Hate me! That's the game! - Tome 2 - Emilia Adams - E-Book

Hate me! That's the game! - Tome 2 E-Book

Emilia Adams

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Beschreibung

La vie de star n'est pas de tout repos, et Aileen l'apprendra à ses dépens…

Vivre avec une star, ce n'est pas de tout repos. Mais vivre avec Evan Swain, c'est le rock and roll assuré tous les jours ! Entre les concerts, les soirées arrosées et les moments coquins, Aileen a peu de temps pour étudier... et elle ne s'en plaint pas ! Mais une série de drames s'abat sur Aileen et son entourage, et elle continue à sentir constamment l'ombre menaçante de Kristen... Paranoïa, pure coïncidence ? C'est plus liés et intimes que jamais qu'Evan et Aileen devront affronter les obstacles dressés sur leur route. 

Plongez sans plus attendre dans le deuxième et dernier tome de la série à succès Hate me! That's the game!. Emilia Adams vous promet une romance pleine d'action, de suspense, de sentiments et de moments (très, très) coquins !

EXTRAIT

— Et si on parlait de toi maintenant, Aileen, lance Emma, le regard plein de défis.
Je deviens rouge. Je ne suis pas fan de dévoiler des choses sur ma vie sexuelle. Elle a essayé plusieurs fois de dénicher quelques informations, mais la plupart du temps j’ai esquivé les interrogatoires.
— Pas grand-chose à dire, dis-je la voix pas très crédible.
— Oh ! Tu mens. Je sais que tu me caches des choses, s’exclame mon amie un peu trop fort à mon goût.
— Pas du tout, entre nous c’est juste le bonheur comme il le faut.
Elle rit. OK, je ne suis pas convaincante. Comme toujours.
— Je vous ai vus dans les toilettes à Los Angeles. Ne va pas me dire que c’est platonique. De plus, ce soir-là, tu lui avais dit plus de jeu.
— Plus de jeu ? demande Mila. Raconte ! Allez, ne fais pas ta coincée du cul. On est entre filles, tu peux tout nous dire.
Elle bat des cils pour m’amadouer. Je dois rougir davantage. OK, je me lance, j’espère qu’elles ne vont pas être choquées.
Je déglutis avant de m’exprimer :
— Oui, bon, Evan aime bien jouer aussi. Il a sa façon de faire, on va dire.
Mila semble intéressée :
— Quel genre ? Il t’attache ? Il te fouette ? Il te déguste comme Adam le fait sur Emma ? Il…
Je la coupe, complètement embarrassée. J’ai l’impression que l’on nous écoute. Autour de nous, les clients ne nous lâchent pas du regard. Quelle idée de parler de ça dans un lieu public !

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Emilia nous a fais rentrer dans son univers avec ses deux tomes. Elle les a très bien écris, sans tomber dans les stéréotypes.- PaulineG34, B abelio

 Une suite au top. L'écriture de Emilia est fluide et on tourne les pages sans s'en rendre compte. Une première saga au top. Je continuerai à lire les livres de cette auteure. - lalielove, Babelio

À PROPOS DE L'AUTEURE

Mère de trois enfants, Emilia Adams est une grande fan du groupe The Strokes, mais surtout de Julian Casablancas. Jeune femme rêveuse avec un brin de folie, elle aime écrire et profiter de la vie autour d'un bon cappuccino ou d'une viennoiserie !

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Livre dédicacé à Julian C. et ses musiciens.

Merci de me faire partager votre univers. Grâce à vous, j’ai réalisé cette histoire. J’ai toujours eu du mal à croire en moi, mais je remercie So Romance de m’apporter cette chance et de faire de mes rêves, une réalité.

Merci également à tous mes lecteurs et vos messages sympathiques.

« Pensez, croyez, rêvez et osez » de Walt Disney.

Merci.

Chapitre 1Hawaï« Hawaï » (The Strokes)

Aileen

Un désir ardent envahit mon corps comme un volcan en éruption. Ma peau est brûlante. Je suis sur le point d’exploser. J’ai besoin que l’on éteigne le feu qui crépite en moi, avant que je me rue sur ce beau gosse qui me contemple avec un sourire triomphant.

Ferme les yeux, Aileen ! Inspire ! Expire !

Mes hormones sont en ébullition. Mon cœur bat rapidement. Je serre les poings tout en lui attribuant un regard assassin. Je n’en crois pas mes yeux ! Il le fait exprès ! Non, mais il va me rendre carrément folle ! Il se contente de lécher sa lèvre inférieure dans une lenteur terriblement aguichante. OK, il a gagné la partie, mais je compte bien prendre ma revanche.

Ce soir, tu vas me détester, beau mec !

