Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
"Identitable" est un recueil de poésie où se mêlent vers et prose, amour et haine, vent, pluie et soleil. Les quatre saisons - été, automne, hiver, printemps - en sont les chapitres, et au sein d'eux se déroulent les mois du calendrier républicain, de messidor à prairial en passant par brumaire et ventôse. "Identitable" résonne ainsi avec la nature, qui imprègne chaque chapitre et se lie aux ressentis. Mais aussi et surtout, le recueil est ainsi placé sous le signe de la révolution. Car c'est ici une révolution qui se joue : celle de l'adolescence et du passage à l'âge adulte, celle que produit la guérison après les blessures, celle des tourments identitaires, et, transcendant le reste, la révolution qu'est l'amour, lorsqu'il devient vrai.
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 87
Veröffentlichungsjahr: 2023
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
ce recueil réunit tant de fragments de moi
qu’il est une part de mon identité
il m’est en quelque sorte
identitable.
été
messidor
thermidor
fructidor
automne
vendémiaire
brumaire
frimaire
hiver
nivôse
pluviôse
ventôse
printemps
germinal
floréal
prairial
Retour de flamme, après le retour du regard
Qui instantanément déferle, sous mes côtes
Attisée car attirée, par celui qui faute
Qui touche, sourit, et de mon trouble s’empare.
Trouble connu et redouté, trouble amoureux
Que cause autant sa présence que son absence
Qu’il déclenche par sa voix et par ses silences
Et par ses yeux, sa peau, ses mains et ses cheveux.
Trouble qui ravive la flamme et le désir
Qui m’étouffe et que j’étouffe, avec un soupir
Désir contré sous l’emprise des souvenirs
Car la flamme vive m’a déjà trop brûlée
Et que devenant feu elle détruit l’amitié
Qu’entre nous par-dessus tout je veux protéger.
- ma main caressant
tes épis dorés ondoyants dans le vent
doux rêve.
on était des gamins
qui couraient dans les champs
dans la cour de l’école
chez toi
chez moi
inséparables.
nous ne l’avions pas vu, l’oiseau noir planant au-dessus de
nos têtes.
nous n’avions pas compris quand ses serres nous avaient
rejoints.
et séparés.
les serres du temps
qui passe
et ne revient jamais en arrière.
pourtant aujourd’hui je suis là
et tu es là aussi
et on court
dans les champs
comme avant.
j’ai vu dans ton regard un éclat que je connais bien
pour l’avoir déjà trop aperçu, dans le regard de mes amis-
amants, et dans mon regard aussi, souvent.
j’ai lu dans ton regard que tu tombais amoureux de moi
et j’ai su
que cet amour détruirait tout.
je ne sais pas si je ressens quelque chose pour toi
mais tu m’inspires.
hier soir
j’ai relu mon journal
et les passages qui parlaient de toi
et figure-toi
que tous ou presque
se concluent par un
« je ne suis pas amoureuse
mais je l’adore. »
et j’ai trouvé ça vraiment pas mal
parce que c’est exactement ça.
- je t’adore
elle est belle.
elle me fascine.
est-ce de l’admiration ou de l’attirance ?
je ne me connais plus moi-même
je ne la connais pas elle
j’aimerais qu’elle me lise
qu’elle m’admire
son indifférence me dérange
peut-être car elle fait écho à la mienne
et pourtant
si elle savait
comme je la trouve belle.
j’ai cru te voir tout à l’heure
cru te reconnaître à travers la fenêtre
tu travaillais
dans la lumière
je courais
dans le sombre
on s’est regardés
et j’ai souri
je ne suis absolument pas sûre
que c’était toi
dans cette salle à ce moment là
mais je crois
que cela n’a aucune importance
seul compte le fait
que le vrai toi ou le toi que j’ai projeté sur un autre
m’a fait sourire.
pourquoi y a-t-il
le mot tomber
dans tomber amoureux ?
si tu savais comme j’aime
sentir ton regard dans le mien
me regarderais-tu plus souvent ?
parfois je rêve
d’un bal au lycée
où l’on doive chacun avoir
un partenaire pour danser.
et dans mon rêve
c’est moi que tu choisis.
il ne me suffit de pas grand-chose
pour en retomber amoureuse.
je cherche du regard
un éclair fauve dans la foule
et quand je te trouve
je me perds.
