L'héritage perdu - Roland Arnold - E-Book

L'héritage perdu E-Book

Roland Arnold

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L'héritage perdu est le Monde merveilleux, secret et infini dirigé par l'Eternel notre Dieu, qu'il s'agit de retrouver.

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Veröffentlichungsjahr: 2019

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Du même auteur

L'Héritage perdu. 3 tomes Bod Éditions

Mat Tarot Roman Bod Éditions

Le temple de l'âme Éditions Dangles

La symbolique des maladies Éditions Dangles

Livres disponibles en librairies, chez les sites marchands internet, chez BoD : www.bod.fr librairie.

Sommaire

Introduction

Livre 1 Le Chemin initiatique

Livre 2 Le Code confidentiel

Livre 3 La Voie du moment présent

Livre 4 Les bonnes Nouvelles

Livre 5 La Progression spirituelle

Introduction

L'Éternel nous parle à travers le silence des événements, par les paroles des prophètes et des sages, par des Paroles révélées, et par de nombreuses impressions inconscientes. Il a mille manières pour nous enseigner, mais les hommes ont beaucoup de mal pour comprendre.

Heureux celui qui comprendra !

L'être humain qui ne se connaît pas lui même et qui ne cherche pas à connaître l'Éternel, le Dieu vivant est venu sur la terre en vain. Sa vie est inutile et il reviendra sur cette terre pour une nouvelle incarnation, pour une nouvelle chance de compréhension.

L'être humain qui a appris à se connaître et qui connaît l'Éternel, le Dieu vivant n'est pas venu sur la terre en vain. Sa vie a été profitable et il ne reviendra pas sur cette terre. Il est ainsi libéré, délivré et sauvé.

Il rejoindra l'Éternel pour vivre auprès de Lui éternellement.

Cherchez Dieu l'Esprit pour qu'Il vous révèle le Secret de son Monde merveilleux.

Que tous les hommes déshérités de Dieu le Père redeviennent de riches héritiers !

LIVRE I

Le Chemin initiatique

Que comprenons-nous en lisant le mot initiation ?

Une pseudo-science pour illuminés, un ésotérisme inaccessible ou plus simplement un chemin pour percer les mystères du monde divin ?

En fait il me semble que durant toute une vie, ces différentes notions peuvent se succéder en fonction de nos stades d’évolution.

Tout peut devenir initiatique, tant dans le monde matériel, que que dans les mondes psychologique et spirituel, tout dépendra de la manière de voir.

Chaque événement du quotidien peut être l’occasion d’une expérience extraordinaire par la découverte du Réel d’une toute autre dimension.

Chaque mot que nous entendons ou prononçons peut se dilater et devenir une idée nouvelle d’une plus grande profondeur.

Que savons-nous de la puissance des lettres et de leur assemblage réfléchi en mots ? Avons-nous oublié nos racines hébraïques qui nous montrent clairement la puissance énergétique de chaque lettre ?

Une lettre est une action.

Un mot est une action.

Une parole est une action.

Retrouvons au-delà de ces 117 mots choisis, une impression d’aventure où nous découvrons une notion essentielle et fondamentale, celle de l’initiation. L'initiation est la révélation d’un sens nouveau, plein d’une connaissance quelque peu éloignée de nos pensées normalisées de couleur unique grise et de saveur trop communément fade.

L’initiation répond au principe de l’arcane, permettant à ceux qui sont prêts pour comprendre, de se laisser saisir par le sens caché et secret.

Chaque mot peut provoquer une brèche dans l’édifice mental conditionné et par là occasionner une ouverture à une nouvelle compréhension. Il suffit pour cela de devenir perméable à la pénétration d’un sens nouveau grâce à une écoute libérée des contraintes de l’environnement.

Ce livre se voudrait avant tout pratique. A cette seule condition, il peut devenir vrai. Il est bon de reléguer la théorie aux oubliettes car à force de prendre les choses de la vie avec notre intellectualisme hyper développé nous passons le plus souvent à coté de l’essentiel.

Seule compte l’expérimentation directe dans le présent qui est le seul temps qui existe.

Si l’initiation est basée sur l'anéantissement des illusions alors elle est la seule voie qui peut mener au bonheur, synonyme de la découverte du Réel.

Tout ce qui est expérimenté comme vrai devient vérité. Ce qu'il n’est pas possible de vérifier ne devient pas vérité !

La vie est simple, trop simple même et nous avons malheureusement tout compliqué. Ainsi, revenir au simple est très complexe et bien difficile.

Voir un arbre tel qu’il est, sentir le parfum d’une rose, découvrir la beauté d’un regard, sentir profondément la douceur d’une peau peut sembler facile mais en fait il y a plusieurs manière de voir et de sentir. L’initiation est une lente percée vers la transformation du regard, de l’écoute et du toucher.

Beaucoup de choses sont pour l’information et en réalité il y en a peu qui sont pour la transformation.

Puissent ces quelques pages donner quelques éléments pour la transformation de la manière de comprendre les mots qui peuvent aussi être doublés de maux.

Peut-être qu’à force de feuilleter au hasard ces pages, il sera possible de dépasser certaines idées reçues et toutes faites pour finalement accéder à la Présence divine.

Et nous pourrions imaginer que chaque mot est un ange, une fée, une sorte de conscience supérieure ou encore comme une manifestation du Divin en nous, nous aidant à nous concentrer sur une facette de notre vie intérieure.

Il sera alors possible de faire résonner l’énergie contenue dans chacun de ces mots clés.

Chaque page peut nous permettre de découvrir un sens profond et permettre à l’Esprit de venir souffler dans notre âme devenue réceptive.

Il est toujours possible, à travers la méditation, de sentir le soutien nécessaire pour dépasser une épreuve et ainsi d’accéder à une meilleure compréhension de soi-même.

Toute nouvelle vérité annule pour ainsi dire l’ancienne, toute vérité quelle qu‘elle soit peut devenir fausse au moment du gain de compréhension, et nous vivons tous en fonction de nos vérités. Il suffit pour cela de devenir « passant » puisque tout passe jusqu'à l’ultime Vérité divine.

Un mot peut être le support idéal d’une méditation féconde dans la mesure où nous permettons à une nouvelle vérité qui peut nous permettre le passage vers une autre manière de comprendre.

Il n’y a pas d’ordre de lecture à respecter et si nous avons choisi de les classer par ordre alphabétique c’est uniquement par simplicité et par respect de ce qui est déjà.

Initier vient du latin « initiare » qui signifie « ouvrir la porte des mystères », l’initiation est ainsi l’approche secrète pour qui est dans le désir de comprendre la vie en profondeur.

La compréhension du monde est fonction du degré de liberté de la pensée.

Malheureusement, le sens des mots s'est perdu au fil du temps, mais il est toujours là, voilé, prêt à être découvert.

La récompense de cette nouvelle écoute, de cet éveil, est le dévoilement du sens de la vie.

En naissant à cette nouvelle conscience des mots, en évoluant vers une nouvelle intelligence (lire à l’intérieur), il sera possible d’accéder à cette Lumière au dedans de nous, à cette Source divine que nous possédons tous, au fond de notre âme.

Nous pouvons ainsi considérer les mots comme des conducteurs du Verbe ou Logos divin.

Aucun de ces mots ne doit être pris à la lettre. Il conviendrait d’en extraire la suavité de l’Esprit, car la lettre tue mais l’Esprit vivifie.

Essayons d’accepter que les mots peuvent bouleverser notre vie par intrusion pour notre plus grand bonheur. Recevons les comme des hôtes de marque dans le silence et le calme intérieur.

Les mots sont sacrés et aucun d’entre eux ne devrait être prononcé s’il n’est pas susceptible d’embellir le silence...