Nous sommes arrivés à Hawaï en fin d’après-midi, sous un ciel ensoleillé et clair. Quel contraste par rapport à ce matin où les températures à New York étaient légèrement négatives ! Les arbres étaient recouverts de givre et le bitume ressemblait à un tapis de paillettes argenté. Même si je ne suis pas fan de l’hiver, car je hais l’humidité, j’ai adoré regarder ce merveilleux paysage. C’était vraiment joli.

Nous avons quitté Seneca Falls hier après le repas de Noël. Je n’ai pas eu le temps de poser un pied dans mon nouveau chez-moi. Evan m’a pris au dépourvu, une fois de plus. J’étais loin d’imaginer que j’allais passer quelques jours sur un archipel volcanique situé dans le pacifique central. Et je peux dire que j’ai chaud. Horriblement chaud ! La faute à qui ? À cet homme face à moi, espiègle, provocateur et qui fait de mon corps un super jeu de distraction.

Où se trouve le ventilateur ?

Il me rejoint avec deux cocktails orangés dans les mains. Je le détaille de la tête aux pieds. Incroyablement sexy. J’ai envie de lui enlever sa chemise blanche qu’il a laissée ouverte et de choper la ceinture de son pantalon noir pour le fouetter avec.

Quelle belle idée qui me traverse l’esprit !

Je retiens mon sourire et attrape le verre qu’il me tend. Il s’assied à côté de moi tout en faisant exprès de me coller. Je l’ignore et sirote mon breuvage. J’admire l’ambiance que dégage la propriété qu’il a louée face à l’océan. Le salon est immense, paré de meubles exotiques et éclairé par des petites lumières incrustées sur un plafond en bois. De la grande porte-fenêtre, je peux voir la lune qui étincelle sur le sable. Ce bien prestigieux donne d’un côté sur une plage privée et de l’autre, sur une merveilleuse vallée. C’est sublime et tellement romantique. Evan s’y connaît en affaire de charme. Mes pupilles doivent ressembler à des bulles de champagnes qui pétillent.

Je l’entends rire. Je me demande comment j’arrive à me retenir pour ne pas lui grimper dessus. Quelle mission difficile ! C’est comme si on nous mettait un gâteau au chocolat devant les yeux et que l’on ne devait pas y toucher. C’est presque impossible de résister. Il a un corps à en faire frissonner plus d’une. Le mec parfait, bien gaulé et musclé comme il le faut. Je ne me lasse jamais de le regarder.

Il plonge sa main dans mes cheveux et niche sa tête dans mon cou. Je ferme les paupières et me remémore ce qui vient de se passer sur ce canapé. J’étais sur le point de jouir, mais comme il connaît mon corps par cœur, il a enlevé ses doigts de mon intimité à temps afin de me faire enrager.

Je pose mon verre sur la table en bois décorée de bougies flottantes et me lève. Je prends un air espiègle. Sans hésiter, je retire mon tee-shirt et le balance sur sa tête. Il l’attrape et le jette à terre en me souriant.

Ouais, mais ne rêve pas, ce n’est pas ce que tu crois !

— Vas-y, ma chérie, fais-moi un strip-tease.

Il joue des sourcils et savoure son cocktail. Ses yeux brillants me détaillent. Je pouffe de rire et continue mon petit manège. Je déboutonne mon pantalon et le fais glisser lentement le long de mes jambes.

— Appétissante ! Tu es vraiment une bombe !

Je glousse et tire sur le laçage de mon soutien-gorge rouge afin de lui exposer ma poitrine. Il atterrit à côté de mon tee-shirt. Sans me lâcher du regard, il se lève et pose son verre sur la table basse. Mon prédateur n’est qu’à quelques millimètres de moi et je sais que je dois prendre mon courage à deux mains pour ne pas céder. Ne pas le toucher. Ne pas l’embrasser. C’est possible ! Je recule afin qu’il ne m’atteigne pas. Mon cœur se met à battre fort.

— Je vais te dévorer, dit-il d’une voix complètement sexy.

— Tu rêves ! Attrape-moi, si tu peux !

J’éclate de rire et cours jusqu’à la porte-fenêtre. Je m’aventure dehors en marchant rapidement sur le sable fin. L’écume des vagues vient recouvrir mes pieds. Il fait presque nuit. Un petit vent frais agite mes cheveux, mais je ne trouve pas cela désagréable. Bien au contraire, j’avais besoin de faire baisser la température de mon corps.

J’avance dans l’eau en croisant les bras sur ma poitrine. Je m’arrête où les vagues légères me caressent le dos. Evan est derrière moi, je sens sa présence, l’odeur de son parfum de luxe qui envahit mes narines. Ses doigts montent et descendent le long de ma colonne vertébrale. Je frémis lorsque sa bouche effleure ma nuque et que ses mains se posent sur mes hanches. Frissons garantis. Simplement pour ça, mon corps s’enfièvre de nouveau. Et merde ! Je dois l’admettre, je n’ai plus envie de fuir, mais ce n’est pas pour autant qu’il sera winner de cette manche.

