Identité - Michel Francis Bureau - E-Book

Identité E-Book

Michel Francis Bureau

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Beschreibung

Dans une cité du futur intimement liée à la forêt par sa structure tentaculaire, on suit le destin de Léon. Dans cette ville où prolifèrent des oeuvres d'art en perpétuel renouvellement, vivent des humains et des robots humanoïdes en connexion avec l'info sphère. Dans ce monde, Léon sera confronté à son identité. Quelques unes des images de l'auteur illustrent le texte. .

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Seitenzahl: 68

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Illustrations Michel Francis BUREAU

Du même auteur aux éditions BoD-Book on Demand

Limites hors champ, 2018

Fragments de vies d'ici et d'ailleurs, 2020

Sous le pseudo Anton Burlow aux éditions le manuscrit

www.manuscrit,com

Anges de chair, 2002

Amour hors temps, 2002

Sarah ou le kaléidoscope de mémoires, 2006

Sommaire

Préambule

Chapitre 1

Mise en scène

Chapitre 2

La génèse

Chapitre 3

Maladie

Chapitre 4

Cécile

Chapitre 5

Sous sol

Chapitre 6

Les libellules

Chapitre 7

Xavier

Chapitre 8

Perte d'identité

Chapitre 9

Robot or not robot

Chapitre 10

L'enterrement

Chapitre 11

Les anges

Chapitre 12

Ailleurs

Chapitre 13

L'océan des tempêtes, Cécile

Chapitre 14

Autre vie

Si je peux raconter cette histoire c'est qu'en fait il y a une vie après la mort. Je n'y croyais pas trop, surtout pour les individus de mon espèce. Bien sûr, celui qui m'écrit, qui transforme ma vie en une foule de mots sur l'écran de son ordinateur ne sait pas que c'est moi qui l'inspire. Il s'imagine que je suis le fruit de son imagination.

Chap 1 Mise en scène

La ville se rêve. Elle change les points de vue, imagine l'ailleurs.

Je m'appelle Léon Shwartzfield. Des yeux bruns, cheveux noirs, taille moyenne, pas d'embonpoint, âge autour de la trentaine. Humain standard d'origine caucasienne comme on dit dans les hôpitaux. Il y a longtemps je vivais dans les faubourgs de la ville de Stakalutz. Vue du ciel cette ville se présentait comme une énorme amibe dont les pseudopodes partaient dans toutes les directions sur une étendue phénoménale.

Les bouts de ses multiples bras étaient gris puis s'éclaircissaient en allant vers le centre. Chaque bras était au contact d'une vaste forêt qui s'étendait bien au delà jusqu'à l'océan des tempêtes à l'ouest. Mais même le centre était investi par les arabesques du vert sombre de la végétation. Ainsi chaque bâtiment se trouvait à moins de 500 m de parcs ou de la forêt.

Dans les rues peu de véhicules électriques, surtout des vélos, trottinettes et planches. La plupart des transports collectifs et beaucoup d'habitations et magasins étaient en sous sol jusqu'à des centaines de mètres de profondeur. En surface cette ville était un mélange de grandes places où s'élevaient les buildings des quartiers Zaga et des zones Labyr d'immeubles plus bas, parcourues par un entrelac de ruelles. Par endroit on pouvait s'y perdre puis l'on se retrouvait dans des parcs d'où certaines voies permettaient d’accéder à la forêt. On zigzaguait un moment entre les arbres de ses allées. Bientôt, il n'y avait plus que le monde des arbres envahis de chants d'oiseaux.

Cette ville était intimement liée à la forêt par sa structure tentaculaire. Ainsi, après quelques centaine de mètres sur ce chemin se retrouvaient d'autres immenses buildings aux formes variables, au couleurs improbables.

Plus loin, au pied de ces hauteurs s'étendait de nouveau un quartier Labyr (il y en avait 7 dans la ville). De multiples échoppes y formaient un labyrinthe où l'on vendait de tout. Parfois apparaissaient de toutes petites maisons d'accueil pour manger ou se faire raconter des histoires, ou danser ou, ou..Elles semblaient être des cabanes, au milieu de jardins entre les petits immeubles de deux ou trois étages. Quantités de fleurs s'y épanouissaient jusque au bord des trottoirs. Au sein de ces cabanes se générait le bonheur par la musique, la danse, l'écoute d'histoires extraordinaires, le contact des corps amicaux. En ces lieux s'inventait une autre vie. L'une des histoires que j'y ai entendu était peut être la mienne.

