L’Héritage Van der Meer - Virginie Cailleau - E-Book

L’Héritage Van der Meer E-Book

Virginie Cailleau

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Beschreibung

Une enquête pleine de suspense est menée par le major et sa brigade dans le marais Poitevin au sujet de l'homicide du jeune Tristan, tandis que des cambrioleurs en série rôdent toujours...

Dans le Marais Poitevin, le major de gendarmerie André Callemin et sa brigade enquêtent sur l’homicide du jeune Tristan Sauzillon. Parallèlement, ils cherchent à identifier des cambrioleurs en série particulièrement cruels. La dernière victime desdits malfaiteurs semble être le Dr. Élodie Lamarre. En effet, non contents de lui avoir dérobé quatre tableaux abstraits d’assez grand prix peints par son défunt mari ainsi qu’une huile néerlandaise héritée de son père, ils ont également tué son perroquet. Cependant, Callemin devine vite que l’affaire est plus complexe qu’il n’y paraît, et s’intéresse alors à la belle praticienne. Quel lourd passé familial dissimule-t-elle, et quel secret compromettant le Dr. Bernard Dubreuil, transi d’amour, a-t-il découvert en l’espionnant ? Jusqu’où sa belle-sœur est-elle prête à aller pour se venger d’une prétendue captation d’héritage ? Quel artiste du Siècle d’Or a peint l’œuvre léguée par son père, Maurits Van der Meer ? La mort de ce dernier était-elle réellement accidentelle ? Et, surtout, quel lien il y a-t-il avec celle de Tristan ?

Quels lourds secrets et mystères vont-ils réussir à mettre à jour autour de ces deux enquêtes ? Découvrez-le en vous plongeant les yeux grands ouverts dans ce polar haletant !

EXTRAIT

Tout au souvenir d’Océane, il ne s’inquiéta pas du vrombissement d’une voiture qui arrivait très rapidement dans son dos. De toute façon, il était parfaitement visible, en plein jour sur une route dégagée. Il commença à se rabattre sur la droite… et sentit le véhicule heurter violemment l’arrière de son vélo tandis que lui-même, perdant tout contrôle, était arraché à sa selle et projeté en direction du bief. Il vit un frêne venir à sa rencontre et leva les mains pour parer le choc, mais sa tête percuta le tronc avec un bruit qui lui parut incroyablement fort. Il se retrouva allongé au bord de l’eau, le visage dans l’herbe, à demi inconscient et trop faible pour bouger. Il avait atrocement mal au crâne. Un liquide coula sur son front jusqu’à son nez, et il reconnut l’odeur du sang. L’obscurcissement rapide de sa vision le paniqua et il s’en voulut amèrement de ne pas avoir mis son casque. Pour la première fois de sa vie il prenait cruellement, viscéralement conscience que le temps n’avance que dans un seul sens et ne se rembobinerait pas pour lui permettre de réparer cette erreur.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Virginie Cailleau vit à Poitiers. Docteur en biologie, elle a jadis connu un bref exil à Paris, dans la communication scientifique, avant de regagner son cher Poitou où elle s’est reconvertie dans la recherche clinique. L’Héritage Van der Meer est son second roman publié aux éditions Ex Æquo.

