation des aspirants au test d’entrée. En revanche, ceux qui étaient ensuite reçus se devaient de mettre l’uniforme et l'équipement exigé lors de leur temps de service.

Galata avait hâte de revêtir le sien et de partir en mission avec, se voyant défendre les opprimés contre l'invasion des sans-lumières.

Arrivé devant la double porte de la tour, Rayzen s'arrêta et fixa son élève droit dans les yeux. Cela parut étrange à la jeune fille, lui qui évitait systématiquement le regard des gens…

— Es-tu toujours prête à entrer ? lui demanda-t-il.

— Pourquoi cette question ? Bien sûr que oui !

— Mama aimerait que tu choisisses une autre voie.

— Je sais, soupira Galata. Elle me le répète assez souvent. Mais je n'ai pas changé d'avis. Je veux rejoindre les Space Rangers !

— Très bien.

Le vieux maître poussa le battant de la porte vitrée. Le hall d'entrée était très lumineux, le sol brillait comme du cristal, à tel point que Galata y voyait son reflet. Au centre se trouvait un bureau circulaire avec plusieurs hôtesses d’accueil. Des Rangers allaient et venaient dans toutes les directions, certains discutaient entre eux, d'autres étaient assis dans des fauteuils contre les murs.

Au fond de la salle étaient disposés plusieurs gros tubes transparents. Lorsqu'une plateforme descendit de l'un d'eux avec des gens dessus, Gala-ta comprit qu'il s'agissait d'ascenseurs.

— Ici, c'est la réception, expliqua Rayzen. Si tu as la moindre question, n'hésite pas à t'adresser aux personnes derrière ces bureaux là-bas. Tu as différentes bornes comme celle-là… - Il montra du doigt un écran posé sur une sorte de pupitre - … qui peuvent te guider dans tous les bâtiments avec le plan affiché. Elles te seront très utiles pour te repérer au début.

— Bien.

— Allons directement au niveau qui te concerne.

— Je vous suis, maître.

Ils entrèrent dans l'un des tubes ascenseurs et montèrent plusieurs étages rapidement. L'ascension était cependant si souple que la jeune fille n'en ressentit aucun fourmillement au ventre. L’excitation continuait de grimper également. Elle n’arrêtait pas de remuer fébrilement, comme si elle se préparait à un combat.

— Cesse de bouger ainsi, lui reprocha Rayzen. Tu n’as donc aucun contrôle sur tes nerfs ?

— C’est plus fort que moi, maître. J’attends ça depuis des années…

— Garde ton calme, nous arrivons.

L'étage pour le recrutement était le septième. Le décor était le même que pour l'accueil, brillant du sol jusqu'au plafond. Rayzen se dirigea vers un bureau sur la droite où travaillait un homme au crâne à moitié dégarni et portant des lunettes en demi-lune.

— Commandeur Rayzen, s'exclama-t-il en levant les yeux vers lui. Je vous attendais.

— Bonjour, Elber. Les inscriptions ont-elles commencé ?

— Vous êtes pile à l'heure, répondit celui-ci. C'est donc votre élève ?

Son regard s'attarda sur Galata comme s'il l'évaluait.

— B… bonjour, salua-t-elle timidement. Je me nomme Galata.

— Bonjour à toi, jeune Galata. Tiens, prends cette fiche d'inscription avec toi et remplis-la minutieusement. Les aspirants sont réunis dans la petite salle au fond. On vous appellera au moment venu.

Il lui remit une feuille d’enregistrement. Maître Rayzen la prit ensuite par l'épaule et la conduisit vers la pièce désignée.

— Je ne peux pas t'accompagner plus loin, Galy. Il n'y aura rien que tu ne puisses surmonter une fois que tu seras entrée.

— Vous dites ça comme si j'allais affronter une armée de sans-lumière…

— Non, il n'y a aucune épreuve à vous soumettre si ce n'est une évaluation du potentiel luminique en chacun des aspirants. Beaucoup ne sont pas admis, car ils n'ont pas la capacité à utiliser ce pouvoir. Pour ton cas, je n'ai pas de soucis à me faire.

— Alors pourquoi semblez-vous inquiet, maître ?

— Je ne le suis pas. Ne fais juste aucun débordement…

— Débordement ? Mais…

— Il est l'heure, vas-y.

Il ouvrit la porte et la poussa à l'intérieur d'une petite pièce où attendait une dizaine de jeunes aspirants comme elle, leur papier à la main. Sans rien dire, il referma la porte derrière elle.

