Une infirmière en kit - Gérard Leduc - E-Book

Une infirmière en kit E-Book

Gérard Leduc

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Beschreibung

Un centre médical... Une maison de retraite... Le paisible village de Pionsat est sans dessus-dessous. Quel drame inimaginable vient de troubler sa quiétude! Combien de temps faudra-t-il pour que le bourg retrouve sa tranquillité et à quel prix...?

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Seitenzahl: 68

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Sommaire

PROLOGUE

CHAPITRE I : AU CENTRE DE REEDUCATION

CHAPITRE II : CONTROLE ROUTIER

CHAPITRE III : FIN DE GARDE A VUE DE L'AVOCAT

CHAPITRE IV : RETROUVAILLES DANGEREUSES

CHAPITRE V : PASSATION DE POUVOIRS

CHAPITRE VI : MARCHE DE PIONSAT

CHAPITRE VII : CONVOCATION DE MAITRE LEVAUD

CHAPITRE VIII : PERVERSION

CHAPITRE IX : AUDITION DE Mme SANTINI

CHAPITRE X : DECOUVERTE MACABRE

CHAPITRE XI : PERE DE DOMINIQUE

CHAPITRE XII : LE RAPPROCHEMENT

CHAPITRE XIII : CONVOCATION DE CHRISTINE

CHAPITRE XIV : AVEUX

CHAPITRE XV : JUSQU'A L'HORREUR

CHAPITRE XVI : TRANSFERT DE VEHICULE

EPILOGUE

PROLOGUE

Pendant que les parlottes de fin de cérémonie s'éternisaient, l'avocat Levaud rongeait son impatience !

A ces festivités, il avait remplacé son père que la maison de retraite de Pionsat avait contraint d'envoyer, là-haut, rejoindre le centre de réadaptation fonctionnelle, suite à un sévère accident cérébral.

Désirant écourter sa présence, il rejoignit Monsieur le Maire tout récemment élu.

- « Maître, j'ai été profondément touché par votre présence à la place de votre père, pour cette commémoration. A ce sujet : comment se porte-t-il ? Retrouve-t-il un peu l'usage de ses membres ? Cela a vraiment été si soudain, imprévisible ! Sans forfaiterie aucune, le centre de réadaptation fonctionnelle Maurice Gantchoula, est l'un des plus modernes de France, le plus neuf aussi » !

- « Monsieur le Maire, je vais essayer d'intercepter le boss médical, le docteur Quiles !

Lui seul sera à même de m'indiquer l'évolution de la maladie, s'il y a évolution » !

- « Faites-lui mes amitiés, Maître » !

- « Personnellement, je vais rester quelques jours dans la région, mon père a sa villa tout près de Pionsat, à Saint-Gervais ».

- « C'est vrai que vous êtes des enfants du pays, des Combrailles » !

Ils se serrèrent la main.

CHAPITRE I

AU CENTRE DE REEDUCATION

A vitesse réduite, L'Audi de Maître Levaud entra sur le parking du CMPR de Pionsat. Apercevant, chose rare, une place de stationnement vacante, Dominique y positionna son véhicule en marche arrière. Sortant de l'habitacle et prenant sa veste, il détailla la façade du bâtiment. Il constata qu'en deux ans, le bardage bois avait réellement vieilli, devenu ocre, gris, terni ! Ce qui était inamovible, c'était la présence des éternels adeptes de Mr Nicot, près de la porte d'entrée. Ceux-ci, tout en dissertant sur leurs parcours terrestres, le détaillèrent de haut en bas !

Passé le sas d'entrée, l'avocat se dirigea vers le comptoir de l’accueil devant lui. Il s'esclaffa ; « Betty ! Ça alors ! Excusez-moi Betty, bonjour ! Depuis ma dernière visite, vous êtes toujours présente. Cela doit faire deux ans si je me souviens bien. Et oui, deux années depuis « l'affaire Castaing » !

- « Bonjour Maître ! Mais vous donnez l'apparence de quelqu'un qui aurait accumulé quelques kilos ! Je me trompe » ?

– Dominique tout sourire ; « vous trouvez » ?

- « Maître ; c'est pour votre rendez-vous avec le docteur Quiles » ?

- « Vous avez deviné, tout juste » !

- « Je l'avertis de votre arrivée ».

– « Merci ».

Le téléphone toujours en main : « le docteur Quiles vous attend, c'est au troisième bureau sur votre droite ».

– « Merci Betty ».

Dans le bureau du boss : « Bonjour Maître. Vous désirez sûrement savoir comment évolue la santé de votre père » ?

- « Exact, vous l'avez fait transférer de la maison de retraite à ici ».

– « Et oui, nous avons pris cette décision pour que son séjour dans l'autre établissement ne s'éternise pas trop longtemps ».

– « Vu son état physique, pensez vous que mon père remarchera un jour » ?