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Ähnliche


Table des matières

Résumé

Avertissement

Prologue

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Remerciements

Du même auteur

Dans la même collection

Résumé

Dans le Marais Poitevin, le major de gendarmerie André Callemin et sa brigade enquêtent sur l’homicide du jeune Tristan Sauzillon. Parallèlement, ils cherchent à identifier des cambrioleurs en série particulièrement cruels. La dernière victime desdits malfaiteurs semble être le Dr. Élodie Lamarre. En effet, non contents de lui avoir dérobé quatre tableaux abstraits d’assez grand prix peints par son défunt mari ainsi qu’une huile néerlandaise héritée de son père, ils ont également tué son perroquet. Cependant, Callemin devine vite que l’affaire est plus complexe qu’il n’y paraît, et s’intéresse alors à la belle praticienne. Quel lourd passé familial dissimule-t-elle, et quel secret compromettant le Dr. Bernard Dubreuil, transi d’amour, a-t-il découvert en l’espionnant ? Jusqu’où sa belle-sœur est-elle prête à aller pour se venger d’une prétendue captation d’héritage ? Quel artiste du Siècle d’Or a peint l’œuvre léguée par son père, Maurits Van der Meer ? La mort de ce dernier était-elle réellement accidentelle ? Et, surtout, quel lien il y a-t-il avec celle de Tristan ?Virginie Cailleau vit à Poitiers. Docteur en biologie, elle a jadis connu un bref exil à Paris, dans la communication scientifique, avant de regagner son cher Poitou où elle s’est reconvertie dans la recherche clinique. « L’héritage Van der Meer » est son second roman publié aux éditions Ex Æquo.

Virginie Cailleau

L’Héritage Van der Meer

Policier

ISBN : 9782378736729

Collection Rouge : 2108-6273

Dépôt légal : avril 2019

© couverture Annabel Peyrard pour Ex Æquo

© 2019 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de

traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays

Toute modification interdite

Éditions Ex Æquo

6 rue des Sybilles

Avertissement

Prologue

Les avant-bras et la nuque agréablement chauffés par le soleil de mai, Tristan pédalait joyeusement sur le chemin du Bief Minet qui longeait le cours d’eau du même nom — les biefs constituant, avec les conches, les rigoles et les canaux, le riche réseau hydraulique secondaire du Marais Poitevin « mouillé », ou « Venise Verte ». Le ciel était d’un bleu intense et, à sa gauche, la rive fleurie était stabilisée par une rangée de frênes têtards centenaires à la grosse tête caractéristique, qui se reflétaient dans le tapis de lentilles d’eau. Des libellules rasaient la surface et, sur une racine, un héron hiératique guettait son prochain repas. L’air doux embaumait la nature et le printemps et les oiseaux chantaient. Euphorique, l’adolescent de quinze ans se déporta sur le côté gauche de la route afin de mieux contempler ce paradis de verdure éclatante dans lequel il avait grandi, mais qui le ravissait toujours autant — particulièrement aujourd’hui ! Il revenait en effet de passer l’après-midi à Arçay chez sa petite amie Océane et, les parents de celle-ci ayant eu le tact de s’absenter, la situation avait divinement évolué… Tristan était gonflé par un bonheur pur, une de ces parenthèses magiques dont il savait qu’elle illuminerait le souvenir de sa jeunesse et qu’il y repenserait encore avec nostalgie dans dix ans, vingt ans ou cinquante ans, quand la vie aurait émoussé ses capacités d’émerveillement.

Tout au souvenir d’Océane, il ne s’inquiéta pas du vrombissement d’une voiture qui arrivait très rapidement dans son dos. De toute façon, il était parfaitement visible, en plein jour sur une route dégagée. Il commença à se rabattre sur la droite… et sentit le véhicule heurter violemment l’arrière de son vélo tandis que lui-même, perdant tout contrôle, était arraché à sa selle et projeté en direction du bief. Il vit un frêne venir à sa rencontre et leva les mains pour parer le choc, mais sa tête percuta le tronc avec un bruit qui lui parut incroyablement fort. Il se retrouva allongé au bord de l’eau, le visage dans l’herbe, à demi inconscient et trop faible pour bouger. Il avait atrocement mal au crâne. Un liquide coula sur son front jusqu’à son nez, et il reconnut l’odeur du sang. L’obscurcissement rapide de sa vision le paniqua et il s’en voulut amèrement de ne pas avoir mis son casque. Pour la première fois de sa vie il prenait cruellement, viscéralement conscience que le temps n’avance que dans un seul sens et ne se rembobinerait pas pour lui permettre de réparer cette erreur. Il pourrait rejouer des milliers de fois en imagination la scène où il enfourchait son vélo, en enfilant cette fois son casque, sans parvenir à modifier d’un iota le passé. Mais le destin ne pouvait se montrer assez impitoyable pour le laisser mourir par un après-midi comme celui-ci ! Le soulagement l’inonda, transformant en évidence cette quasi-prière, lorsqu’il entendit une portière claquer et des pas s’approcher. Il tenta de lever la main pour demander de l’aide, mais elle retomba sans force dans l’herbe. Ce n’était pas grave. Le conducteur allait appeler le SAMU. Celui-ci arriverait dans une dizaine de minutes, tout au plus. Les médecins calmeraient immédiatement la souffrance de son crâne ensanglanté. Ils le transporteraient très vite à l’hôpital. Ils le sauveraient. Pourvu, pourvu qu’il ne reste pas handicapé. Pourvu…

