L'école c'est important mais l'éducation c'est primordial ! - Gérald Vignaud - E-Book

L'école c'est important mais l'éducation c'est primordial ! E-Book

Gérald Vignaud

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Beschreibung

Ce livre part d'un constat : ceux qui réussissent le plus à l'école ne sont paradoxalement pas ceux qui réussissent le mieux dans la vie. Et si, pour réussir, il y avait des choses indispensables à savoir et qui ne sont pas enseignées à l'école ? Réfléchir par soi-même, apprendre à bien se connaître, développer sa différence, communiquer efficacement, maximiser ses relations avec les autres, avoir une nutrition optimale, être en excellente santé, vivre ses passions, trouver un sens à sa vie, gérer efficacement son temps, utiliser les meilleures stratégies, rester intègre, résoudre ses problèmes, gagner et gérer de l'argent, développer une vision à long terme, réaliser ses objectifs, comprendre le monde et son évolution, prendre conscience des grands défis écologique du 21ème siècle, s'engager, construire le futur... Cet ouvrage est bien plus qu'un simple livre de développement personnel, c'est un véritable manuel pour autodidacte. Il te donnera les clefs essentielles pour non seulement réussir dans la vie, mais aussi -et surtout- réussir ta vie. Car au final, le succès sans l'épanouissement personnel n'est-il pas l'échec ultime ? À mi-chemin entre la boîte à outils et le journal intime, "L'école c'est important mais l'éducation c'est primordial !" est un guide intemporel et unique au monde. Il te partagera les clefs et les ressources qui te permettront de reprendre le contrôle de ta vie pour lui offrir le niveau de réussite et d'épanouissement qu'elle mérite.

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Seitenzahl: 729

Veröffentlichungsjahr: 2020

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Remerciements

Écrire un livre est une tâche complexe qui nécessite beaucoup d’inspiration, énormément de travail et de nombreuses compétences. Une entreprise que je n’aurais jamais pu développer et faire aboutir tout seul.

Je voudrais remercier toutes ces personnes brillantes -célèbres ou inconnues-que j’ai eu le privilège de rencontrer, d’écouter et/ou de lire au cours de ma vie. Elles m’ont permis de faire évoluer un peu plus mon niveau de conscience et d’affiner mon analyse des choses au fur et à mesure que les années passaient. Pour certaines d’entre-elles, je me suis permis d’insérer ici ou là dans ce livre une de leurs citations voire même, parfois, de conseiller l’un de leurs ouvrages. Si tu ne les connais pas déjà, n’hésite pas à aller regarder sur le net qui sont ces personnes car elles méritent réellement le détour.

En plus de cette multitude de gens dont l’inspiration m’a été indispensable, je voudrais offrir un remerciement tout particulier à Catherine Roulinat, Charlotte Méquignon, Chloé Pommier, Dodie, Florence Guerry Mallet, Isabelle Maté, Jessica Erill, Lucie Segoloni, Myriam Hoeffler, Al Gore, Anthony Nevo, Cédric Mesplède, Charles-Édouard Oksenhendler, Cyril Ferret, Dominique Sentucq, Emmanuel Rioland, François Gal, François Maté, Greg Provenzano, Laurent Rebière, Nick Vujicic, Paul Watson, Sébastien Perchet, Tony Robbins ainsi qu’à mes deux extraordinaires Parents. Toutes ces personnes, en plus d’avoir pour point commun d’être saines et remarquables, m’ont apporté une influence et/ou une aide qui m’a été essentielle pour commencer, nourrir et/ou aller au bout de ce projet.

Merci

« Il ne suffit pas d’apprendre à l’homme une spécialité car il devient ainsi une machine utilisable, mais non une personnalité. Il importe qu’il acquière un sentiment, un sens pratique de ce qui vaut la peine d’être entrepris, de ce qui est beau, de ce qui est moralement droit. Sinon, il ressemble davantage avec ses connaissances professionnelles à un chien savant qu’à une créature harmonieusement développée. Il doit apprendre à comprendre les motivations des hommes, leurs chimères et leurs angoisses pour déterminer son rôle exact vis-à-vis des proches et de la communauté. »

Albert Einstein

‘‘Comment je vois le monde’’ (1949)

Avant-propos

J’ai écrit ce livre dans la continuité de mes activités, que ce soit mes formations en ligne, mes conférences, mes coachings privés, mes activités de MLM et de consultant en entreprise, mes interviews, ma participation à l’ONG Soupe de plastique ou encore different.land, le média alternatif que j’ai conceptualisée.

Ton feedback et tes idées sont pour moi essentiels. Ils m’aident à me remettre sans cesse en question et à m’améliorer en permanence dans ce que je fais depuis 20 ans. À l’heure de l’Internet et de la communication horizontale, lire un livre sans pouvoir communiquer avec son auteur me semble être, de mon point de vue, une incohérence. Brisons donc ensemble ce schéma traditionnel et donnons-nous la possibilité de se contacter si nécessaire (et vu que l’on va faire un bout de chemin ensemble avec ce livre, je te propose d’ailleurs que l’on se tutoie).

J’ai le désir de rencontrer virtuellement chaque lecteur de mon livre qui le souhaite. Pour cela, j’ai mis en place un formulaire de contact gratuit et privé sur mon site à l’adresse suivante :

www.geraldvignaud.com/livre-contact

N’hésite pas à t’y rendre pour me partager tes remarques et impressions ou me poser tes éventuelles questions sur le contenu de ce livre. Je lis personnellement tous les messages et j’essaie d’y répondre le plus souvent possible.

Nous pouvons aussi nous connecter ensemble grâce aux réseaux sociaux :

En espérant que ce livre t’apporte des clefs et des outils utiles à ta vie, je te souhaite une très bonne lecture.

Amicalement,

Gérald Vignaud

Table des matières

Avant-propos

Tu seras un homme, mon fils

Introduction

Chapitre 1

er

 - Réfléchis par toi-même

Que signifie ‘‘réfléchir par soi-même’’ ?

Comprendre le fonctionnement du monde

Parfois, il peut être bien de vouloir remettre en question les normes établies

Comment faire pour apprendre à penser par soi-même ?

Quelques mots pour conclure ce chapitre

Chapitre 2 - Assume et développe ta différence

Ta différence est ta force

Libère-toi de la peur du regard des autres

Connais-toi toi-même et focalise sur tes forces

Les intelligences multiples

Surdoués

versus

Normo-pensants

Comprendre, assumer et transformer sa surdouance en force

Maximise ton potentiel

Arrête de te lamenter, assume tes actes et prends la responsabilité de ta vie

Comprends que tu es unique au monde et vis comme tel !

Chapitre 3 - Vis tes passions et accomplis ta mission de vie

La passion est l’élément essentiel qui te donnera l’avantage.

Combien de personnes vivent-elles aujourd’hui la vie dont elles rêvent ?

Identifie ton ‘‘Pourquoi’’ !

Quand on est passionné, on place son ‘‘Pourquoi’’ avant son ‘‘Comment’’ !

Dans ta vie aujourd’hui, est-ce que tu as un travail, une carrière ou une mission ?

Comment faire pour trouver ses vraies passions et sa mission de vie ?

Chapitre 4 - Protège ta santé et maximise ton énergie

Quelles sont tes habitudes (notamment) alimentaires ? Que t’apportent-elles ?

Mes 13 principes généraux pour maximiser ma santé et mon énergie

Mes 13 principes spécifiquement liés à l’alimentation.

Et maintenant, quelles décisions vas-tu prendre ?

Crée-toi des routines

Le challenge des 30 jours

En conclusion

Chapitre 5 - Attitude et Communication sont les deux piliers principaux des relations humaines

La loi des trois premières minutes

Et si tu prenais la décision de travailler sur ton attitude ?

Prends le contrôle de ta communication et optimise tes relations humaines

Arrête d’avoir des besoins et commence à développer du leadership

Construis-toi un très grand réseau

Chapitre 6 - L’importance de la vision

La vision, c’est voir ce qui n’existe pas encore

Commence par le ‘‘Pourquoi’’

Ne regarde pas où tu es, regarde où tu veux aller !