Transformer tout ce qui paraît négatif en quelque chose de positif est l’objectif de l’initiation.

Ce que nous nommons le mal, l’inaccompli ou encore la mort n’a de sens que dans la mesure où il y a le bien, l’accompli et la renaissance.

Rien n’est constant ni fixé dans notre univers, tout se transforme lentement et inexorablement et il en est de même dans notre champs psychique.

Il est absolument possible de nous transformer, notre pensée en est capable et avec l’Aide de Dieu, nous pouvons devenir des êtres spirituels.

C’est notre souhait et c’est très justement le dessein de l’Eternel.

Abandon

Abandonner les vieux clichés surfaits et désuets est difficile. Cela ne veut pas dire démissionner en se résignant mais dépasser les valeurs qui n’ont plus de sens.

On ne peut abandonner que ce que nous avons possédé. Ainsi, il n’est pas possible de devenir végétarien si nous rêvons de consommer de la viande faisandé. Aussi, il n’est pas possible de passer dans le monde spirituel si nous n’avons pas épuisé toutes les joies du monde matériel. L’abandon ne peut souffrir d’un quelconque manque.

Mais il est un temps pour tout, un temps pour gagner des richesses, un temps pour consommer au maximum, un temps pour s’activer frénétiquement, pour découvrir le monde mais il est aussi un temps pour s‘assagir, pour faire retour et pour se mettre en quête de l’essentiel à l’intérieur de nous.

S’abandonner ? Oui ! Mais à qui ? Nul ne pourra le faire s’il n’a pas d’abord conquit la confiance nécessaire et suffisante.

L’expérimentation d’une vraie transcendance permet de faire le saut. Ce ne sera pas un abandon total ni aveugle dans un premier temps car il faudra vérifier la justesse de la nouvelle position.

Personne n’est assez fou pour s’abandonner à Dieu et à sa Providence s’il n’a pas tout d’abord compris et vérifié.

Si tel est le cas, alors il sera parfaitement possible de se jeter dans les Bras ouverts du Tout-puissant comme un enfant qui se jette dans les bras de son père.

L’abandon à la Providence ne se fait pas à la légère mais elle exige une belle maturité !

Quand la pomme de la connaissance est mûre, ne tombe-t-elle pas ?

Et par là la belle Récompense !

Abondance

J’ai vu des hommes et des femmes immensément riches de biens, la mort dans l’âme, mendier un peu de reconnaissance, un peu d’amour et un peu de temps.

Et j’ai vu des hommes et des femmes pauvres qui donnaient sans compter de leur amour, leur seule richesse et de leur temps, leur seul trésor.

Qui jouit de l’abondance ?

Et j’ai vu des enfants riches, comblés de jouets neufs se lamentant par caprice, malheureux car insatisfaits.

Et j’ai vu des enfants pauvres jouer avec des pierres en riant aux éclats, la joie dans le cœur car pleins de vie et d’idées.

Qui jouit de l’abondance ?

L’abondance de la richesse et l’accumulation de biens matériels ne semblent pas créer le contentement du cœur. Cela est possible mais rarement.

L’abondance peut être dans le suffisant à condition d’en être content. Cela a un avantage car celui qui est content le sera toujours. C’est uniquement une question de mentalité.

Celui qui a beaucoup, pour ne pas dire de trop est rarement satisfait et c’est un grand malheur. Être joyeux de ce que l’on a, voilà ce qu’est l’abondance.

Cette notion de satisfaction est offerte à tout être qui règle sa vie sur ce que Dieu lui donne dans l’exercice de ses talents. Et comme Il fait toujours tout pour le mieux, l’homme qui L’écoute aura toujours ce qu’il lui faut.

Ainsi il pourra dire, le sourire aux lèvres : Et comme je veux tout ce qui Te plaît, Éternel mon Dieu, Tu me donnes une vie telle que je la souhaite.

Un seul souhait : vivre selon la Providence.

De plus ç’a rime avec abondance.

Accomplissement

Mon adhérence se porte naturellement vers cette belle manière de penser des Juifs ( juif veut dire celui qui voit Dieu ) en présentant tous les événements de la vie selon l’inaccompli et selon l’accompli. Ainsi, loin d’eux, les notions de mal et de bien. Pas de dualité, pas de jugement de valeur, ni de morale.

Si c’est inaccompli, c’est que ce n’est pas encore accompli ! Ce qui compte, c’est la possibilité de le devenir.

La vieille idée du mal fige et sclérose alors que ce n’est que le point de départ de la voie vers l’accomplissement.

Tout se transforme et peut prendre la bonne direction vers la croissance. L’homme aussi est un être en devenir, constamment.

Un proverbe zoulou dit : « Si tu avances, tu vas vers la mort, si tu recules, tu y vas aussi. Alors autant avancer ! ». Simple bon sens mais quelle profondeur pour des personnes soi-disant non civilisées.

Or, si beaucoup d’entre nous s’arrêtent dans leur évolution, font-ils autre chose que de reculer ?

Accomplir le potentiel humain, tout le potentiel...d’accord mais qu’est-ce que cela veut dire ?

Travailler comme un forcené pour se payer une retraite hypothétique ; Jouer au séducteur derrière une carapace pour faire semblant de plaire. Est-ce cela l’accomplissement de tout le potentiel humain ?

Je préfère penser que ce serait plutôt la conquête d’un cœur calme, serein et joyeux de vivre simplement parce qu’il est reconnaissant envers son Créateur.

L’homme est fait pour chercher Dieu en lui et ainsi, il pourra devenir une créature noble et digne de ce nom.

L’inaccompli est la racine de l’accompli.

L’accompli en est le fruit.

Amour

Nous conjuguons tous le verbe aimer au temps présent avec le verbe avoir: j’ai-me, c’est-à-dire j’ai moi-je, le mien, la mienne.

Acceptons l’idée que l’amour n’est en aucune façon une possession et qu’il pourrait très bien se conjuguer avec le verbe être : Je suis amour, ou bien, je suis aimé.

D’ailleurs, dès que nous voulons avoir l’amour, de soi-même ou de l’autre, nous n’aimons déjà plus. C’est ainsi.

Et si l’amour était une découverte de notre être purifié, nous pourrions reconnaître qu’il est Don divin.

Tuer ou se tuer au nom de l’amour est simplement impossible. L’amour est vie et respect de la vie.

Il y en a qui font l’amour comme si l’amour pouvait être fait! consommation ou communion ? Il est déjà et n’a pas besoin d’être fait ou refait. Sans confusion possible, il ne faudrait jamais réveiller l’amour sans être devenu vrai, authentique, sincère et spiritualisé. Aimer par don, sans aucune possibilité de possession, aimer gratuitement par joie de donner et d’être, est autrement plus difficile que de vendre ou d’acheter un semblant d’amour qui n’a que le nom pour être appelé ainsi et qui se révèle être sans existence.

Si j’aime dans le sens j’ai-me, j’ai-moi- ou moi-j’ai, l’amour n’est qu’un mirage qui va fondre au soleil tôt ou tard. Encore un peu de temps et j’ai-me n’existe plus.

Si j’est-me dans le sens « je suis », l’amour est pureté et son désir est orienté vers Dieu.

L’amour impur dit j’aime « celui qui a ».

L’amour purifié de tout orgueil dit j’aime Dieu.

Argent

L’argent est devenu pour la plupart d’entre nous une divinité absolue. C’est véritablement insensé. Dès l’école, l’enfant apprend et profite du pouvoir de l’argent, et toute sa vie semble être, en fin de compte une comptabilité interminable.

Sommes-nous vraiment nés et faits pour penser toute notre vie en fonction d’achat et de vente ? Ne sommes-nous pas là pour faire autre chose, quelque chose de plus joyeux ?