Bon allez, juste un petit bisou et c’est tout.

Je me retourne avec lenteur afin de lui faire face. Un large sourire se dessine sur son visage et je ne peux m’empêcher de l’imiter. Il est tellement beau. J’enroule mes bras autour de son cou et colle ma poitrine contre son torse. Juste un ! Ensuite, je prendrais ma revanche. Mais là, j’ai besoin de sentir sa bouche sur la mienne. C’est plus fort que moi, j’ai terriblement envie de ça.

Mes lèvres viennent délicatement couvrir les siennes. Je glisse ma langue dans sa bouche en fermant les yeux. Nos salives au goût d’orange se mélangent et des petits papillons me chatouillent le bas du ventre par ce baiser si exquis. Aïe ! Ça risque de devenir compliqué.

— Je t’aime, me souffle-t-il.

Sa façon de me le dire d’une voix sensuelle est une ruse de plus pour m’amadouer. Non, non, non ! Contrôle-toi Aileen ! Mais soudain, il m’attrape par la taille et me soulève. Nos regards s’accrochent. À cet instant, j’ai envie d’immortaliser l’expression de son visage. Il semble si heureux. Et je fonds complètement… Je suis foutue !

— Quatre jours… juste toi et moi, sans prise de tête, sans être dérangés. Loin de tout. On avait besoin de ça, n’est-ce pas ?

J’acquiesce en murmurant un oui. Être seule avec l’homme de mes rêves me procure un sentiment d’apaisement. J’avoue que je ne suis pas sereine depuis mon horrible histoire avec Kristen et Axel. J’ai beau essayer de cacher mon anxiété, je suis toujours sur la défensive. Cependant, j’ai la chance qu’Evan fasse partie de ma vie et qu’il me distraie pour éviter de penser à ces deux affreux personnages.

Nous nous embrassons encore. J’ai l’impression que ma bouche est collée comme de la glu sur la sienne. Il me repose délicatement dans l’eau. Je caresse son torse du bout des doigts et les descends lentement jusqu’à atteindre l’élastique de son boxer. C’est parti ! L’heure de la revanche a sonné. Je ne dois pas attendre une seconde de plus, sinon il va encore crier victoire.

Sans hésitation, je fourre ma main sous son boxer. Je ne suis pas étonnée que son sexe soit au plus haut de sa forme. Comment peut-il se contrôler si facilement sans aller plus loin ? Quand il m’abandonne, le corps en feu, il fait comme si rien ne s’était passé. Et moi je m’acharne à rester zen pour ne pas péter un câble.

Il humidifie sa lèvre inférieure et souffle au creux de mon oreille :

— Laisse-moi venir en toi. Je veux te sentir.

Je souris et ignore ses mots en maintenant son sexe dans ma main. Il renverse la tête légèrement à l’arrière quand je m’exécute dans des va-et-vient tout en douceur. Je m’accomplis dans cet acte pendant un petit moment en contemplant son visage empli de désir. Il est vraiment craquant à regarder. Les pointes de mes seins se dressent et mon intimité se met à me faire des effets de dingue. J’essaie de me contrôler. Je poursuis en prenant un rythme plus saccadé et lorsque je vois qu’il gémit, je m’arrête. J’ai envie de faire la danse de la joie, mais je crois que je vais le payer. Il fronce les sourcils. Il n’a pas l’air content du tout. Ses iris sont emplies d’un feu incandescent. Je suis prête à éclater de rire, mais tout d’un coup il me porte et marche en direction de la villa.

— Repose-moi à terre, maugréé-je en essayant de me débattre.

Je bouge mes jambes nerveusement et tape comme une folle sur son dos. Il rit.

— Tu es à moi. Arrête de me frapper.

Il me couche sur sa chemise et son pantalon qu’il a échoué sur le sable.

— Tu n’aurais pas dû pas me chauffer comme ça, Aileen.

— C’est ta faute ! Tu n’avais pas à me laisser comme ça sur le canapé.

— On va rattraper tout ça, répond-il d’un timbre très sexy.

Mon cœur s’énerve. Ses mains s’emparent de mes seins. Il les palpe, les masse et me lèche les tétons. Mon sang s’embrase. Je ferme les yeux en me délectant de cet acte charnel. Sa bouche avide parcourt mon corps. C’est si bon ! Oh ! Mon Dieu ! Des vagues de plaisir m’inondent. OK, je ne veux plus jouer. Je désire m’emporter dans mon océan rose. Planer, m’envoler, rêvasser.