Transmettre sa vision : le meilleur outil de management

Notre monde a désespérément besoin d’une nouvelle vision pour son futur.

Chapitre 7 - Mets tes objectifs par écrit

Pourquoi est-ce important d’écrire tes objectifs ?

Comment se créer un futur enthousiasmant ?

Conceptualise ton cadre de vision

Quel est ton projet à 300 ans ?

Passe à l’action. Maintenant !

Chapitre 8 - Sois déterminé. Réellement déterminé !

Vraie détermination

versus

Fausse détermination

Le pouvoir de la décision

La puissance du focus

Passe à l’action de manière massive

La formule ultime du succès

Mais parfois, il faut aussi savoir lâcher prise

Chapitre 9 - Développe chaque jour un peu plus ton potentiel

Un monde qui change

Les cinq piliers de l’apprentissage de demain

Crée-toi l’environnement adéquat à ton succès

Self éduque-toi et réinvente-toi en permanence

Mets toutes tes idées et pensées par écrit

Remplace ton (supposé) manque de talent par une abondance de compétences !

Intègre en toi le concept de l’amélioration constante et perpétuelle

Sors de ta zone de confort

Sois optimiste

Pour exceller, utilise les meilleures stratégies

Utilise la puissance du ‘‘modeling’’

Ne confonds pas activité et productivité

Utilise tes émotions comme un levier pour démultiplier ton pouvoir

Pose-toi des questions de qualité

Focalise sur le processus, pas sur les résultats

Pardonne à ceux qui t’ont fait du mal

Développe un sentiment de gratitude

Mets la barre toujours plus haut !

Chapitre 10 - Prends le contrôle de ta montre !

Les huit lois de la gestion du temps

Découvre ‘‘la Zone’’ et son pouvoir de destructeur de stress

Les quatre dimensions du temps

Et maintenant, jetons un coup d’œil sur ta vie

Apprends à dire Non

Déléguer, le plus puissant des leviers

Utilise ton temps masqué pour augmenter ta valeur et ton potentiel

Chapitre 11 - La maîtrise de l’argent

Une maîtrise de l’argent qui amène la liberté

Pourquoi est-ce si important d’avoir suffisamment d’argent ?

Comment attirer l’argent ?

Construire ton indépendance financière. On commence maintenant ?

Décide d’aller conquérir ta liberté financière et passe à l’action dès aujourd’hui !

Chapitre 12 - La science du succès, l’art de l’accomplissement personnel et la philosophie du bonheur

‘‘Avoir > Faire > Être’’

versus

‘‘Être > Faire > Avoir > Contribuer’’

La science du succès

L’art de l’accomplissement personnel

La philosophie du Bonheur

Pars à la conquête de ton ikigaï !

Un petit mot pour conclure

Chapitre 13 - L’intégrité, la clef ultime qui te fera réellement sortir du lot !

Qu’est-ce que l’intégrité ?

L’intégrité te fera incontestablement sortir du lot

Refuse la corruption

Et que se passe-t-il si tu n’es pas à 100% parfait ?

La loi du Karma

Quelques mots en conclusion de ce chapitre…

Chapitre 14 - Aimer, Grandir et Donner, les trois buts ultimes de toute vie !

Aimer

Grandir

Donner

Redéfinir la réussite

Un moment très particulier de l’histoire de l’humanité

Voir sa vie comme quelque chose de bien plus grand que soi !

Chapitre 15 - Nous avons tous la responsabilité morale de protéger et de préserver notre planète

Le 21

ème

siècle, un moment très spécial de notre histoire

Les grands défis écologiques du 21

ème

siècle

Agir, individuellement et collectivement

Plus qu’une révolution écologique, une révolution spirituelle

Quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ?

Chapitre Bonus - Le processus de résolution de problème

1

ère

étape : Comprends que ton problème est un cadeau

2

ème

étape : Adopte la physionomie et l’état d’esprit adéquats pour sa résolution

3

ème

étape : Analyse la situation d’un point de vue extérieur, positif, émotionnellement détaché et global

4

ème

étape : Commence la conceptualisation de ton processus de résolution de problème

5

ème

étape : Passe à l’action de manière massive !

6

ème

étape : Identifie les résultats obtenus et ajuste en permanence ton approche jusqu’à obtenir les résultats recherchés

7

ème

étape : Accueille avec bonheur tes succès mais accepte aussi ce qui ne peut pas être changé en utilisant l’émotion engendrée comme un levier pour ta vie

Conclusion

La vie est un cadeau !

Changer le monde ?

Le secret de la vie, c’est de donner

Sources et informations complémentaires

Processus d’amélioration constante et perpétuelle

À propos de l’auteur

Quelques mots à propos de Soupe de plastique

Il était tout simplement inconcevable pour moi d’écrire un livre de développement personnel axé sur l’éducation sans évoquer ce magnifique poème de Rudyard Kipling. Il l’écrivit en 1910, pour son fils alors âgé de 13 ans.

Publié sous le titre anglais « If », ce texte est, à mes yeux, l’un des plus beaux et des plus puissants poèmes qui n’ait jamais été écrit. Et puisqu’il est maintenant tombé dans le domaine public, c’est donc avec un immense plaisir que je le partage ici, en préambule de cet ouvrage, pour t’inviter à le (re)découvrir.

Tu seras un homme, mon fils

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie

Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,

Ou, perdre d’un seul coup le gain de cent parties

Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,

Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre

Et, te sentant haï sans haïr à ton tour,

Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles

Travesties par des gueux pour exciter des sots,

Et d’entendre mentir sur toi leur bouche folle,

Sans mentir toi-même d’un seul mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,

Si tu peux rester peuple en conseillant les rois

Et si tu peux aimer tous tes amis en frère

Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître

Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;

Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,

Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,

Si tu peux être brave et jamais imprudent,

Si tu sais être bon, si tu sais être sage

Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer triomphe après défaite

Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,

Si tu peux conserver ton courage et ta tête

Quand tous les autres les perdront,

Alors, les rois, les dieux, la chance et la victoire

Seront à tout jamais tes esclaves soumis

Et, ce qui vaut mieux que les rois et la gloire,

Tu seras un homme, mon fils !

Rudyard Kipling (1865-1936)

Introduction

« L'éducation est au centre de toutes les stratégies de construction de l'avenir. C'est un enjeu mondial, l’un des grands défis du troisième millénaire. »

Joël de Rosnay

Ne t’y méprends pas, à l’inverse de ce que le titre de ce livre peut laisser penser, je suis persuadé de tous les aspects bénéfiques que l’école peut apporter à un enfant. Dans la plupart des cas, cela donne un cadre qui lui procure un équilibre et une stabilité indispensable, surtout lorsqu’il n’a pas la chance de les retrouver au sein de sa propre famille, ce qui arrive malheureusement trop souvent. Il y expérimente ses premières interactions sociales, y apprend à découvrir les autres et, ce qui est encore plus important, se découvre lui-même.

Certaines des matières qui y sont enseignées sont indispensables. Je pense bien sûr au fait qu’au sortir de l’école, un jeune sait -en théorie- lire, écrire, compter et parfois même parler couramment une langue étrangère.

Je ne remets bien sûr pas en compte l’importance de ces enseignements qui permettent de survivre dans notre société en pleine évolution. Néanmoins je pose la question : savoir survivre en société est-il le but ultime de la vie ? Évidemment que non. Pour ma part, je pense que chaque enfant que l’on accueille dans le système scolaire mériterait de recevoir de véritables enseignements de vie plutôt qu’uniquement ces quelques apprentissages basiques. Une réelle éducation qui lui permettrait non seulement de réussir dans sa vie mais, plus important encore, de réussir sa vie !