D’accord pour dire que l’argent est le moyen d’acquérir une certaine liberté mais à quelle prix ? De plus, il permet d’acquérir une certaine connaissance, ce qui est déjà bien plus plaisant. En fait l’argent sert dans le meilleur des cas à se donner les moyens de se connaître. L’argent est naturellement la succession du vieux bon système du troc, mais malheureusement, de nos jours ce système est complètement faussé par tous les intermédiaires spécialisés. C’est regrettable mais pas affligeant. C’est pente naturelle.

L’argent est ainsi devenu une nécessité incontournable dans la mesure où il permet d’acquérir de quoi entretenir le corps et même de goûter aux délices de la vie.

Mais à un certain niveau de l’évolution spirituelle, les choses à acheter ne peuvent plus satisfaire l’âme car comment imaginer acquérir avec des espèces sonnantes la paix du cœur et la tranquillité intérieure ?

D’autant plus que le meilleur de la vie ne peut en rien se monnayer. Le plus beau est donné gratuitement par le Créateur comme par exemples, l’amour véritable, la joie simple et profonde de se sentir exister, l’impression harmonieuse de participer au bonheur de la nature ou encore le parfum subtil des fleurs, les fruits des arbres etc...

Dieu se laisse découvrir pour se donner sans aucune contrepartie en nous comblant de ses Grâces.

Posséder quelque argent est une chose. Mais nous laisser posséder par l’argent en est une autre !

L’or est l’idole des gens pauvres en Esprit.

L’Eternel est Dieu pour les riches en Esprit.

Beauté

Qu’est-ce qui est beau et qu’est-ce qui est laid ? Tout dépend de la manière de voir. Ce que nous percevons comme laid est jugé beau pour certains et ce qui est beau pour les uns n’est que laideur pour les autres .

Nous pouvons même ajouter que plus on a envie d’être beau et plus on devient laid et artificiel. Il n’y a que le naturel qui soit vraiment beau. Si le beau naît de l’envie alors rien n’est beau. D’ailleurs, rien n’est vraiment laid si le regard est purifié.

Pouvons-nous appeler beau ce que l’homme fait de lui-même au dépend de la nature ?

En fait, c’est vraiment beau quand l’homme n’y est pour rien ou pour pas grand chose, que ce soit le résultat d’une inspiration artistique ou bien le fruit d’une méditation.

Il est peut-être grand temps de distinguer ce qui est œuvres humaines de ce qui est Œuvres divines. C’est seulement quand certaines œuvres humaines sont d’influence divine qu’elles peuvent être belles.

L’ouvrage de l’ego humain est rarement en accord avec les lois de la nature.

Rien dans la création n’est vraiment laid et si c’est ressenti ainsi, le sens est perdu.

A force de vouloir transformer la terre, l’homme a tout gâché, l’ampleur des dégâts est immense et irrémédiable.

Pour celui qui a nettoyé son regard de ses propres boues, en contemplant la Création divine, il n’y plus rien qui puisse paraître laid. Tout est beau, harmonieux, unifié dans le grand Tout et dans l’Un, même ce qui paraît le plus vil et le plus contraire.

La vraie beauté est inséparable de la grâce et elle se voit partout à l’œil nu pour celui qui a fait l’effort de voir Dieu partout, dans ce qui vit et dans ce qui ne vit pas apparemment.

Bien

le mal est racine du bien et le bien est fruit du mal.

Quand tout est bien vient le mal et quand tout est mal vient le bien.

Mais quand on réveille le bien le mal se présente et inversement.

Peu importe mal ou bien, c’est à un certain degré de compréhension, chose identique et tout est égal.

Mieux vaut penser autrement. Ces deux notions sont bien trop théoriques et subjectives pour y attacher un quelconque intérêt. De plus le bien et le mal sont à l’origine de tous nos enfermements et ces notions de dualité ont donné naissance à tous les conflits et drames humains. Il est temps de les dépasser pour penser plus librement en adoptant une position non dualiste.

Il est préférable de parler d’inaccompli évoluant vers ce qui est accompli. Entre les deux, seul le mouvement existe. C’est gage d’évolution.

Ce qui est, est et ce qui n’est pas, n’est pas encore...avec une chance de le devenir.

Essayons de retenir que l’Unité est la seule réalité.

La connaissance permet l’élévation et le passage de ce qui n’est pas accompli vers ce qui est accompli. Bien sûr, cette manière de voir sous-entend le rapport avec Dieu.

Nous sommes tous en voie de perfectionnement donc d’accomplissement. Et nos erreurs et faux pas procurent l’énergie nécessaire à la transmutation.

La pensée humaine a beaucoup de difficultés pour apprendre et elle est trop souvent tolérante impatiente.

La pensée spirituelle ne fait pas la différence entre l’inaccompli et l’accompli. Elle accepte joyeusement les deux indifféremment car elle sait que le premier est germe du second.

Comment ne pas aimer le jeune plant si on aime l’arbre et ses fruits ? Les deux sont divins.

Bonheur

Le désir de bonheur est le moteur de toute quête. Que ce soit dans la course aux plaisirs mondains ou bien dans la recherche du Divin. Par ce terme tant galvaudé, on y entend bon-heur, et comme par hasard c’est bonne heure.

Et qu’est-ce la bonne heure sinon le moment venu de l'accomplissement ?

Le bonheur n’est pas une marchandise soldée et en promotion, ni un ticket loto gagnant mais un état intérieur durement et difficilement conquis. Et cet état se dévoilera au moment voulu, non par nous-mêmes mais par le Père divin.

Quelque soit notre position de départ, chacun de nous porte en lui le potentiel permettant de se mettre en route pour déjouer les illusions et atteindre le Réel.

Tout dépendra de son exigence intérieure, de sa volonté et de son courage face à ses peurs.

Il n’est pas de bonheur qui n’ai dévoré les monstres du malheur et la hauteur de la récompense est toujours égale à la profondeur de la repentance.

Dans une vie humaine il y aura des paliers et des étapes à respecter et le bonheur tant attendu viendra à la bonne heure, au moment où l'homme sera prêt à être heureux.

En fait, le bonheur se découvre comme une source d’eau dans le désert et on ne pourra que s’étonner de cet état de joie profonde. Celui qui est heureux sait que c’est un cadeau et une grâce de l'Éternel.

Un don du Créateur pour sa créature édifiée.

A partir du moment où une créature humaine se rend compte de l’existence du Créateur, Celui-ci devient responsable de la vie et du bonheur de sa créature.

But

Au niveau physique et psychologique le but est tangible et il est la fin de l’ouvrage, de l’action ou de la parole. C’est la réalisation de l’objectif fixé.

Il en va tout autrement dans le monde spirituel où le Chemin vers la connaissance de Dieu est déjà le but.

A ce niveau, quand on abandonne le but, il est possible de l’atteindre sans peine. Autrement quel gâchis.

Le moteur de la quête divine est l’amour de Dieu.

Si un homme se fixe comme but ultime la sagesse, il est certain qu’il ne deviendra jamais sage, mais seulement fou. Il n’y a que le Père du Ciel qui permette à l’homme de découvrir sa Sagesse.

Le but glorieux matérialiste de l’homme est la gloire humaine, gloire illusoire et négligeable.

Si on veut atteindre un but, c’est le résultat d’une mentalité de compétition.

En ce qui concerne la connaissance spirituelle, il ne peut pas y avoir de compétition puisque Dieu est déjà là, à l’intérieur de l’homme, caché au plus profond de son âme.

L’expérience mystique n’est pas une fin en soi, mais un début.

Trouver « Celui qui EST » en est le point de départ. Le chercher, par la suite est le Chemin de la réalisation.

L’illumination ne fait pas l’illuminé, tout comme l’éveil à la vie divine ne fait pas l’éveillé.

