L'académie de l'être - Thérèse Cigna - E-Book

L'académie de l'être E-Book

Thérèse Cigna

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Beschreibung

L'Académie de l'être est un compilé de poèmes et nouvelles, couvrant une période assez longue de l'auteure, de ses 16 ans jusqu'à aujourd'hui. Des nouvelles viennent s'imposer dans le recueil, apportent un souffle, une pause, un moment de recueillement, d'égarement, où le récit transporte le lecteur dans l'univers atypique de la narratrice. Thérèse CIGNA réside à Saint-Marcellin 38, plasticienne, auteure, organisatrice de la biennale d'art singulier de la région sud Grésivaudan et du Royans, présidente d'une association sur le patrimoine dans la commune de Chatte 38 Les gravures sont réalisées par l'auteure

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Seitenzahl: 54

Veröffentlichungsjahr: 2023

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À la recherche du temps perdu,

Sommaire

Poèmes

Le temps

Danse, bouge, vibre

La musique dans le métro

L’arseillaise

Nuit noire

Sombre est ta peau

Passe ton chemin

Crachat

Absurdité

Sans titre

Sans titre

La poésie

Comptine d’automne

Printemps

Rock

Avant minuit

Sans titre

Les enfants de la guerre

Gaël

Demy

Nouvelles

Un curieux frottement

Un hiver pas comme les autres

Le quatrième au fond du tiroir

Rendez-vous au Louvre

Moi vouloir être toi

Poèmes

Période actuelle

Le temps

Infatigable laboureur,

Sur ta peau,

Creuse des sillons,

Pique ton cœur

Et l’éclate comme un ballon.

Il fredonne dans l’oreille

Un tic-tac infernal

Au point qu’une heure ou une minute

C’est pareil.

Ta vie galope comme un cheval.

Yeux dans les yeux,

Il fera baisser ton regard

Sur tes souvenirs,

Et, rusé comme un renard,

Tapi sous ton lit

Cherchant un signe de faiblesse,

Au moment des adieux.

Danse, bouge, vibre

Danse pour briser les chaînes,

Sans race ni haine,

Danse, bouge, transpire,

Pour oublier le pire.

Danse sans restriction,

Sors ton corps de sa prison.

Danse pour être vivant

Vis l’instant présent.

Chaque pas qui claque,

C’est un coup de matraque,

Que tu donnes à ceux

Qui sont déjà trop vieux.

Chaque rythme te ramène à ta maison,

Quand tu n’étais qu’un embryon,

Dansant dans le ventre de ta mère

Attendant d’embrasser la Terre.

En un battement, tu décolles

Tes pieds quittant le sol

Jusqu’à atteindre les cieux,

Et enfin te relier à Dieu.

La musique dans le métro

À fleur de peau

Rythme enflammé

Dans le bus ou le métro

Ça commence à cogner.

Sons cuivrés, balancés,

Dans les bouches surpeuplées,

Les corps sont serrés,

La vie ne peut s’échapper.

Collée dans mon dos,

La musique des ghettos.

L’odeur forte du peuple,

Et des partitions musicales,

Pêchées dans les halles.

L’arseillaise

Aux arts citoyens

Taillez vos crayons

D’un cœur pur

Dessinons, dessinons

Un nouvel horizon.

Que veut cette horde d’artistes ?

Qu’on maltraite d’injures

Vouloir les sortir de la piste,

Français, ils font partie du futur.

Tremblez, gouvernants et vous perfides

L'opprobre de tous les partis,

Tremblez ! Vos projets homicides

Vont enfin recevoir leurs prix !

Tout est artiste pour vous combattre,

S'ils tombent, nos jeunes héros

Les beaux-arts en produiront de nouveaux.

.Nous entrerons dans la carrière,

Quand nos aînés n'y seront plus ;

Nous penserons à leurs galères

Et la trace de leurs vertus.

Bien moins jaloux de leur survivre

Que d’éviter leurs écueils

Nous aurons le sublime orgueil

De persévérer et de les suivre.

Nuit noire

Quatre ou cinq whiskys, j'ai oublié,

J'ai bu mon dernier verre,

Et j'ai pris congé.

Dans la ruelle, je frôle les poubelles,

Titube, je vais tomber.

