L'attente - Yan Le Noan - E-Book

L'attente E-Book

Yan Le Noan

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Beschreibung

D'une route à l'aube sur la Beauce vers Illiers-Combray jusqu'à un chemin s'éloignant au crépuscule sur les Monts de Bretagne, ce recueil de poésie emporte son lecteur dans une longue quête. Balade à travers la France et ses provinces : l'Île-de-France (le Vexin, le Valois...), Paris (le Quartier Latin, Montmartre), le Nivernais, la Champagne, le Val-de-Loire... Evocation aussi de l'étranger : d'Ostende à Fort-de-France, de Beyrouth à Sinaia, de Tanger à Montréal... Plongée dans l'histoire de France, la royauté, la chrétienté, la révolution, la seconde guerre mondiale jusqu'à notre ère. 60 poèmes introduits par des citations d'auteurs et illustrés de photos, gravures, tableaux...

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Seitenzahl: 49

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Photo couverture : Eugène Atget Rue Férou - Paris (1898) - BnF

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Vézelay, hiver 1952 - 1953

Sur un cliché de voyage

Pour mes parents, si radieux,

À Vézelay de passage,

Sur un cliché de voyage

Où ne seront jamais vieux.

Café de la Palette

un soir du printemps 1973

PRÉAMBULE

Un sonnet de ce recueil s’ouvre sur le Café de la Palette, à Paris dans le quartier latin. Le hasard m’y conduisit un soir du printemps 1973. La douceur de l’air parisien m’enivrait. J’avais 20 ans. D’emblée, les tableaux et l’atmosphère début de siècle de ce café me séduisirent.

J’y revins souvent pour y griffonner sur des carnets les premières ébauches de ce recueil…

Cinquante ans plus tard, voici « L’attente ».

Edith Piaf (1915 - 1963) Paris - 1930 - Brassaï

quand elle devient théâtre, chanson ou confidence

TABLE DES MATIERES

L’attente à l’aube

Nom de pays

Rue de Fleurus

Rue des Bons-Enfants

La muse de Montmartre

La muse du Lude

Ode à l’Italie

Ode à Ostende

L’attente sur le banc

Sur la banquette

Le retour des troubadours

Sonnet de Sinaia

Elégie pour la dame d’Azy

La maison forestière

Bucolique en Nivernais

Souvenir de Nevers

Descendre la rue Michelet

L’attente du Lamentin

Au vieux temps de L’Isle-Adam

Gens anonymes

Honneur au labeur

L’absent

La voix de Fontfroide

Mélancolie de Châalis

Je me souviens

L’attente à Tanger

Nuit à Konya

Nuit monastique

Les semelles de Compostelle

Dans les pas de Saint-Martin

Lumière de la belle verrière

Comme en l’an mil

Douce France

Chant de France

Joie de Reims

Dernier songe

Dernière sentinelle

La dernière statue

Les adieux

Les robes blanches

La blanche attente

Un instant à Nohant

Valse lente

La venelle

Renaissance

Mes jeunes filles

La neige à Louveciennes

La grande attente

Ballade russe

Comme en malle-poste

Rondeau d’Oran

La wagon

Au son du biniou

L’attente dans la sente

La chapelle

Danse Bretagne

Aux amours enfantines

La passante de Nantes

Le graal

L’attente au crépuscule

« C’est là que la poésie prend tout son sens, quand elle est prononcée, murmurée, ou criée, quand elle devient théâtre, chanson ou confidence, quand elle se parle et s’échange, quand l’inflexion d’une voix timide ou habitée redonne vie à des mots qu’on croyait morts à jamais et qui retrouvent soudain leur capacité originelle à nous émouvoir. »

Poème à apprendre par cœur (préface) Hélène Fieschi Professeur à l’école alsacienne

Clocher d’Illiers-Combray

Soulevant la neige, si tôt

I

L’ATTENTE À L’AUBE

« Je fus effrayé de penser que c’était bien cette sonnette qui tintait encore en moi

sans que je pusse rien changer aux criaillements de son grelot. »

Le temps retrouvé - Marcel Proust (1871 - 1922)

Ô longues routes sur la Beauce,

Hameaux, villages endormis

Et cette aube que l’on endosse

Lorsqu’enfin l’horizon blêmit.

Oysonville, Mérouville, Boisville,

Sous le feu de quelques falots ;

Longs murs de fermes qui défilent

Longeant calèche et son grelot…

À perte de vue des labours,

Dessous l’envol lourd des corbeaux ;

Avant d’arriver dans le bourg

D’Illiers, au trot des sabots

Soulevant la neige, si tôt,

Rue de Beauce en son blanc manteau. 1

Château de Dourdan - les fossés

D’une Île-de-France profilant ses tours

1 Voyage durant l’hiver 1971-72 vers le Combray d’« A la recherche du temps perdu ». Mon solex de l’époque transformé en calèche du temps de Marcel Proust.

II

NOMS DE PAYS

« La magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec autant

d’éclat que dans les dernières années du règne de Henri second. »

La princesse de Clèves - Madame de La Fayette (1634 - 1693)

Les noms d’un pays diront mieux son âme

Que discours de notables ou de baillis.

Claquant comme des oriflammes :

Montfort-l’Amaury ou bien Chantilly,

Les noms de Rambouillet ou de Marly,

D’Écouen, Montmorency ou Nemours.

Quelle langue vous laissera ce velours

De Courances, de Dourdan ou de Dreux,

D’une Île-de-France profilant ses tours

Dans la prestance d’un petit jour poudreux ?

Réjane (1856 - 1920) comédienne célèbre qui contribua au personnage de La Berma de Marcel Proust. Photo Nadar - BNF

Une femme à la beauté blême

III

RUE DE FLEURUS

« Si, de ma façon d’être on s’étonne,

Je n’en dis la raison mais soupçonne

Que c’est de vous avoir vu, Madame. »

(Trad. Y. Le Noan) Sonnet VIII - Luis de Camões (1525 - 1580)

Une femme à la beauté blême

Qui descendait de l’autobus

Et me susurrait ce poème

Quand s’en allait rue de Fleurus.

IV

RUE DES BONS-ENFANTS

« Les dieux infinis donnent tout

À leurs favoris – pleinement :

Toutes les joies infinies, toutes

Les douleurs infinies – pleinement. »

Johan W. von Goethe (1749 - 1832)

L’on me dit bougon, que je pousse des colères, 1

Ne supportant rien que mes traités d’harmonique.

Dijon, Clermont me traitèrent d’atrabilaire.

Grand et triste échalas, aussi sec qu’une trique !

Mais ce que j’écris ne suit point mon physique

Lorsqu’assis, la fenêtre ouverte, au clavecin,

Ma rue des Bons-Enfants entend « Le tambourin », 2

« Le rappel des oiseaux » ou « L’entretien des muses » 3

Alors ma vie fuse loin d’un esprit chagrin

Et mes notes répondent aux moineaux qui s’amusent…

Rue des Bons-Enfants Illustration histoire de Paris 1800-1830

Et mes notes répondent aux moineaux qui s’amusent

Suzanne Valadon, modèle, peintre et muse de Montmartre, mère d’Utrillo finissant sa vie dans la solitude et le dénuement.

Ô donne-moi la main

1 Jean-Philippe Rameau (1683 - 1764)

2 Adresse du compositeur

3 Trois de ses compositions