Le docteur Quiles, essuyant les verres de ses lunettes, ne répondit pas tout de suite. Il prit largement son temps, pour une réponse qui semblait retenir toute son attention. Emettant un semblant de soupir, il releva les yeux et, fixant Maître Levaud, prit la parole :

– « Maître, je ne veux pas et ne dois pas vous donner de faux espoirs. J'ai longuement étudié le dossier de votre père, détaillé toutes ses radios, tous les scanners en notre possession... tout est possible vous savez, seulement

– « Vous n'y croyez pas vous même n'est-ce pas » ?

– Nouveau soupir puis : « j'aimerais pouvoir vous assurer du contraire mais...non ! Il faut savoir qu'il a déjà eu beaucoup de chance de rester en vie après cette terrible attaque cérébrale » !

– « Docteur, je ne sais pas si nous pouvons parler de chance ! Parfois on se demande s'il n'aurait pas mieux valu... Je connais le tempéramment de mon père, s'il a conservé ses facultés mentales, se voir assis continuellement là, dans son fauteuil, tributaire des autres pour les gestes les plus élémentaires … L'avocat ne termina pas sa phrase, les lèvres soudées, les yeux embrumés, tout trahissait son émotion.

Le docteur en profita pour reprendre la parole : « Nous savons bien que cela est difficile à accepter, mais on ne doit pas réagir comme cela Monsieur Levaud, car nous ne pouvons réellement pas savoir ce que l'avenir nous réserve ! L'être humain possède des ressources indéfinissables que nous même, le corps médical, avons beaucoup de mal à imaginer. Je comprends vos sentiments et votre douleur mais surtout faites en sorte de lui dissimuler, qu'il garde le maximum d'espoir, synonyme de volonté ! Votre père vous parle parfois de son AVC ? De sa chute, conséquence de son coma » ?

- « Non jamais ! Je crois qu'il a choisi de les effacer de sa mémoire ».

- « Quoique vous en pensiez , essayez d'en faire autant, c'est une chose assez scabreuse à mettre en place, mais il faut tenter de réaliser l'impossible !

L'heure n'est plus du domaine des « si » ni à celui des regrets, mais à celui de penser, les yeux tournés vers l'avenir, pour lui comme pour vous Maître ».

Puis le médecin se mit en devoir d'expliquer quelles étaient les améliorations que l'on pouvait attendre de la réadaptation qu'il songeait entreprendre : commencer par débloquer un peu de gestuel sur les membres de son père. Comme la majorité de ses autres confrères, toute son équipe s’attellera à réaliser le maximum de leurs connaissances actuelles. Mais en réalité cela sera certainement très peu de choses, mais plutôt du domaine des kinés et des ergothérapeutes à agir.

- « Vous semblez très soucieux Maître, quelque chose vous chagrine, vous heurte » ?

- « Non cela va vite passer, c'est juste un peu de difficulté à respirer, continuez, je vous en prie ».

Plus tard, l'entretien se terminant : « Maître, excusez-moi de vous avoir parlé aussi sèchement, mais avez le recul vous nous comprendrez beaucoup mieux. N'étant pas devin, je ne connais pas les limites actuelles de la médecine que je sers !

Je me doute qu'il est vraiment difficile d'accepter la réalité des choses mais il en est ainsi.Il y a parfois des barrières infranchissables dans notre proche existence.

Ils se levèrent pratiquement au même moment en se serrant la main. Maître Levaud demanda : « Mon père est dans la même chambre, au troisième étage, la trois cent vingt quatre ?

- « Il y sera de façon alternée, entre la maison de retraite et ici ».

- « Je vous remercie docteur ».

– « Sincèrement je souhaite à votre père une amélioration conséquente ».

CHAPITRE II

CONTROLE ROUTIER

L'après-midi passée au centre de rééducation, Maître Levaud se dirigeait dans la direction de Saint-Gervais d'Auvergne, rejoindre la villa de son père pour y passer la nuit prochaine.

Juste avant d'entrer dans le bourg de Saint-Gervais, un barrage de gendarmerie était dressé.

Deux véhicules en sortaient. Au même moment , un jeune gendarme faisait signe à l'avocat de se garer sur le bas côté. Regardant dans le rétroviseur, Dominique vit un gradé s'approcher de l'arrière de son véhicule.

Avec le salut de rigueur : « Gendarmerie Nationale, veuillez présenter les papiers du véhicule ainsi que votre permis de conduire et l'attestation d'assurance s'il vous plaît » !

- « Pas de problème, puis-je vous demander le pourquoi de ce contrôle et le pourquoi du choix de ma voiture » ?

- « Permis de conduire, carte grise et justificatif d'assurance Monsieur » !

- « D'accord. Mais tout cela se trouve dans la boite à gants, du coté passager, avec l'ensemble des documents administratifs. Et je vous présente quoi en premier « ?

- « C'est comme vous voulez, tout compte fait commencez par le permis de conduire » !