Très vite, je me retrouve nue. Il me pénètre lentement sans me quitter des yeux. Je me laisse aller dans cette danse érotique sensuelle, les pupilles submergées d’étoiles. Il n’y a plus de jeu. Nos corps se réclament l’un à l’autre. Un voyage au paradis nous attend pour une longue durée.

***

J’aimerais vivre ici toute ma vie. C’est si calme et reposant. Le paysage est fabuleux et surtout, je me sens bien dans les bras de mon crush. Durant quatre jours, nous avons visité cet archipel paradisiaque. Un voyage extraordinaire qui m’a ébloui les yeux.

Le premier jour, nous avons survolé Kauai en montgolfière en admirant les vallées vert émeraude, les montagnes aux sommets acérés et les falaises abruptes. C’était magique. J’avais l’impression de rêver. Les cascades majestueuses et les forêts tropicales m’ont charmée durant toute l’excursion. Nous avons dîné dans un restaurant, dégustant de succulents sushis. Le soir, complètement épuisée, je me suis endormie rapidement dans les bras de mon amoureux.

Le deuxième jour, nous avons profité de la plage privée de notre location. Je n’ai pas compté le nombre de fois que nous nous sommes emportés sous les draps, dans cette jolie chambre romantique aux couleurs chatoyantes, mais je garderai le souvenir que c’était une journée riche en amour. Nous avons laissé notre petit jeu de côté. Parfois, nous avons besoin simplement de tendresse.

Les jours suivants, nous avons embarqué à bord d’un catamaran afin de découvrir les trésors cachés des eaux bleues d’Oahu. C’était tellement fabuleux de voir les dauphins sauter au-dessus de la surface. J’ai pris énormément de photos des paysages, d’Evan et de nous deux. J’étais émerveillée. Mes plus belles vacances. Sans aucun doute, cette destination fera partie de mes meilleurs souvenirs. Mais tout à une fin, et aujourd’hui nous devons retourner à New York.

Je boucle ma valise et sors de la chambre romantique en lui envoyant des baisers par la main. Je souris à ce que je viens de faire puis rejoins Evan dans le salon. Il est au téléphone. Le soleil d’Hawaï a peaufiné sa peau, mais à l’instant je le trouve blanc. Il tourne la tête vers la porte-fenêtre. Drôle de pressentiment. Quelque chose ne va pas. Mon cœur se met à battre vite. Je n’aime pas ça du tout.

Il consulte sa montre en argent avant de s’exprimer :

— Nous décollons dans trois heures. On sera là en fin de journée.

Il raccroche et m’offre un minuscule sourire. Je fronce les sourcils. J’aimerais comprendre, mais il passe devant moi, enfile sa veste et tout ce qu’il se permet de dire est :

— Allons-y !

Je secoue la tête instinctivement. Je me pointe devant lui et demande :

— C’était qui ?

Il met au moins dix secondes avant de répondre :

— Logan.

Ses yeux affichent de l’inquiétude et il ne parle plus.

Il sort un paquet de clopes de la poche de son cuir et en glisse une entre ses lèvres. Je le regarde furieuse. Hors de question que je parte d’ici sans savoir ce que Logan lui a raconté.

Les mains sur les hanches, je vocifère :

— C’est toi-même qui m’avais dit que l’on devait tout se dire et ne jamais rien se cacher. Maintenant, tu vas m’expliquer !

Il retire la clope de sa bouche et remue son index pour me faire signe de venir.

Comme si j’allais m’exécuter ! En plein rêve !

Je lui tourne le dos. Je l’entends soupirer et s’approcher de moi. Il me fait pivoter. Mon cœur ne veut pas se calmer. J’ai l’impression qu’il va m’annoncer quelque chose qui ne va pas me plaire du tout.

— Tu as raison. Notre amour est fondé sur la sincérité et non sur des mensonges.

Il marque une pause puis me dit d’une voix basse et calme :

— C’est Adam. Il est actuellement à l’hôpital.

Je pousse un cri en portant ma main à ma bouche.

Il poursuit :

— Apparemment, il s’est fait agresser.

Je frappe comme une malade sur son bras en hurlant :

— Et pourquoi ne voulais-tu pas me le dire ? Que s’est-il passé ? Est-ce qu’il va bien ?

La rage est en train de me posséder. Pourquoi me cacher une chose pareille ? Je suis hors de moi. Je le tape encore, mais il attrape mon poignet pour m’arrêter. Je le fusille du regard.

— Ça suffit, Aileen ! Je ne voulais pas t’inquiéter, je…

Je le coupe en élevant la voix plus fort que lui :

— Dis-moi comment il va !

Je me débats. Sans succès. Il me fait reculer contre le mur.

— On est venus ici pour décompresser, pour se changer les idées et sortir un peu de notre quotidien. Je ne voulais pas te mentir, j’allais tout te raconter en rentrant à New York. À ce que m’a dit Logan, Adam aurait l’épaule cassée et quelques hématomes, mais il va bien.