Beaucoup diront que certaines des choses apprises et vite oubliées du genre théorème de Pythagore se révèlent complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Ou, pire, que certaines des notions indispensables à la réussite ne sont pas enseignées. On peut en penser ce que l’on veut, mais la réalité, c’est qu’un double constat factuel s’impose. Non seulement ceux qui réussissent le plus à l’école ne sont que très rarement ceux qui réussissent le plus leur vie. Mais surtout, l’école ne permet pas à l’immense majorité de ceux qui la fréquentent de faire cette rencontre essentielle avec eux-mêmes, celle qui va leur permettre de s’épanouir et de ‘‘devenir soi’’. Et elle aurait même tendance à faire l’inverse, comme si l’école du 21ème siècle avait pour mission de formater nos enfants pour qu’ils s’intègrent dans une matrice. Un système qui aurait pour principales caractéristiques d’uniformiser leurs pensées et en faire de futurs adultes dociles et ‘‘gérables’’.

Pour ma part, ayant été éjecté à l’adolescence d’un système scolaire visiblement pas adapté à ma personnalité, j’ai eu l’opportunité de démarrer ma vie sous un angle différent. J’ai eu la chance de rencontrer des gens vraiment hors du commun et surtout de découvrir, de comprendre et d’expérimenter certaines clefs qui ont été indispensables à ma réussite personnelle, professionnelle et financière. J’ai compris qu’il n’était jamais trop tard pour commencer à apprendre et, à coup de livres, de reportages, de documentaires, de voyages, de rencontres, de conversations, de rejets, d’expériences, d’erreurs, d’analyses et de réflexions personnelles, je me suis fait mon propre chemin. Je me suis créé ma propre self-éducation. Avec le recul, je réalise que beaucoup de choses que j’ai apprises et qui m’ont amené là où j’en suis aujourd’hui ne m’auraient jamais été enseignées si j’avais poursuivi ma route dans le système traditionnel.

J’ai écrit ce livre à l’instinct, de manière passionnée et à certains endroits d’une façon un peu déstructurée (je ne suis pas écrivain, ce que j’assume complètement). Je l’ai écrit car c’est le guide personnel que j’aurais aimé pouvoir détenir étant plus jeune. Celui que j’aimerais pouvoir transmettre à mon fils le jour où il sera en âge de pouvoir le lire et le comprendre. Un guide que je suis heureux de partager aujourd’hui avec toi. J’espère que, quel que soit ton âge et la situation actuelle de ta vie, il t’apportera certaines des clefs que tu recherches. Aussi, pardonne-moi par avance les quelques ‘‘gros mots’’ que tu trouveras ici ou là dans ce livre. Je ne suis pas d’un naturel vulgaire, mais chaque mot ayant une charge émotionnelle unique et précise, j’ai trouvé utile d’en utiliser occasionnellement quelques-uns, histoire d’appuyer encore plus certains de mes propos. De même, comme tu le remarqueras, ce livre est écrit sous la forme masculine. Il faut bien sûr voir derrière cette approche éditoriale l’idée d’une communication à 100% neutre et générique. Je m’adresse évidemment ici à tous, aux filles comme aux garçons.

Ce livre a pour vocation de te partager quelques-unes des clefs que j’ai apprises et qui pourraient amener ta vie dans une dimension nouvelle. Comme tu le découvriras, je pose de nombreuses questions auxquelles je t’invite à réfléchir et à répondre en toute sincérité. Aussi, concernant l’utilisation de ce livre, n’hésite pas à casser les règles et lis-le avec un stylo à portée de main. Transforme-le en journal intime en écrivant directement dessus tes réponses aux questions des exercices proposés. Notes-y dans les marges et sur les pages blanches toutes les idées et les réflexions qui te viennent. Surligne en fluo les passages et les citations qui te parlent. Corne les pages et n’aie surtout pas peur de l’abîmer à force de l’emmener partout avec toi. Ne perds jamais de vue qu’un livre défoncé dont tu as puisé et intégré toutes les idées possède 10 000 fois plus de valeur qu’un livre jamais ouvert et sagement rangé pendant des années sur une étagère poussiéreuse.

Que tu aies fait des études ou pas, ce livre a été écrit pour toi. Je t’offre la garantie que si tu appliques les conseils et les stratégies présentées ici tu amélioreras considérablement tes niveaux de succès, d’épanouissement personnel et de qualité de vie. Je crois que nous avons tous, qui que nous soyons, la possibilité de prendre notre vie en main pour en faire quelque chose de grand, de positif et d’unique. Je crois aussi que c’est une décision individuelle que chacun doit prendre avec lui-même.

À toi aujourd’hui de prendre cette décision et de passer à l’action !

Chapitre 1er __ Réfléchis par toi-même

« Les hommes les plus sages suivent leur propre direction. »

Euripide

L’histoire se passe il y a quelques années, dans une terre reculée du sud du Maroc. Après une longue journée de travail aux champs, un père et son fils rentrent au village avec leur fidèle âne, le père confortablement assis dessus et son fils marchant à ses côtés.

Sur le chemin ils croisent la route de deux villageois et entendent le premier dire au deuxième : « As-tu vu comme c’est un père indigne ? Il oblige son fils à marcher à pied alors que lui est confortablement assis sur l’âne… »

Le père, touché par cette remarque, se dit que les deux villageois avaient peut-être raison et échange sa place avec son fils. Le voici donc marchant au côté de l’âne chevauché par son jeune fils. Quelques minutes seulement suffirent pour qu’ils croisent deux autres personnes venant du village et marchant en direction opposée. C’est alors qu’ils entendent la réflexion suivante : « Tu as vu ça, chuchota l’une des deux personnes à son camarade. Quel fils indigne, il ne respecte même pas son vieux père et le laisse marcher au lieu de lui offrir sa place sur l’âne ! »

Émotionnellement touchés par cette nouvelle réflexion, le père et le fils décident de monter tous les deux sur l’âne, anticipant ainsi toutes nouvelles remarques. Et ce qui devait arriver, arriva. Un homme qui croisa leur chemin les apostropha : « N’avez-vous pas honte ? À deux sur ce pauvre âne fatigué alors que vous pourriez marcher… »

D’un naturel effacé, le père et le fils ne répondirent pas à cet homme mais se dirent l’un à l’autre qu’il n’avait peut-être pas tort. Ils décident en conséquence de descendre de l’âne et de marcher tous les deux à ses côtés.

Ils croisent bientôt trois jeunes adolescents assis au bord de la route, oisifs, et qui rigolent entre eux : « Regardez, dis l’un d’eux, moqueur, à ses deux camarades, ils possèdent un âne et ne l’utilisent même pas pour éviter de se fatiguer. C’est tout juste s’ils ne décident pas de porter leur âne sur leurs épaules pour lui faire économiser ses forces… »

La morale de cette histoire est limpide : quel que soit la façon dont tu agis, tu trouveras toujours des gens pour te critiquer et t’expliquer que ce que tu fais n’est pas bon. Alors réfléchis par toi-même et fais ce que tu penses être juste et bon pour toi, sans t’occuper de ce qu’en disent et pensent les autres.

Que signifie ‘‘réfléchir par soi-même’’ ?

En tant que mammifères, un lien invisible nous unit socialement à nos congénères et nous pousse inconsciemment à modéliser les croyances et les actions des autres. Et, même lorsque pour telle ou telle raison nous pensons ou faisons quelque chose de différent, nous avons besoin, toujours inconsciemment, d’une validation sociale de nos façons de penser et d’agir. C’est ce que l’on appelle le conformisme social. Alors que le conformisme social est quelque chose de plutôt naturel, instinctif et parfois utile, il devient toutefois destructif si les règles sociales érigées bloquent toute notre créativité personnelle originale et nous enferment dans un chemin qui nous fera passer à côté de notre vie. Et si on analyse objectivement le fonctionnement social de nos civilisations, il semble effectivement que ce soit malheureusement devenu le cas.

