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Sur un fond d'exécutions mortelles et stylisées, le, ou peut être bien plusieurs auteurs, s'efforcent de jouer à cache-cache avec les enquêteurs des différents commissariats Sont-ils simplement des justiciers comme semble penser le citoyen des faubourgs ? Ce qui est certain, c'est que cette organisation criminelle est très bien organisée et renseignée Evidemment, on ne peut en aucune façon la qualifier de justicière
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Seitenzahl: 92
Veröffentlichungsjahr: 2022
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PROLOGUE
CHAPITRE 1 : COMMISSARIAT D’EPINAY SUR SEINE
CHAPITRE 2 : LES JONCHEROLLES
CHAPITRE 3 : SUSPECT : RIOU
CHAPITRE 4 : DEUXIEME VICTIME
CHAPITRE 5 : FIN DE GARDE A VUE
CHAPITRE 6 : PERQUISITIONS A STAINS
CHAPITRE 7 : COMMISSARIAT DE STAINS L’ENTREPRENEUR LANGEAIS
CHAPITRE 8 : LA COURNEUVE MEURTRE AU PARC
CHAPITRE 9 : NOUVEAU TEMOIN A EPINAY
CHAPITRE 10 : INCIDENT AU COMMISSARIAT
CHAPITRE 11 : PARC BEAUMONT, MONTREUIL
CHAPITRE 12 : QUATRIEME VICTIME
CHAPITRE 13 : REVELATIONS
CHAPITRE 14 : RAPPORTS D’AUTOPSIE
CHAPITRE 15 : DEDUCTIONS
CHAPITRE 16 : LE JUGE ENTRE EN SCENE
CHAPITRE 17 : L’ETAU SE RESSERRE
CHAPITRE 18 : AUTOUR DU TRIBUNAL
CHAPITRE 19 : TRAIT D’UNION
CHAPITRE 20 : Mme TIXIER SOLANGE
CHAPITRE 21 : DENOUEMENT
EPILOGUE
Autoriser le droit d'intervenir sur des individus en raison de ce qu’ils sont, c’est hélas la vision d’une autre société parallèle.
Cette société sera certainement beaucoup plus associable, plus injuste, plus terrible et malheureusement s’installera à partir de cette idéologie. C’est un peu le pourquoi des écrits de ce nouveau roman.
Dans celui-ci, le tueur ou les tueurs utilisent une certaine recherche, ou une possible traque ! Les interventions font partie d’une histoire, d’un univers somme toute, très particulier !
Les confrontations ne pourront qu’être directes, très expéditives, mais elles conserveront toujours une idée secondaire !
Même si cela ne s’avérait pas forcément exact, c’est surtout dominer la situation qui sera l’essentiel de leurs agissements ! A moins que le moyen d’attirer l’attention des gens de la rue, aura pour cause de faire valoir une vision déformée de l’image de la société. Vous avez dit : déformé ?
Dimanche soir : dernière ligne droite de la permanence du week-end ! l’officier de police judiciaire Claude Lajaunie, décontracté dans ses charentaises, s’apprêtait à passer cette nuit en toute tranquillité. Il la déguste par avance. Engoncé dans le fond de son fauteuil, il suivait à l’écran les actualités régionales, celle du quatre-vingt-treize, « neuf cube » comme cela se dit dans le secteur.
Les infos terminées, il s’empara d’un nouveau bouquin, un roman policier comme il se devait ;
Ayant terminé la vaisselle du soir, Agnès, sa femme, le rejoignit juste à côté dans le canapé de cuir.
L’OPJ terminait sa permanence de la semaine. Cette astreinte fut tout compte fait assez calme, tranquille, interrompue épisodiquement pour quelques affaires relativement simples, vite décortiquées.
Quelques notes de musique style réveil matin le fit bondir de son fauteuil ! Allons bon ! Le portable reprit du service de manière agressive, n’annonçant rien de bon ! Le côté farniente baba cool serait-il terminé ?
Lajaunie ne put s’empêcher de lâcher un juron bien sonore : c’était bien le portable, celui réservé aux services professionnels !
Il pesta vivement contre l’intrus qui osait lui foutre de la pagaille dans son espérance de passer la soirée en toute tranquillité ! En lui-même, il eut comme un pressentiment : pourvu que la nuit n’y passe pas !
S’échappant de la chaleur de son siège, les chaussons aux pieds, toujours en maugréant, il s’empara de l’objet casse ambiance :
- « Oui » ?