J’ai les larmes au bord des yeux. Qui lui a fait ça ? Et pourquoi ? Evan m’étreint en me voyant dans ce triste état.

— Je suis désolé, murmure-t-il sa bouche posée sur le haut de mon crâne. Je n’avais pas envie de gâcher la fin de nos vacances.

Je relève la tête et plonge mon regard dans le sien. Ma colère commence à s’estomper. Je sais qu’il n’a pas voulu faire mal. Depuis mon agression, il fait tout pour me protéger. Je ne peux être que reconnaissante.

Il y a un an de cela, ma vie était plutôt tranquille. J’aimais m’éclater avec mes amis. On a passé les soirées les plus folles de notre existence. Est-ce que la notoriété va transformer tout cela ? Devons-nous toujours être prudents ? Hélas, je savais à quoi m’attendre. Rien ne sera plus jamais comme avant, mais ce n’est pas pour autant que j’ai envie de changer ma vie. Car je sais qu’elle est avec lui.

Il presse ses lèvres sur mon crâne avant de se dégager et attrape sa valise.

— Allons-y, annonce-t-il en posant sa main sur la poignée de la porte. Nous avons encore du chemin avant d’aller voir Adam.

Je hoche la tête et enfile ma veste en simili cuir rouge. Le temps sera long. Je sais que je ne tiendrais pas en place, mais Evan sera là pour me changer les idées. Enfin, je l’espère.

Chapitre 2 Obstinate « Obstiné »(The Strokes)

Evan

Il a neigé à New York. Il fait un froid de canard. Je suis complètement gelé.

L’air glacial me brûle le visage en sortant de la voiture. Aileen voulait absolument voir Adam dès notre arrivée. Elle n’a jamais fermé l’œil lors du vol. Terriblement stressée. Pourtant, j’ai essayé de la consoler, mais ça ne suffisait pas. Je voyais bien qu’elle était dans ses pensées. Elle croit que Kristen et Axel y sont pour quelque chose, mais pour moi, son agression est sûrement une coïncidence. Il était là au mauvais moment. Ça aurait pu tomber sur n’importe qui. Malheureusement, c’est arrivé à lui.

Mon esprit vagabonde. Quelquefois j’aimerais lire dans sa petite tête. J’espère ne pas la décevoir, mais je sais que la vie de star n’est généralement pas facile. Depuis que notre amour a été révélé aux médias, nous sommes souvent agacés par les journalistes qui nous photographient dès que l’on sort de notre appartement. Les articles sur les réseaux sociaux ne sont pas toujours sympas, mais elle a appris à prendre le bon et laisser les mauvaises critiques derrière elle. Même si parfois je sais qu’elle rumine et ne veut rien me dire. C’est ça ma vie et malheureusement je ne peux pas faire grand-chose pour changer tout ça.

Je passe mon bras autour de ses épaules et embrasse sa tempe. Elle a les lèvres légèrement bleutées. Je la serre contre moi en marchant vers l’hôpital. Je sens qu’elle frissonne. Elle me sourit timidement, mais dans ses yeux, une lueur de tristesse s’y reflète. Je déteste ça !

J’ouvre la porte d’entrée. Aileen se libère de mon étreinte et trottine jusqu’à l’accueil. J’admire l’énorme sapin dans les couleurs dorées qui décore le hall et les nombreuses guirlandes égayant ce lieu glauque.

— Chambre 228, dit-elle en chopant ma main.

Nous empruntons un ascenseur qui s’arrête au deuxième étage. Elle cherche le numéro de la chambre d’Adam.

— C’est ici, déclare-t-elle en pointant son index vers une porte.

Elle frappe et entre. Je la suis en découvrant mon batteur, allongé sur un lit, le bras plâtré et le visage tuméfié. Putain ! Merde ! Il est sacrément amoché. Aileen pousse un petit cri en mettant sa main devant sa bouche et s’élance vers lui.

Je reconnais la mère d’Adam qui est à ses côtés, une charmante femme très élégante d’une quarantaine d’années aux cheveux roux. Elle est vêtue d’un tailleur bleu marine de haute couture. Elle me fait penser à Bree Van de Kamp, dans la série Desperate Housewives. Une coiffure figée comme si elle avait vidé une bombe de laque sur sa tête et un sourire forcé pour dissimuler toutes traces d’angoisse.

Je m’approche d’eux. Je fais la bise à la mère d’Adam et pose ma main derrière le dos de ma belle. Adam grimace en voulant se redresser.

— Ce plâtre de merde est vraiment trop imposant. Je ne sais pas si je vais le supporter trois semaines.

Mon visage se décompose. Putain ! Trois semaines ! Sur le coup, j’ai pensé à sa santé et non à nos futurs concerts. On en a deux de prévus début janvier à New York. Impossible de faire sans batteur.