« Réfléchir, c’est déranger ses pensées. »

Jean Rostand

Dès notre plus jeune âge, nous sommes martelés massivement d’informations en tous genres. La plupart d’entre elles n’ont qu’un seul objectif : nous convaincre d’acheter quelque chose. Et cette ‘‘chose’’, cela peut être n’importe quoi : une idée, une croyance, une habitude alimentaire, un jouet, une voiture, une lessive, une mode vestimentaire, un comportement, un style de vie, une identité, une idéologie politique ou encore une religion. Des études réalisées récemment ont d’ailleurs montré que jusqu’à l’âge de 6 ans, le cerveau d’un enfant, alors encore en construction, ne peut physiologiquement pas comprendre le concept même de la publicité. En d’autres termes, un enfant qui voit une publicité croit tout simplement qu’il s’agit d’une information, d’une représentation objective de la réalité. À ce propos, de charmantes multinationales -notamment de la restauration rapide- ont très bien assimilé cette donnée et se font un plaisir de l’utiliser pour conditionner dès le plus jeune âge leurs futurs clients : tes gamins ! Je t’invite d’ailleurs à relire cette dernière phrase pour bien en comprendre le sens et l’importance et à réfléchir aux potentielles conséquences qui peuvent advenir lorsque tu utilises Gulli ou YouTube en guise de ‘‘garderie’’ pour tes enfants.

Plus tard, que ce soit à l’école ou dans la famille, on évolue dans des environnements où tout ce que l’on nous inculque -plus ou moins subtilement-est choisi pour nous, par d’autres, pour une multitude de raisons. Des raisons que, la plupart du temps, nous ne connaissons pas et sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle. En voici quelques exemples :

Notre Mamie qui nous raconte dès l’enfance, avec d’ailleurs la plus grande gentillesse du monde et beaucoup d’amour, que le loup est (un animal très) méchant car il a déjà mangé la grand-mère et veut manger le petit chaperon rouge.

Et pourtant, les loups ne sont factuellement pas des bêtes sanguinaires qui dévorent les grand-mères. Mais ce genre d’histoires, issues de notre héritage culturel, nous façonne dès l’enfance une peur inconsciente et viscérale du loup. Des croyances qui sont, en partie, la source des violences inutiles que nous lui faisons subir.

Nos parents qui choisissent pour nous notre religion. Des religions qui, dans la majorité des cas, nous expliquent que Dieu a créé l’homme à son image. Elles nous enseignent ce qu’est le Bien et le Mal, qu’il y a un Paradis et un Enfer et quels sont les types de comportements qui nous mèneront à l’un ou à l’autre.

Le gouvernement qui décide pour nous du programme scolaire que l’on va nous enseigner et tous ces professeurs qui, parfois, l’habillent de leurs idéologies personnelles.

Notre civilisation occidentale qui nous inculque sa version de l’histoire du monde.

Un exemple ? Reprenons simplement cette idée professée partout dans les écoles et les médias occidentaux : « C’est Christophe Colomb qui a découvert l’Amérique ! ». Or, bien que ce soit la réponse que nous donnons systématiquement (presque) tous dès que l’on nous lance sur le sujet, c’est historiquement faux. Les premiers Européens ayant foulé le sol du ‘‘nouveau monde’’ sont des Vikings, environ 500 ans avant les premiers pas de l’Amiral Colomb sur une plage des Caraïbes. Sous le commandement de Leif Erikson, ils ont accosté sur l’extrême nord canadien et auraient tenté de s’y installer, sans succès.

1

Mais au-delà de cette fausse information, il est aussi et surtout intéressant de noter que c’est la structure même de la phrase ‘‘C’est Christophe Colomb qui a découvert l’Amérique’’ qui est biaisée. Car, rappelons-le, l’Amérique n’a pas été découverte, elle a été envahie. Mais alors si cette vérité n’en est doublement pas une, pourquoi l’inocule-t-on à tous les écoliers ? C’est une excellente question. Peut-être que certains pensent qu’en contrôlant le passé, on peut contrôler l’avenir… ?!? Je te laisse méditer là-dessus.

« La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures. »

Noam Chomsky

Les copains de boulot (ou de bistrot, selon les profils) qui, pour paraître cultivés et intelligents, ressortent des pseudo-vérités entendues quelque part du genre « La grande muraille de Chine est la seule structure humaine terrestre visible depuis la Lune ! ».

Pour info, un mur qui fait en moyenne 6 à 7 m de hauteur et 4 à 5 m de largeur

2

ne peut pas être visible à presque 400 000 kilomètres de distance, aussi long soit-il

3

.

Nos cultures sociales qui nous manipulent massivement avec les compétitions de sports en nous expliquant qu’il faut soutenir son équipe et son drapeau préféré (et qui n’ont d’ailleurs de préféré que le nom puisqu’ils sont pour la plupart du temps prédéterminées par la ville et/ou le pays dont on vient). Et pour bien en revendiquer son appartenance, on achète évidemment les objets siglés et on se réunit avec les copains pour crier dans les stades (et éventuellement, pour certains profils, se taper dessus) ou devant la télé avec une bonne pizza livrée par Domino’s et quelques bières (vive le sport !). Les deux reines des évènements sportifs les plus manipulateurs populaires étant bien sûr la Coupe du Monde de football et les Jeux Olympiques.

Et puisqu’on parle des événements sportifs, il est important de noter qu’il existe une réelle hiérarchie dans l’importance des différents sports. Ainsi le football -le sport de masse par excellence- est bien plus ‘‘important’’ que tous les autres, loin devant le rugby ou le tennis qui eux-mêmes terrassent allègrement le volley-ball ou l’escrime. Toujours dans cette logique de hiérarchie d’importance, les équipes masculines valent évidemment beaucoup plus que les équipes féminines et les compétitions de valides sont incontestablement plus importantes que celles des handicapés.

Ronald McDonald’s, ce gentil clown souriant, qui nous explique de manière ludique les bases de la nutrition.

L’industrie agro-alimentaire qui nous explique -notamment- que le lait de vache (mais pas le lait de chienne, de girafe, de chamelle, d’ourse ou de ratte…) est bon pour la santé et qu’il est indispensable à la croissance de l’Homme (qui pourtant pèse et croît beaucoup moins vite qu’un veau).

Ou encore cette même industrie qui définit comme normal que l’on puisse manger de la vache, de l’agneau et du poulet mais complètement monstrueux de manger du cheval, du chat et encore moins du chien (des normes qui peuvent toutefois varier selon les pays et les cultures).

À ce propos, grâce à un conditionnement sociétal très ancien et qui commence dès le plus jeune âge, la plupart des Homo sapiens vivant aujourd’hui sur la Terre trouvent complètement légitime, naturel et nécessaire d’exterminer chaque année près de 1 000 000 000 000 d’animaux (1 000 milliards d’animaux, soit environ 900 milliards de poissons et crustacés ainsi que 100 milliards d’animaux terrestres). Pour mettre ces chiffres démesurés dans une perspective plus abordable pour notre cerveau, disons que rien que pour la France cela fait, chaque jour, plus de 3 millions d’animaux terrestres exterminés pour leur chair. La plupart du temps dans des conditions abominables (ce chiffre exclut tous les poissons et les crustacés élevés ou pêchés et dont la quantité est estimée à 10 fois plus). Et ce qui est très paradoxal dans cette situation, c’est qu’en visionnant les films clandestins tournés dans les abattoirs (tape ‘‘L214’’ sur YouTube), tout le monde sans quasiment aucune exception déclare que la souffrance animale est absolument dégueulasse. Malgré cela, l’immense majorité des gens continue d’y participer indirectement en mangeant ces mêmes animaux presque quotidiennement, préférant regarder ailleurs en rationalisant leurs comportements. Incohérence, quand tu nous tiens…

Disney qui nous enseigne que les filles sont toutes des princesses qui doivent impatiemment attendre leur prince charmant et que la vie commence toujours par ‘‘Il était une fois…’’ pour finir par ‘‘Il se marièrent et eurent beaucoup d’enfants…’’ ; ce qui est, bien sûr, la finalité absolue de la vie.

La télévision en général qui, de manière indirecte, quotidienne et répétitive nous impose pour qui voter, comment penser et quoi consommer. Et d’ailleurs, puisqu’on évoque la consommation, profitons-en pour remercier tous ces publicitaires qui nous démontrent chaque jour que le bonheur est proportionnellement lié à l’acquisition de choses matérielles en tous genres.