Il me laisse comme ça… Je n'y crois pas !

Il y avait neuf garçons et deux filles, mais Galata n'en connaissait aucun. Chacun était assis dans un fauteuil, la fixant du regard. L’adolescente sentit son visage rougir de gêne et, après un bref "bonjour", alla s'asseoir dans le fauteuil qui restait. Elle prit un des stylos posés sur une table basse au centre de la pièce et commença à remplir sa feuille d'inscription en s’appliquant du mieux possible, n’ayant aucun support pour écrire.

Après quelques minutes d'attente, un officier entra à son tour dans la pièce. Les adolescents se levèrent alors, imités par Galata avec un temps de retard.

— Bonjour, jeunes gens, salua-t-il. Je suis le capitaine Meifesto et je suis chargé de l’évaluation d’aujourd'hui. Dans un premier temps, je vais prendre vos feuilles d'inscription et, si vous voulez bien me suivre, nous allons commencer.

Après la remise des fiches, il les emmena dans un couloir qui longeait le bord du bâtiment. Les fenêtres à leur gauche offraient une vue sur l'autre côté du parc. De l'étage où ils se trouvaient, les jeunes avaient un panorama imprenable sur tout Energy City. À l'extrémité du corridor, une porte donnait sur une pièce beaucoup plus grande que la précédente.

Tout était entièrement blanc immaculé du sol au plafond. Dans le fond de la salle, il y avait un escalier qui montait à une mezzanine gardée par des barrières. Au centre, un fauteuil trônait, seul, devant un appareil étrange à la forme d'un canon laser.

On dirait une tourelle de défense des jeux vidéo de Mayt, pensa Galata en observant l’étonnante machine.

— C'est ici que l'évaluation va se dérouler, expliqua le capitaine. Chacun votre tour, vous vous assiérez sur ce siège afin de subir les différents flashs de lumière venant des spots au plafond qui serviront à faire réagir votre potentiel luminique en vous. La machine si intrigante que voici…

Il désigna l'appareil en face du fauteuil.

— … va alors évaluer ce potentiel. Je vous rassure, c'est sans danger pour vous. Vous ne sentirez rien, mise à part une chaleur dans votre corps à la suite de la réaction de votre lumière énergétique interne. Bien, commençons.

Le premier était un garçon du nom de Dike. Ce dernier s'assit sur le siège et attendit pendant que le reste du groupe monta sur la mezzanine, guidé par le capitaine Meifesto.

Il y avait tout un arsenal d'appareil électronique sur la plateforme. Un homme en blouse blanche, plus petit que Galata, s'affairait sur chacune d'entre elles alternativement.

— Voici le professeur Prisma, présenta le capitaine. Il est l'un des plus grands chercheurs de la planète en matière d'énergie lumière. Il a, entre autres, conçu ce formidable équipement qui sert à détecter le potentiel lumineux dans chaque être humain.

Le scientifique ne jeta pas un regard au groupe, marmonnant un simple "bonjour" à peine audible.

— Professeur, nous pouvons commencer.

Prisma tira un levier sur une console de commande et une vaste baie aux vitres teintées s'abaissa pour recouvrir entièrement la mezzanine.

— Nous sommes trop près des spots, expliqua Meifesto. Ces vitres colorées nous protégeront les yeux de l'intensité de la lumière émise. Notre camarade en bas étant suffisamment éloigné et n'ayant pas le regard tourné vers le plafond, il ne risque rien.

Le scientifique appuya sur quelques boutons et les spots suspendus commencèrent à émettre une forte lueur dans toute la pièce, suivie d'un bourdonnement frénétique. Vint alors un bombardement de flashs plus violents que celui d'un appareil photo. Le test dura plusieurs secondes, puis le professeur Prisma stoppa les machines et la verrière teintée se releva.

— Vous pouvez nous rejoindre, appela Meifesto au garçon sur le siège. Maintenant, c'est mademoiselle Eylsa Bonfort de prendre place.

Dike monta les escaliers tandis qu'Eylsa, une fille élancée aux cheveux verts coupés courts prenait son poste.

— Comment vous sentez-vous, jeune homme ? demanda le capitaine Ranger.

— Je… j'ai l'impression d'avoir reçu un coup de soleil sur la peau, répondit-il.

— Ah… je vois, marmonna Meifesto.

— Quelque chose ne va pas ? demanda Dike, inquiet.

