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La rencontre d'un homme dans un bus va bouleverser l'auteure qui nous partage ses sentiments pour lui...
Il est parfois – ou souvent – difficile d’être heureux, c’est selon…
L’Amour reste la clef du bonheur dans l’imaginaire de chacun,
Mais l’Amour, qu’est-ce que c’est ?
Un rêve, une rencontre, une projection ?
Ou le don de soi-même,
Total, absolu, sans réserve ?
Le recueil poétique de Christiane Efoutame,
L’homme au capuchon vert, se décline sur ces interrogations avec, en toile de fond, la solitude de notre mode de vie contemporain. Une belle démarche, tout en nuances et en subtilités.
Ce recueil de poésie vous parlera d'amour, de passion, de sentiments, de solitude et d'inconnu !
À PROPOS DE L'AUTEURE
Christiane Efoutame est née en 1992 et s’est illustrée dans un premier recueil de poèmes,
La rose et le flocon de neige, paru en 2018 aux éditions du Panthéon. Aujourd’hui, c’est un second recueil qui paraît
L’homme au capuchon vert, une invite à l’amour qui s’articule autour de ce leitmotiv contemplatif.
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Seitenzahl: 42
Christiane Efoutame
L’homme au capuchon vert
La Compagnie Littéraire
Catégorie : Poésie
www.compagnie-litteraire.com
Le tableau que nous peignent les films à l’eau de rose est bien beau : l’homme qui tombe amoureux à la folie de sa belle et lui donne des orgasmes passionnés sur la machine à laver. Enfin sous la pluie. Enfin bref, l’amour est toujours peint comme réciproque. Est-ce réel? Je veux dire, existe-t-il dans la vraie vie?
Oui, je pense. Oui, j’en suis sûre.
Comment dire à quel point, je deviens toute chose quand je le vois? Dire qu’il n’y a pas de mots assez représentatifs de mes sentiments. Il n’y a pas assez de métaphores effrontées dans la langue française pour exprimer tout mon désir pour lui. La question est de savoir, suis-je normale? Mes sentiments, sont-ils normaux? Est-ce même de l’amour?
Je ne contrôle rien. Je ne contrôle ni mon cœur ni ma tête.
Ce sentiment vient s’ajouter aux multiples choses incontrôlables de nos vies et personne ne semble s’en inquiéter.
À quel point sommes-nous les maîtres et maîtresses de ce temps amoureux qui s’écoule sans qu’on y fasse réellement attention? Est-ce que ce bonheur nous définit plus que cette douleur qui ne nous quitte jamais?
J’ai longtemps pensé à ce que serait ma vie si j’avais pris un chemin différent. Si je n’étais pas née. Si j’étais née malade. Si j’étais née dans une voiture. Si j’avais été élevée par des loups. Si je n’avais pas rencontré mon premier amour qui a fini par me dévaster. Si je n’avais pas choisi de mettre ma peine par écrit et écrire ces poèmes qui ont créé mon premier recueil de poésie intitulé La rose et le flocon de neige. Si j’avais continué de peindre alors même que je n’avais aucun talent. Si ce jour-là, j’avais porté une robe rouge au lieu d’un ensemble noir.
Si j’avais décidé d’être une autre que celle que je suis aujourd’hui, si seulement j’avais changé la moindre de ces décisions, je ne l’aurais pas rencontré.
Je n’aurais jamais rencontré cet homme si beau, si majestueux, assis sur ce siège de bus, près de cette fenêtre embuée, portant ce mystérieux capuchon vert.
C’est poétique, je trouve. Cette explication qui pourtant n’en est pas une. Tous ces choix que j’ai pris dans ma vie qui m’ont mené à cet instant précis. Est-ce qu’il n’y a pas une part de destin? Une part de magie?
« Avec des si, on mettrait Paris en bouteille » – Jacques Charpentreau, Mots et Merveilles.
Avec des si, cet homme au capuchon vert aurait un prénom.
Tu me regardes, mais tu ne me vois pas
On s’écrit, mais on ne se parle pas
Je te veux, mais tu ne me connais pas
J’attends un geste qui ne t’intéresse pas
Tu ressens plus que ce que tu veux me faire croire
Pourquoi es-tu apparu? Je ne le sais pas
Je me pose des questions et je te sens las
Tu ris et me regardes dans les yeux
J’ai peur, je suis timide et me détourne d’eux
Tu tapes et retapes ces mots que je lis et relis
Sans émotions, sans désir, sans aucune animosité
Pourtant, je suis là, scotchée à tes moindres syllabes
Telle une prison grammaticale qui me retient dans mon besoin bestial
Tes yeux bleus me percent et ta beauté me déchire
Sais-tu combien de lunes ont brillé pour que je te retrouve enfin?
Prends ta lumière et viens illuminer mon corps habillé d’incompréhension
Prends le pouvoir que tu as en ta possession
Redeviens cet inconnu au capuchon vert qui a volé les nuages de mes matins
Tu m’inspires des mots d’amour, ces mots que l’on peut lire sur les nuages
Je pourrais peindre des îlots d’étoiles sur la vitre qui t’accable
J’inspire et je n’expire pas, mon cœur erre dans les parages
Je m’étouffe, mon Dieu! Qu’est-ce que tu me fais?
Oh voilà! Tu me disais bonjour, comme je suis bête
Ces mots bénis pour toujours que tu susurres à mon âme
Ces mots sacrés à ma vie, à toutes vies, à nos existences passagères
Tu te lèves et tu t’en vas, je sais que c’est la fin
Je pleure ces mots que je n’entendais pas
Je pleure ces mots que je n’attrape pas
Mon inconnu aux yeux bleus
Ta langue glissant sur tes lèvres pulpeuses devrait savoir comment je m’ennuie
Je suis assise ici depuis que je t’ai vu, je ne sais pas, je me languis
Mon cœur bat sur ce rythme tumultueux, plus fort, plus tintant
La musique dans mes oreilles qui te rend si excitant
Il camoufle les bruits des roues de cet engin qui passe devant ces gens effrayants
Mon cœur bat et je retiens mon souffle
Il bat et je ne l’entends pas
Je suis accablée, recluse dans cette tanière de fou