« La publicité peut tuer. C’est d’ailleurs l’un de ses objectifs : tuer le citoyen responsable, annihiler ses mécanismes de défense, le convaincre que le sens vient de l’objet, qu’il n’en a pas assez, qu’il n’en aura jamais assez. »

Jean Dion

Les chaînes d’infos qui nous bastonnent en permanence que c’est la crise, que le chômage est une épidémie et que le sésame ultime c’est de trouver un CDI dans une entreprise qui, en plus de notre salaire, nous cajole en nous versant généreusement tous les mois 35€ dans un compte épargne retraite bloqué.

D’ailleurs, puisqu’on parle de chômage, une pensée particulière pour toutes les industries telles que celles du tabac, des énergies fossiles, des pesticides ou encore de la malbouffe (pour ne citer qu’elles…). À chaque fois que des citoyens, des ONG ou des lois s’interposent à leurs projets, ils nous ressortent toujours le même leitmotiv : « Ça va créer de l’emploi si on le fait ! » (ou la variante « On va devoir licencier si on arrête de faire ! »).

Mais au fait, hormis qu’on nous rabâche cette croyance en permanence et à toutes les sauces, où est-il écrit que la préservation de notre planète, de ses écosystèmes et la santé de ceux qui y vivent a moins de valeur que quelques emplois (d’ailleurs souvent très mal payés) ?

Toutes ces personnalités du show business qui nous expliquent comment s’habiller et nous initient sur ce qui est cool ou pas. (Heureusement qu’ils sont là ! )

Les productions cinématographiques hollywoodiennes qui, en plus de nous enseigner elles aussi ce qui est cool ou pas, nous apprennent les meilleures rhétoriques à ressortir selon telle ou telle situation et nous offre un modèle du monde ‘‘clef en main’’. Un prisme tout prêt pour comprendre sans réfléchir et de manière ludique le fonctionnement de notre planète, de ses écosystèmes et de nos sociétés.

Un exemple -parmi tant d’autres- du prisme que je viens d’évoquer pourrait être cette fabuleuse quadrilogie ‘‘Les dents de la mer’’. Une série de quatre films qui ont brillamment réussi à persuader plusieurs générations d’Homo sapiens que les requins sont les animaux les plus dangereux du monde. À titre informatif, sache que les requins tuent chaque année en moyenne six humains, soit des centaines de fois moins que les morsures de chiens dont plusieurs milliers de victimes sont recensées tous les ans autour du globe, généralement imputables à la rage

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. À l’inverse les humains tuent près de 100 millions (100 000 000 !) de requins par an provoquant ainsi une extinction massive actuellement en cours.

Les entreprises de produits phytosanitaires qui nous martèlent qu’elles sauvent le monde d’une famine généralisée grâce à une agriculture intensive gavée d’OGM et de pesticides en tous genres. Une agriculture qui est bien sûr sans risque pour la santé et l’environnement.

Les laboratoires pharmaceutiques qui insinuent que la santé passe avant tout par de bons traitements et médicaments plutôt que par une alimentation et une hygiène de vie saine. (Il est d’ailleurs ‘‘amusant’’ de noter que, à l’image du groupe Bayer-Monsanto, les sociétés qui produisent les pesticides produisent aussi les traitements contre les cancers qu’ils provoquent…)

Tous ces talentueux hommes politiques qui nous expliquent que la croissance économique est indispensable. (En ne comprenant visiblement pas qu’une croissance infinie dans un monde fini, c’est juste mathématiquement impossible et que l’on fonce droit dans un mur...)

Tous ces gouvernements et ces experts en géopolitique qui, relayés massivement par les médias de masse, nous expliquent -sans évidemment aucune arrière-pensée- qui sont les gentils et qui sont les méchants de la scène internationale.

« Quand mes soldats commenceront à réfléchir, aucun d’eux ne voudra rester dans les rangs. »

Frédéric II

Tous ces brillants cerveaux de la Silicon Valley qui nous martèlent qu’une croissance technologique exponentielle est la chose la plus normale et naturelle de notre évolution et qu’il ne faut surtout pas s’en faire car elle sauvera inéluctablement l’humanité des grands défis - notamment écologiques- qui l’attendent au 21

ème

siècle.

Notre espèce, l’Homo sapiens, qui d’une manière générale s’auto-conditionne à croire qu’elle est d’une intelligence suprême, ce dont elle s’auto-congratule en permanence.

On peut incontestablement observer que, individuellement, certains Homo sapiens sont réellement très intelligents. Certains d’entre eux étant en effet capables d’appréhender des choses ultra complexes notamment sur la philosophie, la génétique, l’astrophysique, la mathématique ou encore la physique quantique. Une compréhension des choses qui a permis de développer de nombreuses applications et technologies -la plus hallucinante de toutes étant incontestablement le LHC (Large Hadron Collider), le plus grand accélérateur de particules au monde

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. Toutefois, si on regarde les choses objectivement et d’un point de vue plus global, il semblerait que l’intelligence soit inégalement partagée chez les humains. La plupart d’entre nous ne le sommes malheureusement pas autant que nous aimons le prétendre, arrivant à peine à comprendre et à utiliser ces dites applications. Mais surtout, si on considère comme critère ultime d’intelligence la capacité à préserver l’environnement dans lequel on évolue, il semble que l’Homo sapiens soit l’espèce la plus stupide de toutes celles vivantes ou ayant vécu sur Terre. En effet, ne défonce-t-elle pas violemment les écosystèmes dont elle est pourtant issue, sciant ainsi la branche sur laquelle elle est assise ? Parfois, je m’interroge : la croyance généralisée de notre supposée intelligence ne serait-elle pas l’un des éléments qui contribuera à notre perte ?

« L’intelligence, on croit toujours qu’on en a assez, vu que c’est avec ça qu’on juge. »

Coluche

Ce ne sont là que quelques exemples parmi les dizaines de milliers de croyances et de conditionnements qui sont massivement dispersés sur l’humanité et la transforment chaque jour profondément. En suivant ainsi pendant toute leur vie -depuis leur naissance jusqu’à aujourd’hui- ce genre de programmation continue, la plupart des gens se retrouvent complètement apprivoisés des normes sociales édictées. C’est une force invisible très puissante dont ils n’ont même pas conscience. Elle affecte leurs comportements et les pousse inconsciemment à s’enfermer dans leur zone de confort. Ils deviennent accros à la sécurité et éperdument effrayés par le regard des autres. À quelques variantes près, ils possèdent presque tous le même modèle du monde et ressentent, pour l’écrasante majorité d’entre eux, un très grand manque de confiance en soi. Un manque de confiance en soi qui, pour ne surtout pas le faire apparaître, est paradoxalement souvent associé à une arrogance plus ou moins appuyée et révélée par un ego omniprésent. Ils deviennent pour la plupart incapables de prendre une décision un peu compliquée et s’enferment dans une vie qui leur a été imposée. Au final, le monde se retrouve sous une hypnose collective incroyablement puissante qui enferme l’immense majorité des gens dans la plus grande prison qui soit : celle de la crainte de ce que pensent les autres !

Pour ma part, j’ai été tellement ridiculisé dans ma vie qu’à un moment donné cela m’a enlevé cette crainte du regard des autres. J’étais arrivé à un niveau où le jugement des autres, quel qu’il soit, glissait sur moi. Ce n’est que lorsque j’ai atteint ce point de bascule que j’ai enfin pris conscience de la prison dans laquelle je vivais auparavant. De ce vécu personnel, j’ai, d’une part, compris que les autres ne savent jamais pour toi, mais j’en ai aussi surtout retiré une certaine analyse de la facilité que possède une poignée de personnes à pouvoir contrôler les masses. Tout ce qu’il y a à faire, c’est de dicter les normes de la société : ce qui est bien et mal, beau et moche, à la mode et démodé, brillant et has been, politiquement correct et inacceptable, gentil et méchant, possible et impossible, vrai et faux, sain et malsain. Expliquer quel est le bon comportement à avoir en société, comment il faut s’habiller, ce qu’il est indispensable de faire et ce qu’il ne faut surtout pas faire… etc. Toutes ces règles édictées forment ensemble une sorte de ‘‘zone de tranquillité’’. Tant que tu restes à l’intérieur de cette zone, tout se passe bien pour toi : les gens te laissent tranquille et tu es considéré comme ‘‘normal’’.