C’est en abandonnant le but de sa vie à Dieu qu’on arrivera à atteindre une connaissance ou plutôt une sorte d’inconnaissance de plus en plus subtile et profonde.

Le but de l’homme n’est manifestement pas le but de Dieu, mais le dessein de Dieu est certainement et joyeusement le dessein de l’homme noble.

Chemin

Le Chemin commence quand l’âme d’un homme (et bien entendu celle aussi d’une femme) décide de se mettre en route vers Dieu et elle ne peut le faire que quand elle a déjà trouvé quelque chose de divin en elle.

Ce chemin est d’une très grande exigence et en même temps semé de nombreuses épreuves.

C’est un itinéraire difficile où l’orgueil et la prétention du moi-je seront mis à mort. La difficulté rencontrée est toujours la même, celle d’être confrontée et d’être face à face avec ses peurs.

Le courage et la volonté de continuer seront alimentés par l’énergie de la confiance donnée par Dieu comme récompense de l’épreuve réussie. Au début, les épreuves semblent faciles à surmonter et grâce à l’acquis d’une certaine expérience, l’intensité et la force des épreuves augmentent pour nous tester. Ce sera d’ailleurs un des signes infaillibles pour être rassuré de la justesse du Chemin. Quand on essaye d’accomplir, l’inaccompli se présente comme par enchantement. Ainsi on progresse.

Il n’est pas possible de tracer d’avance le Chemin à parcourir tant il est individuel, personnel et particulier. Ce serait aussi absurde que de prévoir le vol d’un aigle.

Une règle essentielle est la vigilance et il est vivement recommandé d’être accompagné par un sage expérimenté. Si vous désirez vous aventurer dans le grand silence du sommet du Mont Blanc, il vaut mieux être accompagné par quelqu’un qui s’y connaît, en cas de problème mais aussi pour partager la joie immense de la connaissance gagnée.

Peu importe les difficultés du Chemin, pourvu qu’on y avance.

Il y a quatre excellents moyens pour trouver la case départ et pour progresser : les maladies, les rêves, les émotions et le positionnement inconscient.

Nous y reviendrons.

Christ

Le Christ est « celui qui reçoit l’onction, l’oint » et quand on sait que l’onction divine est l’Esprit de Dieu, nous comprenons facilement que le Christ peut être chacun de nous.

En d’autres termes, le Christ est l’image de nous-même évolué, le vieil homme « moi-je » spiritualisé et à l’apogée de son potentiel réalisé.

Le Christ n’est pas Dieu et il est une idole tant qu’il reste extérieur. C’est un bon Maître extérieur et il est profitable de chercher à comprendre ce qui est rapporté de lui dans les Évangiles.

Mais il est beaucoup plus intéressant d'aller au Père le Maître intérieur afin d'apprendre lui et qu'Il vienne en nous.

En cheminant vers Dieu, notre Père céleste, Il est le meilleur guide, mais en même temps le plus exigeant. Il faut L’écouter et faire ce qu’Il dit, ce qui n’est pas toujours facile, tant ses Paroles sont déroutantes.

Pourtant au fur et à mesure de l’avancée vers soi-même, on s’aperçoit très vite que ses Paroles sont sûres, vérifiables et qu’il a toujours parfaitement raison.

Les Évangiles sont des livres de vie et des paroles à vivre. En feuilletant les pages et au fur et à mesure de leur étude, l’Esprit nous donne l’éclairage suffisant pour progresser sur le Chemin. Leur compréhension s’ouvre à nous en fonction de ce que nous avons besoin. Toujours à vérifier.

Il n’est pas possible de sauter les étapes car les stades d’évolution se méritent.

Pour les uns, les paroles de Jésus sont folies pures mais pour d’autres c’est divin. Si ce n’était pas considéré comme folie ce ne serait pas le Chemin.

Si les paroles de Jésus ne se vérifient pas comme vérité, alors le Chemin est une impasse et il faut faire demi tour.

Clarté

Un vase rempli avec de l’eau boueuse est trouble surtout si on l’agite. En le laissant tranquille et en attendant un peu,, la boue se dépose et l’eau devient claire.

Ainsi est notre mental, de l’eau boueuse.

En attendant un peu, notre agitation cesse et donne des idées claires et une vision purifiée.

La clarté de notre pensée s’acquiert en distinguant et en discernant les souillures qui la salie : orgueil, vanité, recherche de sa propre gloire, tricherie, iniquité et fausseté. En découvrant que nous sommes tout cela, en cherchant à les éliminer, notre vision de ce que nous sommes vraiment nous permet de devenir humble et juste devant Dieu. Avec les hommes il est très facile de ne pas être vrai mais pas avec Dieu. Voilà le Chemin et ses difficultés.

Au fur et à mesure que nous nettoyons notre mental de nos pensées fausses, dérisoires et illusoires, nous pouvons commencer à entrevoir le Règne de notre Créateur et nous distinguons de plus en plus nettement sa Puissance.

A partir du moment où on se découvre, on découvre le coté négatif, ombre et sombre de notre personnalité, ce qui va permettre une purification pour laisser grandir notre coté positif. Et le coté positif est le coté divin en nous. Cela est aussi vrai que les cotés gauche et droit de notre organisme qui en sont les symboles.

C’est simple à dire, encore plus facile à écrire mais tellement difficile à réaliser.

Aussi, la clarté est la conséquence de la purification de notre mental.

Le résultat est une écoute éduquée et une vision nettoyée.

La lumière qui brille à l’extérieur permet la clarté du jour.

La lumière qui brille à l’intérieur permet la clarté de la vue.

Et les deux sont cadeaux de l’Éternel pour ses créatures reconnaissantes.

Clarté est fruit de notre obscurité.

Connaissance

Nous entendons le plus souvent par connaissance, une accumulation de données qui nous semblent utiles dans les différents chapitres de notre vie. Tout ceci est pour l’information.

Mais il existe une connaissance plus globale, plus profonde, et difficilement accessible, celle qui est pour notre transformation.

Transformation de notre être ténébreux en être de lumière, mutation de notre vie existentielle en vie essentielle, évolution de notre essence humaine en essence spirituelle, voilà le Chemin.

Connaître, du latin connatus : né avec. Connaître c’est naître avec.

Connaissance, c’est avec une nouvelle naissance.

Comment pouvons-nous naître avec ce que nous apprenons par cœur et avec notre tête remplis d’idées toutes faites ? Il ne s’agit pas d’une connaissance stérile comme les techniques ou les sciences, il s’agit d’une conscience qui permette de renaître à une autre dimension inconnue et divine.

On s’aperçoit ainsi avec étonnement que le Chemin mène à une sorte d’inconnaissance plus riche et plus précieuse que tout ce que nous avons pu apprendre jusque là.

Cela semble paradoxal pour ceux qui ignorent cette démarche, mais c’est ainsi !

Lao Tseu a dit :

« La Voie de la lumière apparaît ténébreuse, la Voie du progrès rétrograde, la voie unie apparaît montueuse et la Vertu suprême abîme.

Apprendre c’est de jour en jour s’accroître

Suivre la Voie de jour en jour décroître

Décroître encore décroître, jusqu’au non-faire.

Par le non-faire rien qui ne se puisse faire. »

Se connaître, voilà la vraie connaissance, elle mène à gagner Dieu et l’univers. C’est aussi la définition de l’intelligence.

Et en se connaissant, on connaît tous les hommes.

Confiance

Avoir confiance en soi, en sa propre valeur, avoir confiance en les autres ou en la vie sont les sens le plus communément admis.

Mais que se passe-t-il quand les épreuves de l’existence commencent à se montrer menaçantes ? Cette confiance s’écroule et puis l’homme essaiera de forcer le destin.

