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"Ils dansaient" est un recueil poétique né de réflexions profondes, façonné au fil du temps. Chaque vers, jailli spontanément sous l’effet de l’inspiration, incarne des émotions universelles, des mots qui résonnent avec une intensité inédite. À travers ses poèmes, l’auteur tisse des liens subtils entre pensées, souvenirs et observations, transcendés par l’universalité de l’expérience humaine. Sans distinction de pays ni de statut social, ces visions, ces ressentis traversent les frontières, saisies dans une simplicité bouleversante, offrant une vérité intime et partagée qui touche au cœur de tous, indépendamment de l’origine ou de la langue.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Paul Niebes écrit sans contrainte de temps ni de limite, laissant ses émotions se transformer en mots. Ce recueil en est le témoignage, offrant des sentiments universels que chacun peut ressentir et partager.
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Seitenzahl: 66
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Paul Niebes
Ils dansaient
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Paul Niebes
ISBN : 979-10-422-5803-0
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Seuls les plus curieux, ceux qui n’ont pas froid aux yeux osent détourner le regard du fond de la caverne, osent contempler le soleil et le ciel, osent augmenter la luminosité de leurs jours et de leurs nuits.
Nous n’arrivons pas au monde vierge, nous n’arrivons pas au monde libre, nu comme un ver, mais avec un héritage physique, psychique et, ne l’oublions pas, spirituel, celui sur lequel nous pouvons le mieux travailler.
Apprenons à écouter, voir, parler, autrement, avec notre âme, avec notre cœur ; là où, quelles que soient la langue et la croyance, tout le monde peut se comprendre ; exerçons notre intuition, regardons notre conjoint, nos enfants, le voisin, l’étranger, en profond ; ainsi nous verrons vraiment, nous devinerons, nous ressentirons au-delà des mots.
Nous découvrirons aussi que bien des évènements, petits ou grands, ne sont pas fortuits. Ils se présentent, viennent à propos.
Chaque jour, remettons le compteur à zéro, chaque jour, rétablissons la seule chaîne qui nous réunit tous, les humains, celle du cœur, de l’âme, la seule qui ignore le lieu, le temps, la langue et les mots. La chaîne qui depuis des millions d’années nous a fait, nous a tant appris et qui nous suit.
Paul Niebes, mai 2024
Dans le feu, dans le vent, au soleil levant,
Dans l’eau du ruisseau, dans tous ces éléments.
Voyez ce dessin, figé sur le papier, la toile du temps.
L’homme si petit dans tous ces éléments vous ne le voyez,
Juste ce point gris, bleu, rouge, ocre, dans ciel, dans le ruisseau,
Dans l’eau, dans le feu, dans la pluie, derrière l’arbre, ce soleil levant,
Et déjà disparu dans les cieux, un autre, une autre, des milliards d’autres,
Point par point referont ce dessin, dans le feu, dans le vent, un soleil gris-bleu.
Une musique des temps passés
Dans Venise me fait naviguer.
Un rêve me revient de loin,
De Munich, de Bâle, de Madrid,
J’y courrais, au musée, vite !
Mais surtout n’y croyez rien,
De la lumière, de la couleur,
De l’abstrait. Non ! Des images.
Les gens, leurs yeux, leurs chiens
Des primitifs, flamands, hollandais.
Les gens du passé comme ils étaient.
Longtemps je les regardais, ils vivaient.
Ils vivaient les yeux grand ouverts ;
Kermesse, champs ou guerre
Les mêmes, les mêmes vies,
Les mêmes moissons, ils dansaient,
Hors du temps, voir les gens hors du temps, les mêmes regards, juste un autre environnement, se sentir en continuité parmi eux, pas différent.
Seigneur tu nous rappelles que nous sommes tous enfants de Dieu
Baptisés ou non, de quelle que soit la façon.
Fais que jamais dans un mot, dans une croyance, nous n’excluions le voisin,
Qu’il soit proche ou lointain.
« Ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même », quel qu’il soit, chrétien, païen, ou je ne sais d’où
Si ses paroles viennent du cœur, elles viennent de Dieu et de l’Amour qu’Il représente
Parfois ce qui s’oublie vous revient, comme cela.
Varsovie, où est le ghetto ? Il n’en reste plus rien.
Vois là-bas, pas loin, ce quartier, les immeubles
Au milieu, très, trop discret, un rail regarde le ciel.