- « OPJ Lajaunie » ?
- « Lui-même » !
- « Brigadier Tradel du commissariat d’Epinay. Voilà chef, cela tombe sur vous en fin de permanence, mais nous avons besoin de votre présence ici ! Nous nous trouvons avec une découverte de corps sur les bras, certainement une affaire de meurtre » !
- « Un meurtre » ?
- « A mes yeux cela ne fait aucun doute. Le corps sans vie a été trouvé sur un talus du chemin de halage » !
- « Sur les berges de la Seine » ?
- « Affirmatif Major » !
- « Qui vous a prévenu » ?
- « Un couple de promeneurs, ils sont venus spontanément au commissariat nous avertir. A l’heure actuelle ils sont toujours présents dans nos locaux ».
- « Ce corps, il est situé comment ? C’est accessible en voiture » ?
- « Oui, on y accède par la grande ruelle, derrière le parc de la mairie » !
- « Ok je suis d’ici un quart d’heure au commissariat ».
Toujours pestant, Lajaunie reposa le portable vers son attaché case.
- « Chérie, il faut que je me déplace au poste de police ! nom de Dieu, c’était trop beau ! Il a fallu que ce bordel arrive en fin de permanence, un dimanche » !
- « C’est grave Claude » ?
- « Si on veut, c’est tout simplement un meurtre, il fallait bien que cela arrive pendant ma permanence, un dimanche » !
Tout en s’habillant assez chaudement :
- « Agnès, je pars au commissariat, ne m’attends pas car je risque d’être bloqué sur cette affaire pendant un bon moment, certainement une bonne partie de la nuit ! Ferme bien la porte derrière moi ».
- « Tu as pris tes clés au moins » ?
- « Oui je les ai ».
S’installant dans son véhicule, l’OPJ se parlait à lui-même : décidément je ne pourrai jamais clôturer un week-end de permanence relax ; il y a toujours quelque chose qui me tombe dessus au dernier moment pour me les briser menu, comme aurait dit Audiard.
Malgré l’heure avancée, il fit une entrée somme toute assez dynamique, le chef de poste le saluant militairement.
Le Brigadier Tradel vint au-devant de lui :
- « Major j’ai une partie de la brigade en bas, autour de la dépouille. Elle n’attend que votre arrivée. Par ailleurs, la scientifique et l’identité judiciaire ne devrait plus tarder, s’ils ne sont pas déjà sur place ».
- « Le couple de témoins est toujours présent » ?
- « Oui nous recueillons leurs dépositions ».
- « Ok, vous les relâchez dès qu’ils ont terminé mais vous les gardez sous le coude, nous aurons certainement encore besoin de leurs services. A la rigueur convoquez les pour demain, que l’on puisse recouper tout cela à tête reposée. Bon ! Maintenant Brigadier, emmenez-moi sur les lieux du drame ! Ne perdons pas plus de temps, même si c’est dimanche » !
Le véhicule de police descendit la ruelle d’accès à l’ancien chemin de halage.
- « Au fait Brigadier, vous avez prévenu le funérarium des Joncherolles » ?
- « Non pas encore, nous attendions le feu vert du Procureur, a l’heure actuelle nous ne connaissons pas encore la destination de la dépouille. Funérarium de Villetaneuse ou directement l’Institut médico-légal de paris »!
- « D’accord mais nous allons transporter le corps à Villetaneuse, au funé, même en transit à la rigueur. Comme cela, le légiste pourra réaliser les premières constatations là-bas. Nous pourrons le faire transporter à l’IML par la suite. Vous avez sécurisé la scène de crime Tradel » ?
- « Cela vient d’être exécuté » !
- « N’hésitez pas à l’agrandir s’il le faut, nous aurons une bien meilleure perspective demain au lever du jour ».
Le tandem Lajaunie/Tradel stoppa sur le quai de Seine, assez en retrait, pour éviter les traces de roues de se mélanger. Ils stoppèrent près de taillis, laissant juste assez de place pour l’ouverture de la portière du passager. L’IJ et la scientifique étaient sur place et s’affairaient méticuleusement autour de la victime.
Lorsque le corps fut retourné, le Major Lajaunie s’approcha à distance afin de faciliter les gestes du légiste qui venait d’arriver, juste avant eux. Curieux, afin de mieux se rendre compte personnellement, le Major s’avança un peu plus et détailla la victime. Il faillit sursauter, les bras lui tombant et la mine complètement défaite, décomposée !