La véritable confiance n’est pas de cet ordre. Confiance vient du latin, avec fiance et elle se traduit par foi. La confiance, c’est avec la foi. La foi en quoi, en qui ? En Dieu.

Pour être précis, la Foi est une découverte qui fait suite à la rupture immédiate de la foi en soi. Aussi, elle se reçoit comme un Cadeau, comme un Don de l’Eternel pour tous ceux qui cherchent sincèrement sa Sagesse.

L’édification d’un être humain est fondée sur les piliers de la confiance. Dans ce sens, on se vérifiera être en confiance lors de la traversée des épreuves. On ne peut jamais savoir jusqu’où va notre confiance. Celle-ci doit se construire, et ainsi d’épreuves ratées en épreuves réussies, l’édifice divin en l’homme prend forme pour finalement devenir véritable temple de l’âme.

Dieu donne suffisamment de confiance, au goutte à goutte certes, comme une transfusion sanguine pour que le chercheur de vérité puisse marcher sereinement vers Lui.

Cette confiance sera toujours mise à l’épreuve jusqu'à ce qu’elle soit tout à fait solide et vérifiée.

De confiance hésitante en confiance affermie, l’homme se dirige tout droit vers l'union avec son Dieu.

Elle sera vérifiée une ultime fois, à l’heure où il faudra rendre le dernier souffle.

Courage

Le courage est l'antidote de la peur et il est une illusion, une mascarade.

Le courage est une invention humaine qui ne résiste pas à l’épreuve quand elle devient intérieure chez les être humains qui se croient forts.

C’est bien connu, qui peut le plus à l’extérieur, peut le moins à l’intérieur. Il suffit de regarder les héros des temps modernes qui s’écroulent quand leurs femmes les abandonnent ou bien quant ils sont sérieusement atteints par le maladie.

Non, le courage est d’un autre niveau, il ne peut qu’être alimenté par la Foi.

Nul ne peut se montrer vraiment courageux s’il n’est pas renforcé par l’Énergie spirituelle.

Il faut être autrement courageux pour abandonner son ego, son orgueil et toutes espèces de faux semblants pour pouvoir se montrer sans artifices et sans masques.

Il faut autrement du courage pour porter et embrasser sa croix en affrontant les épreuves et les peines.

Et il faut être sacrement courageux pour oser faire la guerre à sa propre peur.

A vrai dire, personne n’est assez vaillant pour y arriver tout seul et dans ce sens, le vrai courage se fonde sur un noble abandon en la Puissance divine.

Ainsi, il sera possible de dire : c’est parce que je suis faible et que je manque de courage qu’il me faut le renfort et la force transcendante du Père du ciel.

C’est la seule manière de pouvoir conquérir ses terres intérieures tout comme ses terres extérieures.

Ainsi, de courage désespérant en courage surnaturel, notre peur s’évapore comme un mauvais parfum.

Créativité

Lorsque nous étions petits enfants, il nous a été facile de créer un château de sable ou bien de dessiner des choses extraordinaires. Avec l’éducation et l’entrée dans le monde des adultes, nous avons perdu cette faculté. Le conditionnent était tel que nous n’avons pas pu rester nous-mêmes. Retrouver cet état de créativité est possible en travaillant à éliminer toutes ces surimpositions psychologiques et Dieu sait combien c’est délicat.

On découvre alors, avec une joie délectable, que la créativité est vraiment la fine fleur de l’épanouissement humain.

Nous retrouverons notre mentalité de petit enfant en modelant de l’argile, en peignant, en créant de la musique, dans le sens où nous laissons libre court à l’inspiration.

Les mondes professionnels, techniques ou scientifiques laissent peu de place à la créativité et à la libération de la sensibilité intuitive.

Nous assistons actuellement en thérapie, à la résurgence de l’expression artistique. Le corps peut même y participer, pour le plus grand bonheur de l’enfant en nous.

Au zénith de l’échelle des valeurs humaines, on trouve la réalisation d’un projet personnel. La créativité en est le sommet.

Pourquoi en est-il ainsi ?

La divinisation de l’homme permet à celui-ci de participer à la Création de Dieu, en créant à son tour.

Aussi toute forme d’art est une célébration qui rend Gloire et Grâce au Créateur.

Croix

La croix est un simple bout de bois pour les uns, un affreux supplice pour les sentimentaux ou une sérieuse épreuve initiatique pour les autres.

Il me semble que le plus important est la puissance du symbolisme qu’elle contient.

Le symbole relie la terre au ciel, l’homme à Dieu et l’entrecroisement de deux poutres permet de faire sentir la relation exacte entre la créature crucifiée et le Créateur crucificateur.

Si Jésus de Nazareth est monté sur la croix, c’est bien parce qu’il était persuadé que c’était la Volonté du Père céleste.

Si par imitation, nous y montons à notre tour, c’est pour accepter de faire sa Volonté.

En tout cas, c’est le souhait exprimé.

Les uns la porte sans savoir pourquoi, il y en a d’autres qui la porte avec la tristesse au fond du cœur, et il y en a certains qui la porte joyeusement.

Lorsque tout paraît contraire, le faible croyant pense que c’est la fin du monde, comme la croix.

Celui qui est devenu maître de lui-même sait que c’est le début d’une nouvelle vie, la résurrection à l’acceptation heureuse de la Volonté de l’Éternel. Il abandonnera les deux poutres en croix comme deux béquilles devenues inutiles.

Lorsque le ver à soie entre dans le cocon, il sait qu’il va vers sa mort, mais lorsqu'il est devenu un merveilleux papillon, c'est le début de l’envol, il laissera sur place le cocon comme on abandonne le placenta lors d’une naissance.

Alors, tout est accompli !

Désir

L’homme est un animal de désir. Voilà pourquoi il va si mal. Il est déréglé par rapport au désir profond de son être. Quel est l’homme qui vit tous ses désirs matériels ? Il n’y en a aucun. Le désir non comblé entraîne le manque et l’insatisfaction. Nous constatons l’inassouvissement des désirs, et à force de ne pas pouvoir les satisfaire, nous les refoulons et nous les transformons en rêves.

Plus sérieusement, il est indispensable de faire la distinction entre les désirs positifs et ceux qui ne le sont pas.

Répondre à l’Appel du Divin entraîne inévitablement la réorientation des désirs. Ainsi, les plus sages ne désirent plus qu’une seule chose : connaître Dieu.

De surcroît, lors de cette recherche, les autres désirs s’évanouissent comme un brouillard matinal.

Une des caractéristiques du changement de mentalité lors d’un travail personnel est l’effondrement des désirs matériels qui deviennent tout à fait futiles.

L’homme qui désire sentir l’Esprit divin est libéré des faux désirs. Il souhaite Le connaître davantage et de mieux en mieux.

D’ailleurs, les désirs matériels sont si changeants et instables, qu’il est indispensable de trouver constamment de nouveaux objets de désirs.

Au niveau spirituel, le désir est permanent voire éternel car il correspond au désir profond de l’âme.

Le désir dans le sens d’envie est détestable car il fait courir l'homme pour un assouvissement immédiat.

Par contre, désirer Dieu ne permet pas d’assouvir le désir, mais de jouir en quelque sorte du manque.

Désirer Dieu, risquer et accepter le manque, voilà une position humaine pleine de noblesse.

C’est en même temps la juste position par rapport au Créateur.

Destin

Chacun de nous subit un programme inconscient par un héritage parental et éducatif dans un premier temps.

Si la vie ainsi programmée est favorable on parlera volontiers de Providence.

Si elle paraît défavorable, on dira que c’est la fatalité, la mauvaise conjoncture astrale momentanée ou encore à cause des vies antérieures.