Au sortir du labyrinthe de l'un de ces quartiers l'on retrouvait les murs miroir d'un quartier Zaga dont les multiples panneaux solaires alimentaient la ville en électricité. Et à nouveau à partir d'allées boisées on pouvait accéder à la forêt.

Mais que ce soit dans le labyrinthe ou les quartiers de lumière ou même dans la forêt, on avait toujours le plaisir de rencontrer des œuvres d'art : sculpture surgissant de derrière un arbre ou tag sauvage ayant investi un mur... .

Étant natif de cette ville, j'ai souvent erré aux mêmes endroits. Mais ce n'étaient jamais les mêmes, parce que, non seulement, le jour, l'heure, la lumière, mon état d'esprit étaient différents, mais aussi, leur réalité se modifiait du fait des œuvres d'art, sculptures, tags, musiques qui changeaient perpétuellement.

Ces œuvres d'art pouvaient apparaître jusqu'au plus profond de la forêt en se dirigeant dans la direction de l'océan des tempêtes.

Lors de mes loisirs j'allais souvent loin à travers les arbres avec ma planche électrique pour observer les oiseaux, guetter les quelques félins sauvages qui vivaient là. Parfois en longeant une rivière j'ai pu surprendre le vol de grandes libellules dont le mouvement des ailes créait un voile de lumière irisée au dessus de la course de l'eau.

Moi, j'habitais l'un des pseudopodes du nord-est de la ville. Mon logement était au 36ème dessous. Non loin des réseaux de câbles et de tuyaux où circulaient divers fluides. Dans ce quartier, en sous sol et à la surface, la plupart des murs étaient tagués et retagués chaque jour. Depuis quelques années étaient apparus des tags animés avec des bulles de texte. Un mixe entre les dessins animés et les BD d'autrefois. Cela provoquait de petits rassemblement devant certains murs.

Dans ce monde robots et humains vivaient harmonieusement ensemble. Je taguais souvent avec mon pote robot Xavier ou l'on refaisait le monde dans les bars en buvant des boissons étranges. Lui, faisait semblant par jeu. Mais il pouvait profiter de cartes de stimulation de ses circuits de plaisir qu'il insérait dans une fente prévue à cet effet. Excepté dans certaines circonstances, comme la fréquentation d'un bar, Il était difficile de distinguer un robot d'un humain. D'ailleurs Xavier avait une copine humaine.

Les robots étaient muni d’un implant d'identification dans le cou, différent de celui des humains. Cependant les humains étaient très souvent plus ou moins augmentés ''comme on dit''. Il y avait donc une convergence entre robots et humains. Mais selon certains les robots n'avaient pas de conscience. Pourtant ces robots se reconnaissaient dans un miroir. Ils avaient des opinions, pouvaient être des artistes ou des scientifiques géniaux. Ne pouvait-on envisager que la conscience soit une propriété émergente de systèmes complexes de perception du monde et du traitement de ses données ? Ainsi les procédures d'apprentissage profond leur permettaient d'accéder à une certaine conscience du monde et d'eux mêmes.

En dehors de mes activités artistiques j'étais aide de vie pour les personnes seules ou handicapées. Beaucoup de robots humanoïdes occupaient cette fonction. Travail parfois éprouvant car je ressentais fort en moi les moments de détresse de ces gens que j'accompagnais au mieux en leur offrant mon amitié et aussi par moment quelques câlins qui pouvaient leur procurer du bien être.

C'est là que j'avais connu Xavier.

Chap 2 La génèse

Et l'homme voulut le robot à son image

Mais comment en était-on arrivé à une telle société de robots et d'humains ? Je ne sais pas pourquoi, cette question était importante pour moi.

Pour cela j’ai fouillé sur le réseau avec les mots clefs robots, apparition des robots, humanisation des robots …., histoire des robots. Avec ces derniers mots clefs je suis tombé sur un article très long relatant tout sur ces ''machines'', même leurs origines fictives dans certains récits très anciens. Mais jusqu’au 21 ème siècle du précédent système de datation, les robots étaient assignés à des tâches très spécialisées et répétitives comme dans les usines. Puis des robots à l’apparence plus humaine étaient apparus dans les bureaux et chez les particuliers pour aider aux tâches ménagères. Ils répondaient à des ordres simples comme va nettoyer la salle de bain ….

J'avais bien sûr entendu parler de la terrible catastrophe humaine,.à la fin du 21 ème siècle. Et des commémorations étaient régulièrement organisées. Le traumatisme était encore récent. Une maladie mortelle inconnue s'était répandue très rapidement dans le monde entier en quelques semaines.