Par contre, à l’inverse, si tu développes un mode de pensée et un fonctionnement de vie différents, propres à toi-même, en fonction de ce que tu penses être le plus juste pour toi, tu te feras remarquer par les gens. Une foule immense qui n’hésitera pas à te stigmatiser et à te rejeter, les prisonniers du système établi en étant aussi les geôliers…

« ‘‘Être normal’’, c’est une phrase utilisée par des gens qui veulent contrôler d’autres gens. »

Anthony Robbins

Et souvent, les gens ‘‘normaux’’ vivent avec le sentiment personnel qu’ils ne peuvent pas impacter profondément les choses importantes autour d’eux, et a fortiori, encore moins celles du monde. Ils font alors naître en eux un autre sentiment pour contrebalancer le premier et ainsi trouver un certain équilibre. Un sentiment qui leur donne à penser que 1/ l’organisation du monde est presque parfaite et que 2/ les personnes qui l’organisent et le gèrent sont bien meilleures qu’eux et ont pleinement la compétence pour le faire.

Or, même si c’est parfois le cas, souvent ça ne l’est pas. Comme le résume cette analyse très lucide de l’évolution de notre monde de Christopher Lynn Hedges, journaliste et auteur américain : « Nous vivons maintenant dans un monde où les médecins détruisent la Santé, les avocats détruisent la Justice, les universités détruisent la Connaissance, les gouvernements détruisent la Liberté, la presse détruit l’Information et les banques détruisent l’Économie. »

« Nous vivons maintenant dans un monde où les médecins détruisent la Santé, les avocats détruisent la Justice, les universités détruisent la Connaissance, les gouvernements détruisent la Liberté, la presse détruit l’Information et les banques détruisent l’Économie. »

Christopher Lynn Hedges

Comprendre le fonctionnement du monde

Si tu veux réfléchir par toi-même dans ce monde devenu ultra complexe, la première chose à faire c’est d’essayer d’en comprendre son fonctionnement. Pour cela il te faut analyser tes croyances sans avoir peur d’admettre que certaines sont très probablement fausses. Découvre d’où elles te viennent, en n’hésitant pas à les remettre en cause pour les faire évoluer. Il te faut apprendre à regarder notre monde et son histoire non pas tel qu’il nous est vendu, mais tel qu’il est réellement.

Il y a par exemple cette vision simpliste et partagée par beaucoup de l’équilibre du pouvoir du monde. Un monde binaire où il y aurait d’un côté les ‘‘méchants’’ illuminati composés de quelques familles aussi puissantes que secrètes et qui tirent toutes les ficelles. Et de l’autre, toute la population mondiale qui ne peut que subir.

En fait, notre monde est beaucoup plus complexe. D’un côté, il est en effet composé d’une masse immense de gens englués dans la pauvreté et/ou abrutis par le divertissement et la consommation de masse et qui ne comprend rien à ses réalités et à ses enjeux. Mais de l’autre côté, il y a une multitude de groupes : multinationales, fonds d’investissement, institutions internationales, religions ‘‘officielles’’, sectes, organisations mafieuses, loges maçonniques, agences de renseignements, Groupements d’Intérêts Économiques, Organisations Non-Gouvernementales, partis politiques… etc. Ils sont financièrement très puissants, ont des ramifications internationales, possèdent parfois des technologies incroyables, et sont tous, à divers niveaux, interconnectés entre eux. Ils se mènent une concurrence acharnée pour manipuler les masses afin d’en obtenir le plus possible. Ouvertement ou en coulisse, ils s’activent pour s’emparer d’un maximum d’influence et de pouvoir.

Et pour compliquer encore plus les choses, à l’intérieur même de ces diverses organisations coexistent plusieurs forces et courants. Des courants composés de nombreux individus qui se connaissent le plus souvent très bien et depuis très longtemps. Ils s’aiment, se détestent, s’affrontent, se respectent, s’allient, s’entre-aident et/ou se trahissent en fonction des personnalités, des situations et des intérêts en jeux. Avec toutefois, pour chacun d’entre eux quasiment tout le temps, le même objectif : obtenir plus d’argent, plus d’influence et plus de pouvoir, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de leur organisation. En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’au final la complexité du monde des Hommes est devenue telle que plus personne n’est aux commandes et très rares sont ceux qui en saisissent réellement tous les contours…

Toujours est-il qu’il est plus que jamais venu le temps où tu te dois d’investiguer tes croyances pour, éventuellement, les remettre en question et les faire évoluer.

« Si tu veux trouver les secrets de l’Univers, pense en termes d’énergie, de fréquence d’information et de vibration. »

Nikola Tesla

Parfois, il peut être bien de vouloir remettre en question les normes établies

C’était un magnifique dimanche de septembre ensoleillé. Toute la famille élargie était réunie dans la maison de campagne et la journée s’annonçait joyeuse. Les adultes partageaient un verre en discutant autour de la table du jardin pendant que les enfants salissaient leurs pantalons en s’amusant ensemble dans l’herbe. Dans la cuisine, la maîtresse de maison préparait un gigot d’agneau avec sa petite fille de 5 ans. Comme à son habitude, elle prit le gigot, en coupa un petit morceau de quelques centimètres, le jeta à la poubelle et mis le reste dans un plat qu’elle inséra dans le four. Intriguée, la petite fille lui demanda :

 Maman, pourquoi est-ce que tu jettes ce petit morceau de gigot à la poubelle ?

 Parce que c’est comme cela qu’on prépare le gigot, lui répondit simplement la mère.

 Mais pourquoi fait-on comme cela, lui demanda la petite fille qui voulait comprendre ?

 Hé bien, je ne sais pas, lui répondit la mère. C’est comme ça que se prépare le gigot, c’est tout.

 Mais pourquoi fait-on comme ça et pas autrement, lui demanda la petite fille qui ne voulait rien lâcher. Pourquoi jeter un morceau ? Il doit bien y avoir une raison, non ?

 Très probablement lui dit sa Maman. Mais je ne la connais pas, c’est ta Mamie qui m’a appris à faire comme ça.

 Alors allons lui demander ! suggéra la petite fille.

Souvent, devant l’innocence et la ténacité d’une enfant, on n’ose pas résister. Les voici donc toutes les deux, en direction du jardin, pour aller voir Mamie assise autour de la table avec tout le reste de la famille.

 Dis-moi Maman, lui demanda la mère de la petite, pourquoi m’as-tu appris à toujours couper et jeter un morceau de gigot avant de le mettre au four ?

 Surprise par la question, la Mamie répondit simplement qu’elle n’en savait rien, qu’elle avait toujours fait ainsi car c’est sa Maman qui lui avait appris à faire comme ça.

Les voici donc toutes les trois, se retournant vers l’arrière-grand-mère de la petite, assise confortablement sur une chaise à l’autre au bout de la table.

 Dis-nous Grand-Mère, lui demandèrent-elles, pourquoi coupais-tu toujours un morceau de ton gigot lorsque tu le préparais avant de le mettre au four ?

Malgré ses 87 ans révolus, la vieille dame avait encore toute sa tête. Avec ses petits yeux brillants, elle regardait ces trois générations de femmes qui lui succédaient. Elle leur fit un sourire et leur répondit simplement :

 Ben parce que le plat que j’utilisais était trop petit, pardi…

Cette histoire te fait sourire mais, probablement, te paraît-elle trop stupide pour être plausible ? Et pourtant, interroge les personnes autour de toi : quel est le pourcentage d’entre elles qui mettent de l’huile dans l’eau lorsqu’elles préparent des pâtes ? Et d’ailleurs, puisqu’on en parle, en mets-tu toi aussi ?