Le hasard organisera une vie sympathique, ce sera de la chance ou bien il organisera la malchance d’une vie difficile.

A partir du moment où le discernement permet de faire la lumière sur le programme inconscient, on se rend vite compte à quel point nous avons été manipulés dans les choix fondamentaux de notre vie.

En comprenant les forces pulsionnelles agissantes dans l’arrière plan de notre psychisme, il est tout à fait possible de réorienter nos choix en fonction de nos nouvelles vérités.

Le destin de notre existence peut alors s’infléchir selon nos décisions libérées de notre passé éducatif.

Soit on est responsable consciemment de la vie que l’on mène, soit on la subit inconsciemment.

Il est indispensable de comprendre que c’est l’inconscient chargé de tensions négatives qui organise le hasard ou la fatalité et rien d’autre.

Cet inconscient est à libérer et ainsi épuré, les pulsions spirituelles exclusivement positives pourront nous faire découvrir la Vie providentielle et divine.

Notre seul travail par rapport au destin consistera donc à un nettoyage de notre partie ombre et sombre de notre âme pour voir le monde autrement, ce qui nous entraînera à croire que notre Père l’Éternel a un merveilleux Plan pour nous.

Ainsi, l’avenir ne pourra devenir que favorable quoi qu’il advienne !

Dieu

Quatre lettres pour nommer l’innommable à l’image des quatre lettres hébraïques du tétragramme divin.

Tout a été par les hommes à son sujet, et tout a été écrit. Pourtant rien de ce qui a été dit ou écrit ne permet de Le décrire.

A partir du moment où on essaie de Le réduire ou de L’enfermer dans des lettres, des paroles ou des chants, Il n’est pas cela.

Mais ce qui me paraît extrêmement important, c’est de pouvoir Le nommer. Peu importe d’ailleurs comment on Le nomme, et à travers le monde il y a mille façons de le faire, pourvu qu’on arrive à Le nommer. Car en mettant un nom sur « Celui qui Est », Il existe pour celui qui Le nomme.

L’Éternel Dieu est une expérience de connaissance avant tout et comme toute expérience profonde, il est difficile d’en parler, de décrire ou de résumer. Dieu est ineffable, indescriptible, Il est tellement grand et notre pensée tellement minuscule.

En L’appelant, l’Éternel, le Père, le Maître, le Roi, l’Ouvert, le Sans-Nom, Celui qui est, l'Être, Allah, Yahweh, Amon Râ, Brahma, le Vivant, le Principe universel ou tant d’autres, les hommes Lui ont donné un attribut.

Tant que l’on ne sait pas à qui on s’adresse, tant qu’on a pas de Dieu favorable dans son existence, Dieu n’est pas Vivant et il s’avère indispensable de se remettre en question en Le cherchant autrement.

Dieu n’est jamais aussi petit pour qu’Il puisse être réduit à une pensée humaine.

Si le terme Dieu est une notion abstraite, théorique ou bien quelqu’Un que l’on voudrait utiliser à ses propres fins, alors Il ne peut pas être Celui qui est l'Absolu.

Celui qui est Dieu, est vivant pour celui ou celle qui est devenu vivant par Lui et pour Lui.

C’est en Le cherchant qu’Il se découvre, c’est en Le trouvant qu’Il nous montre ce qu’Il n’est pas. Comprendre qu’il est indescriptible est le début de la connaissance que nous pouvons avoir de Lui. Pourtant ! Sans Lui, rien.

Don

Accepter de recevoir les Dons de Dieu est chose difficile.

Le plus grand des cadeaux est l’Esprit. C’est Dieu Lui-même, une Énergie pensante infinie qui souffle dans l’âme humaine prête à L’accueillir.

Cela demande une longue préparation et une longue maturation fertile. L’homme a besoin d’être fécondé par Dieu, par une Bénédiction ou une Grâce.

Il n’est pas de Don de l'Esprit qui ne soit une expérience.

Si de nombreuses personnes pensent que c’est irréel ou fruit de l’imaginaire, on peut considérer qu’elles sont enfermées dans leur ignorance.

Dons et faveurs du Ciel sont les vraies réalités.

Les êtres humains ne sont pas nés pour ce qu’ils sont devenus de nos jours, des êtres qui courent toute la journée dans une folle agitation.

N’est-il pas logique que le grand Organisateur de l’univers et de la Vie ait réservé quelques Récompenses pour les âmes humaines qui se laissent diriger par sa volonté ?

N’est-il pas normal qu’il y ait une solution à tous nos tourments ?

Ce n’est pas parce que les Dons divins sont difficiles à réceptionner qu’il faille pour autant les considérer comme inaccessibles.

Ceux qui sont redevenus enfants du Père céleste en jouissent dans l’indifférence générale et ils s’en réjouissent.

On pourrait même dire que nous jouissons tous de nombreux dons du Ciel mais nous ne les voyons pas à force de trouver cela normal. Seuls ceux qui ont purifié leur vision pourront en prendre conscience et remercier.

Le plaisir des hommes passe aussi par le remerciement et par la reconnaissance de ces dons.

L’orgueil de la manière de voir ne permet pas de distinguer les dons. Et comme ils ne sont pas distingués, ils n’existent pas.

Il n’y a qu’à voir !

Dualité

Se découvrir deux quand on s’imagine n’être qu’un alors qu’on est seul est un vrai choc !

Quand la notion du moi-je est de l’ordre de l’un il n’y a encore rien à faire. L’ego s’imagine être le roi et il n’y a de place pour personne d’autre.

Que quelques épreuves de vie surviennent et il s’en suivra une brèche dans la carapace de cette personnalité unique. C’est à ce moment décisif que la personne concernée pourra découvrir sa personnalité inconsciente.

Se découvrir deux, une partie consciente et une partie inconsciente, sera la réalité nouvelle qu’il faudra apprendre à gérer.

A partir de ce point on ne sera plus jamais seul, mais toujours deux. C’est difficile à vivre au début, mais en fonction de cette découverte de l'inconscient, il y aura une voie toute tracée, une voie sainte où il fait bon cheminer.

Par la suite, lorsque notre inconscient devient pur, l’enfant divin en nous peut naître.

Tant que cette dualité n’est pas reconnue, Dieu reste caché secrètement dans le noyau profond de notre mémoire. Il attendra son heure, toujours prêt à se manifester quand l’âme voudra bien Lui faire de la place.

Découvrir sa propre dualité est une chance, un privilège de chercheur de vérité et c’est le seul moyen pour parvenir au Monde de l'Éternel.

L’Unité reconquise est le fruit de la dualité !

Deux deviendront Un. Deux sont Un.

Écoute

L’écoute, en tant que réception des ondes sonores peut se faire à différents niveaux.

Écouter l’extérieur, c’est être attentif aux sons, aux paroles, mais c’est aussi accueillir favorablement quelqu’un ou un événement. Un autre sens d'écouter est obéir.

Cependant il est une autre écoute, celle d’écouter à l’intérieur de soi-même. Il n’est pas sans signification que le cœur soit nanti de deux oreillettes et que les petits doigts de la main soient appelés auriculaires dont la signification est oreilles.

Écouter à l’intérieur de soi-même, c’est écouter la voix du cœur ou du petit doigt.

Nous pouvons parler aussi d’un autre niveau de conscience, une sorte de conscience absolue qui s’exprime au-delà de notre raison. L’écoute s’éduque et se forger une écoute pour entendre l’essentiel parmi le brouhaha de notre vie est absolument fondamental. Cette nouvelle écoute se fera forcement à partir de notre silence intérieur.

A l’origine de la religion de nos ancêtres les Hébreux, le premier mot et aussi le premier Commandement de Dieu est « écoute ».

