L'ombre de Jésus-Christ (Thriller religieux) - Germano Dalcielo - E-Book

L'ombre de Jésus-Christ (Thriller religieux) E-Book

Germano Dalcielo

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Beschreibung

Frère Remondino vient de découvrir un ancien manuscrit, caché depuis cinq cents ans dans une des caves de son couvent. Qui essayera de le tuer afin d'en prendre possession ?
Pourquoi le pape Léon X, à l'époque de la Renaissance, a-t-il prononcé la phrase suivante : « On sait de temps immémorial combien cette fable de Jésus-Christ nous a été profitable... » ?
Pourquoi sur son lit de mort Sœur Lucia dos Santos, la voyante de Fatima, envoie-t-elle une dernière missive au Vatican ?
Intrigues et scandales à la cour, tentatives d'empoisonnement, poursuites palpitantes : les complots de l'Eglise catholique ne finiront jamais, même lorsqu'en Égypte on retrouvera un squelette humain avec une côte cassée...
Attention : cette lecture est déconseillée aux croyants et aux catholiques fervents. L'auteur décline toute responsabilité au cas où le contenu ferait vaciller la foi des lecteurs.

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Veröffentlichungsjahr: 2023

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L’ombre de Jésus-Christ

(Thriller religieux)

Germano Dalcielo

Copyright© 2016 Germano Dalcielo

Tous droits réservés.

Merci de respecter le travail de l’auteur.

Première édition : 2014

Illustration de couverture :

Markus Lovadina

malosart.blogspot.com/

Aucune partie de cette publication

ne peut être reproduite

sous quelque forme et partout

moyen électronique

sans l’autorisation écrite de l’auteur.

Sommaire

Prologue

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

XI

XII

XIII

XIV

XV

XVI

XVII

XVIII

XIX

XX

XXI

XXII

Epilogue

Notes de l'auteur

Remerciements

Biographie de l'auteur

A mon papa Bruno

qui me regarde du ciel

Ce livre est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes vivantes, ayant existé ou liées à des événements présents ou passés serait pure coïncidence. Nous déclinons toute responsabilité si le contenu de certaines affirmations peut offenser ou bien léser la religion et la foi des lecteurs.

Prologue

Gualdo Tadino,

Pérouse, Italie

11 Février 2001

Il faisait noir comme dans un four. Les paupières lourdes, la bouche pâteuse et une douleur lancinantesous la nuque.

Que diable… ! ?

Frère Remondino obéit à l’instinct atavique d’inspirer pour dilater les poumons, mais ce fut un râle sourd qui monta des bronches jusqu’à la trachée : quelque chose de léger et visqueux était collé sur ses narines.

Il humidifia ses lèvres et sentit sur la langue une saveur de terre et de plastique mouillé. Il tenta de bouger un bras pour se nettoyer le visage mais il eut l’impression de soulever un sac de ciment.

Lorsque sa main effleura une pellicule humide et caoutchouteuse, il ouvrit les yeux et finalement comprit.

Un hurlement caverneux lui sortit de la gorge, désormais complètement sèche par le manque de salive.

Père omnipotent, ils m’ont enterré vivant…

I

Rome,

13 mars 1514

Le pape Léon X était vraiment satisfait de l’image de lui-même qui se reflétait dans le miroir ce matin. Il dédiait au moins une heure tous les jours à la cérémonie pompeuse de sa prise d’habits qui monopolisait deux servants de la cour à chaque fois.

La cape rouge doublée d’hermine, cintrée sur les hanches par une ceinture en soie et des nœuds dorés, ne devait pas être trop serrée et près du corps afin que l’on ne remarque pas le ventre mou et pendillant dû à l’obésité dont il souffrait. La mozette en velours sur les épaules, fermée par une file de boutons sur la poitrine, lui donnait brusquement des poussées de chaleur et lui colorait les joues d’une couleur pourpre qui semblait naturelle. Jean de Médicis était convaincu que cette couleur faisait pendant à la calotte rouge qu’il portait sur la tête et qui était fondamentale pour cacher la calvitie de son crâne, si embarrassante à trente neufs ans. Son visage joufflu et les fossettes de chaque côté de la bouche trahissaient les excès et plaisirs de la table auxquels il s’adonnait bien souvent, et lui donnaient un air espiègle. Comme touche finale, il portait une étole magnifiquement brodée, ornée avec des volants et des franges des deux côtés, et qui descendait en dessous des genoux.

Oui, Léon X était satisfait : Dieu lui avait donné la papauté et il voulait vraiment en profiter.

« Faites appeler Pierre Bembo et dites aux cuisiniers de préparer cinquante plats différents aujourd’hui : je veux choisir le menu pour le repas de dimanche ! Et accompagnez ici un des garçons de la cuisine, de préférence un jeune homme plutôt gros ! » commanda-t-il de façon sibylline aux deux hommes derrière lui. « Je veux pouvoir me distraire avant l’inutile parade officielle… » conclut-il en clignant de l’œil au miroir.

Alors que les serveurs se retiraient consternés, le pape Médicis s’admirait encore dans le miroir tout en adressant un baiser à son reflet. Il était vexé par la forme que sa bouche avait prise depuis quelque temps et espérait que ses ennemis n’en profiteraient pas pour faire allusion aux habitudes peu orthodoxes qu’il cultivait derrière les rideaux de son alcôve. Il sourit malicieusement à cette pensée, se mordit le pouce et crispa les épaules.

