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D'une route à l'aube sur la Beauce vers Illiers-Combray jusqu'à un chemin s'éloignant au crépuscule sur les Monts de Bretagne, ce recueil de poésie emporte son lecteur dans une longue quête. Balade à travers la France et ses provinces : l'Île-de-France (le Vexin, le Valois...), Paris (le Quartier Latin, Montmartre), le Nivernais, la Champagne, le Val-de-Loire... Evocation aussi de l'étranger : d'Ostende à Fort-de-France, de Beyrouth à Sinaia, de Tanger à Montréal... Plongée dans l'histoire de France, la royauté, la chrétienté, la révolution, la seconde guerre mondiale jusqu'à notre ère. 60 poèmes introduits par des citations d'auteurs et illustrés de photos, gravures, tableaux...
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Seitenzahl: 49
Veröffentlichungsjahr: 2023
Photo couverture : Eugène Atget Rue Férou - Paris (1898) - BnF
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Vézelay, hiver 1952 - 1953
Sur un cliché de voyage
Pour mes parents, si radieux,
À Vézelay de passage,
Sur un cliché de voyage
Où ne seront jamais vieux.
Café de la Palette
un soir du printemps 1973
Un sonnet de ce recueil s’ouvre sur le Café de la Palette, à Paris dans le quartier latin. Le hasard m’y conduisit un soir du printemps 1973. La douceur de l’air parisien m’enivrait. J’avais 20 ans. D’emblée, les tableaux et l’atmosphère début de siècle de ce café me séduisirent.
J’y revins souvent pour y griffonner sur des carnets les premières ébauches de ce recueil…
Cinquante ans plus tard, voici « L’attente ».
Edith Piaf (1915 - 1963) Paris - 1930 - Brassaï
quand elle devient théâtre, chanson ou confidence
L’attente à l’aube
Nom de pays
Rue de Fleurus
Rue des Bons-Enfants
La muse de Montmartre
La muse du Lude
Ode à l’Italie
Ode à Ostende
L’attente sur le banc
Sur la banquette
Le retour des troubadours
Sonnet de Sinaia
Elégie pour la dame d’Azy
La maison forestière
Bucolique en Nivernais
Souvenir de Nevers
Descendre la rue Michelet
L’attente du Lamentin
Au vieux temps de L’Isle-Adam
Gens anonymes
Honneur au labeur
L’absent
La voix de Fontfroide
Mélancolie de Châalis
Je me souviens
L’attente à Tanger
Nuit à Konya
Nuit monastique
Les semelles de Compostelle
Dans les pas de Saint-Martin
Lumière de la belle verrière
Comme en l’an mil
Douce France
Chant de France
Joie de Reims
Dernier songe
Dernière sentinelle
La dernière statue
Les adieux
Les robes blanches
La blanche attente
Un instant à Nohant
Valse lente
La venelle
Renaissance
Mes jeunes filles
La neige à Louveciennes
La grande attente
Ballade russe
Comme en malle-poste
Rondeau d’Oran
La wagon
Au son du biniou
L’attente dans la sente
La chapelle
Danse Bretagne
Aux amours enfantines
La passante de Nantes
Le graal
L’attente au crépuscule
« C’est là que la poésie prend tout son sens, quand elle est prononcée, murmurée, ou criée, quand elle devient théâtre, chanson ou confidence, quand elle se parle et s’échange, quand l’inflexion d’une voix timide ou habitée redonne vie à des mots qu’on croyait morts à jamais et qui retrouvent soudain leur capacité originelle à nous émouvoir. »
Poème à apprendre par cœur (préface) Hélène Fieschi Professeur à l’école alsacienne
Clocher d’Illiers-Combray
Soulevant la neige, si tôt
« Je fus effrayé de penser que c’était bien cette sonnette qui tintait encore en moi
sans que je pusse rien changer aux criaillements de son grelot. »
Le temps retrouvé - Marcel Proust (1871 - 1922)
Ô longues routes sur la Beauce,
Hameaux, villages endormis
Et cette aube que l’on endosse
Lorsqu’enfin l’horizon blêmit.
Oysonville, Mérouville, Boisville,
Sous le feu de quelques falots ;
Longs murs de fermes qui défilent
Longeant calèche et son grelot…
À perte de vue des labours,
Dessous l’envol lourd des corbeaux ;
Avant d’arriver dans le bourg
D’Illiers, au trot des sabots
Soulevant la neige, si tôt,
Rue de Beauce en son blanc manteau. 1
Château de Dourdan - les fossés
D’une Île-de-France profilant ses tours
1 Voyage durant l’hiver 1971-72 vers le Combray d’« A la recherche du temps perdu ». Mon solex de l’époque transformé en calèche du temps de Marcel Proust.
« La magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec autant
d’éclat que dans les dernières années du règne de Henri second. »
La princesse de Clèves - Madame de La Fayette (1634 - 1693)
Les noms d’un pays diront mieux son âme
Que discours de notables ou de baillis.
Claquant comme des oriflammes :
Montfort-l’Amaury ou bien Chantilly,
Les noms de Rambouillet ou de Marly,
D’Écouen, Montmorency ou Nemours.
Quelle langue vous laissera ce velours
De Courances, de Dourdan ou de Dreux,
D’une Île-de-France profilant ses tours
Dans la prestance d’un petit jour poudreux ?
Réjane (1856 - 1920) comédienne célèbre qui contribua au personnage de La Berma de Marcel Proust. Photo Nadar - BNF
Une femme à la beauté blême
« Si, de ma façon d’être on s’étonne,
Je n’en dis la raison mais soupçonne
Que c’est de vous avoir vu, Madame. »
(Trad. Y. Le Noan) Sonnet VIII - Luis de Camões (1525 - 1580)
Une femme à la beauté blême
Qui descendait de l’autobus
Et me susurrait ce poème
Quand s’en allait rue de Fleurus.
« Les dieux infinis donnent tout
À leurs favoris – pleinement :
Toutes les joies infinies, toutes
Les douleurs infinies – pleinement. »
Johan W. von Goethe (1749 - 1832)
L’on me dit bougon, que je pousse des colères, 1
Ne supportant rien que mes traités d’harmonique.
Dijon, Clermont me traitèrent d’atrabilaire.
Grand et triste échalas, aussi sec qu’une trique !
Mais ce que j’écris ne suit point mon physique
Lorsqu’assis, la fenêtre ouverte, au clavecin,
Ma rue des Bons-Enfants entend « Le tambourin », 2
« Le rappel des oiseaux » ou « L’entretien des muses » 3
Alors ma vie fuse loin d’un esprit chagrin
Et mes notes répondent aux moineaux qui s’amusent…
Rue des Bons-Enfants Illustration histoire de Paris 1800-1830
Et mes notes répondent aux moineaux qui s’amusent
Suzanne Valadon, modèle, peintre et muse de Montmartre, mère d’Utrillo finissant sa vie dans la solitude et le dénuement.
Ô donne-moi la main
1 Jean-Philippe Rameau (1683 - 1764)
2 Adresse du compositeur
3 Trois de ses compositions