Selon le messager Jésus le Nazaréen, le premier de tous les commandements est : « Écoute, le Seigneur notre Dieu est l’Unique Seigneur. » Matthieu 12,29.

Si ces paroles ne s’adressent pas à nous aujourd’hui directement et personnellement, elles n'ont aucun intérêt. Nous avons tous l’impression d’écouter, mais de manière très diversifiée. Notre qualité d’écoute conditionne directement notre compréhension et notre manière de voir.

Ainsi, savoir écouter est un grand art.

Édification

La plupart d’entre nous pensent qu’ils sont construits à la fin de leur croissance physique et qu’il est suffisant de se construire une solide carrière professionnelle, une famille et une belle maison.

Si la vie se résume à ces constructions, il y a de grandes chances de passer à coté de la vraie vie et de son corollaire le bonheur. Lorsque l’on parle d’édification, il ne faut pas oublier l’édification intérieure de l’être humain qui est une conséquence de la bonne relation avec Dieu.

L’homme ou la femme qui a basé sa force et sa puissance sur l’aspect extérieur vit et se nourrit d’illusions, en se retranchant derrière sa carapace et son masque. La vie réserve toujours son lot de surprises et il est impossible de jouer très longtemps ce rôle de comédien.

La puissance et la force seront données par la Providence et seront réservées aux humbles. Si l’être extérieur s’édifie à force de volonté personnelle, l’édification de l’homme intérieur se fera au-delà de sa volonté et sera due à la Volonté divine. Une seule condition est requise, celle d’être vraiment authentique. La Sagesse de Dieu est au-delà de toute compréhension humaine, elle représente la pierre de l’édification et la confiance en est le ciment.

Quelques soient les vicissitudes de l’existence, la construction du pilier de soutien de l’homme, représenté par sa colonne vertébrale, s’avérera solide, affermie et inébranlable.

L’édification du temple mental n’est pas directement un objectif à atteindre, mais c’est le beau résultat de la quête intérieure. Ce n’est pas nous qui nous nous édifions mais Dieu, le grand Architecte.

Ego

Par ces trois lettres, voici notre véritable ennemi désigné. C’est la partie de nous-mêmes qui représente l’homme ou la femme forte à abattre.

L’ego indispensable pour grandir dans la vie, mais il n’est pas nécessaire de rester bloqué dans cet état une vie entière. En effet, il est normal que nous menions une vie égocentrée durant la première moitié de notre vie, une quarantaine d'années. Après cet âge, nous avons à évoluer vers une mentalité bien plus intéressante, celle qui est théocentrée. Malheureusement de nos jours, l’ego peut persister et durer toute la vie. L’ego doit être construit dans le seul but d’être un jour déconstruit. Cette construction peut être éducative ou bien thérapeutique. Mais la déconstruction est le plus souvent d’ordre initiatique, elle n’est possible que lorsque la personne sera arrivée au bout de son moi et qu’elle désire passer à autre chose.

Les adultes jeunes ont comme devoir de fortifier leur moi par les systèmes extérieurs et aller aux extrémités de leurs possibilités. Ce n’est qu’arrivé aux confins de l’ego qu’il sera possible de réorienter le sens de la vie. Nul ne pourra abandonner son ego si ce n’est suite à la découverte de l'Éternel. Dieu veille en attendant son heure pour se manifester et l’être humain se prépare ou non à cette expérience.

Un des grands obstacles à l’évolution vers soi est la peur de perdre son ego. Il est vrai que ce n’est pas facile, mais dépasser l'ego est absolument indispensable.

Émotion

Nous sommes tous bloqués dans nos émotions à différents degrés et il faut faire la distinction entre ce qui est négatif et ce qui est positif.

L’émotion négative est purement inconsciente, tels par exemple, la colère, la peur, l’agressivité, la mauvaise humeur mais aussi les cauchemars, les maladies. Toute émotion négative signe notre inaccomplissement, elle est une pensée ou une réaction organique désagréable voire franchement insupportable qui nous dépasse et qui envahie tout notre être.

Ces émotions ont comme origine, le refoulement de tout ce qui nous dérange, de tout ce que nous ne voulons pas voir ni savoir et qui s’inscrit ainsi dans notre mémoire.

Dans certaines situations, les émotions sont activées au delà du contrôle de la raison. Pour ceux qui ont appris à s’observer et à s’écouter, ces émotions constituent un excellent matériel pour apprendre à se connaître et pour se comprendre. C’est seulement par cette démarche qu’elles pourront un jour être dépassées.

Pour les autres qui ne tiennent absolument pas compte de ces émotions funestes en pensant qu’il n’y a rien à faire, elles persisterons en empestant leur vie ainsi que celle de ceux qui les entourent et ils s’en lamenteront indéfiniment.

La résolution de ces émotions négatives est le résultat d’un vrai travail de connaissance de soi et elle permettra l’éclosion de l’énergie libératrice des émotions positives.

Par émotion positive nous entendrons par exemples la joie profonde, la jouissance d’être, le plaisir du contentement ou encore la réjouissance. Il est tout à fait possible d’échanger les larmes de la tristesse ou les raisins de la colère contre les larmes de la joie ou les fruits de la réjouissance intérieure.

Enfer

L'enfer est l'enfermement dans la prison de notre ego. Il n’est pas l’endroit réservé aux méchants après la mort, mais bien l’espace de notre vie dans lequel nous sommes enfermés.

L’enfer, c’est jamais ailleurs ou les autres, c’est ici et maintenant en nous-mêmes.

Être enfermé dans son ego, dans l’orgueil, la gloire et la vanité de notre personne, voilà l’enfer : c’est le contraire de ce que nous pourrions être, c’est-à-dire un être plein de lumière libéré de l’enflure du moi-je.

Pour nous rendre compte de l’importance de l’enfermement dans lequel nous nous trouvons, il nous faudra en prendre conscience. L’enfer n’existe que pour être découvert et cela correspond toujours à la découverte du vide de notre vie. L’enfermement est la non-connaissance de soi-même et la non-connaissance du Monde divin. La solution est d'apprendre à nous connaître pour comprendre que nous sommes habités par l’Être l’Éternel. L’enfer n’existe que par rapport au Monde de Dieu et il n’y aurait aucun sens à notre vie si ce Monde suprême n'existait pas. Il est possible de comparer l’enfer à un tunnel, une sorte de passage étroit et difficile, une voie pour accéder à la lumière de la connaissance. L’enfer ou l’enfermement de l'ego est l’espace de maturation pour accéder à la transformation intérieure.

Enthousiasme

Selon l’étymologie grecque « enthousiasmos », de théos, Dieu, signifie transport divin ou mieux l’élan divin.

Nous avons malheureusement perdu l’émotion positive de nous réjouir du Divin et rien dans notre société, nous permet d’imaginer l’enthousiasme en tant qu’élan vers le Père l'Esprit.

Ce mot traduit bien autre chose.

Cet élan vers le Créateur vient du plus profond de notre mental comme une force pulsionnelle qu’il est impossible de contenir et de dominer à partir du moment où elle est réveillée. Lorsqu’on la laisse être et devenir, elle se développe malgré nous jusqu'à l’embrasement de la totalité de notre être. Aussi, l’enthousiasme est toujours orienté vers la Source divine. Sans la découverte du Monde spirituel, il n’est pas possible de bénéficier de ce mouvement extraordinaire.

Grâce à l’enthousiasme, les problèmes de fatigue et de motivation sont inexistants puisque l’enthousiaste est une énergie fantastique qui peut être partagée avec les autres.

Épreuve

L’épreuve est initiatique, c’est-à-dire qu’elle permet de lever le voile des mystères de la vie. Les êtres humains ont besoin de leurs épreuves pour évoluer. En elle-même, l’épreuve n’a de sens que par le gain qu’on en retire. Si on n’en retire rien, c’est doublement raté. La plupart du temps, elle est considérée comme un très mauvais moment à passer, sans intérêt et ceux qui la subissent essaieront par tous les moyens de s’y soustraire. C’est la première manière de voir.