Pourtant, d’un point de vue purement chimique, cela ne sert absolument à rien et la science est très claire sur ce point : l’huile ne se mélange pas à l’eau ! (Si tu n’es pas convaincu, fais une recherche sur Internet : « Faut-il mettre de l’huile dans l’eau des pâtes ? ») Malgré ça, de nombreuses personnes mettent de l’huile dans l’eau lorsqu’elles font cuire leurs pâtes, reproduisant ainsi machinalement un comportement qu’on leur a transmis mais qu’elles n’ont jamais pris le temps d’analyser et encore moins de remettre en question…

« Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges. »

Friedrich Nietzsche

Et s’il existait, comme ça, dans nos vies, dans notre programmation personnelle, d’autres croyances et comportements complètement incohérents mais que nous intégrons comme la chose juste à faire ou à penser ? Et si tu prenais le temps d’y réfléchir ?

Bien sûr, il ne s’agit pas ici de vouloir absolument tout remettre en question dans un esprit débile d’opposition systématique. Car nous avons évidemment aussi de nombreuses croyances qui sont nécessaires et voire même, pour certaines, indispensables à notre survie. Il s’agit plutôt ici de ne pas automatiquement ‘‘acheter’’ sans réfléchir les expériences des autres qui nous sont servies sur un plateau pour commencer à vivre, à analyser et à construire celles qui nous sont propres. Lorsque tu ressens qu’une idée et/ou un comportement te semble illogique, inutile voire injuste, il est judicieux de faire confiance à ton instinct et d’utiliser ton cerveau pour approfondir certaines situations. Prends le temps nécessaire pour analyser objectivement leurs degrés de cohérence, d’efficacité et de moralité. Et, si tu l’estimes approprié, n’hésite pas à les remettre en question ; et ce indépendamment de leurs ancrages dans nos sociétés, de leurs anciennetés et/ou du nombre de personnes qui les estiment justes. Car comme le disait très poliment Anatole France, « ce n’est pas parce 50 millions de personnes disent une bêtise que ce n’en est plus une. »

Comment faire pour apprendre à penser par soi-même ?

Qu’elle soit idéologique, politique, économique, technologique ou spirituelle, tu dois tout d’abord réaliser et intégrer que la direction que prend notre monde ne suit pas le cours d’une destinée préétablie. Si notre monde prend telle ou telle direction, c’est parce que des gens ont enclenché tout au long de l’histoire une multitude d’actions provoquant une multitude de réactions en chaîne. Des événements qui ont constamment influés sur le gouvernail du monde jusqu’à le placer dans sa position actuelle où il continue évidemment de subir la multitude d’influences qui agissent en permanence sur lui.

Si on prend le temps d’étudier et de comprendre objectivement l’histoire du monde depuis ses origines (l’un des très bons outils pour cela est le livre ‘‘Sapiens - Une brève histoire de l’humanité’’ de Yuval Noah Harari), on réalise que, indépendamment du fait qu’ils soient bons ou mauvais, tous les modes de pensées et les modèles du monde qui nous sont rabâchés à longueur de journées ne sont que des constructions artificielles créées de toutes pièces par l’Homo sapiens. Que ce soit -par exemple- l’argent, les lois, la justice, le commerce, les lois économiques, les états, les drapeaux, les frontières, les hymnes nationaux, le patriotisme, les sports, le cinéma, la mode, l’école, les congés payés, les concours de beauté, l’Internet, le fait qu’il faut se comporter de telle ou telle manière, ‘‘travailler 8 heures par jour’’, se marier, élever ses enfants de telle ou telle façon ou encore la supposée suprématie divine de l’Homme sur les animaux et les écosystèmes (qui au passage l’arrange bien car cela lui donne la légitimité morale d’une exploitation massive et malsaine) : toutes ces choses ne sont pas des lois fondamentales de l’Univers qui ont été découvertes, mais des concepts qui ont été développés au fil du temps par l’Homme. Mais alors que nous baignons dedans depuis toujours, partageant nos vies avec d’autres personnes qui en sont, elles aussi, complètement imbibées, nous avons tendance à penser que tous ces concepts sont la norme. Nous croyons qu’ils sont l’unique réalité fondamentale de comment doit être notre monde. Et, du coup, nous nous laissons le plus souvent emporter sans réfléchir par le flot de ces croyances sans ne jamais rien remettre en question.

« Le poisson ne sait pas qu’il est dans l’Océan, pour lui c’est l’Univers ! »

Gérald Vignaud

Qui sait, peut-être que dans des Univers parallèles, ce sont des idéologies basées sur l’intégration plutôt que sur la séparation qui se sont développées. Des communautés qui se respectent et se soutiennent les unes les autres plutôt qu’un monde ultra-violent et cynique fait d’hypocrisies, de frontières, de murs, de guerres, d’esclavages et de pillages des ressources. Des investissements en recherche et développement dans la compréhension de nos écosystèmes plutôt que dans l’armement. L’exploitation d’énergies basées sur l’eau, l’air, le soleil et la chaleur des profondeurs plutôt que sur le pétrole, le gaz et le charbon. Des partages basés sur l’envie d’aider et de construire des projets communs plutôt que sur le commerce et une accumulation égoïste et sans fin d’argent et de pouvoir. Une relation de partage, d’amour et de respect avec les autres espèces animales qui peuplent notre planète commune plutôt qu’une domination malsaine telle que celle que nous leur imposons. Des systèmes économiques basés sur la préservation et le renouvellement des ressources, et non sur leur épuisement. Une philosophie de l’action politique axée sur la recherche de solutions et la création d’un monde meilleur plutôt que sur l’objectif unique de conquérir puis de garder le pouvoir. Des mondes axés sur une croissance infinie de leurs connaissances et de leurs sagesses plutôt que sur celle de leurs économies. Des technologies basées sur l’énergie quantique, la méditation et la télépathie plutôt que sur l’électricité, le silicium et les processeurs. Un environnement de vie axé sur une croissance et une évolution spirituelle, plutôt que sur un divertissement de masse en continu et une surconsommation d’objets inutiles.

La réalité, c’est que notre monde est tel qu’il est aujourd’hui parce que l’avons collectivement, par nos actions et nos décisions d’hier (ou par une passivité face aux actions et aux décisions d’autres personnes) construit ainsi. Si par le passé nous avions collectivement décidé de le façonner autrement (par nos actions et nos décisions, ou par nos oppositions à certaines des actions et des décisions d’autres personnes), il aurait aujourd’hui un autre visage. C’est aussi simple que ça !

Mais cela veut dire aussi que, si le monde d’aujourd’hui est à l’image de nos décisions d’hier, le monde de demain sera à l’image de comment nous positionnons son gouvernail aujourd’hui. Rien n’est écrit à l’avance et chacun d’entre nous peut contribuer par ses actions et ses décisions à peser -de manière souvent infime, certes, mais peser quand même- sur la position du gouvernail. Une influence que chacun d’entre nous peut aussi travailler à augmenter.

« Si tu veux créer le monde de demain, alors fais-le ! »

Will Smith

Tu dois prendre conscience que pour chaque être humain, c’est la même chose : il influe sur son environnement et, inversement, son environnement influe sur lui. Ce qui va toutefois changer d’un être humain à l’autre, c’est le rapport, la qualité et la profondeur de ces influences.

Le rapport d’influence, d’abord : Même si cela peut évidemment varier d’une relation et/ou d’une situation à l’autre, d’une manière générale es-tu plus influencé ou influenceur ?

La qualité d’influence, ensuite : Quel est le niveau de qualité des influences que tu donnes, mais surtout de celles que tu reçois ? Ces influences (te) construisent et (te) tirent-elles vers le haut positivement ? Ou bien alors sont-elles négatives et destructrices ?

La profondeur de l’influence, enfin : Quel est le niveau de profondeur des influences que tu donnes, mais surtout de celles que tu reçois ? Ces influences ont elles un impact léger et superficiel ou alors nettement plus profond ?