***

Chapitre 1

Il était presque dix-neuf heures ce 14 juin lorsque le Peugeot Partner de la brigade de gendarmerie de Frontenay-Rohan-Rohan, suivant la rue de la Croix Picot qui s’étirait entre des champs cultivés, entra dans le pittoresque village de Saint-Georges-de-Rex situé en bordure d’une petite poche de marais mouillé composée d’îlots de frênes et de prairies humides. Passant devant la mairie, il atteignit un carrefour où se dressait un des cinq anciens lavoirs de l’agglomération, celui de la Grande Fontaine, dont le bassin à ciel ouvert était alimenté par une fontaine à bras peinte en bleu. Le véhicule se gara devant une petite maison en pierres grises et à la toiture de tuiles.

Une femme les attendait sur le seuil, en se tordant nerveusement les mains. La quarantaine bien tassée, grande et anguleuse, elle était vêtue d’un élégant tailleur en soie, portait de fins bijoux d’argent et ses longs cheveux blond clair étaient serrés dans un chignon élaboré. Dans son visage au teint de porcelaine, ses yeux d’un vert très pâle étaient noyés de larmes. Dès que le quinquagénaire major André Callemin déplia sa haute silhouette hors du Partner, elle se précipita :

— Bonjour, major. Je suis soulagée que vous ayez réagi si rapidement !

— Même si nous avons une affaire d’homicide en cours, pour nous un cambriolage n’est jamais un délit à traiter à la légère, répondit Callemin tandis que le rondouillard et moustachu adjudant-chef Martineau et le très jeune gendarme adjoint Delouvet le rejoignaient. D’autant que, d’après ce que j’ai compris, nos « clients » se sont encore montrés particulièrement ignobles. Madame Lamarre, pouvez-vous nous raconter ce qui s’est passé ?

— C’est le docteur Lamarre. Je suis cardiologue. Mais, bon, ce n’est pas important… Comme je l’ai expliqué par téléphone à votre subordonné, je suis revenue de mon travail au centre hospitalier de Niort vers dix-huit heures, dix-huit heures quinze. J’ai rangé ma voiture au garage sans rien remarquer de particulier. C’est en pénétrant dans la cuisine que j’ai compris, car ma collection de casseroles en cuivre accrochée au mur avait disparu, de même que ma cafetière expresso. C’était un modèle à plus de deux cents euros que je venais juste d’acheter ! Alors je suis allée voir dans le salon, et là… Mon Dieu !

— Prenez votre temps, conseilla l’adjudant-chef en lui serrant doucement l’épaule. Et vous ne devriez pas vous retenir de pleurer. Ce n’est nullement honteux et ça vous soulagerait un peu.