J'ai froid, je frissonne des dents,

J'ai un rencard, je le pressens.

Nuit glauque dans un quartier sinistré,

Je voudrais bien m'en aller.

Mais le rendez-vous est fixé,

Mes pensées plus fortes que la réalité,

Je ne peux plus me dérober.

J'aperçois une forme non identifiée,

Effrayée, je me mets à hurler :

Qui es-tu ?

Je suis l’ombre !

J'avais peur, peur de ce que je voyais,

Peur de ce que je pensais…

Peur de moi.

Sombre est ta peau

Sombre est ta peau

Qui s’accroche à mes mots.

Sombre est ta peau

Et ton regard cacao.

Cœur de plantin

Tu me tends les mains.

J’ai mal pour toi

Quand tu t’en vas.

Sombre est ta peau

Tu me ronges les os.

Sombre est ta peau

Qui sue le boulot.

Pour trois grains de café

Ta vie tu l’as ratée,

Roulé dans ton pagne,

Tu es dans ton bagne.

Passe ton chemin

Parti les poches vides

Avec pour valise

La tête pleine d’espoir.

À trop rêver des Marquises

Ça a été la mer à boire.

Te traîner par terre

C’est pas la faute à Voltaire.

Rien à s’mettre dans le goulot

C’est bien la faute à Rousseau.

Tu vendrais ta vie pour une Rolex.

T’as plus rien à perdre,

J’donnerai la mienne pour un silex,

J’ai plus rien à gagner.

Chercher un bout de pain

Au resto du cœur,

C’est croire au lendemain

Et ça compte pour du beurre.

Crachat

Vert gluant

Salé et insultant

Lancé sur ma face

À tout jamais pour que je m’efface.

Aujourd’hui, le voici,

Je vous le rends merci

Cette fois multiplié

Éclaboussant vos visages exposés

Vos regards méchants

Sans cœur, errant

Comme des chiens affamés

Vous vouliez me dévorer.

Sur vos insultes, j’ai nagé

Par la grâce divine

J’ai de ma plume fine

Écrit mes maux

Et pansé mes bobos.

Vous qui faisiez la sourde oreille

À mes plaintes pendant mon sommeil,

Je n’ai rien oublié.

Seul le mot aimé

M’a sortie de mes galères

Me libérant de mes fers.

Serpents ! Votre jalousie

À présent vous pourrit.

Absurdité

Je suis sombre et noire,

Une route dans ta nuit

Parsemée de flammes,

J'épouvante tes rêves.

Mes hurlements retentissent

Jusqu'au fond de tes entrailles,

Hommes, femmes et enfants

Je les broie en un instant.

Je suis comme toi, ô vie,

Impitoyable et redoutable,

J'écrase toute chair.

De toi à moi, j'en suis fière.

Et toi petit enfant

Hurlant dans les bras de ta mère,

De ta peur je n'en ai que faire,

De tes cris, je m'en nourris.

Dans ma folie, je vous emmène

Vers les mystères de la mort.

Petit héros, je t'ai tiré au sort,

Car mon jeu, c'est la Guerre.

Sans titre

Je n’écris pas des vers pour calmer

vos tourments,

Mais pour qu’ils vous dévorent dès maintenant.

L’enfer sera plus doux que d’exister.

À me bâillonner je n’ai fait que crier.

Même le Diable vous a rejetés,

Et Dieu ne saurait vous pardonner.

À l’inverse de Vian, je n’irai pas cracher

sur vos tombes.

Pour moi, vous n’êtes que des ombres.

Période de 18 à 23 ans

Sans titre

Qu’y a-t-il entre la femme et la truie ?

La truie allaite ses petits,

La femme, elle, se salit.

Qu’y a-t-il entre l’homme et la tortue ?

La tortue grignote la laitue,

L’homme, lui, il tue.

Qu’y a-t-il entre le jour et la nuit ?

La nuit, tous les chats sont gris,

Le jour, l’humanité est pourrie.

La poésie

Elle est tombée de sa planète

Pour se loger dans ma tête,

La belle, la maléfique,

Me poignarde à grands coups poétiques.

Devenue son adepte,

J’ai adhéré à sa secte,

Dès lors,