étincelle qui enflamme mon coeur
étincelle de joie
ou de douleur.
j’aimerais remonter le cours de tes pensées
entrer dans ta tête
un jour
ou dans tes songes
la nuit
pour savoir
pourquoi
et qui
et surtout comprendre
pourquoi
et comment.
m’introduire dans ton esprit
pour mieux te connaître
et t’apprivoiser peut-être.
et qui sait
au détour d’un souvenir
entre deux regrets
peut-être trouverai-je la carte
qui mène à la clé
qui m’ouvrira ton coeur
et peut-être au bonheur.
aimerais-tu que l’on s’aime ?
j’aimerais tant construire
une nouvelle vie
quelque chose quelque part
ici ou ailleurs
avec toi ou avec un autre.
construire deux vies heureuses
une relation saine
mélange réussi
d’amour et d’amitié
comme dans mes rêves.
j’aimerais tant
voyager avec toi
et qu’on coure ensemble
sur les plages
en bretagne
le vent sur nos visages
dansant dans nos cheveux
et nos rires qui s’élèvent
plus haut que le vacarme
de l’océan et des vagues.
j’aimerais tant pouvoir t’aimer
sans crainte ni détour
sans doutes
un amour évident
simple et reposant
comme dans mes rêves.
j’aimerais tant que l’on rêve
tous deux de la même chose
et un jour qu’on rêve ensemble
main dans la main
l’un contre l’autre.
j’aimerais tant ne plus avoir peur
m’élancer vers toi
et tout te dire, tout t’avouer
te convaincre de m’aimer
pour qu’à deux
nous soyons ce que nous sommes
dans mes rêves
et seulement là pour l’instant.
et j’ose espérer
qu’un jour ce rêve
et tous ceux qui l’accompagnent
se réaliseront
pour toi, pour moi
et pour chacun d’entre vous.
j’ai encore une fois succombé
à tes charmes peut-être
à la douleur sûrement.
pourquoi m’aimez-vous
alors que vous n’êtes pas lui ?
il n’y a qu’avec toi
que je serais profondément ravie
de courir.
- que c’est beau l’amour
quand rien n’est encore arrivé
à terme.
moi qui pensais te connaître
je t’ai découvert
et je te découvre
chaque jour un peu plus.
je te redécouvre doux, prévenant, avenant, souriant.
je t’aimais pensant te connaître
je me rends maintenant compte que je t’aimais ne te
connaissant pas
et plus je te découvre, plus je te connais,
plus je renais, plus je t’aime,
plus je suis moi, plus je t’aime toi.
dans mes rêves tu me prends dans tes bras
et ça ne me dérange pas.
mais là
quand tu es seul face à moi
mon corps veut te fuir
et mon sourire se fige.
tu le sens et tu t’arrêtes
et pendant des jours je regrette.
j’ai peur que tu me touches
mais c’est tout ce que je souhaite.
est-ce normal si
quand j’envisage notre relation
je réfléchisse à comment te quitter
le jour où je constaterai
que l’on ne peut s’épouser ?
quand je croise ton regard
je souris de l’intérieur
et le temps d’un instant tout devient
bien plus coloré.
je la revois lui,
je le revois elle,
il elle je
tout s’emmêle
et je t’aime.
j’ai l’impression qu’entre nous
se dresse un mur invisible
une vitre en plexiglas
une paroi de verre
infranchissable.
seul mon regard la traverse
pour se poser sur ta main
pour calculer la distance qui nous sépare
la trajectoire que doit faire mon poignet
les forces que je dois réunir.
j’aimerais tant que nos mains se rejoignent
sentir nos doigts qui se lient
nos températures qui s’harmonisent.
seulement ma main ne bouge pas.