Mais il en existe une autre, celle de considérer l’épreuve comme une bénédiction pour nous faire échouer sur les rives d’une connaissance d’un degré plus évolué. Que ce soit une maladie ou un problème quelconque ce n’est jamais par hasard.

Celui qui est sur le Chemin spirituel découvre l’Éternel et en même temps l'ego, son diable.

Dès lors que l’on sait que le diable est celui qui sépare du Divin, il est évident qu’il se manifestera dans le but de nous faire progresser dans la connaissance même du Monde spirituel. Il est tout à fait remarquable que tous ceux qui se sont approchés du Divin ont eu à subir toutes sortes d’épreuves. Cela n’est pas sans rappeler la symbolique de la conquête de Graal ou celle de la chevalerie du Moyen-Age. Sur le chemin vers Dieu, les embûches sont nombreuses et trouver le sens est le principe même de toute initiation.

Très souvent, après une véritable expérience spirituelle, le chercheur de vérité est introduit dans le monde nouveau du Maître de l’univers et le travail initiatique peut commencer.

En fait, les épreuves servent à restaurer le gâchis opéré par l’excroissance du moi-je. Elles rectifient les fausses attitudes et elles servent à remettre de l’ordre dans le désordre humain. L’homme sage et expérimenté sait que les épreuves viennent de Dieu puisque c’est Lui qui les a choisi. Dieu est le Maître absolu et Il nous enseigne pour nous élever à Lui.

Équilibre

L’équilibre est l’harmonie des forces intérieures et extérieures.

Tant que l’être humain est tourné vers les choses extérieures, travail, richesse, reconnaissance, gloire, le déséquilibre existe. C’est une position instable qui n’a pas d’avenir.

A partir du moment où une personne se rend compte de son vide intérieur, elle va tenter de retrouver Dieu, qui seul pourra le remplir. Sans vie intérieure, prières, méditations, louanges et recherches spirituelles, l’homme s’épuise à gérer les biens matériels et ne peut pas être satisfait. A l’opposé, en l’absence de vie extérieure, il n’est pas possible de trouver le nécessaire à l’entretien de la vie du corps.

Une vie purement contemplative n’est plus une vie.

L'équilibre serait de spiritualiser le matériel tout en matérialisant le spirituel.

Dans toute vie, dans n’importe quelle situation, il est possible de greffer le monde spirituel sur le monde matériel. Ils ne sont d’ailleurs pas distincts, ce n’est que notre manière de voir qui les sépare. Mais d’abord le matériel ensuite le spirituel. En réalité ils sont confondus, dans l’équilibre et l’harmonie de l’Unité. La nature en est le meilleur des exemples.

A chacun de nous de trouver l’équilibre et pour que l’harmonie existe, il faut deux forces opposantes mais non contraires.

N’est pas équilibriste qui veut !

Esprit

L’être humain est composé de trois éléments :

le corps humain, chair et os.

Le mental, l’âme comprenant le conscient et l’inconscient.

l’Esprit qui est le Souffle de Dieu qui envahit l’âme humaine.

L'Esprit n’est pas à l’homme mais à Dieu.

Ainsi l’être matérialiste est deux : corps et âme.

L’être éveillé au Divin ne peut que recevoir l'Esprit. Ainsi l'homme est trois : corps, âme et Esprit.

Voilà la grande différence, le premier ne croit pas à l’existence de l'Esprit divin, et le second ne comprend pas comment on peut vivre sans ce Souffle sacré.

Ce n’est pas la croyance qui différencie ces deux catégories de personnes mais l’expérience personnelle et le niveau de maturation.

On peut aussi penser que cet Esprit est déjà dans le psychisme humain, blotti au plus profond du noyau inconscient et qu’Il se réveille quand l’homme approche ce noyau par un travail de purification.

En fait cela revient au même : il faut un temps de préparation à la réception ou à l’éclosion de l’Esprit.

Pour simplifier, on peut même croire que les deux existent : Dieu et son Esprit à l’intérieur et à l’extérieur de l’homme. En un mot : Dieu est partout et par tout ce qui existe.

Plus il y a de théorie et plus il y a de complications. L’Esprit est une expérience en dedans et en dehors de soi. Peu importe qu’Il entre ou qu’Il sorte, pourvu qu’Il soit présent. Le plus important est de Le découvrir, et n’est pas parce que les taupes sont aveugles que la lumière n’existe pas. Que ceux qui ne L’ont pas encore découvert se mettent en quête et que ceux qui L’ont trouvé continuent leur recherche en étant indulgent pour les inexpérimentés.

Éternité

Personne ne sait ce qu’il y a après la mort physique. Il est impossible de savoir ce qu’il y a après, c'est le Mystère absolu. Tout ce qui a été dit à ce sujet n’est que supposition ou croyance. N’empêche qu’il n’y a aucune raison de penser qu’il n’y ait rien après la fin de la vie terrestre. Je ne sais qu’une seule chose à ce sujet, c’est que nous serons tous avec Dieu après notre mort. Ce qui se passera après ce grand passage reste et restera une énigme, certainement la plus grande de toutes. Une partie des mystères doit restée cachée, car s’il n’y en avait plus, il n’y aurait plus aucun intérêt à poursuivre notre recherche.

Le seul temps qui existe vraiment est le présent, ici et maintenant et c’est d’ailleurs le seul moment qui nous intéresse.

Hier n’existe plus et demain n’existe pas.

De plus, la vie dure à peu près 80 ans si tout va bien, pour les uns c’est très court et pour les autres c’est très long.

Pour les premiers, le temps est peu important, seul les biens matériels comptent, et pour les seconds le temps est leur plus grand trésor.

Mieux vaut donc nous soucier de prendre le temps, de gagner du bon temps simplement, de jouir du temps qui passe.

Laisser faire, ne rien faire, jouir du moment présent, se réjouir d’être ici et maintenant, s’étaler le plus possible en une seule seconde, voilà l’éternité.

La vie éternelle est la vie en l’Eternel.

Et l’éternité est cette seconde qui passe.

Être

Est-il possible d’être soi-même, sans contraintes, vraiment authentique sans égard pour rien ni personne ?

Être, est-ce cela ? Et comment gérer toutes les surimpositions psychologiques éducatives, sociales et professionnelles ?

Là encore il s’agit de distinguer ce qui fait partie de l’être et ce qui appartient à l’avoir.

L’avoir est support de l’être et d’abord il y a l’avoir, comme à l’école primaire où on apprend d’abord à conjuguer le verbe avoir avant le verbe être.

C’est parfaitement logique ; pour être il faut avoir ou avoir eu.

Paraître avec l’avoir, c’est paraître avec tous les apanages possibles pour mettre en évidence sa propre valeur et sa propre gloire.

Mais paraître ne sera jamais être.

Dieu est dans le plus profond du champ psychique et Il est aussi « Celui qui fait être l’homme ».

Trop nombreux sont les individus qui pensent pouvoir être par eux-mêmes. Si quelqu’un l’imagine, ce n’est que paraître et c’est une montagne d’illusions.

Les humains semblent exister par leur travail, leur maison, leur richesse, leurs enfants, mais ne sont pas eux-mêmes.

Être, est la conscience de jouir de la vie gratuitement sans obligation de plaire et sans obligation de reconnaissance.

Être, n’est pas faire ni avoir. On ne peut qu’être dans la simplicité et l’authenticité.

Être par soi-même n’est pas être. C’est du nanisme.

Être par « Celui qui fait être » est la juste position : géant de Dieu en dedans.