— Non, non, tout va bien, s'empressa d'ajouter le Ranger.

Galata vit cependant le professeur Prisma secouer la tête d'un air légèrement dédaigneux.

C'est comme ça qu'on évalue la lumière cachée chez un être humain ? Maître Rayzen aurait pu me le dire…

Le test se poursuivit avec Eylsa de la même manière. Une fois encore, le vieux chercheur et le capitaine ne furent pas emballés par les résultats qu’eux seuls voyaient sur les moniteurs.

Vint ensuite le tour de Galata. Lorsque Meifesto prononça son nom, elle prit une grande inspiration et descendit les escaliers pour prendre place à son tour sur le siège. Devant elle, l'appareil servant à mesurer la lumière était pointé droit sur son visage.

Lorsque les éclairages commencèrent à s'allumer, Galata comprit que c'était cette machine qui émettait le bourdonnement sourd. C'est alors qu'elle se mit à ressentir dans son corps comme un frémissement qui parcourait chacun de ses muscles. Elle pensa d'abord au fait que c'était le bruit sourd qui résonnait en elle, mais la sensation se fit plus intense avec les flashs, suivis d'une forte chaleur venue du fond de ses entrailles.

Elle commençait à se sentir étrange, comme si elle allait s'écrouler, mais sans tomber dans le malaise. La chaleur montait de plus en plus en elle, pareillement à de la fièvre. Le frémissement s’était changé en un vrai tremblement dans sa chair, rendant ses mouvements difficilement contrôlables. La clarté émise par les spots se mêla avec la blancheur des murs, la faisant devenir presque aveugle.

Ce genre de sensation lui était pourtant familière. Bien que très brefs, elle avait déjà senti cette chaleur et ces frémissements lorsqu'elle avait usé de son pouvoir de lumière non intentionnellement. Mais cette fois-ci, ces sensations étaient beaucoup plus intenses et surtout beaucoup plus longues.

Galata avait du mal à rester sur sa chaise. Les tremblements devenaient si forts qu'ils lui faisaient faire des gestes nerveux incontrôlables. Puis soudain, tout devint blanc autour d'elle, sans contour des murs et des objets présents. Un blanc infini à perte de vue…

— Tu lui as vraiment dit ça ? s'étonna une femme élégante, accoudée au comptoir d’un bar et habillée d’une tenue de Ranger.

— Tout à fait, répondit Rayzen, de son habituelle attitude placide.

— Mais pourquoi lui avoir menti ? Ça n'avait pas de sens !

— Il lui fallait quelque chose pour la motiver. En sachant cela, elle a pu avoir assez de cran pour remporter la finale du tournoi. Même s'il ne s'est pas terminé de manière conventionnelle, je pense qu'elle avait sa chance de gagner…

— Tout de même ! Tu n'as pas été honnête avec ton élève.

— Je sais ce qu'il lui faut pour qu'elle aille au bout de ses ambitions. Je ne fais que la guider.

— Drôle de méthode, quand même…

Rayzen était accoudé au comptoir d'un bar proche du quartier général des Space Rangers. Il était en compagnie d'une femme d'une grande beauté, aux courbes élégantes et aux cheveux châtains longs et bouclés, en tenue de Ranger.

Syreene Sanders était entrée comme Space Ranger il y avait maintenant vingt ans. Ayant été formée par le maître de Galata pendant deux ans puis régulièrement assigné dans son équipe, elle avait appris à connaître Rayzen et tous les deux avaient établi un lien de confiance mutuelle. Chacun pouvait compter sur l'autre dans la moindre situation.

Beaucoup de gens qui les côtoyaient se laissaient dire qu'ils entretenaient une relation plus que professionnelle depuis longtemps. Or, tous deux avaient démenti ce genre de rumeurs avec vérité, n’étant que des collègues de travail qui savaient œuvrer en parfaite harmonie, bien que Syreene avait espéré le contraire à maintes reprises.

— Tu sais que j'ai rencontré ta petite protégée l'autre jour ? lui dit-elle. Lors de l'intrusion chez elle.

Rayzen posa son verre et s'alluma une cigarette.

— Ah ouais ?

— J'étais de garde cette nuit-là avec Jerbert. Elle est vraiment mignonne cette gamine. Si elle est acceptée, je demanderais à la prendre sous mon aile avec le jeune Trekker. Si tu l'as aussi bien formé que tu le prétends, elle deviendra un des meilleurs éléments dans nos rangs.

— Elle le sera, c'est une certitude.