Comme je l’ai évoqué plus haut, il est bien sûr indéniable que nous devons garder certaines de nos croyances. Toutefois, au-delà de cette évidence, peut-être est-il judicieux d’en examiner quelques-unes afin de les faire évoluer. Peut-être est-il parfois utile de faire évoluer sa façon de fonctionner et d’appréhender les choses. Voici quelques conseils et idées en vrac pour apprendre à penser par toi-même. Prends ce qui t’intéresse.

Protège ton mindset en contrôlant au maximum toutes les données qui pénètrent ton cerveau.

En moyenne, le français regarde la télévision 3h42 par jour

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. À part quelques films et reportages que tu peux retrouver sur le net, les programmes télévisuels sont en général assez chronophages et toxiques. Et si tu revendais ta télé ?

Dans le même ordre d’idée, que penses-tu de remplacer la lecture de magazines débiles genres ‘‘Voici’’, ‘‘Gala’’ ou ‘‘Public’’ par des revues brillantes telles que ‘‘GEO’’, ‘‘Science & Vie’’, ‘‘Orbs - L’autre planète’’

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ou encore des livres de développement personnel ?

Tu es la somme des dix personnes que tu fréquentes le plus. Et si tu faisais le tri dans ton relationnel et que tu éliminais toutes les personnes qui te sont toxiques ?

Méfie-toi de tous ces livres idéologiques qui expliquent qu’ils détiennent la vérité et qui, pour te le prouver, te disent que c’est vrai parce que c’est écrit dans le livre…

Comprends que 99% de toutes ces choses dites ‘‘de masse’’ sont le plus souvent toxiques.

Il ne s’agit évidemment pas ici de croire à la première ‘‘théorie du complot’’ venue -car non, la terre n’est pas plate-mais de se défaire de cet état d’esprit de moutons. Lorsque tout le monde court dans la même direction, réfléchis à deux fois avant d’y courir aveuglément toi aussi. L’expérience montre que ce n’est que très très rarement le meilleur chemin à prendre.

Que ce soit l’éducation de masse, l’alimentation de masse, l’information de masse, le divertissement de masse, le tourisme de masse ou encore la consommation de masse, appréhende toutes ces choses d’un regard critique, attentif et averti.

Délivre-toi de ton addiction à l’urgence et au stress.

L’un des grands défis humains du 21

ème

siècle est incontestablement cette épidémie de stress qui touche une immense partie de la population mondiale. Elle absorbe à la fois le bonheur et la capacité personnelle à réfléchir sereinement. Décide de te protéger contre elle. Pour cela, la première des choses à faire est de reprendre le contrôle de l’utilisation de ton smartphone en désactivant toutes les notifications de ton téléphone et en t’offrant quotidiennement plusieurs heures de déconnexion numérique. Il va sans dire que ton smartphone ne doit bien sûr pas dormir avec toi dans la chambre. Ensuite, que ce soit dans les journaux, sur Internet ou à la télévision, arrête de regarder les actualités. Ne t’inquiète pas de la possibilité de passer à côté d’un événement majeur car s’il s’en produit un, tu seras au courant par tous les gens qui en parleront autour de toi dans la vraie vie.

Prends de la hauteur sur ta vie et sur les événements qui s’y produisent. Apprends à lâcher prise. La méditation est l’un des meilleurs outils pour cela. Intéresses-y-toi. Sors de ton mental et arrête de vivre dans le passé ou le futur. L’important, c’est le moment présent.

Apprends à analyser les situations de manière rationnelle.

L’Homo sapiens est ainsi fait : d’une façon générale, il ne possède pas une grande analyse rationnelle des choses et dès qu’il appréhende des données et des chiffres qui le dépassent, il se déconnecte inconsciemment de la réalité. Pour illustrer mes propos, nous allons faire un petit test sur la personne que tu es censé connaître le plus : toi ! Tout d’abord, avant de passer à la suite, prends un stylo et quelques secondes pour répondre, à l’instinct, à ces trois questions :

Combien font 1 million de secondes en temps ? (en jour/semaine/mois et/ou année ?)

Ta réponse : _______________________________.

Combien font 1 milliard de secondes en temps ? (en jour/semaine/mois et/ou année ?)

Ta réponse : _______________________________.

Combien de temps te faudrait-il pour compter jusqu’à 1 milliard ?

Ta réponse : _______________________________.

Même si à ces questions les réponses des personnes peuvent considérablement varier, le point commun de 99,9% d’entre elles est qu’elles sont fausses. (Je te laisse faire le test sur les personnes autour de toi. Tu remarqueras aussi que les réponses varient en fonction de l’ordre dans lequel tu poses ces trois questions, réfléchir à l’une d’entre elles entraînant un début d’élément de réponse et de réflexion pour les suivantes.)

À la question « Combien font 1 million de secondes en temps ? », on obtient le plus souvent des réponses allant de 1 jour à quelques semaines. La bonne réponse étant un peu moins de 12 jours (11,5740741 jours précisément).

À la question « Combien font 1 milliard de secondes en temps ? », la plupart des gens sont encore plus à côté de la plaque concernant la réponse. La majorité d’entre eux donnent une réponse située entre 1 semaine et 1 mois, la quasi-totalité des réponses étant dans tous les cas moins de 1 an. Or, la réponse factuelle à cette question est de presque 32 ans (31,70 ans pour être plus précis). À ce propos, pour beaucoup de personnes -peut-être que pour toi aussi- un millionnaire ou un milliardaire, c’est presque pareil. Or, ce sont deux dimensions complètement différentes. La même différence qu’entre 12 jours et 32 ans…

Mais c’est la réponse à la troisième question « Combien de temps te faut-il pour compter jusqu’à 1 milliard ? » qui est la plus intéressante. La plupart des gens répondent entre une semaine et un mois (je te laisse faire le test auprès de ton entourage). Toutefois, les personnes avec qui tu as déjà discuté du fait qu’1 milliard de secondes font presque 32 ans te diront, avec une certaine logique, que cela leur prendrait 32 ans (à coup de 1 seconde par numéro).

Bien que plus aboutie, cette réponse est elle aussi fausse. En effet, même s’il ne suffit que d’une seconde pour compter chacun des premiers chiffres -un, deux, trois, quatre, cinq …etc.-, il faut en revanche beaucoup plus de temps pour épeler chaque nombre au fur et à mesure que tu progresses -Trois cent quatre-vingt-treize millions deux cents quarante-sept mille deux cent trente-cinq (393 247 235), Trois cent quatre-vingt-treize millions deux cents quarante-sept mille deux cent trente-six (393 247 236), Trois cent quatre-vingt-treize millions deux cents quarante-sept mille deux cent trente-sept (393 247 237) …etc. À ce rythme-là, une vie entière ne suffirait pas pour compter jusqu’à 1 milliard, ce qui est la bonne réponse à cette question. Une bonne réponse que quasiment personne, parmi tous les gens à qui tu poseras cette question, ne te donnera. (Fais le test).

Cet exemple met en lumière toute l’incohérence du raisonnement de la plupart des Homo sapiens dès lors qu’il s’agit d’appréhender des données complètement disproportionnées par rapport à celles qu’ils manipulent au quotidien. De plus, comme on le constate avec les réponses usuelles de la troisième question, on passe souvent à côté d’éléments importants que l’on ne soupçonne même pas (comme ici, le fait qu’épeler un ‘‘grand’’ numéro prend beaucoup plus de temps qu’un ‘‘petit’’). Ce qui fausse complètement l’analyse et le résultat final. Or, qu’elles soient de natures scientifiques, mathématiques, économiques, démographiques ou encore écologiques les données à notre disposition sont la plupart du temps démesurées comparées à celles que nous utilisons dans notre quotidien. Réussir à les pénétrer réellement est nécessaire pour comprendre les différentes situations et les analyser de manière factuelle et rationnelle. Une compétence indispensable pour appréhender l’évolution du monde ainsi que les grands challenges qui nous attendent en ce début du 21ème siècle.

« Il est intéressant de voir comme l’esprit de l’homme essaie de rendre l’absurde logique. »

Marie Kondo

Réalise que tu ne sais pas ce que tu ne sais pas.