La praticienne fit un effort pour se contenir et respira à fond plusieurs fois, les yeux fermés. Elle avait décidé de paraître forte et de ne pas s’épancher devant les forces de l’ordre, mais ce gendarme bedonnant avait un regard si bienveillant qu’elle se lâcha :

— C’est tellement humiliant, cette intrusion dans l’intimité de ma maison ! Et ce qu’ils ont volé… Les tableaux peints par mon mari et celui hérité de mon père… J’aurais dû vendre ceux de mon mari, comme j’avais déjà vendu les autres, mais ces quatre-là étaient mes préférés… Et les bijoux que mon mari m’avait offerts… Ils m’étaient sentimentalement très chers ! Et puis quand j’ai vu comment ils avaient arraché les tiroirs de la commode de ma chambre et répandu leur contenu par terre… Ce que… ce que les femmes rangent dans ce genre de tiroirs… Me dire que ce sont des hommes qui ont fait ça… avec leurs sales pattes… C’était tellement tellement humiliant ! Sans compter l’horreur qu’ils ont laissée dans mon salon. Je ne sais pas comment j’ai pu atteindre les toilettes avant de vomir !

Tandis qu’elle hoquetait, Martineau hochait la tête d’un air compréhensif tout en lui présentant un paquet de mouchoirs en papier.

— C’est par là qu’ils sont entrés, annonça Callemin qui venait d’examiner la double porte vitrée en PVC menant audit salon. Apparemment ils ont utilisé un tournevis. C’est classique, et c’est la même chanson que dans les autres cambriolages que nous avons traités récemment.

— Je préfère rester là si ça ne vous dérange pas, déclara le Dr Lamarre. De toute façon, je ne me sens pas capable de dormir ici cette nuit.

— C’est une réaction très naturelle, docteur, acquiesça le major. Nous avons déjà vu des victimes que ce type de traumatisme poussait à déménager. Ce n’est pas pour le plaisir que nous encourageons systématiquement les gens à mettre en place des dispositifs de « voisins vigilants ». Avez-vous de la famille ou des amis susceptibles de vous héberger ?

— Mes parents et mon époux étant décédés, la seule famille qui me reste est ma belle-sœur — la sœur de mon défunt mari. Mais nous sommes brouillées depuis longtemps et il est hors de question que je sollicite cette… cette déséquilibrée. Non, je vais demander à Bernard Dubreuil s’il accepte que je dorme une nuit ou deux chez lui. C’est un collègue du service de gériatrie qui passe sa vie à se demander comment il pourrait me rendre service.

Callemin la conduisit au Peugeot Partner, où l’adjoint rêvassait en contemplant la façade de la maison.

— Delouvet, cessez pour une fois de penser à votre nouvelle dulcinée et prenez la déposition du Dr Lamarre pendant que l’adjudant-chef et moi-même procédons aux premières constatations.

— Heu… Tout de suite, major ! Madame, je n’ai jamais eu la possibilité d’admirer en vrai les œuvres de votre mari, ajouta le jeune homme en se tournant vers la praticienne. Cependant, je tiens à vous dire que je l’ai toujours considéré comme un artiste majeur qui a su transcender avec autant d’audace que d’originalité la splendeur et la majesté du Marais Poitevin.

Son compliment était sincère et il avait espéré remonter un peu le moral de son interlocutrice, mais celle-ci s’effondra de nouveau. En adressant une grimace gênée à ses supérieurs, il la fit asseoir dans le véhicule et alluma son ordinateur portable.

Les deux sous-officiers entrèrent dans le salon, lequel était décoré dans un style très moderne avec des meubles tout de métal et de verre. Sur les murs blancs, des marques indiquaient que des tableaux avaient récemment été ôtés. Une forte odeur d’urine s’élevait des coussins du canapé. Un petit secrétaire avait été forcé et les papiers qu’il contenait étaient éparpillés sur le carrelage. Sur une table basse se dressait une cage à oiseaux, un couteau de cuisine ensanglanté posé à côté de la porte béante. Callemin considéra le perroquet mort à l’intérieur et ses épaules s’affaissèrent :

— Ce sont les mêmes « clients » que chez les Grollier, Martineau ! décréta-t-il. La même cruauté. J’espère que cette pauvre bête aura au moins pu mordre son assassin.