- « Que vous arrive-t-il Major ? Un malaise » ?
- « Brigadier, je connais cette personne » !
- « Comment cela » ?
- « Enfin, je la connaissais ! Cela remonte à une bonne vingtaine d’années déjà ! A cette époque on se suivait régulièrement dans diverses équipes de foot ! C’était le temps de la jeunesse insouciante, de l’époque des dragues, de collections de petites nénettes ! De temps à autres je m’interrogeais même : qu’est-il devenu ? Question boulot je savais qu’il était entré au bureau d’études de chez Dassault à Argenteuil, comme dessinateur industriel ».
- « Donc vous connaissez son identité Major ? Car il n’a aucun papier sur lui ».
- « Son identité est Daniel Lequerré, il est même né à Saint Denis, une petite année avant moi. En revanche son domicile actuel, je ne le connais absolument pas. Tout ce que je peux dire c’est qu’il avait un frère, un peu plus âgé que lui, quatre ou cinq ans peut-être ! Cela me fait très bizarre de le retrouver dans ces conditions macabres ! Quand mon épouse en prendra connaissance, cela lui fera un choc : pensez donc, elle connaissait très bien sa femme d’alors, Marie-Claude. Elles étaient ensemble au Lycée technique, celui-là, de l’autre côté de la mairie ».
Un éclair passa dans son regard, son visage prit une teinte parcheminée, son attitude devient grave, très grave même, sévère ! Serrant forcément ses mâchoires, les dents grincèrent. Qu’était-il devenu depuis tant d’années, bordel de merde ? Lajaunie eut beaucoup de difficultés à reprendre son souffle, sa respiration habituelle.
S’adressant au légiste :
- « Vous avez une première idée de ce qui a provoqué son décès Docteur » ?
- « Apparemment Major, nous avons deux plaies similaires, peu larges dans la cage thoracique. Elles ont été causées certainement par un couteau ayant la lame effilée. Je serais plus a l’aise pour l’examiner lorsque nous seront dans la chambre mortuaire ».
- « Merci Docteur. Messieurs, lorsque tout le monde aura terminé ses investigations , les ambulanciers prendrons en charge le corps de Monsieur Lequerré. Tradel, nous remontons au commissariat prendre tout le nécessaire pour les annotations du procès-verbal, nous les rejoindrons aux Joncherolles ».
Tous les protagonistes de l’enquête du bord du chemin de halage, étaient rassemblés dans les locaux techniques du funérarium des Joncherolles !
Dans la salle de soins, aidé par l’employé de permanence, le légiste s’affairait.
André Sidoine, le substitut du procureur était sur place, détaillant et écoutant les dires du docteur, tandis que l’OPJ Lajaunie consignait par écrit toutes les précisions médicales.
Le commissaire interpella le lieutenant : « Major, vos deux flâneurs, ceux qui ont découvert le corps de Lequerré, à part celui-ci, ils ne se sont aperçus de rien d’autre sur le bord de la seine » ?
- « En dehors de leur Macabre découverte rien d’autre n’attira leurs attentions, mais attendons le lever du jour pour en savoir plus. Remarquez bien que ces jeunes ont été assez secoués ». Puis avec un léger sourire : « il est de notoriété que les amoureux sont souvent seuls au monde , alors, à part le défunt » !
Le légiste avait retiré ses gants et gravait sur son dictaphone ses premières constatations. S’adressant à l’ensemble des autorités présentes : « votre client a reçu deux coups de couteau dans la cage thoracique, côté gauche, entre la quatrième et la cinquième intercostale ! De fait, le cœur a été directement atteint. Apparemment, il n’y aurait pas d’autres blessures sur le corps, en revanche il porte les stigmates de diverses manipulations post-mortem ! Cette personne n’a pas été tuée à l’endroit où elle a été trouvée, cela ne fait aucun doute là-dessus. Son agression a bien eu lieu ailleurs ; son transport sur les bords de seine pourrait indiquer l’intention de le balancer à la flotte !
- « A moins docteur qu’il ait été déposé soigneusement à cet endroit, pour faciliter sa découverte » !
- « C’est plausible effectivement répliqua le légiste, il faudrait nous le faire transporter à l’IML quai de la Rapée, pour finaliser les détails par une autopsie générale ».
- « Major, vous vous occuperez de cela dès ce matin à la première heure ».