J’essaie de ne pas montrer ma nervosité en lui décochant un petit sourire. Ses agresseurs n’y sont vraiment pas allés de main morte. Il a l’œil droit tout gonflé, de nombreuses griffes sur les joues et la lèvre inférieure fendue.

— Que s’est-il passé ? questionne Aileen, la voix tremblante.

Je caresse son dos afin de la détendre.

— Ça s’est passé trop vite pour que je comprenne quelque chose, répond-il en levant les yeux en l’air. Je suis sorti du pub et on m’a attaqué pendant que je fumais une clope.

Aileen poursuit son interrogatoire :

— Tu as vu qui t’a fait ça ?

— J’aurais aimé. Putain ça fait chier !

Il pousse violemment le drap blanc qui recouvre ses jambes et s’assied au bord du lit. Ses yeux deviennent obscurs.

— Trois semaines de plâtre et quinze jours de rééducation. Je vais péter un câble !

Deuxième coup de massue ! Dans un mois, un concert est prévu à Los Angeles. La rage monte. Je ne peux pas l’annuler. Si je ne trouve pas de solutions, je risquerais de décevoir mes fans. Je retiens ma colère en enlaçant mes doigts dans ceux de ma petite pomme. Elle me regarde en fronçant les sourcils. J’ai dû les serrer trop fort.

— Ne t’inquiète pas, Evan, ce n’est pas ce machin qui va m’empêcher de jouer.

— J’ai quand même un doute. Avec une seule main, ça s’annonce un peu difficile, commenté-je en observant son bras plâtré.

— J’y arriverais. Peu importe comment je vais faire, mais j’y arriverais !

Son expression se fait ombrageuse.

— Je ne veux pas que tu joues dans cette condition-là. Si tu forces dessus, tu en auras pour plus d’un mois de rééducation.

Il secoue la tête.

— Alors, dis-moi comment on va faire ?

— Je n’en sais rien. Mais je t’interdis de monter sur scène comme ça.

Je me rends compte que je suis en train de m’énerver. J’ai élevé très fort la voix, ce qui laisse un silence dans la pièce.

La mère d’Adam se racle la gorge et dit :

— Il a raison, tu dois guérir avant tout. Evan trouvera une solution.

Adam peste quelques grossièretés. Sa colère est palpable. Je comprends qu’il est sur les nerfs. Moi-même le premier j’y suis. Il s’obstine, mais c’est perdu d’avance.

— Si je pouvais retrouver ces putains de connards qui m’ont fait ça… je vous prie de croire qu’ils ne s’en sortiront pas indemnes.

Quelqu’un frappe à la porte. Emma apparaît toute pomponnée, un visage de poupée. Elle est rayonnante. Elle porte un long manteau rouge laissé ouvert qui arrive à la moitié de ses cuisses. Sa robe noire souligne sa taille fine et ses escarpins argentés apportent une finition à sa tenue élégante. Elle sourit en apercevant Aileen. Elle lui tend les bras et l’embrasse sur la joue.

— Je suis trop contente que tu sois là ! Tu m’as trop manqué.

— Je ne suis pas partie longtemps, Emma.

— Cinq longues journées ! Je me suis ennuyée sans toi !

— Sympa ! dit Adam en se levant. Et moi tu m’as oublié ? Je pensais que j’étais un bon divertissement. Une moyenne de trois fois par jour, ça ne n’a pas suffi ?

Il a l’air moins énervé. Remède miracle : Emma !

— Adam ! gronde-t-elle entre ses dents. Tais-toi un peu ! Ta mère est là.

— Et alors ? Elle sait ce que c’est ! Elle a connu ça avant toi. À partir de ce soir, c’est toi qui vas devoir prendre soin de moi, dit-il tout bas, mais assez fort pour qu’on l’entende.

Il joue des sourcils et lui donne une claque sur ses fesses. Elle bondit.

La mère d’Adam se racle de nouveau la gorge. Elle revêt son manteau gris et attrape une pochette brillante qui est posée sur une table ronde. Emma fait les gros yeux à Adam, les joues écarlates.

— Je vais vous laisser, dit madame Bree. Je reçois des amis d’ici une heure et rien n’est prêt.

Elle nous fait la bise chacun notre tour.

— Sois prudent mon fils. Fais bien attention à toi. OK ?

— Ne t’inquiète pas, je ne serai pas seul ce soir.

Elle soupire et l’embrasse sur le front avant de quitter la chambre. Un homme en blouse blanche entre à son tour. Il sourit en me regardant.

— Evan Swain ! Quelle surprise ! annonce-t-il en avançant vers moi. Jamais je n’aurai pensé vous voir ici. Je peux faire une photo avec vous ? Vous voulez bien ? Je suis un grand fan de votre groupe.