Pas loin la Vistule, ses bords, son histoire,
Au restaurant un tableau, la Vistule comme avant,
La mémoire du temps, la Vistule et ses bords d’antan.
L’heure a changé, la Vistule paisible, aurait-elle oublié ?
Mon ami Janusz me l’avait expliqué, cela m’avait marqué, j’avais oublié.
La Vistule paisible n’a cessé de couler, son cours n’a pas changé.
L’homme n’a pas ce droit d’oublier, tout peut recommencer.
On ne peut pas tourner la page, oublier, tirer un trait sur le passé.
Varsovie je connaissais, nous y travaillions avec l’Institut de pharmacie, quel ne fut pas mon étonnement de constater combien tout devait être oublié, la guerre et ses atrocités.
Un peuple souffrir, périr, sans réaction !
Vas-tu te consoler en regardant le beau temps,
Les facéties du ministre, le climat, le soleil, la pluie ?
Habitués à nos compromissions, à nos jeux à la Télévision.
Peu d’Ukraine, peu de maisons calcinées, pas de bruit, pas de cris
Quelques obus en plus, de l’uranium enrichi, des avions en fin de saison.
Rien, à deux pas d’ici ne réveille ton esprit, personne ne te crie : attention !
Un couloir, Danzig ? Un dictateur, pas de moustache ? Des avions à 1000 km d’ici !
L’homme s’il ne veut pas voir, s’il veut oublier, fera revivre indéfiniment le passé
Comment empêcher ces tueries et ce sang ?
Comment empêcher la mort de jeunes combattants ?
Comment ne pas voir ces morts dont notre monde aurait tant besoin ?
Des jeunes des deux camps croyant défendre leur tribu, leur sol, leurs parents
Dans ce monde de profit, une marche de la mort dans les deux camps ! Où est cette vie ?
Cette âme qui nous anime, qui nous survit ? Où cette conscience universelle qui nous régit ?
Où est ce Dieu dont tout le monde se glorifie ? Dissout dans un monde de despotes, de petits dieux.
Cessez de prier ; criez, pleurez, faites cesser ! Blancs, noirs, basanés, d’un même monde, d’un même univers, d’une même conscience, ne laissez pas nos meilleures forces mourir, notre monde s’épuiser !
Écrits en 5 minutes après avoir vu sur LCI, les jeunes des deux camps, nos meilleures forces, s’entretuer.
J’oubliais, je le voulais.
Drôle d’idée de m’y envoyer,
De Belgrade à Sarajevo.
La une aujourd’hui, Serbie et Kosovo
Je ne peux plus oublier.
La dame de l’église
À genoux priait,
Les murs de la rue pleuraient.
Le dernier pont, je le revoyais.
J’oubliais, tant de souffrances,
Tant de haine. Dans l’église
Une dame, je la vois, pardonnait.
J’y étais peu après le drame, il y avait une usine de production pharmaceutique pas loin, Sarajevo, les éclats de balles sur les façades… ce n’est pas fini
L’étranger ? Toi, moi, le voisin.
Un pécheur au bord du lac,
L’ami me suit, des mots échangés,
L’un dit mon nom est espagnol,
L’autre, depuis mille ans je suis d’ici,
J’aime être espagnol aussi.
Je suis baron, écuyer ou qui sait,
Le cheval s’est perdu, son armure aussi.
Les noms oubliés, tous se sont regardés,
Se sont appréciés, les jeunes, indifférents,
Leur nez sur l’écran, rêvent, les yeux loin d’ici.
Les mêmes gens s’envoient des obus
Des soldats, au nord, pas loin d’ici,
Les mêmes têtes, la même langue,
Les mêmes casques, les mêmes obus guerriers,
Les mêmes tranchées ; les voyez-vous, dites-moi :
Vous les reconnaissez ? Dites-moi ? Qui est qui ?
Sémites, arabes, palestiniens, israéliens,
Mêmes visages, même haine, sans pitié !
Ruine, discours guerriers, bible et coran,
Regardez-les pleurer, le même chagrin
Et qui ! Qui prépare leur monde de demain ?
Au lac, la carpe remord son hameçon,
Au ciel Euclid poursuit son exploration
Du temps d’avant, avant-guerre et haine
Euclid dans sa nébuleuse, une Tête de Cheval,
100 milles galaxies, 10 milliards d’années-lumière