j’aimerais tant oser te toucher
seulement le mur est là
infranchissable.
tes yeux sont couleur feuille
mi-printemps mi-automne.
je ne suis pas quelqu’un de tactile
ne le prends pas mal si je fuis tes mains
il faut juste prendre
le temps de m’apprivoiser
prendre le temps de me montrer
que c’est une marque d’affection
et que là-dedans il n’y a rien
qui soit prison ou possession.
je t’avoue que j’étais perdue.
entre mes failles, ma raison, mon coeur.
et je t’avoue aussi que tu es la plus belle, et peut-être bien
la plus béante de mes failles.
et c’est dans cette faille que, cette fois encore, je me suis
engouffrée.
je suis retombée amoureuse. de toi.
je t’aime d’une puissance qui est hors de mon contrôle.
d’une force qui me fait chanceler, chanter, changer.
tu me fais aussi écrire, crier, souffrir. pleurer.
et pourtant je t’aime.
je t’aime.
chaque fois un peu plus fort
et ainsi je me perds
chaque fois un peu plus
dans la faille.
- je crois que je t’adore.
moi, elle et lui.
ici réunis.
l’air sent l’été, l’herbe coupée et la fraîcheur du soir.
une légère brise se promène sur nos corps, en partie
dénudés.
l’eau de la piscine est fraîche, teintée par les lumières,
chlorée.
quelques insectes volettent encore au-dessus de nos têtes.
les grillons chantent.
je me laisse glisser dans l’eau, grisé par sa fraîcheur
envoûtante.
je les rejoints.
elle, je ne la connais pas plus que ça.
lui, c’est un de mes meilleurs amis.
ce qu’il se passe entre eux ? je n’ai jamais compris.
je les pensais distants, je les trouve fusionnels.
je les pensais amis, ils sont plus qu’ambigus.
je les croyais opposés, ils sont complémentaires.
surtout, ils sont incompréhensibles.
ils se jouent l’un de l’autre
car ils ne savent pas faire autrement
blessant tantôt l’un, tantôt l’autre.
je ne me mêle pas au jeu.
trop dangereux.
je me contente de les observer.
eux, et leur manière de s’aimer.
hameçons réciproques
ils s’aimaient sans équivoques.
longueur d’inspiration
commune
mêmes thèmes
mêmes manières de les évoquer
et pourtant
deux visions des choses opposées
deux ressentis qui diffèrent
une complémentarité
dans l’opposition.
nos yeux dans leurs bleus
nous étions amoureux.
- un amour couleur ciel
vivacité d’un regard
il parle mais je ne fais que ressentir
comme son regard me perce
tout s’y efface
on s’y perd, on s’y trouve
regarde : un nous est né.
tu sais, je crois que nous sommes emmêlés.
encordés.
nos deux fils de vie forment des noeuds
que ni toi, ni moi, n’avons jamais su démêler.
peut-être est-ce signe que nos destins sont liés ?
nos deux cordes parfois s’éloignent
pour revenir l’une vers l’autre.
formant un noeud de plus.
et plus nous tirons sur les fils
pour les desserrer
plus les noeuds se resserrent
plus j’ai envie de te serrer contre moi
plus nos regards se mêlent
et plus indémêlables est le mot qui nous décrit le mieux.
à chaque fois que je pense à toi
je me demande
si notre relation pourrait durer
si je pourrais t’épouser
si tu ferais un bon père
et le plus souvent je conclus
que oui.
- compatibilité
s’endormir
avec un vide
sous le plexus.
- à distance
il a les yeux et les cheveux couleur feuilles d’automne
le regard profond
le corps en longueur
l’esprit rieur
il a un sourire permanent
présent en lui même quand il n’est pas sur ses lèvres
et des lunettes
qu’il met de temps en temps.
il porte sur lui l’effluve ténue
des premiers jours du printemps
la saison qui l’a vu naître
il y a maintenant longtemps.
ses cheveux sont courts
souvent coupés
et coiffés
mais de temps en temps ils s’emmêlent
quand le vent s’en mêle