Je serre les dents. Une photo ! Je ne suis pas d’humeur, mais finalement je dis :

— Bien sûr. Faites-vous plaisir.

Il sort un téléphone de sa blouse et le place devant nos visages. Clic… Deuxième clic… Putain ! Il va s’arrêter ? Troisième… Je dois tirer la gueule sur toutes les photos.

— Merci. J’ai vraiment hâte de vous revoir à un de vos concerts. Vous déchirez les gars !

Je lui lance un sourire forcé.

— Annoncez-moi une bonne nouvelle, intervient Adam. Je vais pouvoir sortir ?

— Vos bilans sanguins sont très bons. Rassurez-vous, vous ne passerez pas le réveillon de la Saint-Sylvestre avec nous. Mais je suis un peu déçu de ne pas vous garder. J’aurais bien voulu avoir un concert privé, ricane-t-il.

Adam se marre et lui serre la main.

— Merci, docteur. Vous savez, même si vous m’aviez dit de rester, je me serais sauvé. Passer la nouvelle année dans les hôpitaux, ce n’est pas mon truc.

— Je crois que ce n’est le truc de personne. Filez avant que je ne change d’avis.

Il lui décoche un clin d’œil avant de sortir de la chambre. Emma sourit de toutes ses dents.

— Il est temps pour nous de partir aussi, dis-je en passant mon bras autour de la taille d’Aileen. On se rejoint au studio comme prévu ?

— Ouais, bien sûr. Ça ne m’empêchera pas de picoler. Ma mâchoire est encore en bon état.

Il empoigne son blouson. Emma l’aide à lui enfiler par-dessus son bras. Nous leur faisons signe de la main et sortons de la chambre.

Aileen semble plus détendue. Elle a repris de la couleur. Je suis toujours sur les nerfs, mais je vais éviter de lui montrer. J’ai bien une solution. Je peux remplacer Adam pendant quelque temps, mais ça me fait horriblement chier. En attendant, je préfère ne plus trop y penser. C’est le réveillon de la Saint-Sylvestre. Je compte bien m’amuser… surtout avec la délicieuse créature qui est à côté de moi.

Chapitre 3 No one there « Personne là-bas »(Exhibition/Julian Casablancas)

Aileen

Il ne m’a presque pas adressé la parole depuis que nous rentrés. Il est frustré et pensif. Il ne veut pas me croire quand je lui dis que Kristen et Axel y sont sûrement pour quelque chose, mais j’ai un drôle de pressentiment. Adam n’a pas d’ennemis et je ne comprends pas pourquoi il s’est fait attaquer de cette façon. Bizarrement, il s’est fait agresser une semaine avant la reprise des concerts. Je trouve cela louche. Un coup de vengeance, j’en suis persuadée.

Depuis ma mésaventure, je n’ai pas revu Kristen et Axel. Je sais que cette blondasse s’est fait virer de son agence de mannequins. Aux dernières nouvelles, j’ai lu sur les réseaux sociaux qu’ils étaient partis en vacances aux Bahamas, mais peut-être qu’ils ont engagé des personnes pour nous punir. Trop de doutes fusionnent dans ma tête. Je me fais peut-être des idées. J’espère vraiment que l’on retrouvera ces abrutis qui ont fait ça à mon ami.

Je pose ma valise dans ma chambre. Les frissons m’envahissent quand je pense que l’appartement d’Evan est également le mien. Depuis plus d’un mois, je viens ici tous les jours, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il m’offre la clef pour vivre avec lui. La décoration est quasi inexistante. Les murs sont blancs et seul le strict minimum habille les pièces. Lorsque nous avons pris l’avion pour nous rendre à Hawaï, il m’a dit que je pouvais apporter une petite touche personnelle pour me sentir réellement comme chez moi.

J’espère qu’il ne m’en voudra pas. J’ai des idées.

— Je veux que tu mettes ça ce soir.

Je sursaute. Je n’avais pas entendu Evan entrer. Il s’approche de moi, un sourire en coin. Dans une main, il tient mon chemisier à fleurs. Le chemisier de notre rencontre. Mes joues s’empourprent. Je me souviens de ce jour comme si c’était hier. Je pensais vraiment que j’avais loupé cet entretien. J’avais réussi à le convaincre sans m’en rendre compte. À cette période-là, il voulait se redonner une chance avec Kristen. J’ai tout chamboulé dans sa vie et qu’est-ce que ça me fait plaisir ! Maintenant, je peux dire que je suis officiellement sa petite amie.

Prends ça dans tes dents, Kristen !

En prenant un timbre appétissant, il poursuit

— En ouvrant deux boutons.

Il pose sa main libre sur ma taille et capture mes lèvres. Son baiser me fait perdre pied.