— Qu'est-ce qui te donne une telle assurance ?

— Je connais des choses que tu ne dois pas savoir.

Syreene eut un rire bref.

— Que je ne dois pas savoir ? Rayzen, enfin… Tu dis ça comme si c'était un secret d'État.

— Ce n'est pas officiel, mais tu n'en es pas loin.

— Vraiment ? Mais qu'est-ce que tu caches avec cette enfant ? Elle est si exceptionnelle ?

Le vieux maître prit une gorgée de son verre de whisky.

— À un point que tu ne peux imaginer…

Syreene resta perplexe.

— Ne me dit pas que…

Elle fut interrompue par une série de bips venant de son bras. C'était son bracelet électronique qui permettait à chaque Ranger d'être relié au quartier général pour être contacté.

— Ici Sanders, j'écoute !

— Mademoiselle Sanders, nous avons besoin de vous au centre de commandement. Une alarme s'est déclenchée au septième étage où se déroulent les tests des nouvelles recrues.

— Bon sang ! siffla Rayzen entre ses dents. Gala-ta…

Il s'élança dehors en courant.

— Très bien, j'arrive. Le commandant Rayzen est avec moi.

Elle coupa la communication, demanda au barman de mettre leur consommation sur sa note et partit sur les pas de Rayzen en direction du quartier général.

Chapitre 11 :

L’incident

Le son de l'alarme se répercutait sur les murs blancs de la pièce d'évaluation. Galata se tenait sur sa chaise, tremblant comme une feuille. Elle ne sut expliquer ce qu'il lui était arrivé, mais jamais de sa vie elle n'avait vécu une expérience aussi étrange. Il lui était impossible de définir si cela était agréable ou non. Elle essaya de se lever, mais ses jambes se dérobèrent et elle se rattrapa de justesse en s'accrochant aux accoudoirs du siège. La tête lui tourna violemment, comme si elle avait été sur un carrousel incontrôlable.

Se tenant fermement, elle attendit que le tournis s'en aille, puis, dans un effort presque surhumain, réussi à se soulever doucement. Elle avait l'impression de se réveiller d’un court sommeil et son désir était de pouvoir se coucher dans son lit.

Lentement, elle regarda tout autour. L'appareil servant à évaluer le potentiel lumière dégageait de la fumée et une forte odeur d'électronique brûlé. Derrière elle, sur la mezzanine, une espèce de brouillard avait envahi l'espace. Le professeur, le capitaine et les jeunes aspirants se relevèrent un à un, comme s'ils avaient subi un tremblement de terre.

— Est-ce que… tout le monde va bien ? demanda Meifesto à l'ensemble du groupe.

Tous répondirent que oui. Les adolescents étaient juste un peu secoués. Le professeur, en revanche, était dépité devant l'état déplorable de son matériel, en particulier l'analyseur en contrebas qui, dans sa surchauffe, avait créé ce brouillard épais.

— Cela devient irrespirable, décréta le capitaine des Rangers. Nous allons sortir avant d'être asphyxiés. Veuillez descendre par les escaliers et passer par la porte où nous sommes entrés tout à l'heure. Mademoiselle Galata, comment vous sentez-vous ?

Il avait demandé cela comme s'il s'était rappelé la présence de la jeune fille en contrebas.

— Je… je vais bien, capitaine, répondit Galata du mieux qu'elle put.

Juste après, elle sentit le sol se dérober et tomba à la renverse, en proie à un malaise.

— Mademoiselle Galata ! s'écria Meifesto en accourant vers elle.

Lorsqu'il fut près d'elle, il passa un bras sous la tête de la jeune fille pour la relever. Il toucha son pouls et constata qu'il était irrégulier. La fumée s'épaississait et l'air était de plus en plus irrespirable. Il fallait impérativement sortir de la salle. Il souleva Galata et invita les autres du groupe à le suivre. Une fois dans le couloir où les vitres s'étaient ouvertes par mesure d'urgence, il la déposa au sol, tandis qu'une équipe de secours accourait, accompagnée de trois pompiers équipés de casques et de packs dorsaux permettant d'éteindre les incendies. Ces derniers entrèrent dans la salle et commencèrent à inonder les appareils fumants sous le regard horrifié du professeur.

Maître Rayzen arriva en courant, suivit de l'agent Sanders. Deux infirmiers étaient penchés sur son élève pour lui mettre un masque respiratoire.

— Que s'est-il passé ? demanda-t-il au capitaine Meifesto.