Il entendit cogner faiblement à la porte ce qui le reporta brusquement à la réalité. Après s’être éclairci la gorge, il pria son secrétaire personnel d’entrer.

Pierre Bembo entra d’un pas de velours dans l’énorme pièce couverte de tapisserie, en refermant la porte derrière lui sans faire de bruit, avec une lenteur obséquieuse. Il avançait de façon féline, les mains jointes sur la tunique en lin. Les paupières baissées, le regard dirigé vers le profil de son nez crochu ou bien explorant les méandres de sa barbe longue et inculte. Son front, haut et spacieux, émanait une aura de culture et de grande instruction. Cela donnait à son aspect extérieur une touche de classe naturelle et une élégance noble.

« Sainteté, m’avez-vous fait appeler ? » demanda-t-il en inclinant la tête.

Grâce à l’amour pour la littérature classique et à sa profonde érudition, son langage était naturel, raffiné et aulique, et ne connaissait pas les imprécations ni la vulgarité.

« Oui, Pierre, je veux savoir si tu as résoluce problème.»

« Oui, Sainteté, j’ai fait en sorte de le faire cacher dans un lieu sûr. Personne n’aura l’idée de le chercher là-bas. »

« Es-tu encore certain qu’il ne faut pas le détruire ? Est-il suffisant de le faire disparaître ? »

« Oui, Sainteté, bien que cela soit une menace pour la Sainte Eglise Romane et votre pontificat, c’est malgré tout un trésor d’une inestimable valeur. Qui sommes-nous pour nous permettre de l'exclure de la postérité ? Comment pouvons-nous nous arroger le droit d’en décider le sort et avoir encore le courage de lever les yeux au ciel ? Vous avez fait le bon choix, Léon. »

« Je ne voulais pas risquer de perdre tout ce que j’ai obtenu, Pierre. Il en aurait suivi le chaos, sans parler des agitations, des réactions à la chaine incontrôlables, des conspirations. Non, non, on sait de temps immémorial combien cette fable de Jésus-Christ nous a été profitable ! Par conséquent, étant donné que Dieu nous a donné la papauté, profitons-en pour nous amuser et évitons de détruire mille cinq cent ans d’histoire… » répondit à effet le pape, en soulevant légèrement un sourcil.

Bembo approuva avec un signe de tête, en s’inclinant en avant en signe de soumission.

« Pars maintenant, ma distraction arrivera d’ici peu… » ordonna-t-il d'un ton péremptoire.

Le secrétaire s’inclina à nouveau et prit congé. En appuyant le dos à la porte, il soupira avec frustration, ferma les yeux et commença à prier pour l’âme du pauvre garçon qui avançait terrorisé dans le couloir qui conduisait aux cuisines.

II

Gualdo Tadino

La panique annula la respiration déjà précaire.

L’hyperventilation brûla des secondes précieuses et dévora les faibles réserves d’oxygène à l’intérieur du sac poubelle où il avait été introduit.

Oh, mon Dieu, non, au secours ! Aidez-moi !

Une terreur primitive prit possession du cœur, accélérant dangereusement la fibrillation atriale dont il souffrait déjà. Le cerveau commença à pomper de l’adrénaline dans tous les pores de son corps alors que l’instinct de survie dominait tout processus synaptique. Combien de temps d’autonomie pouvait-il avoir au maximum ? Une minute environ ? Il serait allé en apnée et en asphyxie tout de suite après. Remondino avait soixante-cinq ans et n’avait jamais pratiqué aucun sport : il serait mort en trente secondes.

Après un effort surhumain, il mit les mains sur son visage, en poussant la terre qui l’écrasait, et fondit en larmes comme un enfant. Il relaxa la vessie et sentit entre les cuisses la chaleur de l’urine qui sortait à flots. Il se concentra sur cette sensation en attendant que sa poitrine se calme. Il fallait arrêter l’hyperventilation. Il lui fallait respirer profondément et longtemps s’il voulait essayer de sortir de là. Au moment où il déchirerait le plastique, la terre et la boue auraient failli l'étouffer.

La douleur lancinante à la nuque…

Oui, quelqu’un m'a assommé convaincu de m’avoir tué. Qui ? Pourquoi ? Je suis un frère et n’ai jamais fait de mal à une mouche. Comment est-il possible qu’il ne se soit pas aperçu que j'étais encore vivant ? Qu’il m'ait enterré sans contrôler si je respirais encore ? Ou bien savait-il qu’il ne m’avait pas tué ?

Remondino ne pouvait pas mourir sans le savoir. Il ne voulait pas qu'un assassin arrive à s'en sortir.

En ouvrant en grand les yeux injectés de sang, presque hors des orbites, il aspira le maximum d’oxygène disponible, serra très fort les lèvres et avec les ongles se mit à déchirer le plastique qui l’emprisonnait. La terre le submergea en un instant. Il ferma les yeux et commença à creuser vers le haut, mais plus il poussait la terre, plus la boue lui coulait dessus.

Il s’obstina à pousser avec les pieds et les mains pour essayer de rejoindre la superficie, mais les pieds glissaient inexorablement : la pluie qui filtrait dans le terrain l’en empêchait malgré les nombreux coups de reins.

Il devait se dépêcher car il devenait de plus en plus faible et l’oxygène diminuait.