— Sans oublier ton parfum parce que ce soir… je vais réaliser ce que j’avais imaginé quand tu étais dans mon bureau. Et je sais que tu avais les mêmes désirs.

Il joue des sourcils. Mon cœur s’enflamme.

— Et donc tu préfères que je mette une jupe ou un pantalon ?

Je bats des cils. Je connais la réponse. C’est simplement que j’ai envie de voir son délicieux sourire s’épanouir sur son visage. Il me fait tant craquer. Et c’est ce qu’il fait. Mon cœur fait une embardée. Quel mec sexy !

Il ricane en caressant ma bouche du bout de son index. Nouveau frisson.

— La question ne se pose même pas. Une jupe sans culotte.

Il rit et me fait reculer. Je bascule sur le lit. Je vacille quand il s’allonge sur moi et m’embrasse sensuellement dans la nuque. J’ai terriblement envie qu’il me fasse l’amour maintenant. Cependant, nous n’avons pas le temps. Nous devons rejoindre tous nos amis au studio pour faire la fête. Heureusement qu’Emma s’est chargée de faire livrer le repas par un traiteur.

J’essaie de le repousser en posant mes mains sur son torse.

— Je dois prendre une douche, Evan.

— Ça tombe bien, moi aussi. On va commencer par enlever ça.

Il déboutonne mon gilet. Et voilà que je me laisse faire. Quel ensorceleur ! Cependant, une idée me traverse l’esprit. Je repense à la façon dont il me narguait quand il comptait à rebours et que ça me mettait hors de moi. J’ai envie de faire la même chose.

— Tu as quinze minutes, pas une minute de plus.

Il sourit.

— Très bien, je peux te faire jouir en si peu de temps, répond-il en haussant plusieurs fois de suite les sourcils. Ou pas. Je ne sais pas si je dois rester sage.

— Ne rêve pas, Evan ! Pas de jeu ! Tu vas me faire jouir maintenant !

Ses yeux reflètent un désir malicieux. Il me soulève afin de me porter. Rapidement, il marche en direction de la salle de bains. Il me fait entrer dans la cabine de douche, ouvre le robinet et me plaque contre la paroi. Il me dévore comme s’il avait une faim énorme. Je frémis. Qu’il me fasse l’amour maintenant, je n’en peux plus !

— Dix minutes, le nargué-je.

— Au diable le temps ! Je vais te donner tout le plaisir que tu veux.

Je souris.

Il libère le bouton de mon pantalon, baisse ma braguette et sans plus attendre, il aventure sa main sous ma culotte. J’encercle son visage de mes mains fébriles. Nos lèvres s’épousent. Nos langues se cherchent. Le temps ne me semble plus important à cet instant. Je veux qu’il m’emporte dans les profondeurs de la luxure.

***

Quand nous arrivons au studio, la fête bat son plein. Nous sommes les derniers arrivés. Je m’en doutais un peu. Quinze minutes c’était peu. On a doublé le temps. Mais ça en valait vraiment le coup. J’aime faire l’amour sous la douche. Ce n’est pas la première fois que l’on s’emporte dans cet endroit, mais j’avoue que c’est un de mes préférés.

La musique est assourdissante. Emma est assise sur les genoux d’Adam en train de l’embrasser avidement, Logan danse sensuellement avec une blonde que je ne connais pas et les autres picolent.

Je n’ai mis les pieds que deux fois dans cette pièce, le jour où Evan m’a fait la visite du lieu. Le studio comprend un accueil, un bureau, une salle d’enregistrement et cet espace aménagé comme un petit salon. Les murs sont peints en rouge. Deux canapés en cuir noir, une table basse laquée de la même couleur et un coin cuisine égayent la salle. Ce soir, une grande table rectangulaire ornée d’une nappe blanche pailletée se trouve face aux canapés. Elle est décorée de bougies flottantes et de lierres. Et des figurines de chat de Noël. Du Emma tout craché !

— Oh ! Zut ! J’ai oublié mon sac dans la voiture. Donne-moi les clefs s’il te plaît.

Evan me les tend et m’embrasse sur la tempe. Je longe le couloir, tourne la clef qui est restée dans la serrure de la porte de l’accueil et sors du studio. Le vent est glacial. J’ai froid entre les jambes. C’est ma faute, je n’ai pas mis de culotte. Evan me fait perdre la tête.

Le macadam brille. Je fais attention de ne pas trébucher avec mes chaussures en avançant vers la voiture. Des talons aiguilles ! Deuxième idée d’Evan qui a voulu que j’opte pour celles-ci. Elles sont grises et noires, hyper sexy. Et voilà que je m’imagine nue avec ces escarpins. Je me mets à rire toute seule comme une folle. Quand je suis avec lui, je perds tout contrôle. Je repense à mes débuts où j’étais un peu timide, mais il a vite trouvé le truc pour me décoincer.